En numérologie, le 1 représente : la pureté, l'essence, la source d'une rivière, le commencement et le départ.
En alchimie, le Denier représente la Terre : la nature, le corps, l'alimentation, le travail, l'argent, la valeur, les habits et la routine.
Pour un jeu de carte classique, le Carreau représente le Denier.
Le jardin secret en tant que lieu ressource
Il s'agit du point de départ de notre vie, de là d'où l'on vient. Certaines personnes viennent de foyers qui font chaud au cœur, d'autres viennent d'une berceuse qui glace le sang. Il s'agit de notre point de départ. Pour ceux qui ont bien commencé, ce lieu ressource fournit des énergies très positives dont il serait dommage de se priver. Pour ceux qui ont mal commencé, il est impératif qu'ils se trouvent un lieu sécurisant, auprès d'amis, d'une famille nouvellement créée, un lieu de travail ou de loisir qu'ils puissent apprécier, pour s'y sentir chez eux. Il s'agit d'un lieu qui calme notre âme, qui la berce, la cajole, la soigne et l’endort en sécurité.
Ce lieu, secret, peut être partagé avec des personnes de confiance, mais cela le rendra ainsi plus fragile, car les autres y démontreront peut être moins de délicatesse que son propriétaire. Après tout, ce jardin n'est pas le leur. Tout le monde n'a pas la qualité de la décence, même chez ceux que l'on aime.
Le Loiret : "La naissance d'un monde ressemble étrangement à la fin d'un autre"
Ici, une mer a un jour déchiré ses yeux. Ses larmes fragmentaient et broyaient et noyaient la moindre parcelle de terre qu'il y ait pu, un jour, avoir existé. Mais il n'en restait déjà rien, et ce depuis des siècles. Ou était-ce plus ? Le Loiret ne s'en souvenait plus.
Au milieu de ce cataclysme de vagues déferlantes et de tempêtes tonitruantes, au sommet de sa maison de bois qui faisait de son mieux pour survivre, ballottée par des flots ravageurs, barque de pacotille, écorchée vive par une grêle cinglante et glaçante, le Loiret méditait.
Insoucieux des tuiles arrachées par le vent qui frôlaient parfois son visage, il contemplait la mer. Il se nourrissait, nostalgique, de cette vision à l’arôme de sang, bercé par ces hurlements d'outre tombe, né sur un champ de bataille, où l'Océan et le Ciel, ivres de colère, avaient décidé de s'étriper, de s'étrangler l'un et l'autre. Advienne que pourra des pauvres maisons qui avaient eu le malheur d'avoir été, ce jour, ainsi que tous les autres, au mauvais endroit, et au mauvais moment.
Le destin des faibles importe peu aux aveugles. Alors qu'adviendrait-il du monde si le Loiret décidait d'en détourner le regard ?
Soudain, une lumière funeste fragmenta l'horizon, et masqua celle tendre et douce de la Lune. Elle s'accompagna d'une explosion apocalyptique, accrochant dans le Ciel un faux soleil. Usurpateur, mais pas moins mortel. Le Loiret dut fermer les yeux pour ne pas, à jamais, perdre la vue. Mais, parmi l'écho de l'espace et du temps, il reconnut le fracas des planches dispersées, des tuiles brisées, et des poutres calcinées.
Un éclair avait frappé une maison, non loin de la sienne. Et déjà, la mer engloutissait les fragments de cette relique du passé.
Il n'en restera rien. Il n'en restait jamais rien.
Le Loiret rouvrit les yeux, mais il ne remarqua pas lequel de ses compagnons avait sombré. Peut être y verra t-il plus clair demain ?
Il entendit la girouette tourner au dessus de sa tête.
Il la boudait.
Lui indiquait-elle une route à suivre dans tout ce chaos ?
Ironiquement, cette dernière était en forme de bateau. Elle lui avait déjà été utile. Elle le lui sera encore, un jour. Mais pas maintenant, pas cette nuit... Le Loiret n'en avait pas envie.
Alors il compta sur sa chance et, trempé, transit de froid, il décida de rentrer dans la maison afin de se sécher et de se reposer. Son cœur, las, en avait grand besoin.
Toutefois, il eut une pensée pour la maison qui avait explosée en mer. Le Loiret poussa un soupir. Et, mélancoliquement, il se rassura en sachant qu'elle était vide.
Peu importait à qui celle-ci avait pu appartenir dans le passé. Peu importait pour toutes, d'ailleurs. Elles étaient toutes vides, à l'exception de la sienne.
Et il en était l'unique équipage.
Merci en tout cas pour ce message, j'y suis très sensible. C'est le premier pour cette nouvelle aventure, dans laquelle j'y ai mis beaucoup de cœur .