Il détestait la voir partir. Il détestait la voir quitter l’appartement. La voir quitter ses bras. Il était impossible de la retenir. Elle s’évaporait. S’évanouissait. Quoi qu’il fasse. Quoi qu’il dise. Elle finissait toujours par disparaître. Et il détestait ça.
Il détestait le vide qu’elle laissait. Un trop grand silence. Un amas de peine. De mots d’amour imprononcés. De regret mal rangé. Il détestait ça.
Il détestait sa façon de claquer la porte. D’avancer vers la gare. Sans se retourner. Sans lui faire signe. Il détestait la facilité et l’empressement avec lesquels elle l’abandonnait. Il détestait entendre ses talons s’éloigner. Prendre la fuite.
Il détestait son sourire lorsqu’elle lui disait au revoir. Sa façon d’embrasser sa joue. De le serrer. Sa manie de laisser des petits bouts d’elle partout. Des odeurs. Des échos. Des sentiments. Il détestait la voir partir. Mais elle partait quand même. Avec le sourire. Pour les bras d’un autre.