À l'aube du monde, délivré de la dévastation,
par une déité porteuse de coruscation,
les peuples, se parant d'éloges pour leur sauveur,
se soumirent à l'horizon.
De cette nouvelle vie leur ayant été offert,
ils ensemencèrent les terres, firent fléchir les océans
et entrèrent dans une ère pure et prospère.
Sur la terre, sur les flots, ils érigèrent des nations.
Cités aux mille splendeurs, enchanteresse vision d'étincelants joyaux,
symbole de paradis pour aventuriers et colporteurs.
Prospérant grâce à leur magie, celle de l'océan, la richesse et leurs pouvoirs se mêlèrent jadis pour offrir à leurs pairs, paix et abondance.
Les festivités furent grandioses, louange d'un peuple envers le divin devenant charmeuse symphonie aquatique pour un futur d'espérance.
Les nations étaient puissantes. Les nations vibraient à l'unisson.
Des bateaux enchantés, capables de se déplacer à des vitesses incroyables et de transporter des cargaisons immenses, faisaient leur prétention.
Les habitants de ce monde contrôlaient les courants marins et les vents,
ils étaient maîtres de l'hydromancie et de la navigation.
Ces dons qu'ils partageaient, leur apportaient égard et admiration.
Ces cités flottantes, devenues centres de commerce prospères, s'ouvrirent à l'univers.
Puis des cargos de métal venus des abîmes spatiaux entrèrent dans la danse.
Fusant dans les cieux, déchirant les brumes cotonneuses des cieux,
ils apportèrent, technologies et mystères.
Leurs coques brillantes reflétaient les éclats des constellations,
et leurs moteurs émettaient un bourdonnement mélodieux.
Les habitants des cités flottantes, émerveillés et intrigués,
observaient ces nouveaux venus avec curiosité.
Les navires célestes se posèrent doucement sur les eaux,
Et de leurs entrailles métalliques sortirent des êtres aux allures étranges,
portant des vêtements lumineux.
Ces visiteurs apportèrent connaissances et inventions.
Les mages de l'eau collaborèrent avec les scientifiques célestes
pour créer lieux de savoir et d'érudition.
Les chantiers marins pullulèrent.
Ancres, outils, coques et voiles inondèrent le monde et la galaxie.
Les cités flottantes se transformèrent.
Se développant en ruches d'activité, où artisans et ingénieurs travaillaient sans relâche, leurs créations plus grandes, plus sophistiquées.
De ces nouvelles alliances, naquirent des vaisseaux hybrides, combinant la magie des océans et la technologie des étoiles.
Ces navires, capables de naviguer aussi bien sur les mers que dans l'espace,
devinrent les symboles de cette nouvelle ère.
Les routes commerciales s'étendirent au-delà des horizons connus,
reliant les cités flottantes aux mondes lointains.
Les échanges culturels et technologiques enrichirent toutes les civilisations impliquées, créant un réseau interstellaire de connaissances et de prospérité.
Mais dans l'ombre, du plus profond des abysses, sommeillait sans crainte et sans vergogne, le mal qui jadis les condamna.
Un jour, lors d'une nuit d'orage, les sols et l'océan tremblèrent.
Les terres et les montagnes se fendirent en mille éclats, les cités flottantes s'effondrèrent en silence, et les eaux s'élevèrent majestueusement, engloutissant tout sur leur passage.
Submergeant toutes vies, l'aquatique élément qui avait fait leur gloire, se rebella, apportant sur ces peuples, son ultime châtiment.
Je refermai mon carnet, l'envoyant rejoindre d'un geste de main, mes appartements au sein du palais divin du seigneur Alkan. Replongeant mon regard sur les immenses fresques, ses paroles me revinrent en mémoire « Même dans les moments de prospérité et de paix, il ne faut jamais oublier les forces destructrices qui peuvent surgir à tout moment. La gratitude et la coopération peuvent mener à des âges d'or, mais l'oubli des dangers passés et la négligence des menaces présentes peuvent entraîner la chute la plus brutale » Ce monde en était l'exemple même. Nous en étions l'image. Les dieux et mes semblables, paraissant parangon pour imposer aux masses leurs idéaux, s'étaient murés dans la cécité. Ils en avaient oublié les antiques menaces qui planaient dans les ombres. Ils étaient si farouchement convaincus que rien ni personne ne mettrait à mal leur domination, qu'ils se laissèrent aller à la luxuriance d'une vie sans heurts. Mais le mal avait frappé. Anéantissant le premier rempart du monde divin, les miens n'étaient plus. J'étais seul et à tout jamais la dernière.
Je pris la décision de redescendre vers l'entrée du bâtiment. L'artefact, cet objet ancien à la douce lueur, détenait sans doute un pouvoir insoupçonné. Le Seigneur Alkan me pardonnerait-il mon impertinence et mon insubordination quant à ses ordres, si je lui offrais ? Plus j'avançais sur cette corniche escarpée, plus je m'imaginai l'avoir entre mes mains. Sa surface était-elle froide et lisse ? Était-il gravé de symboles ? Allais-je pouvoir me gorger de son énergie ? Se pourrait-il qu'il soit les prémices d'un grand changement ?
Je fis soudainement un bond, m'arrêtant au beau milieu de ma descente. Je plaquais mon dos contre la paroi froide de l'immense fresque. Un pic énergétique venait de s'élever. Les sens en alerte, je laissais la peur me submerger. Je venais de reconnaître l'énergie qui engloutissait tout le bâtiment sous sa nauséabonde existence. Et la terreur qu'elle m'apporta, me laissa inerte.
À suivre.
Rien à dire sur cette partie, elle captive, même si on sait où l'on va.
La richesse visuelle du monde aquatique en pleine prospérité, avant que tout ne s’effondre.
La rencontre de la magie et de la technologie spatiale.
La catastrophe finale, que je trouve poignante.
Cependant le dernier paragraphe pourrait être plus "cliffhangan" lol je ne crois pas que ça existe ce mot.
Pour accentuer la tension, tu pourrais décrire davantage le "pic énergétique" pour préparer la montée de l’angoisse avant l'apparition de... tu sais qui lol.
"Les sens en alerte, je laissais la peur me submerger." plus de description pour, savoir comment elle ressent cette peur (alors que je t'ai dit maintenant fois d'en faire moins. Mais je commence à comprendre où décrire est le plus important.
J'espère ne pas être trop critique, à tord.
Je te souhaite un bon week-end Luivi
Trop de description tue la description. 🤣 Patience, sa peur sera décrite dans le prochain passage. Après c'est un peu embêtant de devoir couper l'histoire en plusieurs partie.
Bon WK à toi aussi
Merci, bye