Après les cerises
*
Au Hameau.
Frank
La première fois qu’il avait entendu de légers coups tapotés contre sa fenêtre, Frank s’était demandé quel tour pouvait être en train de lui jouer Raphaël ou tout autre habitant du Hameau. Après maintenant trois jours continus de discrets martèlements, il se demandait comment il avait pu ne pas reconnaître, dès le premier jour, le battement caractéristique des gouttes de pluies sur une surface vitrée.
L’été avait dû être bien sec pour que ce chant lui devienne à ce point étranger.
Il ne pleuvait pas fort, pas d’orage ni de trombe, mais il pleuvait en continu, du soir au matin. Le ciel était bouché d’un gris uni et aucun souffle de vent ne venait libérer le Hameau de ces nuages qui n’en finissaient plus de se déverser.
Il y a trois jours, après avoir observé avec étonnement les premières gouttes tomber, Frank était monté sur son marchepied dépliant pour se saisir de son manteau de pluie, soigneusement rangé derrière tout le reste, tout en haut de son placard d’entrée. Il n’eut aucun doute sur le fait qu’il s’y trouvait, même s’il aurait été incapable de dire à quand remontait sa dernière utilisation.
Il avait aussi attrapé le robuste parapluie pliable, un jour déposé juste à côté du manteau de pluie afin de s’assurer de ne jamais sortir l’un sans l’autre.
Frank était désormais assis à sa petite table, devant la fenêtre aux vitres brouillées, notant dans un carnet la mesure prise au pluviomètre afin de garder trace et décompte de la quantité d’eau tombée.
Cette idée lui était venue, progressivement, comme une nouvelle évidence. Il serait tellement plus simple de tout comprendre et optimiser si tout était noté, plutôt que de tâtonner avec ses seuls souvenirs.
Bien sûr, il n’était pas arrivé à cette conclusion tout de suite, cela avait demandé plusieurs étapes de réflexion.
Tout d’abord, à l’enterrement, Frank avait observé que le nombre d’habitants n’ayant pas de parapluie et subissant les gouttes de plein fouet était bien plus grand que le nombre de ceux qui était parvenu à en trouver un ; cinq pépins seulement pour tout le Hameau. Il avait été curieux de savoir à quand remontait la dernière pluie pour qu’autant d’habitants aient oublié l'existence de cet outil, voire n’en possèdent pas du tout. Mais il n’avait trouvé la réponse nulle part dans ses souvenirs et cela l’avait beaucoup agacé. Voir ses amis trempés de la tête aux pieds dans un tel instant par simple manque de prévoyance et d’adaptabilité l’avait beaucoup peiné.
Une fois rentré chez lui, il s’était demandé s’il ne faudrait pas discuter avec Prince de l’installation d’un portant collectif sous la gorge, proposant parapluies ou chapeaux de fortune pour les futures victimes imprévoyantes des fluctuations météorologiques. Mais il s’était alors dit que, pour bien faire, il faudrait tout d’abord réfléchir au nombre de parapluies et chapeaux nécessaires, découvrir combien d'habitants en avaient, combien en moyenne les oubliaient en partant, combien en emprunteraient sous la gorge pour les perdre ou ne jamais les remettre à leur place. Pour avoir toutes ces réponses, il faudrait observer les habitants de près et noter leurs habitudes, faire des calculs, des estimations.
Et l’évidence était alors apparue, il lui fallait un carnet. Un carnet dans lequel noter quand le soleil brillait et quand la pluie faisait son arrivée, un carnet pour noter qui avait un parapluie et qui n’en avait pas, un carnet pour pouvoir répondre aux questions qu’il se posaient trop souvent et auxquelles il se refuserait, désormais, à ne pas avoir de réponse.
Il avait fouillé dans le tiroir de son bureau, y avait trouvé un vieux cahier à la couverture rouge et au pages jaunies encore vierges de toute écriture et s’était lancé.
