Raph vérifiait une dernière fois que le porte-bébé était bien accroché quand la porte de l'ascenseur s'ouvrit sous son nez, et surtout sous celui de Jeanne. Khady lui avait conseillé de l'installer tournée vers le monde extérieur. C'est vrai que c'était quand même mieux que de l'avoir toute la journée à loucher sur ses seins, ou à se tordre le cou pour voir s'il n'y avait rien de plus intéressant ailleurs. Justement, la cage d'ascenseur laissa s'échapper sous ses yeux ronds un spectacle inédit pour elle.
Cela faisait si longtemps que Raph n'avait pas croisé Madame Gambette qu'elle s'était demandé si on n'avait pas fini par la placer en résidence. Emma l'appelait Madame Chouette. De fait, ses verres de lunettes grossissaient indécemment ses globes oculaires, ses cheveux gonflaient autour de sa tête et elle avait le nez bel et bien crochu. À une autre époque, cette bonne femme aurait sans doute terminé ses jours sur un bûcher et non pas dans un deux-pièces lyonnais. Enfin, même là, elle vivait seule et se consumait à petit feu.
— Tiens, hulula-t-elle, mais qui revoilà ?
Comme à chaque fois qu'elles se croisaient, Madame Gambette avait l'air de croire qu'elles s'étaient vues la veille. Raph lui servit son sourire le plus sympathique, guettant le moment où la vieille dame remarquerait Jeanne.
— Alors les as-tu mangés ? marmotta sa voisine en claudiquant hors de l'ascenseur.
— Quoi donc ?
Raph se glissa derrière elle pour empêcher les portes de se refermer.
— Les kiwis, bien sûr, s'étonna Madame Gambette. Je suis certaine qu'ils étaient trop mûrs.
Elle se tapota le nez d'un doigt osseux. Le souvenir de leur dernière rencontre refit surface. L'odorat de Madame Gambette, étonnamment aiguisé pour quelqu'un de son âge, avait repéré depuis l'autre bout du palier les fruits que Raph ramenait du marché.
— Oui, non, ils étaient très bons. Bonne journée, Madame Gambette !
Raphaëlle appuya sur le bouton mais le temps de réaction de la machine gâcha quelque peu sa sortie. Les lunettes de la chouette eurent même le temps de se poser sur Jeanne et ses lèvres décharnées de commenter avec surprise :
— En voilà un gros bébé.
— Hé oui, glissa-t-elle avec un sourire poli tandis que le panneau métallique occultait petit à petit sa voisine au teint gris.
Raph devrait peut-être lui accorder plus de temps, maintenant qu'elle passait des journées entières chez elle. Mais ça tombait mal, aujourd'hui. Elle était déjà en retard sur son programme de la matinée. La faute à la machine à laver et son programme soi-disant court qui durait des plombes. Et bien sûr Raph avait été obligée de patienter pour pouvoir l'étendre, parce qu'il ne restait plus un seul bavoir propre dans tout l'appartement. Mince, elle aurait dû rapprocher l'étendoir du radiateur pour être sûre que le linge soit sec à son retour. Un tintement joyeux annonça le rez-de-chaussée.
En sortant sur le trottoir, une bouffée de bon air printanier lui embauma les poumons. Plutôt que d'aller s'enterrer dans le métro, Raphaëlle se laissa porter par les timides rayons du soleil jusqu'à la station de tram la plus proche. Depuis sa banquette, elle s'amusa un moment de voir les passagers d'en face fuir le regard de Jeanne qui les fixait sans la moindre gêne. Quand elle se fut bien divertie, elle leva les yeux vers les arrêts qu'annonçait l'écran miniature de la rame. Plus que trois, et elles descendraient.
Raph n'avait pas remis les pieds à la bibliothèque depuis des mois. Promener sa nièce contre elle dans un porte-bébé plutôt qu'à bout de bras dans la nacelle avait récemment ressuscité le souvenir de ses escapades régulières au pays des livres gratuits. Déambuler entre les rayons, voleter d'un étage à l'autre, passer au gré de ses envies des mangas aux documentaires : depuis qu'elle habitait son esprit, cette image mentale lui procurait une impatience délicieuse, qui culmina d'ailleurs à l'approche du grand bâtiment. Entrer ne lui procura pas le plaisir qu'elle imaginait. Au contraire, le calme solennel des lieux lui rappela que ce n'était pas un endroit idéal pour Jeanne. La pauvre allait devoir rester ligotée dans le porte-bébé sans rien toucher ni faire de bruit. Ce n'était pas Emma qui lui aurait infligé ce genre de sortie. Jeanne n'avait pas encore l'âge des histoires du soir, mais Raph alla tout de même jeter un œil aux albums cartonnés pour enfants.
