Des mots qui font rêver le jour, qui font vivre la nuit,
De ceux qui s'étirent pour toujours
Et font vibrer les fervents, les impies.
Des phrases jetées sur le papier,
Qui se gravent dans les chairs
De celles qui éclaboussent nos idées,
Et nous embrassent jusqu'à plus d'air.
Des verbes qui se battent pour nous séduire,
Qui livrent bataille avec passion
De ceux qui conquièrent pour le plaisir
Et qui font vivre des nations.
Des mots, des phrases, des verbes qui peuvent tout emporter, sans même se soucier, quelle partie de nous ils ont volé.
Des mots, des phrases, des verbes qui peuvent tout rallumer, même l'étincelle oubliée.
Des notes qui se glissent à l'intérieur
Qui font chanter tout les recoins,
De celles qui font peau à notre cœur
Et font se desserrer les poings.
Des voix qui résonnent pour l'éternité
Dans les cathédrales ou les ruelles
De celles qui vous offrent l'instantané
Et qui se perdent dans le ciel.
Des accords qui se fondent en nous
Qui font s'emplirent les ardeurs,
De ceux qui peuvent mettre à genoux
Et qui cisaillent même les peurs.
Des notes, des voix, des accords qui peuvent adoucir les esprits, faire revenir les bannis et s'ouvrir les vies.
Des notes, des voix, des accords qui peuvent remplacer les cris, même les plus enfouis.
Des arts, qui font se lever des foules
Qui Libèrent les exilés , les prisonniers
De ceux qui vous font aimer la houle
Et qui nettoient les souvenirs cachés.
Des arts, loins ou proches des désastres de l'âme,
Qui désarment les faux et les artifices.
Des arts qui peuvent tout changer et nous font combattant dans l'arène des sacrifices.
Bon, ça suffit. À chaque fois je lis les premiers vers, mon esprit encore égaré, et soudain, avant de réaliser quoique ce soit, je suis saisi et une émotion monte en moi, qui me fera relire le poème, parce que oui, là il y a quelque chose. Et quelqu’un aura intérêt à le jouer, le déclamer, le murmurer, le slamer, le délivrer... un jour.
( une âme de theatreux s’emballe, excusez l’enthousiasme )
Effectivement, ce texte est un slam, ça se sent par tout les corps.
Effectivement, Léo Ferrer se cache là dedans, il y a un manifeste, un chant de partisan qui se dresse sur les barricades de ces lignes.
Il y a une marche, un rythme, un enthousiasme, une conviction, une certitude, un espoir. Quelque chose de timide et sûr de lui qui y fait y croire.
Je retrouve beaucoup de vérité dans ce poème, des poncifs qui n’en sont pas et des inventions qui résonnent, familières.
« Des mots, des phrases, des verbes qui peuvent tout emporter, sans même se soucier, quelle partie de nous ils ont volés » « qui vous offrent l’instantanée » « qui cisaillent même les peurs » « qui peuvent faire revenir les bannis » « qui vous font aimer la foule ».
Merci, et continue fort.
( lapidez moi sur le bûcher, mélangeons les traditions mortuaires )
Les vers longs donnent plus de détails, de petites choses qui font toute la grandeur de leur signification. C'est très fluide et agréable à lire :)
Merci pour cette belle lecture, au plaisir de te lire ;)
Fy
Fy
Merci pour ton commentaire, bien vue, ce texte je l'ai écrit comme une chanson /slam, c'est en écoutant une reprise "des armes" de Léo Ferré que m'est venu l'inspiration. ^^
En tout cas se texte porté en lui la ferveur d'être clamé/chanté....