Aalis s’arrêta devant le salon où elle avait espéré trouver son père, mais celui-ci n’était pas seul. Elaran se tenait près de la cheminée, les bras croisés sur son torse et le regard rivé sur la silhouette recroquevillée sur le sol.
Altaïs.
Le garçon gardait la tête baissée, ses mèches noir corbeau ondulant sur son front. Elaran avait-il levé la main sur lui ? À moins que ce ne soit Thorvald ? Aalis avait entendu dire qu’Altaïs s’était encore échappé du palais pour se perdre dans les rues d’Issarta, à moins que ce ne soit pour emmener son cheval dans la plaine. Peut-être avait-il simplement fait une mauvaise chute. Elle se tordit nerveusement les mains.
À cet instant, son père la remarqua enfin. Une lueur contrariée traversa son regard avant qu’il ne reporte son attention sur Altaïs.
— Disparais ! ordonna-t-il.
Altaïs se redressa en vacillant, son poignet serré contre son torse. Elaran lui emboîta le pas avec une expression sévère, peut-être pour s’assurer qu’il regagnait bien ses appartements. Lorsque le garçon passa devant elle, une pointe de culpabilité piqua son cœur, mais elle garda le silence.
— Que veux-tu, Aalis ?
Elle sursauta lorsque la voix agacée de son père lui rappela la raison de sa venue. Un nœud dans le ventre, elle s’avança bravement.
— J’ai entendu parler du conseil qui a eu lieu ce matin…
— Encore ces inepties, la coupa Thorvald. Tu n’as pas à t’intéresser à la politique et aux décisions que nous prenons lors d’un conseil, Aalis.
Ses mots la frappèrent aussi sûrement qu’un coup.
— Pourquoi ? rétorqua-t-elle. Harald t’accompagne depuis plusieurs années. Je ne m’intéresse pas moins que lui à notre royaume !
Thorvald poussa un long soupir, puis il s’approcha de sa fille et posa une main sur son épaule.
— Tu as grandi, ma petite fille. Lorsque tu étais une enfant, je pouvais tolérer que tu fasses mine de t’intéresser à ce que je faisais, que tu essaies d’imiter ton frère. Mais tu ne peux plus te le permettre aujourd’hui. Concentre-toi sur les qualités à acquérir pour devenir une épouse digne de ton sang : il sera bientôt temps de te marier.
Et sur ces mots, il passa devant sa fille sans lui accorder davantage d’attention. Aalis se retrouva seule dans le salon d’apparat, alors que le nœud dans son ventre s’épaississait.
— Soren !
Le jeune homme s’immobilisa lorsque la voix d’Aalis claqua dans son dos. Il se retourna lentement pour lui faire face, et elle se figea en découvrant l’hématome qui cerclait son œil et sa lèvre tuméfiée. Elle le dévisagea une seconde de trop peut-être, car il détourna la tête en rajustant nerveusement le col de sa cape.
— Que t’est-il arrivé ?
— Rien qu’un Guérisseur ne puisse arranger.
Elle pinça les lèvres, mais elle n’insista pas.
— Harald et Elaran sont revenus avec Altaïs.
Derrière elle, Maximilien retint son souffle, et Aalis devina qu’il appréhendait la réaction imprévisible de Soren.
— Il était difficile d’échapper à cette nouvelle, grinça celui-ci.
Il amorça un mouvement pour reprendre son avancée.
— Et tu t’en moques ? Cela fait des jours que tu disparais de l’aube à la nuit tombée, malgré les responsabilités que t’a confiées mon frère, et maintenant tu agis comme si de rien n’était ?
Soren fronça les sourcils avec agacement. Son regard dériva un instant vers Maximilien.
— Va-t’en.
La mâchoire d’Aalis se crispa lorsqu’elle se tourna vers Maximilien pour acquiescer. Celui-ci parut pourtant hésiter avant de se résigner à s’exécuter. Soren attendit qu’il se soit suffisamment éloigné pour reprendre la parole :
— Que veux-tu, Aalis ?