— Tiens, trésor, touche. Tu vois, c'est doux. C'est la laine du mouton, c'est tout doux.
Son effort ne fut pas tellement récompensé : Jeanne avait l'air plus décidée à faire basculer le livre par terre qu'autre chose. De sa main libre, Raph caressa la joue moelleuse de Jeanne, de l'autre elle referma et rangea le petit imagier cartonné. Ses pas la menèrent tranquillement vers les sections destinées aux adultes. Cela faisait une éternité qu'elle ne s'était pas plongée dans un roman. Raph essaya un moment de se rappeler ceux que Théo lui avait conseillés récemment, mais aucun titre ne lui revint. Elle pourrait lui envoyer un message. Ironiquement, depuis qu'elles avaient échangé leurs numéros pour s'éviter de passer par le forum du club, Raph n'avait plus de nouvelles. Leur dernière rencontre datait de presque deux semaines. Depuis, Raphaëlle était retournée plusieurs fois sur les quais où elles avaient marché pendant plus d'une heure, remontant côte à côte les berges du Rhône jusqu'au Parc de la Tête d'Or. Ce jour-là, Jeanne avait regardé les canards avec beaucoup plus de fascination que le reste des animaux réunis. Emma avait parlé de l'emmener là-bas quand elle serait un peu plus grande. Ses souvenirs de pique-niques et de siestes au soleil sur la pelouse lui revinrent ; quand Raph posait sa main sur le ventre d'Emma pour guetter un mouvement du bébé, et qu'elles observaient les autres enfants pour mieux imaginer celui qu'elle aurait. Bref. Théo, les livres, un message. Non, pas de message. D'accord, Théo était en congé maladie à cause de son bras cassé, mais ce n'était pas une raison pour l'embêter à tout bout de champ. Et puis, si elle était disponible, elle n'avait qu'à lui en envoyer un, de message.
Raphaëlle se secoua un peu et rasa les premières étagères qui se présentaient, tête penchée pour lire le titre des livres, main levée pour en effleurer délicatement le dos. Jeanne aussi voulait tendre les bras vers ces couleurs qui défilaient sous ses yeux. Raph avortait chacune de ses tentatives d'un geste distrait. Au lieu de l'agacer, ces empêchements successifs amusaient beaucoup Jeanne. Elle finit même par éclater de rire, d'un rire si spontané et carillonnant qu'il en fut merveilleusement contagieux. Le son de son propre rire décontenança un peu Raphaëlle, qui ramena son attention sur les livres.
Au bout d'un moment, tout de même, Jeanne commença à geindre. C'était à prévoir. Raphaëlle s'interrompit dans ses déambulations pour chercher la tétine dans ses poches. Bien sûr elle était introuvable, et sa fouille chaotique acheva d'incommoder Jeanne. Raph abandonna et prit docilement le chemin de la sortie. Elle s'était dégotté un bouquin et quelques bandes-dessinées qui n'avaient pas l'air trop mal, ce n'était pas un drame de rentrer maintenant. Surtout, avait-elle le choix ? Les gémissements contrariés de Jeanne faisaient se froncer les sourcils de toutes les personnes présentes. Oui, oui, c'est bon, elle s'en va la dame avec son bébé grognon.
Quand elle arriva aux bornes d'emprunt, aucune n'était disponible. Raphaëlle se dandina un moment sur place, étirant du mieux qu'elle pouvait son cou et ses épaules que le poids de Jeanne commençait à tirailler. Une borne se libéra. Tout en berçant distraitement Jeanne, Raphaëlle scanna sa carte puis déposa un premier livre sur le plateau. Erreur. Elle le souleva et le reposa. Erreur encore. Bon, changement de tactique. Raph transporta son lot d'emprunts sur une borne voisine qui venait de se libérer. Nouvelle tentative. Erreur. Et pourquoi tout était illisible sur ces écrans de merde ?