L’entrée pionnière ne fut pas très heureuse. En première ligne de la première page, le premier événement qu’il n’avait eu d’autre choix que de consigner avait été l’enterrement de l’ancienne.
En relisant cette ligne, posté devant la fenêtre de son salon, assis à la petite table qu’il y avait désormais installée pour avoir vue sur la cour, Frank sentit un malaise cercler son cœur et lui nouer la gorge, écho d’une pesanteur qui l’avait tant écrasé aux obsèques. La vue du cercueil l’avait bouleversé ; son souffle s’était coupé sous le poids d’une culpabilité qu’il ne parvenait pas à s’expliquer. L’ancienne avait été trouvée par Tsé-tsé au petit matin, allongée au pied de la fontaine, paisible. Pourquoi avait-il le sentiment empoisonné d’avoir une part de responsabilité ?
Frank tourna les pages de son carnet pour revenir au présent et plissa les yeux vers l’extérieur pour observer Raphaël jouer près de la fontaine avec son père. Cela faisait maintenant une heure et quarante-sept minutes qu’ils s’y trouvaient.
Dans son dos, il sentait la présence de l’étagère qu’il avait vidée la veille des six livres et quatre boîtes de rangements qu’elle avait contenu, les déplaçant dans d’autres placards pour faire place nette. Le projet qu’il avait en tête nécessiterait bien une étagère entière, s’était-il dit.
Il se demanda dans combien de carnets et combien de temps elle serait pleine. Puis il chassa cette pensée, car il avait du temps devant lui avant d’être concerné.
*
Lune
Rien à faire. Ce n’était pas le bon jour.
Lune ne parvenait pas à trouver l’inspiration. Depuis plusieurs jours ses dessins ne lui plaisaient pas, les lignes étaient banales, les motifs déjà faits, déjà vus. Elle tournait en rond dans ses carnets de croquis sans que la moindre étincelle créative ne vienne illuminer sa journée.
Son regard se posa sur la fenêtre, tachetée de gouttelettes. Dans chacune d’elles se reflétait une version miniature et déformée de la cour. D’innombrables carrés de verdure bombés, entourés de minuscules bâtisses arquées. En leur milieu, en une infinité d’exemplaires, un minuscule point rouge mouvant à côté d’un ovale gris. Autant de Raphaël dans leur manteau de pluie, jouant auprès de la fontaine.
Une goutte plus grosse que les autres glissa le long du carreau, se mêlant à d’autres, les emportant avec elle et créant de nouveaux Hameaux miniatures dans son sillage. Lune quitta sa contemplation.
Elle ressentit l’envie de sortir prendre l’air. Peu lui importait la pluie, sa fraîcheur serait même bienvenue.
Mais en se levant elle se ravisa et se dirigea plutôt vers la chambre de Lotre. À vrai dire, Lune n’avait pas spécialement envie de discuter, mais elle se dit que sa sœur serait sans doute contente de sa venue. Lune pourrait partager avec elle ses difficultés du jour, cela faisait longtemps maintenant qu’elles ne s’étaient pas vraiment retrouvées et elle craignait que Lotre n’en souffrît.
Et après tout, sa sœur aussi avait de bonnes idées, peut-être que de passer un peu de temps avec elle lui rendrait son inspiration.
Lune quitta son bureau en y laissant sa tasse de thé refroidir. Cela lui ressemblait peu de laisser traîner sa vaisselle, mais la cuisine était devenue plus sombre sans le soleil pour la chauffer, et le rideau de perle tintait tristement depuis que le jeu des lumières ne l’animait plus que de pâles éclats gris. Elle se dit qu’elle aurait tout le temps d’aller vider sa tasse dans l’évier plus tard.
En arrivant à la porte de la chambre de Lotre, Lune frappa. Elle n’eut pas de réponse, alors elle attendit un peu puis s’annonça avant d’entrer.
Sur le seuil, elle se figea.
