Ce matin est comme tant d'autres.
Il commence par une mélodie légère, que je tue dans la seconde.
Il commence par t'écouter, ta respiration est encore profonde.
Je me glisse hors du lit, feignant le dynamisme, alors que c'est contre toi que j'aimerais aller.
Ta liberté chérie, elle est là, c'est elle qui commande. Elle dort entre nous.
Sauvage mais si fragile. Un rien la blesse.
Elle est au bout de chacun de tes cheveux.
Elle est parfois sous tes orteils quand nos pieds se touchent.
Elle me laisse pourtant approcher tes fesses, en douces caresses, qui savent me contenter.
Ta liberté est notre passager.
Il faut la nourrir sinon ça pourri.
Je l'ai parfois trouvé pesante, clandestine,
Mais je l'aime car c'est toi.
Souvent restreinte par la force des choses, les "liens" du mariage en sont un bel exemple, elle hurle désormais pour briser son écrin : petite vie rangée au creux d'une maison.
Alors que sonne le temps d'une nouvelle vie
Qu'avec persévérance tu inventes ta place
Loin de ses codes figés tu souhaites t'envoler
Je ne serai pas le frein mais le templin
Tu crois que je rêve de plan plan, d'une vie de tradition. Il n'en ai rien.
Ta liberté fascine autant qu'elle peut faire peur.
Elle est nouvelle chaque jour, parfois dure à comprendre.
Mais je l'aime tout autant que toi
Alors que toute seule parfois tu te restreins,
Je serai le garant de cette folie douce
Te rappelant sans cesse ton droit à la paresse
Et en t'encourageant à profiter du temps
Ne juge pas trop vite les gens que tu connais
J'ai en moi cette flamme même si je la contiens
Ensemble nous pourrions même sans coller nos mains
Dans une bulle, grande, fine et protectrice
Voler dans la même direction, en s'accordant des pauses, des rires et des câlins.
Ça me touche énormément.
C'est mon premier texte, je lui ai lui seulement après la découverte du pot aux roses.