— Excusez-moi ! interpella-t-elle une personne de la bibliothèque.
Au bout de la troisième fois à crier pour couvrir les pleurs de Jeanne qui ne se calmait que par tranches de cinq secondes, on l'entendit enfin.
— Je ne sais pas ce qui se passe, ça ne veut pas…
La silhouette posa sur la borne un œil morne.
— C'est parce que votre compte a été bloqué.
— Quoi ?
Jeanne se mit à donner des coups de pieds furieux, ce qui n'aidait pas leur cas.
— Une minute, s'excusa Raphaëlle.
Elle réussit à extirper un boudoir de son sac. Jeanne l'empoigna sans hésiter et se mit à le mâchouiller avidement, persistant tout de même à pousser en sourdine une plainte bougonne.
— Je disais que votre compte a été bloqué. C'est écrit juste là.
Raphaëlle se sentit instantanément reléguée au statut de « gens lourds qui ne comprennent rien à rien et font perdre du temps à tout le monde ».
— Vous avez dépassé, et de loin apparemment, la date de retour d'un ouvrage. Normalement, à ce stade, vous avez déjà dû recevoir plusieurs courriers.
Raph se rappela confusément une pile d'enveloppes intactes posée sur sa table basse, mais ce souvenir remontait déjà à un certain temps. Impossible de visualiser où ce paquet pouvait bien se trouver à présent. Il fallait d'ailleurs qu'elle pense à ouvrir sa boîte-aux-lettres en rentrant, non qu'elle en ait très envie. Et les vêtements d'Emma qui encombraient toujours son entrée… Elle aurait dû descendre au moins un carton à la cave ce matin en partant.
— Enfin peu importe, reprit son acolyte de la bibliothèque. Tenez, je vous imprime ça, hop. Voilà, c'est ce livre-là. Le reçu vous indique les pénalités de retard que vous n'avez pas payées. C'est pour ça que vos droits d'abonnée sont suspendus. Rien d'irrémédiable, je vous rassure.
Raphaëlle dévisagea le papier sans trop arriver à y croire. L'amende n'était pas élevée, c'était déjà ça. Le titre du livre lui disait vaguement quelque chose, elle avait dû l'emprunter sur un coup de tête avant que… Avant l'accident. Autant dire dans une vie antérieure.
— Je… Vous ne comprenez pas, ma sœur, ma petite sœur. Elle est décédée récemment et…
— Oh, mes condoléances. Excusez-moi, dans ce cas, c'est différent. Si c'est elle qui a emprunté l'ouvrage, vous pouvez être exonérée des pénalités de retard en nous apportant son certificat de décès.
— Non, non, c'est moi qui l'ai emprunté. Mais je…
— Alors non, il va falloir payer les frais et rapporter le livre. Vous savez, vous pouvez aussi le rembourser, si vous l'avez perdu.
Raphaëlle brûlait de dire que ce n'était pas vraiment elle qui avait emprunté ce bouquin. La responsable était une fille qui s'appelait comme elle, mais qui n'avait jamais pleuré la mort de personne à part dans les films, et qui ne partageait pas son appartement, et accessoirement son existence, avec un bébé de six mois. Elle n'en fit rien. De toute façon, l'uniforme de la bibliothèque s'éloignait déjà, emportant dans ses bras les trouvailles de Raphaëlle. C'était censée être une bonne journée.
Raphaëlle n'avait plus qu'une envie, rentrer chez elle. Même pas pour y chercher ce fameux livre qu'elle aurait dû rendre depuis des mois. Même pas pour donner à manger à Jeanne, qui finirait bien par avoir faim de manière légitime et avec ça une bonne raison de s'égosiller. Même pas non plus pour se mettre en pyjama et laisser le monde tourner comme bon lui semblait. Elle avait juste besoin d'un nouvel objectif. Et le seul qui lui venait à l'esprit, c'était celui-ci. Rentrer à la maison. Ensuite, elle aviserait.