Une grande valise et un sac à dos étaient posés ouverts sur le lit de sa sœur et cette dernière était en train de les remplir de vêtements et d’affaires.
Une brûlure descendit du cœur de Lune jusqu’à son estomac.
— Tu pars ? demanda-t-elle.
Lotre n’avait pas tourné la tête vers elle et continuait de remplir la valise avec application. Elle répondit tout de même.
— Oui.
— Pour aller où ?
— Je ne sais pas. Je prendrais le premier train, et je verrai où il me mènera.
— Ça va aller ?
— Oui. Il y a toujours du travail à trouver pour une couturière.
Il y eut un silence.
— C’est de ma faute ? demanda Lune.
Lotre s’immobilisa et se tourna enfin vers elle.
— Ce n’est pas contre quelque chose, c’est pour moi, je crois.
— Tu ne veux pas en discuter ?
Lotre sourit.
— Ne t’inquiète pas, tu t’en sortiras très bien sans moi, dit-elle.
La gorge de Lune se serra. Elle n’en était pas si sûre.
Elle dessina pourtant un rictus ironique sur ses lèvres pour feindre de se moquer avec aplomb de la remarque de sa sœur.
— Tu sais, reprit Lotre. J’ai compris quelque chose. Ce n’est rien, vraiment. Mais cela a du sens, je crois. Tu te souviens du rêve que l’on a fait ? Celui dans lequel j’avais rencontré une autre moi qui était la première ?
Les poumons de Lune se firent plus étroits encore. Sa sœur continua.
— Je te l’ai raconté et à ta gêne, j’avais cru comprendre que tu avais fait le même, mais dans l’autre sens. Tu ne disais rien, alors j’ai cru que tu étais gênée d’avoir, toi, rêvé être seconde. C’était une version agréable pour moi alors je m’y suis accrochée. Tu étais si gentille tout le lendemain, je l’ai pris comme une confirmation de ma théorie.
Lune avait du mal à respirer. Elle ne voulait pas entendre la suite. Elle savait qu’elle viendrait, qu’il faudrait l’encaisser. La voix de sa sœur était si calme, si calme, c’était encore plus difficile.
— Maintenant j’ai compris que je m’étais trompée, poursuivait Lotre. J’ai cru ce que j’avais envie de croire et tu n’as pas démenti pour ne pas me vexer.
Lotre plongea droit ses yeux nuit dans ceux de sa sœur et poursuivit.
— Tu as rêvé que tu étais seule. Et c’était un rêve heureux. C’est par culpabilité que tu étais si gentille tout le jour qui a suivi et encore aujourd'hui.
Oui. Si douloureusement oui.
— Les rêves sont des rêves, se défendit Lune, des mélanges de tout et de rien, cette nuit j’en ferai un autre et demain je rêverai d’autre chose encore. Si tous les rêves ont du sens alors autant dire qu’aucun n’en a.
— Je sais. Je n’ai pas dit que c’était à cause de ce rêve que je partais, je voulais te dire que je savais, c’est tout. Ce n’est pas grave, vraiment. Je m’en veux à moi d’être si dépendante de ton approbation, pas à toi de rêver de liberté.
— C’est moi qui rêve de liberté et c’est toi qui pars ? ironisa Lune.
La remarque fit rire Lotre.
— Il y a de nombreuses formes de liberté. Je pense que mon voyage nous fera du bien à toutes les deux.
Le mot voyage, mit du baume au cœur meurtri de Lune. Il voulait dire que Lotre reviendrait.
Alors l’aînée ne dit rien de plus. Elle était trop fière de sa cadette pour oser le lui dire.
*
Raphaël
La coque de bois verni fila à travers les flots et vint s’échouer dans les mains tendues et appliquées de Raphaël. Ni le bateau, ni le garçon ne se laissaient diminuer par les infatigables gouttelettes qui tapotaient leurs flancs et chamboulaient la surface de l’eau. Rien n’aurait pu arrêter Raphaël d’envoyer et renvoyer l’embarcation dont les fiers aller-retours entre les mains du père et celles du fils n’en finissaient plus.
