Ce qui provoque la colère

Par Luvi

L’arche d’éther, suspendue au-dessus d’Asgard, se drapait des plus somptueux éclats étoilés des Neuf Royaumes. Sa douce énergie, berçait les voies lactées vers l’iridescence de leurs lueurs. Le ciel céleste s’abandonnait dans sa sombre parure nocturne. La lune, sphère mélancolique aux reflets d’argent, gardienne suspendue aux songes du crépuscule veillait sur le sanctuaire ouvert au vent frais de la nuit.

Le premier palier, grand jardin luxuriant ou la faune et la flore, muettes, frissonnaient non pas de froid, mais d’effroi sous l’ombre grandissante d’une sourde colère qui résonnait en écho. Une voix s’élevait par intermittence. Elle résonnait du centre de la pièce, déchirant les ténèbres et dissipant la quiétude de la nuit. Sous son appel, les créatures ailées s’envolaient dans une sinistre complainte bestiale.

Un grondement sourd ébranla l’air d’une impulsion impérieuse. Il déchira l’atmosphère qui s’irradia d’un flux d’énergie brute, faisant vibrer l’espace comme une onde primale. Une voix âpre et cinglante, s’éleva dans la pénombre, portant la clameur d’une divinité courroucée.

Lostris, dans les vestiges calcinés du mobilier, laissait s’embraser sa colère, sous les impulsions chaotiques de son pouvoir divin. Chaque frisson d’émotion se muait en vague destructrice. Les débris s’envolaient sous la tempête blanchâtre de sa lumière. Les murs s’effritaient sous l’intense chaleur de sa flamboyance. Les grands jardins se réduisaient en champ de ruine.

Autour d’elle, son pouvoir crépitait, s’étirait en flots aveuglants qui emportaient tout sur leur passage. Elle ne pouvait ni l’endiguer, ni la dompter, sa propre magie s’échappait, furieuse et indomptée.

- Ta stupidité n’a donc aucune limite ? ! Hurla-t-elle, ses pas frappant le sol avec une grande force tellurique.

Chaque impact résonnait comme un grondement. Le cataclysme imminent faisant fissurer la terre sous sa marche était ressenti dans tout le royaume d’Asgard.

Sa robe sombre, battue par l’onde magique, flottait dans le tumulte grandissant. Son regard, devenu brasier de haine, foudroyait l’espace, incapable de dissimuler la tragédie de son propre excès. Cette rage incontrôlable, se faisait le reflet de son instabilité émotionnelle.

- Condamnée ! C’est l’île tout entière que tu as condamnée ! Son regard se braqua sur la jeune fille. Incandescent, il reflétait l’orage qui grondait en son être.

Sa colère était dévorante, bien plus profonde qu’un simple accès de frustration. Son courroux, n’était pas seulement dirigé contre l’imprudence de sa fille, mais contre la menace que cette imprudence faisait peser sur ce qu’elle avait bâti depuis son réveil. Sa lutte de domination se voyait compromise. Défiance et ébranlement de l’ordre qu’elle tentait de maintenir se cristallisaient autour de cette simple erreur émanant de la princesse. Lostris voyait cela comme une trahison involontaire, une brèche dans son autorité, une menace directe contre la stabilité qu’elle s’efforçait d’imposer depuis maintenant deux ans. Ce n’était plus seulement une colère teintée de peur, mais l’avènement d’un désespoir absolu qui s’imposait avec certitude dans son esprit.

 

Assise à même le sol, la princesse, tête baissée, tremblait, retenant de laisser couler ses larmes. Elle était paralysée, prise entre terreur et culpabilité. La colère divine s’abattait sur elle et la rendait impuissante. Ce n’étais pas sa mère qui se tenait face à elle, mais son Isis. Malgré son lourd silence qui témoignait de son incapacité à répondre, elle ne pouvait lui apporter les preuves de sa faiblesse, l’aveu de cette faute irréparable. Les conséquences en seraient bien trop lourdes. Elle savait qu’une seule parole pouvait sceller son sort, ou lui apporter une condamnation bien plus implacable.