À choisir entre les transports en commun étouffants et les trottoirs bouillonnants de passants, elle préféra rester à l'air libre. À défaut de détendre Raphaëlle, forcée d'esquiver sans arrêt toute sorte d'obstacles, l'activité étourdissante de la ville eut au moins le mérite de distraire un peu Jeanne de ses malheurs, quels qu'ils puissent bien être, d'ailleurs. Dans cette mer de visages fermés, ce fut le sourire de Khady qui frappa en premier l'œil de Raphaëlle et la fit s'arrêter net au milieu du trottoir.
— Je me disais bien que c'était toi, s'exclama joyeusement sa collègue.
— Oui, oui, c'est moi, balbutia Raphaëlle en émergeant difficilement de sa mauvaise humeur. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Khady partit d'un grand rire qui effraya un peu Jeanne.
— Je vais m'acheter mon petit repas de midi à la boulangerie du coin, comme tous les jeudis.
Raphaëlle jeta un regard interloqué autour d'elle. Mais oui, elle reconnaissait le quartier, à présent. Leur école primaire se situait à deux pas de là. Et si Khady ne se trouvait déjà plus avec sa classe, cela voulait dire qu'il était midi passé. Voilà qui expliquait l'affluence de personnes dans les rues, peu habituelle pour un milieu de matinée.
— À voir ta tête, tu ne venais pas spécialement nous rendre visite.
— Je...non. Mais je suis vraiment contente de te voir. Je n'ai pas du tout pris de nouvelles depuis la dernière fois, je suis vraiment…
Khady balaya ses excuses d'un geste de la main.
— Tu es en congés, Raph, c'est normal d'oublier un peu le travail. Pour être honnête, je ne t'en croyais pas capable. J'avais parié avec Erwan sur quelques apparitions de ta part, ne serait-ce que pour voir la tête de ta remplaçante.
Raphaëlle n'osa pas avouer que ça ne lui était pas venu à l'esprit une seule fois depuis leur dernière rencontre à Oullins. Son métier de professeure des écoles lui semblait remonter, lui aussi, à une vie antérieure.
— Eh bien, non, tu vois, j'arrive à lâcher prise.
C'est alors qu'un doute affreux germa dans son esprit. Et si tout le monde l'avait oubliée comme elle l'avait fait ? Erwan, les collègues, ses élèves, la directrice, les parents… L'idée que l'école prospérât parfaitement sans sa participation lui parut soudain d'une injustice sans nom. Elle s'était investie corps et âme pendant deux longues années pour sa classe, et même pour l'établissement en général d'ailleurs, parce que lorsqu'il s'agissait d'œuvrer pour l'amélioration de telle ou telle chose, ou de monter tel ou tel projet à l'échelle de l'école, les autres enseignants montraient l'énergie et la motivation d'un pépin de raisin. Elle avait apprivoisé et mené sa classe pendant la plus grande partie de cette année, jusqu'en février tout de même. Et maintenant cette remplaçante qui débarquait de nul part profitait des cadres que Raphaëlle avait vaillamment établis, de son organisation aussi, jetant probablement aux orties ce qui ne lui convenait pas, gardant le plus utile pour s'éviter du travail. Et cerise sur le gâteau, cette opportuniste allait préparer les élèves — ses élèves ! — pour la fête de fin d'année qui aurait lieu dans…
— On est en quel mois, déjà ? demanda-t-elle à Khady.
— En avril, rigola-t-elle. Ah oui, ça pour lâcher prise, tu lâches prise !
Raphaëlle hésitait à se rendre dès maintenant à l'école pour jauger sa rivale dont elle ne connaissait ni le nom, ni l'âge, ni le visage. Une autre possibilité était d'interroger Khady, mais sa collègue se préparait déjà à partir :
— Bon, et bien Raphaëlle, c'était chouette de te croiser. Tu as vraiment l'air d'aller bien, j'en suis très heureuse. N'hésite pas à passer, à m'appeler, ce que tu veux.
— Merci, toi aussi.
