Le lendemain, une fois qu'il eut déjeuner, il put commencer à aider Christine. Ses parents partis au village avec Ethan, il avait les coudées franches.
La propriétaire l'emmena au grenier et lui désigna trois gros cartons au fond, dans un des coins les plus poussiéreux.
-Je dois aller voir un voisin, fit-elle. Mais, en attendant, est-ce que tu peux descendre les cartons et les mettre dans la bibliothèque ?
Au vu de leur taille, Louis douta d'y arriver, mais répondit néanmoins par l'affirmative.
-Formidable ! Je te remercie.
Et elle redescendit. En tentant de s'approcher de son objectif, Louis comprit très vite qu'en plus de leur poids, sans doute conséquent, il allait devoir faire mille et une acrobaties pour ne serait-ce que les approcher.
Il enjamba deux matelas posés sur le côtés, faillit tomber tête la première dans une vieille malle qui n'avait plus son couvercle et trébucha sur un carton à chapeau avant d'atteindre les boîtes d’archives… qui, maintenant qu'il les voyaient de près, semblaient bien mal en point. Coins déchirés et rafistolés au scotch, larges déchirures sur les côtés, Louis eut soudain la désagréable impression de s'être fait avoir.
Il tenta, très précautionneusement, de se saisir de l'un d’entre eux. A sa grande surprise et à son grand soulagement, celui-ci était bien plus léger qu'il ne le croyait. Il le souleva sans peine après s'être assuré qu'il n'était pas vide. Reprenant, avec grand peine, le chemin du retour, il commençait à descendre l'escalier quand il réalisa que le fond du carton semblait sur le point de céder. N'ayant aucun endroit où le poser, il raffermit sa prise et pria pour qu'il tienne jusqu'à son arrivée.
Ce qui fut heureusement le cas. Il le déposa comme convenu dans la bibliothèque et repartit chercher les deux autres. Le dernier était sans doute le plus délabré et, pour couronner le tout, le plus lourd. Il y avait vraiment des moments où il se reprochait sa trop grande gentillesse !
Il aurait du refuser de l'aider. Après tout il avait déjà mis de l’ordre dans leur bibliothèque, et en à peine deux jours ! Cela aurait du suffire. Mais non, maintenant c'était les archives qu'il fallait ranger ! Evidemment mises dans un endroit qui n'avait plus reçu de visite depuis un sacré paquet de temps à en juger par la couche de poussière et les nombreuses toiles d'araignée collées dessus. Pourtant, Louis avait accepté de s'en occuper, incapable de refuser de rendre service ou de simplement dire non alors qu'il avait parfaitement le droit. Appâté par ces vieux journaux du siècle dernier, il avait accepté et irait donc au bout. Mais pas aujourd'hui. Il ressortit du grenier couvert de poussière, en sueur, tenant précautionneusement un carton qui menaçait de se désagréger à tout moment. Il avait hâte de le poser à côté de la bibliothèque espérant qu'il n'y ait personne dans la salle commune.
Raté ! Débouchant dans la pièce, il tomba sur Ophélie.
-Louis ! s'exclama t-elle, mais qu'est-ce que…
-Désolé, s'excusa le jeune homme, confus et gêné de son apparence, mais votre mère m'a demandé de ranger les boîtes d'archives qu'il y a au grenier et j'avoue qu'elles n'étaient pas super facile d'accès.
-Elle abuse, fit la jeune femme, t'es en vacances quand même !
-Ca va, ça ne me déranges pas, mentit louis, ravi de son intérêt.
-Tu veux un coup de main ?
-Si vous voulez juste m'ouvrir la porte…
-Tu me vouvoies ? s’amusa la jeune femme.
-Désolé…
Elle sourit en lui ouvrant la porte et Louis put enfin poser son encombrant chargement.
-Ouf, fit-il en se relevant le dos cassé et les jambes en compotes.
-Ça va ?
-Oui, oui, je n'ai pas vraiment l'habitude de faire du sport.
-Pas comme Ethan.
Il se contenta de sourire tandis qu’elle semblait hésiter :
-Tu sais où il est ? Je voudrais lui parler.
-Avec nos parents, ils sont allés au village.
-Evidemment, répondit-elle d'un drôle de ton.
Sentant un contentieux, Louis préféra changer de sujet, ce qui pour une fois ne serait pas trop dur :
-Heu, je vais aller prendre une douche, fit-il en contemplant ses vêtements constellés de toiles d'araignées et de poussière.
-Attends, fit-elle, tu ne vas pas aller dans votre chambre ?
-Heu si.
-Non, c'est idiot. Attends, viens, suis-moi, fit-elle en partant au fond de la bibliothèque.
Louis, en la voyant filer vers les appartements privés, hésita :
-Je… C'est sûr ?