— Comment as-tu pu seulement croire que tu pouvais du haut de ton niveau magique, réussir à maîtriser un tel sort ! Mon sort ! Incomplet qui plus est !

La princesse replia ses jambes contre son torse. Elle sentit l’atmosphère autour d’elle s’écraser. Les éclats de lumière et de destruction dansaient autour d’elle, lui rappelant l’ampleur de l’erreur qu’elle avait commise. Son cœur se serra sous la pression insoutenable. Elle ne tenta pas de parler, de s’expliquer, car rien de ce qu’elle pourrait dire ne saurait apaiser Lostris.

— Majesté ! Hélios en retrait, osa s’avancer.

Il avait troqué son armure de combat contre une tunique et un pantalon de lin noir. Un empiècement de cuit trônait à sa taille. Les reflets des embruns lumineux animaient la garde de son épée. Il s’agenouilla tremblant, et pris son courage à deux mains afin de défendre son Isis.

—   Elle a commis une erreur, mais c’n’est pas en commettant des erreurs qu’l’on apprend ? »

Lostris s’agenouilla face au jeune homme. Elle lui releva la tête, caressant son visage. Hélios pu apercevoir toute l’incandescence de son visage. L’Isis des Neuf Royaume, majestueuse et insondable, maîtresse des éléments, de la lumière et de toute chose en ces mondes. Elle le regardait de son regard froid et autoritaire.

— Une erreur dis-tu ? Voilà une idiotie bien humaine medjaï ! Mais nous n’avons pas le droit à l’erreur ! Elle regarda sa main qui se para d’une légère lueur lumineuse.  L’aura se transforma en sphère d’une blancheur immaculée, et sans crier gare, fit fondre la sphère sur le pauvre jeune homme qui fût projeté à quelques mètres de la place centrale.

—Dans quelle folie es-tu allé puiser ce sortilège ? Tu t’es encore introduit dans mon bureau, fouillant là où tu n’en avais pas le droit ! La phrase fit l’effet d’un jugement sur la jeune fille. « As-tu seulement conscience de ce que tu as fait ? Ce n’est pas un simple enchantement que tu as dérobé ! C’est une force qui aurait pu anéantir ces milliers d’âmes ! Elle se saisit du bras de sa fille et la força à se relever, la secouant quelque peu.

« Combien de fois vais-je devoir répéter que la magie n’est pas un jeu ? Que la lumière peut être aussi destructrice et cruelle que les ténèbres ? Elle accompagna sa parole à son geste. Elle fit apparaitre l’illusion d’une petite créature ailée aux airs draconniques. Elle l’enveloppa d’une bulle où se mêlaient magie blanche et magie noire. La créatures feula, légèrement incommodée par la magie. Puis ses cris bestiales vinrent briser le silence qui s’était installé. Lostris concentra son pouvoir. Les magies entrèrent en conflit, absorbant oxygène et flux vital à l'intérieur de l'orbe.  Craquements et hurlements de douleur résonnèrent. Elle écrasa l'illusion dans ses mains.  « Si je n’étais pas intervenue, notre suprématie aurait volé en éclat. Tout ce que j’ai bâti depuis mon réveil… Réduit en poussière par ton imprudence ! Tu viens de leur donner une raison de douter. De nous rejeter !

Lostris se figea. Une voix grave et chaleureuse s’éleva dans son esprit, faisant disparaître la colère qui l’habitait. L’obscurité fit place à la lumière. Le froid devient chaleur et les embruns d’une légère brise vinrent caresser son visage. Ils se retrouvèrent subitement dans son monde intérieur.