— Tu es allé voir Altaïs ?
Sa visite dans les geôles lui laissait un arrière-goût amer en bouche. Elle avait eu peur de ce qu’elle y découvrirait, mais Adela lui avait proposé qu’elles se rendent elles-mêmes auprès d’Altaïs. Avec la magie des émotions de la reine et la magie de l’esprit d’Aalis, elles devraient pouvoir percer le mystère qui entourait le jeune homme, n’est-ce pas ?
Il porte en lui une colère incommensurable, lui avait dit Adela lorsqu’elles avaient quitté la geôle. Mais je crois qu’il est sincère lorsqu’il affirme ne pas être coupable, ou qu’il en est persuadé tout du moins.
— Pourquoi irais-je ? répliqua Soren. Il me semble qu’Harald lui a déjà rendu visite. Je n’aurai pas davantage de succès.
— Je ne te parle pas d’aller le voir pour lui arracher des réponses, je te parle d’aller le voir parce que vous avez grandi ensemble. Tu es sans doute la personne la plus proche de lui dans ce palais.
Soren et Altaïs avaient tous deux été élevés par Elaran, l’un comme son fils malaimé et l’autre comme son neveu méprisé. Malgré leur écart d’âge, ils avaient davantage vécu comme des frères qu’en tant que simples cousins. S’en moquait-il à ce point ? Altaïs représentait-il quelque chose à ses yeux ?
Un rictus tordit les lèvres de Soren.
— Tu te trompes lourdement si tu crois que nous sommes proches. Je pense même qu’Altaïs me déteste.
Aalis resta muette quelques instants. La réponse de Soren se voulait sèche, mais elle suintait d’une tristesse sourde, teintée de culpabilité.
— Pourquoi ? chuchota-t-elle.
— Ne me fais croire que tu penses qu’Altaïs a été heureux dans cette famille. D’une manière ou d’une autre, nous avons tous empoisonné son existence. S’il est coupable, pourrais-tu vraiment lui en vouloir d’avoir tué ton père ?
Il marqua un temps d’arrêt avant de conclure :
— Je ne suis pas assez cruel pour aller l’achever dans sa cellule.
Je trouve ça super d'instaurer du doute sur la culpabilité d'Altais, c'est vraiment intéressant. En vrai, ce serait énorme comme retournement de situation s'il se révèle qu'Altais est vraiment coupable, même si j'ai un peu du mal à y croire pour l'instant.
La scène de torture fonctionne bien, la haine de Harald est à la fois dure à comprendre et à la fois compréhensible s'il aimait son père. On ressent vraiment la douleur d'Altais, le vice d'Elaran. Le passage de la gifle est aussi excellent, on l'imagine facilement claquer.
Petite remarque :
"je t’aurais laisser la vie sauve." -> laissé
Je continue...
Au vu de ce qu'Altaïs subit, en particulier la torture, ça me semblait cohérent qu'il finisse par douter de lui-même, puisque tout le monde a l'air convaincu de sa culpabilité ! Et la haine d'Harald repose à la fois sur le fait qu'il aimait son père et sur le fait qu'il a besoin de condamner quelqu'un pour sa mort, Altaïs remplissant très bien cet office... Pour l'anecdote, la scène avec la gifle fait partie des toutes premières que j'ai imaginées lorsque le projet est né !
À très vite :)
Une remarque qui me trotte dans la tête depuis plusieurs chapitres : c'est normal que tous les "jeunes" aient un prénom commençant par A, tous les plus âgés par E ? Si oui, pour quelle raison ? Et Harald alors, il a quel âge ?
"Je n'ai plus de mots, les tiens me coupent le souffle"
=> Ta phrase est très jolie et me touche beaucoup T_T
Pour répondre à ta question, ce n'était pas prémédité, mais j'aime quand les prénoms sonnent bien entre eux, et j'ai un faible pour les prénoms en A (et en E visiblement) xD Dans la première version, le prénom d'Harald commençait par un A, je pars du principe que le H ne change pas grand chose x) Et il a la fin de la vingtaine !