En l’absence de vent, ils avaient rabattu la voile, ce qui donnait tout de même moins de classe, pensait Raphaël, mais n’enlevait rien au plaisir qu’il avait à s’imaginer sur le pont du voilier, dans une version miniature de lui-même qui tenait fièrement la barre et voguait à tout allure.
— Papa, papa, je te le renvoie, tu l’attrapes ? cria Raphaël.
— Je le rattrape, vas-y ! répondit le père, heureux de voir son fils heureux.
Alors que Raphaël se penchait en avant pour pousser l’embarcation, sa capuche rouge luisante lui tomba sur les yeux. Il la releva aussi vite pour ne pas rater le départ et se décida même à la retirer complètement. Tandis que le voilier fendait les flots et les orbes de pluie, le garçon laissa l’eau du ciel lui tomber sur la tête et le visage avec un large sourire ébahi.
— Tu as vu, tu as vu ?
Raphaël s’était retourné sur lui-même pour poser la question, mais sa réplique ne rencontra que le vide. L’espace d’une joie, il avait cru à une présence à ses côtés, une présence aux reflets blonds et à l’enthousiasme sans limite, mais non, il n’y avait rien de tel.
Déstabilisé, le garçon balaya la cour du regard, sans pouvoir trouver ce qu’il avait cherché. Seule la liseuse était là, bien plus loin, assise sous la gorge à lire tranquillement. Au sec.
— Oui, j’ai vu, j’ai vu ! Tiens, il arrive vers moi, répondit le père s’imaginant être le destinataire de l’appel.
Raphaël se tourna vers lui puis sourit à pleines dents. Peut-être effectivement, son père avait-il été ce destinataire. Qui d’autre sinon ?
— Tu me le renvoies ? cria le garçon.
— Le voici, répondit le père en poussant sur la coque en direction de son fils. Mais c’est la dernière !
— Oh non, on peut rester ? demanda Raphaël pris par l’angoisse de la fin de partie.
— Je commence à être trempé, et toi aussi. Regarde, tes cheveux commencent à goutter.
— Non mais en fait, c’est parce que j’ai enlevé la capuche, mais j’ai pas froid !
— Raphaël, c’est la dernière, tu sors le bateau de l’eau et on va le ranger dans la cale.
Le garçon fit la moue mais obéit. Pour une fois que son père était là, il n’avait pas envie de le mettre en colère. Peut-être que s’il se montrait un petit garçon parfait, ses parents reviendraient plus souvent, se disait-il.
Il réceptionna le voilier avant qu’il ne touche le muret et, délicatement, le sortit de l’eau. Son père fit le tour pour le rejoindre et lui prendre le bateau des mains. Il en essuya le bois d’un coup de chiffon et commença à s’éloigner.
— Attends-moi là, je vais le remettre à sa place et je reviens.
Raphaël regarda son père s’éloigner vers la cale. Il pensa s’asseoir sur le muret mais il le vit détrempé par la pluie et ne voulut pas se mouiller le pantalon, alors il resta debout là ; à regarder son Hameau. Derrière les carreaux des fenêtres dégoulinantes, des lumières avaient été allumées ici et là pour combattre l’obscurité. Les toitures luisaient et ruisselaient. Les feuilles du cerisier penchaient sous le poids de l’eau qui s’égouttait à l’infini. Le miroir de la fontaine frémissait, troublé d’une multitude de petits cratères éphémères. Le ciel était gris. Si gris, était-ce seulement possible ? Et la terrasse, vide. Était-il vrai de vrai que l’ancienne ne serait plus jamais là ?
Était-ce la pluie qui avait emporté l’ancienne ? Ou l’ancienne qui avait emporté le soleil ?
Par la fenêtre de la maison de Maam, il vit la silhouette embrouillée de Prince, ou peut-être celle de Tsé-tsé, il n’était pas bien sûr.
