C'est quand m'ôtant la vue, enfin la journée tue,
- Silences et soupirs claironnant d'un air las -
Toile obscure tendue, là de nacres fendue,
Tu vins dérober au firmament son éclat.
Tissé en ton fond, ce sombre horizon
Si proche et distant, morne mais émouvant ;
Vision terrifiante d'immensité
D'une rassurante familiarité.
Et je projette
Mes espoirs fantasques
D'un jour, peut-être,
Mon âme sous ton masque
Dissimuler,
Ta robe macabre
Pour m'envelopper
Quand l'aube se délabre.
Écoute-moi, exauce-moi !
De ce plancher dérobe-moi,
Ôte de mon être ce poids
Me retenant d'être avec toi.
Lorsqu'à jamais enlacés
Corps à corps dans une danse,
Embrassant l'éternité
Dans une ultime cadence
Au-delà des distances... Au-devant du temps