Merci pour ton retour :)
J'imagine que c'est un bon point en effet, même si Elaran a lui aussi ses raisons (qui n'excusent en rien, et j'ai grincé des dents quand j'ai dû apporter ces explications)... Mais je le hais aussi en tout cas.
Ben ouais, après tout, peut-être qu’il l’a vraiment tué, le roi. Il ne s’en souvient même pas. Par contre, s’ils savent que ses souvenirs sont scellés, à quoi bon le torturer ? Bon, ok, parce que ça leur fait plaisir…
Disons qu'Harald est persuadé (il veut se persuader en tout cas) qu'Altaïs finira par craquer d'une manière ou d'une autre... Il peut dire qu'il n'a pas tué le roi, il pourrait très bien dire qu'il l'a tué, après tout... Surtout qu'il finit lui-même par en douter.
Tu écris très bien les scènes de torture en tout cas, du coup on ne peut que comprendre à quel point Altaïs est meurtri à l'intérieur et à l'extérieur.
La visite d'Aalis et Adela me laisse un peu d'espoir toutefois, j'espère qu'elles vont essayer (et surtout réussir à) de calmer le jeu du côté de ces messieurs.
Mais oui tu as raison, la visite d'Aalis et Adela laisse un peu d'espoir ^^
J'espère que tes perso auront droit à des séances de psy nombreuses après tout ça, les pauvres x)
Surtout Altaïs, p'tit chou ♥ Je n'ose pas imaginer l'horreur qu'il vit...
Je suis très d'accord avec les autres commentaires : je suis hyper visuelle quand je lis, donc *yerk* les scènes de torture, mais tu les maitrise très bien (est-ce que je viens de te traiter de psychopathe ? moui, mais c'est un compliment hein !)
J'ai pas envie d'en lire plus, même si tu es très douée pour les écrire.
Et ce chapitre à tout de même un défaut énorme - je dirai même cataclismique : il manque désespérement d'Alex :p
Allez, j'ai du retard, je continue, mais sois sympa 10 secondes avec Altaïs, genre il pourrait s'asseoir ? Boire un verre d'eau ? (laisse moi rêver okay ? :') )
Je pense qu'ils en auront besoin pendant quelques décennies en effet x)
Note que ce n'est pas la première fois que tu me dis que j'écris bien les scène de torture, mais je le prends bien :p Je ne crois pas avoir d'autres scènes de cet acabit dans la suite (ne te réjouis pas trop vite, la deuxième partie est loin d'être joyeuse, voilà, désolée).
Pour Alex, il faut bien faire durer le suspens hehe :p Oui oui, un verre d'eau pour Altaïs on va dire...
Merci pour ton commentaire <3
Un chapitre très bien écris, même si j'ai eu du mal à l'apprécier à titre personnel. Il n'est absolument pas mauvais, c'est juste que je répugne à la torture et au sang, ça me fait souvent tourner de l’œil parce-que j'ai les images en tête ^^
Mais bon, parfois il faut savoir prendre le taureau par les cornes pour aller au bout d'un récit, et moi-même j'ai du insérer quelques scènes de ce type dans mes écrits donc... je m'endurcis.
D'un point de vue scénario, j'ai aimé les retrouvailles avec le roi et la sévérité d'Harald à l'égard d'Altaïs, la gifle est assez magistrale à ce titre, on s'imagine bien le silence de plomb qui règne et d'un seul coup, la gifle sèche qui le brise.
On sent aussi que le personnage d'Aalis va avoir son importance, elle est plutôt neutre vis-à-vis d'Altaïs et pourrait faire pencher la balance le jour du procès, même si c'est plutôt mal parti pour que le verdict tourne en sa faveur.
