Tous les couloirs de cet étage se ressemblaient, au regard de Lidka : des murs blancs, des hautes portes en bois clair. Elle déambulait à la recherche du panonceau de la salle censée s'appeler 'brain'. Mais qui avait choisi ces noms ? Elle espérait vivement que cela n'avait pas de rapport avec une quelconque dissection de cet organe et qu'elle ne tomberait pas dans un laboratoire sentant l'éther, aux étagères parcourues de bocaux dans lesquels flotteraient des cerveaux, humains ou non.
Elle pensait demander aux autres étudiants qu'elle croisait, mais ils semblaient aussi perdus qu'elle.
Et ce couloir était interminable. Elle se retourna une fois arrivée au bout. Pas moins de 200 mètres, à vue de nez.
Et il ne finissait pas vraiment ici. Derrière le coin, une dernière porte. Evidemment, c'était bien celle qu'elle cherchait.
Elle prit une inspiration et s'apprêtait à tourner la poignée.
"J'ai cru que je ne trouverais jamais cette fichue salle !"
Elle sursauta. Maureen, évidemment.
"Maureen, comment tu fais pour toujours arriver en silence dans mon dos ?"
"J'ai une démarche très souple. On y va ?"
Il semblait qu'elle avait toujours une réponse toute prête. A moins qu'elle n'anticipât les questions. Ce qui était bien plus intéressant. Ou inquiétant.
La pièce n'était absolument pas telle que Lidka se l'était imaginée. De petite taille, elle ne comportait aucune étagère ni organe d'aucune sorte.
Des murs capitonnés, une grand table ronde au centre, des chaises. Une pile de papier format raisin d'au moins 60 centimètres dans un coin, des crayons dans des pots sur la table.
Et c'était tout.
Un étudiant de 3e année, reconnaissable au badge rouge à son revers, les attendait.
"Bonjour, bienvenue dans la 'Brain room'. Cette pièce est insonorisée, dans les deux sens. Elle est à l'écart pour une raison très simple. Ici, vous allez apprendre à faire travailler votre cerveau de la manière la plus libre possible. Du papier et des crayons sont à votre disposition. Une seule règle : vous ne devez rien vous interdire. Vous avez le droit, uniquement ici, de dire tout ce qui vous passe par la tête. Le but est de laisser libre cours à votre inventivité."
"Comme pour un brainstorming ?" questionna un étudiant.
"Exactement. A ceci près qu'une fois la séance terminée, vous devrez laisser tout ce qui aura été écrit ou dessiné sur la table. Tout sera détruit par la suite. Aujourd'hui, le thème est : la surpopulation."
L'étudiant consulta sa montre.
"Je vous laisse et je reviens dans deux heures."
merci de partager ton histoire je l'aime beaucoup
à très vite
Beaucoup de questions auront des réponses plus tard. Patience !