-Avec les coups de main que tu nous donnes, je t'assure que ce n'est pas gênant.
D'autorité, elle l'emmena dans la salle de bains. A la grande gêne de louis. Se retrouver avec une femme aussi belle, seul dans une petite salle de bains,… ne lui arrivait pas si souvent, même jamais. Elle avait beau être la copine de son frère, la situation le mettait très mal à l'aise.
Ophélie, beaucoup moins gênée, lui expliqua le fonctionnement de la douche, plus ancienne que dans les chambres, avant de lui donner une serviette.
-Tu me donneras ton pantalon et ton t-shirt, j'irais les secouer dehors.
-Ce n'est pas obligé, fit Louis.
-Si, je crois, fit-elle en souriant et ne t'inquiètes pas, je vais te les rendre.
Sur ce, elle s'éclipsa. Louis ôta ses vêtements et les tendit à la jeune fille à travers la porte entrebâillée.
-Je te les mettrais sur le petit meuble.
-D'accord.
Louis entra sous la douche et commença à faire couler l'eau. Une fois qu'il eut trouvé la bonne température, il ferma les yeux tandis que l'eau chaude ruisselait sur lui. Grand fan des douches brûlantes, il ferma les yeux, laissant ces pensées vagabonder. Tout d'un coup, il sentit un curieux parfum. LE parfum ! Ouvrant les yeux, il réalisa alors que la mystérieuse fragrance qu'il n'arrivait pas à identifier était vraiment très proche, bien plus que dans sa salle de bains. Il arrêta l’eau et regarda autour de lui.
C'est là qu'il remarqua un détail, détail qui le fit frissonner. Sur la cabine en verre dépoli, là où l'eau s'écoulait en longues volutes, il y avait un endroit où l'eau ne coulait pas. Les rigoles d'eau contournaient l'espace sans jamais le franchir. Phénomène déjà perturbant et incompréhensible, Louis eut la peur de sa vie en réalisant que l'espace avait la forme d'une main, une main posée sur la vitre. Ne parvenant pas à bouger et aucun son ne sortant de sa bouche,son pressentiment et ses impressions revinrent au triple galop et, cette fois, sans l'ombre d'un doute. Il y avait bel et bien un fantôme dans le gîte. Un fantôme accompagné de ce mystérieux parfum. Louis vit soudain, avec horreur, l'empreinte de main glisser sur la paroi laissant une longue trainée avant de disparaître.
Elle réapparut quelques secondes plus tard, un peu à droite et …se multiplia ! Quasi-instantanément, des dizaines d’empreintes apparurent avant de s’évaporer tout aussi brusquement !
Reprenant enfin le contrôle de ses muscles, Louis sortit de la douche en trombe, à deux doigts de glisser. Il se rattrapa in extremis. C'est en se redressant, le cœur battant à cent à l'heure qu'il sentit le froid. Glacial, pénétrant et restreint à une petite zone, non loin de lui. Devant les empreintes de main. Juste l'espace qu'occuperait une personne. Louis ne pouvait rester une minute de plus dans cette salle de bains ! Il s'habilla en quatrième vitesse sans prendre la peine de s'essuyer et fila sans se retourner. Il passa dans le salon et s'engouffra dans les escaliers sans entendre Ophélie, surprise.
Arrivé dans sa chambre, il s'enferma dans les toilettes, le cœur battant la chamade.
Assis par terre, le dos appuyé contre le mur, la tête sur les genoux, prostré, Louis ne parvenait pas à se calmer, ni à exercer une pensée cohérente. Son cœur dansait une vraie sarabande, tandis que son ventre se nouait et qu'il sentait à peine ses jambes et ses bras. Ce qu'il avait vu dans la douche n'était pas normal, ne pouvait pas s'expliquer ! Cette fois, ce n'était pas l'âge de la maison qui était en cause, ce n'était pas des canalisations défectueuses ou un courant d'air ! C'était autre chose. Des choses auxquelles il ne croyait que pour se faire peur une fois de temps en temps, mais dont la crainte s'évaporait dès que le soleil se levait.
Mais là, on était en plein jour. Et il venait de voir la manifestation physique d'un fantôme ! Soudain, des coups retentirent contre la porte de leur chambre, le faisant sursauter. Cette entité l'avait suivi ! Qu'est-ce qu'elle allait lui faire ? Le posséder ? Le hanter toute sa vie ? Il allait…
-Louis ?
Il redressa la tête. Ophélie ?
-Louis ? Ça va ? Tu m'entends ?
Incapable de se relever, il leva néanmoins la tête :
-Oui, je…
Sa voix se coupa au milieu de sa phrase, la gorge sèche. Il posa une main sur le mur et tenta de s'appuyer dessus, mais il n'y avait rien à faire.
La porte des toilettes s'ouvrit sur Ophélie qui marqua un temps de surprise à le voir accroupi par terre, très pâle, une main sur le mur.