Le parallèle entre le tisonnier de Harald et l'épée chauffée à blanc de Dagmar est encore une fois très pertinent, la transition était très fluide. Plus on avance dans les découvertes concernant le passé d'Altaïs et plus on s'horrifie de tout ce qu'il a subi dans cette tour. Tu ne l'épargnes pas, le pauvre !
Quelques remarques :
- "sa tête vola sur le côté" --> je trouve que le terme "vola" est étrange ici, on a presque l'image d'une personne qui se fait décapiter. Je ne sais pas trop quel verbe te suggérer à la place, et c'est peut-être juste moi qui ai des idées bizarres. Mais quand on me dit "sa tête vola sur le côté", j'ai l'impression qu'elle se détache de son corps et retombe plus loin x)
- "je t’aurais laisser la vie sauve" --> laissé
Je peux comprendre que ce ne soit pas le genre de chapitres que tu apprécies le plus, c’est un peu lourd à écrire aussi (j’ai choisi de le faire tu me diras). Mais je pense qu’on se rejoint sur le fait d’aller au bout du récit (le taureau, les cornes, toussa toussa).
Je suis tout de même contente que tu sois convaincu par le récit en lui-même cela dit ^^ Fun fact pas si fun : la scène de la gifle est l’une des scènes les plus anciennes qui me soient venues à l’esprit lorsque je travaillais sur la première version.
Non Altaïs n’est pas épargné ^^’ Et ahem, la deuxième partie va être sympathique elle aussi (non), tournée vers la gestion des traumatismes toussa toussa…
Alors pour l’expression « voler sur le côté », je l’avais déjà vue à plusieurs reprises dans des contextes similaires, mais c’est vrai que ça peut prêter à confusion x)
Merci pour ton retour :D
Bon. BON. Ca pue vraiment pour la suite. Je suppose qu'on va enchaîner avec ce *censuré* de procès qui peut pas bien se passer. Mais en même temps, je me dis que s'il est vraiment jugé coupable, Alex tout seul peut pas le sauver, Soren doit être fliqué par Elaran et Aalis surveiléle par son frère, donc niveau soutien, c'est mort. Là, si on veut que le petit survive, soit il explose magiquement, rase la ville, et ça règle le problème, soit il y a un doute suffisant pour pas le tuer. Mais Bon, je sais pas si l'une de ces possibilités peut être crédibles ><" Il faudrait qu'Alex arrive à temps pour parler du Serment Noble. Peut-être même que ses souvenirs à lui, au moins l'incident avant le régicide pourrait aider, mais pas de quoi tout prouver. Hum. D'ailleurs, si tous les souvenirs d'Altaïs sont scellés jusqu'à sa deuxième capture, ça risque pas d'être louche ? Genre son magicien surpuissant, il l'a trouvé dans le Nord et personne le connais ? Et si le début de sa fuite est dispo, Aalis devrait pas tiquer en voyant son état au début ?
Rhaaa, j'ai vraiment du mal à anticipé ce qui va se passer, parce que bon, qu'est-ce qui se passe dans la suite si le procès se passe bien ? Et comment Altaï va finir non pendu si ça se passe mal ? Je me demande si un jour sa famille apprend la vérité, est-ce que genre ils vont faire preuve d'un minimum de regret ? Surtout l'autre là, Harald ? Fin bon, manquerait qu'Harald se rende compte qu'il a fait de la merde et se fasse buter dans la foulée par Elaran qui termine roi. Bon, c'est un bâtard, il peut pas normalement, mais je m'attends au pire avec lui --"
"— Cette nuit-là…
— J’ai fait ce qui doit être fait, répéta Elaran d’un ton dur."
Je suppose que c'est vraiment Elaran qui a tué le roi, mais pourquoi ? Parce que le roi voulait être plus sympa avec Altaïs et qu'il fallait vraiment pas ? D'ailleurs le « Tu es tellement persuadé d’être innocent que tu as fini par t’en convaincre », c'est Elaran qui lui parle ? J'avoue que ça me fout le doute, est-ce qu'ALtaïs a pas tué le roi sans faire exprès ou une connerie du genre, avec moult déni après ? Mais je vois pas pourquoi dans ce cas Elaran l'aurait pas tué, et pourquoi l'interaction que j'ai cité plus haut.