Réfugiée sous le porche, la liseuse lisait toujours.
Aux carreaux de Frank, une présence nouvelle mais devenue si vite familière observait discrètement le garçon et prenait sans doute des notes.
En haut des briques, la pluie faisait tinter la tôle qui couvrait le débarras. Raphaël eut le sentiment qu’il aurait pu s’y trouver autre chose, mais l’idée lui échappa.
Le premier jour de pluie, une odeur de poussière mouillée était venue surprendre les narines des habitants, mais depuis, le nez de Raphaël avait rosi et il ne sentait plus grand chose.
Est-ce que Maam allait faire un gâteau pour le goûter ? Ou bien cette habitude aussi serait partie avec l’été ? Raphaël se promit de passer voir un peu plus tard, au moins au cas où. Il serait trop bête de passer à côté d’une belle part.
Au loin, le claquement de la porte de la cale le fit se retourner. Son père revenait tranquillement, sourire aux lèvres.
— Viens, on rentre, je te fais un chocolat pour te réchauffer si tu veux.
— Oui, dit Raphaël enchanté. Et après je te montre mes dessins !
— Parfait, tu as dessiné quoi ?
— Des bateaux.
— Tiens donc, quelle surprise, répondit le père en ébouriffant les cheveux de son fils. Ils sont sans doute très beaux.
— Et demain on ira à la mer pour en voir des vrais ? tenta Raphaël, sur sa lancée.
Le sourire du père s’estompa.
— Raphaël, je repars demain, tu le sais, je ne pourrai pas t’emmener.
— Déjà demain ? s’inquiéta le garçon.
— Je t’avais dit que je ne venais que pour deux jours.
— Oui, mais c’est passé si vite. Je ne pensais pas que demain était déjà demain, dit Raphaël en baissant les yeux vers ses chaussures.
— J’ai prévenu les jumelles, elles passeront te voir. Tiens, j’y pense, j’ai quelque chose pour toi.
Le père plongea la main dans la poche de son manteau et en tira une petite poignée de bonbons aux papiers irisés.
Raphaël trouva que le change n’y était pas du tout, mais il n’osa pas les refuser de peur que son rejet ne soit vu comme un caprice et que cela encourage son père à repartir encore plus tôt.
Alors il les prit mais ne parvint pas à se forcer à sourire.
En plus il n’aimait pas trop les bonbons, il trouvait ça trop sucré.
Raphaël mit la poignée dans sa poche et se décida à ne pas les manger, comme cela, s’il rencontrait un jour quelqu’un qui les aimerait plus que lui, il pourrait les lui donner.
Il se dit que ce serait bien d’avoir un ami. N’en avait-il pas eu un ? Cela lui disait étrangement quelque chose, et pourtant non, cela ne lui disait rien, il ne s’était jamais senti aussi seul.
Un ami, ce serait bien.
En passant la porte de son immeuble, Raphaël décida que dès le lendemain, il jetterait une pièce dans la fontaine et ferait le vœu d’en avoir un ; un enfant de son âge qui viendrait au Hameau pour jouer avec lui et qui jamais ne s’en lasserait.
N’avait-il pas déjà fait ce vœu un jour ? Cela aussi lui disait quelque chose, ou peut-être rien.