Une immensité de lumière aux bordures ténébreuse, se dessina. Debout, lévitant sur la surface aqueuse, elle s’avança, les ondées de l’eau se formant dans un déferlement de flocon lumineux. Au centre, une petite île sur laquelle un immense arbre protégeait les visiteurs de son ombre. Il était là. Se tenant royal et majestueux, la fixant de ses yeux améthyste. Son teint hâlé aux senteurs d’épices se barrait de nouvelles cicatrices et ses cheveux d’un noir intense étaient brûlés à certains endroits ! Calion, son Médjai, son ami, son roi, le seul homme en qui elle avait pu un jour faire confiance l’attendait. Cesse de lui hurler dessus. Ce n’est pas en la terrorisant qu’elle va cesser ses bêtises ! Ce n’est qu’une enfant… L’échange mental commença et avec humilité, il lui tendit sa main avant de ployer le genou.

Tu recommences ! Je t’ai dit à plusieurs reprises de ne pas t’insinuer dans mon monde intérieur de cette manière ! Elle accepta la main tendue et le releva. « Ne t’agenouille pas devant moi.

Relevant la tête, il la regarda, un sourire tendre sur son visage royal. « Je sais, mais je sais également que tu aimes lorsque je te rends visite alors que mes pas me guident à l’autre bout des Méros ! Il l’entraîna avec lui sur les bords de l’îlot et l’invita à s’asseoir. Il entourant de ses bras la princesse.

Tu as raison, j’oublie trop souvent qu’elle était encore humaine il y a peu. Mais le royaume, il ne croit pas au divin. Les mondes n’ont jamais eu foi en Asgard. Et pourtant, avec un seul acte, son idiotie a ouvert la brèche qu’ils attendaient. Elle posa sa tête sur l’épaule de l’homme, se gorgeant de la lumière qu’il dégageait.

Quel importance Lostris ? Le bracelet n’est plus. Ton pouvoir sur eux est absolu. Que peux valoir une simple erreur face aux actes divins ? Il berça la princesse, lui intimant silencieusement de rester silencieuse. Son sourire sur elle, et sa lumière d’une pureté absolue brisa sa tristesse.

C’est incroyable, tu as l’air en plein combat et pourtant tu prends le temps de calmer mon âme, encore… Elle posa sa tête sur l’épaule de l’homme, se gorgeant de la lumière qu’il dégageait.

Une mauvaise rencontre soit sans crainte, je serais encore victorieux ! Il passa sa main dans les cheveux de son Isis. « Pardonne-lui cette prise soudaine d’initiative. Sa voix se fit soudainement lointaine à mesure que son corps s’effaçait. Puis tout l’espace symbolisant le monde intérieur de Lostris disparu.

L’échange mental se termina, et la princesse n’ayant rien perdu de cette courte discussion souffla de soulagement et remercia intérieurement cette soudaine intervention. Lostris regarda sa fille. Ses grands yeux embués par les larmes qu’elles tentaient de retenir, imposèrent un sentiment de culpabilité dans l’esprit de sa mère.

— Relève-toi ! J’avoue que même si je suis en colère à cause de tes actes, il faut bien avouer que tu as su maîtriser la première partie du sort avec brio ! La manipulation des vibrations énergétique était parfaite ! Mais une fois de plus, tu t’es laissé aller au strict minimum ! Trop confiante, tu as cessé de ressentir l’énergie qui t’entourait et projeté trop de magie dans le sortilège ! C’est ce qui t’a fait perdre le contrôle ! Il est difficile de maintenir l’équilibre d’une magie quand de l’énergie pervertie s’y insinue un peu trop vite. C’est pour cela que tu en as perdu la maîtrise ! Nous allons devoir encore travailler sur ces points avant de te laisser toucher à la magie noire !

— J’ai échoué alors ? Dit-elle d’une voix rauque marquée par l’émotion.

