Allez viens, que je t'emmène avec moi, aux endroits où nous criions tout bas que nous nous aimions. L'île était belle, seule sur le lac, et le chien veillait aux canots passant par là tandis que nous nous en riions; la forêt silencieuse, où les bruyères et les mousses odorantes accueillaient nos corps qui tanguaient pleins d’amour, je m’en rappelle, était remplie de lumière, la lumière qui filtre au travers de ces souvenirs qui me hantent. Lumière blanche envoûtante, étincelante un jour, blême aujourd’hui : je ne la reverrai pas, du moins, plus jamais telle que je l’avais vue autrefois.
C'était ton corps dont je voulais me saouler, et ton esprit que je voulais voir s’ouvrir chaque jour devant moi. Homme, tu me happes, toi et ta sombre dégaine, sourcils froncés et humour noir, et tant de chaleur emmêlée dedans… Toi qui te vexes si facilement, parce que tout est de tant d’importance, et parce qu’il faut être droit, faisant jaillir en moi des fontaines de tendresse…
C'est intéressant, il y a juste assez d'informations pour nous faire comprendre la scène, mais le poème nous laisser le loisir d'imaginer, de supposer, de rêver.
Un beau partage !
Je suis désolée de te répondre si tard, merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis contente que ça t'ai plu !