*
C'est drôle : certains trucs essentiels ont été oubliés, mais d'autres pas, comme les rêves de Lune et Lotre. (Je suis contente de retrouver les jumelles d'ailleurs, ce sont les personnages qui m'ont le plus touchée je crois, et j'ai eu l'impression qu'elles étaient moins présentes sur ces derniers chapitres.) Je me demande ce qui préside à cette "sélection des souvenirs". Le blondinet a disparu, du coup je m'y attendais, mais les carnets de Frank par exemple... ? Je vois qu'Herbe Rouge suppose qu'ils ont été brûlés. Peut-être qu'en effet, pour éviter toute confusion sur le cycle qui vient de se terminer, ont-ils décidé de débarrasser les carnets de Frank. Mais qui s'en est chargé, s'ils ont tout oublié ? À moins que les livres qu'il enlève pour faire de la place soient justement ses carnets ? Ou alors tout a disparu "tout seul", tout comme le blondinet ? Peut-être que j'arriverai à trouver une réponse dans les derniers chapitres :)
J'ai beaucoup aimé retrouver la précision des chapitres de Frank, et aussi bien aimé la confusion de Raphaël à propos de son ami disparu – ou peut-être pas ^^
Mais si mon cœur bat encore si fort en te lisant... c'est pour Saul !!! ToT Où est-il ? Y a vraiment aucun espoir ? Je croise très fort les doigts pour les prochains chapitres, même si ce serait logique que non, mais j'espère que ouiiii :'(
Relevé au passage :
"aux questions qu’il se posaient (posait, ou "qui se posaient") trop souvent"
"au pages jaunies" aux
"Puis il chassa cette pensée, car il avait du temps devant lui avant d’être concerné." la formulation m'a parue un peu étrange ? Peut-être juste "il avait du temps devant lui.", ça suffit pour qu'on comprenne ?
"le rideau de perle" perles
"Je prendrais le premier train" prendrai
Alors oui, il y a une sélection pas très naturelle de ce qui reste ou pas. Dans ma tête un nouveau cycle redémarre donc disparait tout ce qui gênerait à ce redémarrage. Il y a comme une sorte de reset des éléments "gênants" qui pourraient leur rappeler l'existence de la sirène.
Comme les rêves de Lune et Lotre ont été interprétés comme un simple rêve, ce n'est pas "gênant"... mais bon, j'avoue que c'est peut-être un peu tiré par les cheveux, en vrai j'ai aussi gardé ce dont j'avais besoin pour conclure x'DD
Est-ce que la mort de l'ancienne t'a semblé assez cohérent avec le fait qu'elle n'a pas eu envie de les aider trop tôt ? Dans ma tête elle connaissait le prix de son aide alors elle a fait une sorte de déni.
Haha, Saul, tout le monde se demande où il est, et tant mieux ! Je suis contente que cet état suspendu fonctionne : )
Un pas en avant, vers cet "après les cerises" qui ressemble à un bond en arrière, avec Franck qui décide de tout noter.
Ils ont donc brûlé ses carnets ? La réalité semble s'être altérée pour lui.
La mort de l'ancienne... quelqu'un d'autre prendra donc sa place si c'est bien un cycle et non pas un bond en arrière.
Je ne m'attendais pas au départ de Lotre. C'est assez triste cette révélation sur ce rêve de Lune qui n'était pas telle que Lotre l'avait imaginé.
Raphaël parle de "présence nouvelle" concernant Franck... je suppose qu'ils ont tous oublié (à l'exception d'une personne), qu'il avait déjà cette habitude de tout noter avant le décès de l'ancienne.
Et oui, Raphaël est là pour nous montrer clairement que le cycle va donc bien recommencer, ils seront seulement tous un peu plus vieux et avec des souvenirs en moins... très triste pour Raphaël, qui perd ainsi un part importante de sa vie. Vivement qu'il revienne "le blondinet" et/ou que le message de sa fausse maman puisse toucher le cœur de sa vraie maman.
Et puis cette pluie, très bonne idée, comme des larmes de sirène.
Merci beaucoup pour ton message qui me touche énormément, c'est très libérateur de découvrir que la fin a été bien perçue et dans la direction que je souhaitais lui donner.