— Pour moi oui ! Pour les peuples non ! Mon intervention n’a pas été détectée par les esprits humains ! Mais quoi qu’il en soit, oui, le rite de passage ne te donnera pas accès à la magie noire ! Nous verrons dans un an, si tu réussis à maîtriser certains sorts de haute magie. Pour le moment, nous allons travailler sur des sortilèges de plus grande ampleur.

— Cette magie, dans quel but l’as-tu créée ? Demanda-t-elle, faisant référence aux innombrables sortilèges présent sur le grand tableau de la biothèque.

— Il est loin d’être terminé. Il s’agit d’un sort de destruction. La lumière que tu infuse dans la barrière, pénètre les esprits. Elle tisse des filaments énergétiques qui s’infiltrent dans leurs pensées provoquant des frémissements qui résonnent dans leurs âmes. L’étourdissement les envahit, puis cède la place à un malaise, une sensation d’inconfort qui les pousse vers l’instinct primal de la colère.  La corruption de leur sentiment se heurte alors à la magie purificatrice qui enserre la barrière et comprime l’énergie négative jusqu’à la réduire à l’état le plus élémentaire : le néant. Chaque particule pervertie est annihilée et chaque trace de distorsion dans leur esprit est effacée. Cette une magie neuro-transmettrice. Le cerveau est trompé est va envoyer de mauvais signaux au corps humanoïdes. Ce sortilège repose sur un équilibre subtil entre illusion et transmutation énergétique. La manipulation de la lumière exige une concentration absolue. Le moindre écart, la plus infime perturbation peut rompre l‘harmonie et provoquer un retour d’énergie incontrôlable. Comme ce qui est arrivée sur le terrain. Ce sort repose sur un équilibre subtil entre illusion et transmutation énergétique. La manipulation de la lumière divine exige une concentration absolue—le moindre écart, la plus infime perturbation, pourrait rompre l’harmonie et provoquer un retour d’énergie incontrôlable. C’est un enchantement d’une complexité rare, une œuvre qui ne peut être menée par une seule personne.

Elle se tourna vers Hélios. « C’est pourquoi tu lui es indispensable Medjaï. Ton rôle ne se limite par à veiller sur elle. Tu es le bouclier qui préserve son état méditatif, l’ancre qui lui permet de maintenir l’afflux magique sans être balayée par son propre flot. Car ici, la puissance ne réside pas uniquement dans l’incantation, mais aussi dans le maitrise du chaos qu’elle engendre. 

Délaissant le jeune homme, elle s’enfonça dans la jungle, ou ce qu’il en restait, talonnée par sa fille. « J’ai déposé un grimoire sur ton bureau. Il traite des sortilèges de hautes magies qui peuvent être modifiés pour une utilisation humaine. Les explications peuvent être compliquées, mais si tu t’entraînes à les lancer, tu comprendras leur fonctionnement. Bien, je crois comprendre que Freya t’a rendu visite ?

— Elle a clairement tenté de me manipuler. Jade fit apparaître la dague que la reine lui avait offerte. « Elle m’a parlé de l’histoire de cette arme ! Que la première Isis l’avait arraché des mains du roi de Svartalfheim. Mais c’est une simple dague ! Ne devrait-elle pas dégager un minimum de magie même après tous ces millénaires ? Elle lui tendit l’arme.

— Cette arme est une réplique. Celle du roi dort dans l’entrepôt au palais. La magie qu’elle dégage s’est essoufflée avec le temps, mais les runes gravées à même la lame dégagent encore assez de magie pour provoquer des dégâts. C’est grâce à cette puissance encore perceptible, qu’ils ont pu résister aux assauts divins pendant des années !

Elles s’arrêtèrent au bord du sanctuaire, là où les colonnes s’ouvraient sur une vue époustouflantes des eaux Asgardienne. Une lueurs irréelle dansait à la surface des eaux calmes, teintées d’or et de bleu profond. Le firmament s’y reflétait sans jamais se briser. Elles s’assirent, leurs jambes battant le vide. La princesse regarda sa mère, dont la lumière apaisée irradiait légèrement.