Bref. Tout ça pour dire, arrête de casser Altaïs :'( J'ai pas assez de super glue là. Sinon, perso, je suis pour avoir le chapitre d'un coup, parce que j'aimerai vraiment avoir le fin mot de l'histoire avant que mon petit coeur trop fragile ne lâche :'(
Bah je me doutais qu’à ce stade de l’histoire je ne serais pas très appréciée, j’imagine que le « Tu es un monstre » est mérité xD Cela dit, si ça peut te rassurer, le chapitre était dur à écrire aussi parce que Altaïs est tellement détruit à ce moment malgré sa détermination à tenir bon :( Tu peux y aller sur les câlins, il appréciera pas mais ça le changera au moins (désolée, c’est mon côté cynique)…
Pour le procès, je peux difficilement interagir avec tes questions qui sont très intéressantes à suivre (de mon point de vue c’est un peu drôle aussi vu que je sais, voilà ne me remercie pas pour cette remarque très pertinente). Raaaaah, j’ai envie de rebondir sur plein de remarques mais je peux pas parce que : spoil x)
« D'ailleurs le « Tu es tellement persuadé d’être innocent que tu as fini par t’en convaincre », c'est Elaran qui lui parle ? »
=> Ouaip c’est Elaran, c’est pour que j’ai mis des guillemets au lieu de l’italique que j’utilise plus fréquemment !
Et maybe Altaïs a vraiment tué le roi, on ne sait pas après tout :p Tant de suspens ahalala.
Mais ne t’en fais pas, ça va finir par s’arranger pour Altaïs (dans l’épilogue, ne me remercie toujours pas c’est cadeau) ^^ En vrai, je rigole mais je rigolais moins en écrivant T_T
Merci beaucoup pour ton retour ! :D Toutes tes questions sont super intéressantes pour suivre ton cheminement dans la lecture !
> Tu me diras, s'il est mort, ça sera toujours mieux que ce qu'il y a là hein T.T Mais bon, j'espère vraiment que ça va s'arranger un poil avant l'épilogue, genre que ça va pas rester en séance de torture pendant toute la partie 2 ^^'''
Bon, très frustrant de voir que tu peux pas me répondre, mais en même temps, on s'en doutait :'( Me reste plus qu'à prendre mon mal en patience, vile monstre
Je sais que tu y parviendras, brave chaton :p
Ah non, j'y arriverai pas, du coup je me venge sur mes élèves, je les trauma et tu auras ça sur la conscience toute ta vie.
De rien, bisou, ne me remercie pas, c'est un plaisir :p
Tu te cherches des excuses pour les torturer je pense…
Hahaha, plaisir partagé évidemment :p
Je suis très curieuse de voir comment ça va être mené du coup =D
J'ai pas encore tout lu donc mon idée est peut-être merdique, mais si le but du texte, c'est pas juste réhabiliter le nom d'Altaïs mais aussi comment gérer le trauma, pourquoi pas partir sur un titre comme Le Prince brisé ou idée du genre ? Vu que c'est une image qui revient très souvent, l'idée d'Altaïs cassé, son âme qui se brise et autre.
Après, c'est une idée en l'air sans avoir tout vu, tu en fais ce que tu veux ^^
Tes pauvres élèves xD Alors j’ai déjà envisagé de changer de titre en vrai, mais à titre personnel Le Prince brisé ça sonne moins bien que Le Prince déchu et c’est trop proche donc je serais incapable de m’y habituer ! J’avais davantage pensé à quelque chose comme « Le Silence est de givre », mais c’est plus alambiqué donc d’un point de vue communication c’est plus discutable x) Donc conclusion je n’ai pas changé pour le moment haha.