Raphaëlle fit mine de se remettre en marche en même temps qu'elle, puis s'arrêta deux mètres plus loin pour regarder son amie et collègue s'engouffrer dans la boulangerie. Il y avait déjà des tas de gens, en rangs d'oignons devant le comptoir. De temps en temps, quelqu'un partait, un sachet en papier dans les mains, et reprenait le cours de sa journée, s'en retournant déjà, tout en mangeant, vers son lieu de travail. L'espace d'une seconde, Raphaëlle les méprisa gentiment, ces pauvres têtes baissées sur leur montre bracelet-cuir et leur smartphone protection-cuir, la main agrippée à leur cartable imitation-cuir, les doigts enroulés autour d'un gobelet de café, en bon vieux carton cette fois, mais recyclé s'il-vous-plaît. Et puis la seconde suivante, elle les envia avec une violence presque insoutenable. Tellement qu'elle dut se remettre à marcher, pour donner le change, entretenir l'illusion qu'elle aussi avait un objectif pour sa journée, quelque chose à faire de ces heures qu'il restait avant le coucher, avant la journée, la semaine, le mois qui suivrait.
Qu'est-ce qu'aurait été cette journée sans… tout ça ? Elle serait à la cantine avec Erwan, discutant de la dernière série en vogue entre deux bouchées de purée. Puis elle passerait l'après-midi à l'école, entourée de sa classe. Morgan l'aiderait à distribuer les cahiers, Vincent lirait la consigne de sa voix oscillante, Gabriel ne tiendrait pas en place… Au fond d'elle-même, Raph saurait que quelque part dans Lyon, Emma aussi vivait sa vie comme elle l'entendait, aux côtés de son adorable fille. Raph pourrait presque s'y croire, si ce n'était la présence de cette même petite fille, là, contre elle. Elle sentait son poids, la chaleur de son dos sur son ventre, le souffle de sa respiration. Elle avait désormais chaque jour sous les yeux la preuve que tout s'était réellement passé. L'accident, les funérailles, l'institut, les papiers, l'appartement vide, le bébé, juste là, qu'elle était censée élever à la place d'Emma. Est-ce que c'était ça, la fin du déni dont sa psy, ses bouquins et internet tout entier lui parlait ? Était-ce à cause de ça qu'elle avait cette horrible impression, aujourd'hui, de passer à côté de sa vie ?
Un chapitre toujours aussi doux-amer, un soupçon nostalgique. Le passage avec le livre oublié est injuste. Il faudrait penser à tout, tout le temps, ne jamais défaillir. Après, à sa place j'aurais payé sans rien dire, c'est sûr : ils ne pouvaient pas savoir.
J'ai noté deux choses :
- avait été obligé (obligée)
- leur dernière rencontre (s'il n'y en a eu qu'une, j'enlèverai dernière).
A bientôt
Merci pour ton retour sur ce chapitre, et pour les petites coquilles que je vais modifier de ce pas !
A la prochaine :)
J’ai pensé à bébé Jeanne l’autre jour puisque j’ai failli me retrouver dans la même situation que Raph mais avec un bébé chat x) J’ai pu le confier à une personne plus libre que moi heureusement (sinon RIP mes nuits)
Bref encore une fois très bon chapitre, le deuil est bien t’es transcrit je trouve. Après de mon coté je t’avoue que je n’ai jamais vraiment de réalisation qui mettait fin au déni (j’y suis sans doute encore), dans mon cas le déni c’est surtout le refus de ce qu’il s’est passé, une forme de révolte interne. Après chaque deuil est différent et celui que tu présentes ici me paraît tout à fait crédible :)
J’avoue que j’ai plus l’habitude de voir des bibliothécaires très gentilles mais bon je sais que ce genre de personne sans empathie existe malheureusement.
C’est tout ce que j’avais à dire, à bientôt !
Oh my, c'est chouette que tu aie pu trouver quelqu'un pour s'en occuper <3
Merci pour tes retours sur le deuil, ça me fait très plaisir que le récit te semble relativement juste à ce niveau là.
Haha la méchante personne de la bibliothèque fait des vagues ici XD J'avoue que je n'ai pas eu d'expérience particulièrement négative non plus mais bon je me dis c'est comme partout, il doit bien y avoir des gens désagréables XD
Merci d'avoir pris le temps, à la prochaine :)
Le petit chaton était extrêmement dénutri mais il reprend du poil de la bête !