— Svartalfheim était en guerre contre les dieux ? Je croyais que la paix guidait les neuf royaumes ? La jeune princesse fronça les sourcils sous l’incompréhension.

Lostris secoua la tête avec froideur. Elle croisa les bras, la voix sombre et mesurée « C’est ce qu’’Asgard veut faire croire. Un pan de l’histoire du royaume a soigneusement effacé. Pendant des siècles, des millénaires, ils ont distillé leurs mensonges. À force de manipulation, la fiction est devenue réalité.

— Quel intérêt pour eux de mentir ? Ne sont-ils pas assez riches et puissants ? Pourquoi avoir détourné la vérité ?

  • Le pouvoir, toujours plus de pouvoir. Ce n’est jamais suffisant pour ceux qui règnent sur les autres. Murmura-t-elle avec amertume.  « Au commencement, la naissance de l’Isis femelle, ouvrit de nouvelles perspectives aux peuples d’ici-bas. Mais dans l’ombre, les aspirations à l’indépendances de certains, semèrent le trouble.

Asgard, fidèle à son serment envers les dieux, choisit de rester en retrait, opérant dans le plus grand des silences. Derrière cette loyauté apparente, ils exploitèrent le chaos provoqué par les Elfes noirs. Ils entrèrent dans un jeu dangereux où se mêlaient manipulation et opportunisme. Lorsque les Isis et le Katastrep du sixième Méros se tournèrent vers les conflits, Asgard de plaça stratégiquement sous leur bonne grâce, s’élevant en protecteur du royaume. Cette ascension fut le fruit de manœuvre habile et d’alliances tacites. Ils n’ont jamais été puni pour leurs méfaits. Jamais ces manipulations n’ont été exposées. Ce pan d’histoire, volontairement dissimulé, doit être révélé. Il est temps qu’Asgard et le Haut-Conseil tombent. Les peuples doivent savoir.

Lostris fit quelques pas sur le rebord du sanctuaire. Son regard glissa sur les flammes dansantes du brasero. Elle se perdit lentement dans les méandres du passé. La voix de la princesse, s'élevant dans la pénombre, la ramena vers la réalité.

— Et moi ? Qu'elle est ma place dans tout cela ?  Elle regarda sa mère. Les reflets lunaires se réverbéraient sur sa peau laiteuse. Pleine d'incertitude et d'attente, elle inspira doucement.  L'attente serait longue, mais elle n'avait pas le choix.  Connaître enfin le passé, allait de pair avec la vérité qui sommeillait dans l'esprit de Lostris.

—  Tu es la toute première d'une nouvelle lignée. Lostris posa sa main sur l'épaule de la jeune fille. « Tu es la clè d'un avenir encore incertain. Ta présence est un secret, un espoir dissimulé dans l'ombre du conseil des dieux et des Méros. Bientôt, ton rôle se dévoilera, et tu comprendras les raison de ton existence.

Hélios s’approcha avec hésitation. Il ne souhaitait pas troubler l’éclat serein qui enveloppait ses Isis.  « Il est l’heure mesdames. 

Elles se parèrent de lumière, leur essence vibrant comme une mélodie. L’air frémit dans un tourbillon d’étincelle. L’espace baignait d’une radiance dorée et des sourires ornaient leurs lèvres. Timide pour la princesse, narquois pour Lostris. Un passage se dessina sous leurs yeux. Un portails aux effluves gelées, d’un bleu profond pulsa, puis se stabilisa. Prenant la main de son enfant, elle l’entraina dans une gerbe d’énergie lumineuse à travers la magie. Une nuit somptueuse, étoilée et mystérieuse laissa sa place aux deux divinités. Le sanctuaire s’ouvrait désormais sur une obscurité veloutée, ou l’énergie du soldat dansait en filament argentés. Il s’enfonça dans les profondeurs de la nature.

A suivre.

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