Oui il s'agit bien d'un cycle mais certaines choses ne peuvent être tout à fait comme avant : )
Merci d'être arrivée jusqu'ici ^^
Tout est redevenu comme avant mais plus d'Ancienne, plus de Saul, plus de Lotre, plus d'adorable petit blondinet, et même le père de Raphael, que j'étais enchantée de voir s'occuper de son fils, s'en va T____T
Comme Lune, j'étais effondrée du départ de sa soeur, mais vraiment je pense que c'est pour le mieux, et le mot "Voyage" m'a aussi beaucoup rassurée ! Je me demande quand même, on dirait qu'elles ont leurs souvenirs d'avant, contrairement à Frank, Raphaël... Les rêves dont elles parlent, elles ne les ont pas encore faits, si ?
Concernant Samy (<3) j'ai lu ta réponse au com de ClementNobrad, alors moi j'avais bien compris qu'il avait disparu/n'existait pas dans ce nouveau hameau, mais je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un vœu, alors que une fois qu'on le sait c'est évident et tous les éléments sont là :O J'adore vraiment l'idée, en plus.
Mais du coup, je me demande s'ils sont sortis de la boucle cette fois ? car la sirène est repartie, mais aussi avec le decès de l'ancienne, s'ils repartent dans une nouvelle boucle ils ne pourront pas la réparer cette fois ? Mais s'ils sont sortis, ça veut dire que la sirène n'exaucera plus de voeux et donc plus de petit blondinet ?
Voui, la fin est en demi-teinte, mais tout n'est pas fini encore ! Il reste deux chapitres ; )
Oui alors, pour les jumelles, ce n'est pas qu'elles se souviennent, c'est juste que le fait d'avoir fait des rêves bizarres, ça, ça n'a pas de raison d'être oublié je pense... elles ne se souviennent plus du tout de toute l'aventure associée à ces rêves, comme les autres elles ont oublié, mais par contre se souvenir de leurs "rêves" ça ne me gène pas. Mais ce n'est peut-être pas très clair au final. Tu n'as pas tort.
Et pour le blondinet, oui, j'aimerai vraiment que ce soit compris qu'il était un vœu, donc je dois revoir comment l'amener, car personne ne l'a pour l'instant ^^"
Quand à la boucle, je ne dirais rien, car, encore une fois, il reste deux chapitres à lire ; )
Merci beaucoup pour ton message (et ta lecture passionnée x'D )
♥
Ce petit Raphael est de plus en plus touchant avec ses bateaux, et son père au va et qui vient au gré des marées. Je ne m'attendais pas à ce que le père fasse une apparition. Et le vœu a la fin pour avoir un ami m'a un peu perturbé. Car après tout, il en a déjà un non ? Je pensais qu'on avait le droit là à un retour en arrière mais l'enterrement de la vieille fait penser que non. C'est moi qui trouve des mystères là où il y en a pas ? :)
Ca sent les chapitres où tu clos les intrigues des uns et des autres, comme un dernier au revoir aux uns et aux autres.
A tres vite !
Oui, je referme tout tranquillement ^^
Par contre je constate qu'il y a une incompréhension que je vais devoir corriger, tu es le deuxième lecteur de ce texte et le deuxième à ne pas comprendre un élément qui me tient à cœur, ce qui veut dire que c'est moi qui n'ait pas encore trouvé comment être plus claire ^^
Ce que je voulais signifier c'est que le blondinet n'est plus là, Raphaël le cherche du regard mais ne le trouve pas. Donc il a disparu à la fermeture des mondes. Et la raison pour cela est qu'il était en fait un vœu, Raphaël avait fait le vœu d'avoir un ami et le blondinet était le résultat de ce vœu. Et là, comme les vœux ont été annulés, le blondinet a disparu, la boucle recommence, Raphaël est de nouveau seul et donc il va refaire le même vœu... ^^
J'aimerai vraiment que ce soit compris et je vois bien que ce n'est pas le cas du tout, je vais devoir revoir ces éléments là pour être plus claire ^^
Ce chapitre est à retravailler donc : )
Merci pour tes retours qui m'aident à voir ce qui fonctionne et ne fonctionne pas !
A très bientôt,
plus que 2 courts chapitres avant la fin.
^^