Les parents ont pas perdu de temps pour laisser leur fille seule avec un bébé et les affaires de leur autre fille décéder à gérer. J'aimerais bien avoir leur point de vue, pourquoi le drame a l'air de les avoir éloignés et non rapprochés ? J'imagine que face à un tel choc, ils auraient voulu plutôt se rapprocher de leur fille restante et leur petite fille. Je me demande ce qui s'est passé dans leur travail de deuil.
Et le père, aussi... ou est-il donc ?
dans ce chapitre, c'est un peu plus léger, j'ai beaucoup aimé qu'elle ait complètement oublié son travail, mais qu'au final ça lui revient, elle veut voir sa rivale et se sent mise de côté, je pense que c'est un bon signe. Ses collègues sont chouettes, je les trouve sympas !
Mais c'est quoi cette bibliothèque ????? des bornes automatiques d'emprunt ? Je savais même pas que ça existait xD ! bon ce qui ma choqué, c'est surtout l'absence de coeur de la bibliothécaire, Raph lui annonce qu'elle a perdu sa petite soeur quand même, un minimum de douceur me paraitrait plus crédible (sans forcément lui faire cadeau du livre si ce n'est pas en son pouvoir) c'est une bibliothécaire, ça ne doit pas lui arriver souvent qu'on lui annonce un décès, elle répond comme si c'était très fréquent, j'ai trouvé.) En plus quand on se balade avec un bébé, les gens se comportent plus gentiment, en général.
"la preuve que tout s'était bien passé" -> réellement passé ? je trouve le "bien" un peu ambigu
Courage Raph ! tu ne passes pas a côté de ta vie, t'as besoin de temps, et c'est normal ;_;
Ouaaais les parents sortent du cadre un peu trop rapidement T^T Leur situation est encore un peu vague, même dans mes notes, faut que j'affine un peu tout ça histoire que ça tienne la route plus tard quand on aura un aperçu de leur point de vue > <"
Merci pour ton témoignage de personne qui se balade avec un bébé haha, moi je serai direct sympa mais j'ai tellement l'impression que y a plus de gens que ça soûle, mais en vrai peut-être pas au moins d'être pas cool dans une conversation, je sais pas XD Enfin bref, avec le retour de Flammy et toi, j'ai rendu le dialogue un peu moins vener.
Ah bien vu pour l'ambiguïté et bonne suggestion, je change ça aussi !
Merci pour le cooooomm !
Je comprends que la bibliothécaire soit en mode "Je fais mon travail", mais c'était violent là quand même ='D D'habitude, quand tu dis que tu viens de vivre un décès, on te dis "mes condoléances" quand même ^^' Je suis pour le respect des règles et des deadlines, mais là, elle mérite surtout des baffes la madame !
Sinon, encore une fois, on suit très bien les émotions de Raph, le côté pas voir le temps passer, être dans sa bulle, pas réaliser que le monde bouge encore à côté, mais en même temps ne pas vouloir que le monde bouge sans nous, qu'on nous oubli, réaliser qu'on est pas nécessaire, et le décalage avec avant. C'est vraiment très bien retranscrit, et bon, même si c'est clairement le sujet du chapitre, je trouve que tu n'en fais pas trop et que ça ne vire pas au pathos. C'est vraiment juste difficile un deuil, en plus avec un bébé sur les bras, donc bon. Beaucoup aimé le sentiment de décalage et d'irréalité sur la fin.
Mais en même temps, ya des moments plus légers, heureusement. Pour ça, j'ai beaucoup aimé la rencontre avec la voisine. Pareil, le fait de penser à son crush, c'est bête mais ça permet d'alléger le tout, même si le crush a pas donné de nouvelles, mas bon, avec le bras dans le plâtre, on va dire qu'elle avait une excuse ='D
Bon courage pour la suite !
Ouaaais t'as raison, je vais glisser des petites condoléances dans le dialogue quand même XD
Merciii T^T C'est assez difficile de composer entre l'envie de vouloir entrer avec dynamisme dans l'histoire et le ressenti de Raph pendant ce début de roman qui est plutôt laborieux et déconnecté, donc ça me rassure que tu trouve ça bien dosé et que ça rebute pas trop à la lecture !
J'ai encore des chapitres en réserve mais je m'échine un peu sur le reste, c'est hyper motivant d'avoir commencé à poster et d'avoir des lectures/commentaires <3
A pluuus ^-^