Il la trouvait belle. Lorsqu’elle lisait en mangeant son petit-déjeuner. Lorsqu’elle se maquillait. Lorsqu’elle était au téléphone. Encore plus lorsqu’elle se hissait sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Ou lorsqu’elle avançait vers lui avec ce sourire ravi. Il la regardait souvent. Beaucoup plus qu’elle ne le pensait. Il la regardait lorsqu’elle parlait. Il la regardait lorsqu’elle était distraite. Il la regardait lorsqu’elle cuisinait. Lorsqu’elle était concentrée. Lorsqu’elle travaillait. Il épiait son visage lorsqu’elle riait. Lorsqu’elle pleurait. Lorsqu’elle patientait. Lorsqu’elle était contrariée. Il la trouvait toujours jolie. Habillée. Maquillée. Bijoutée. Ou nue. Il appréciait toutes ses courbes. Toutes ses manies. De la façon dont elle colorait ses paupières, jusqu’à sa manière de retirer son soutien-gorge.
Parfois, il la trouvait si belle, qu’il se demandait pourquoi elle n’avait pas d’autres hommes dans sa vie. Il craignait d’en être la cause. Il craignait de la priver d’amour. Et puis il craignait qu’on la lui prenne. Il craignait qu’on le prive de sa tendresse. Même s’il craignait de la blesser, de lui faire du mal, il craignait tout autant son indifférence. Il craignait sa beauté et toute la confusion qu’elle pouvait provoquer.
A nouveau, ses pensées devenaient troubles. Il se paumait. Et puis elle passait la main dans ses cheveux. Et tout était à nouveau en ordre.