-Hé, ça ne va pas ? demanda t-elle en s'agenouillant devant lui.
-Je… coassa t-il.
La jeune fille se redressa prit un verre sur le lavabo qu'elle remplit avant de le lui tendre :
-Tiens, bois un peu…
Louis parvînt à s’en saisir, mais tremblait tellement qu'il en renversa et quand il tenta d'en boire se trouva incapable d'avaler. Il eut l'impression de ne plus savoir comment faire. Il dut recracher son eau dans les toilettes.
Fort heureusement, Ophélie ne s'alarma pas :
-Calme-toi, fit-elle en s'asseyant près de lui, tu fais une crise de panique. Mais ça va passer. Essaie de respirer doucement. Inspire par le nez et expire par la bouche, voilà, en douceur. Pense à un endroit agréable ou à des plumes, quelque chose de doux et d'apaisant.
Rassénéré par sa voix calme, Louis commença à reprendre ses esprits. Il respira profondément, suivant ses conseils.
-Merci, réussit-il à articuler.
Ophélie le regarda attentivement. Attentive à ne surtout pas le brusquer, elle se demandait quand même ce qui avait pu le mettre dans cet état.
-Ça va mieux ?
-Je pense, répondit-il en hochant la tête.
-Tu veux me raconter ?
Mettre des mots sur ce qu'il avait vu, raconter, se libérer… Non, elle allait le prendre pour un dingue ! Jamais elle ne pourrait le croire ! Personne ne pouvait le croire ! Les fantômes, on y croyait quand on était enfant. Plus à son âge. Et pourtant, il venait d'avoir la preuve que ces créatures…choses, existaient. Mais comment le faire admettre à quelqu'un qui n'en aurait pas été témoin ? Si lui-même ne l'avait pas vécu…
-J’ai… vu… , bégaya-t-il, la voix étranglée.
-Tu as vu quoi ?
Il la regarda, cherchant les mots qui pourraient lui faire comprendre ce qu'il avait vu, mais il ne trouva rien.
Comprenant qu'il ne parviendrait pas à parler, elle se releva, mais il agrippa son bras :
-S'il te plaît, ne dis rien.
La voix encore tremblante du jeune homme la troubla davantage : qu'avait-il vu qui aurait pu lui causer une telle frayeur ?
-Je reviens, fit-elle.
Laissant Louis, Ophélie se rendit dans la salle de bains. L'eau coulait toujours, emplissant la pièce de buée, les portes étaient ouvertes en grand, le tapis de bain complètement chiffonné, prouvaient que c'était bien là qu'il avait entamé sa crise, mais pourquoi ? Perplexe, ne voyant rien de particulièrement terrifiant, elle coupa l'eau et remit de l'ordre dans la pièce. Cette fois déterminée à savoir ce qui s'était passé, elle ressortit mais tomba sur sa mère qui revenait avec une cagette de prunes.
-Ah Ophélie ! Tu m'aides ? demanda t-elle.
-J'arrive.
Elle remonta aussitôt à l'étage et fut soulagée de trouver Louis assis sur son lit. Il avait repris des couleurs.
-Tu te sens mieux ?
-Oui, merci.
-Tu vas m'expliquer ?
-Tu n'y croirais pas. Moi-même si je ne l'avais pas vu.
-Explique-toi, le pressa t-elle.
-Faut que tu promettes de n'en parler à personne.
-Oui, si tu veux.
-Je suis sérieux, personne ne doit savoir.
-Ok, bon, tu me dis ?
Louis hésita encore. Puis, sur le point de lâcher le mot, un cri se fit entendre :
-Ophélie !
-Zut, soupira t-elle. Je dois y aller, mais on n'en a pas fini tous les deux.
Au final, Louis fut soulagé de ne pas avoir à raconter. Il resta assis sur le lit, la tête entre les mains. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait ces empreintes apparaître, il revoyait cette main glisser sur la paroi. Comment une telle chose pouvait exister ? Pourquoi s'était-elle manifestée à lui ?
Il se leva, encore chancelant et marcha jusqu'à la fenêtre qu'il ouvrit. L'air frais lui fit du bien achevant de le rassurer. Jamais il ne retournerait dans cette salle de bains et il ferait tout pour ne plus rester seul où que ce soit dans cette maison. Aucune chance.
Quand ses parents et Ethan revinrent du village, il avait repris une attitude normale et fut soulagé de voir qu'Ophélie n'avait rien dit à sa mère. Néanmoins les regards qu'elle lui lançait, lui faisait comprendre qu'elle ne voulait pas et n'allait pas le lâcher. Louis savait qu'il devrait trouver quelque chose de plus convaincant que de lui dire une vérité qu'elle ne croirait pas.
Tout à ses pensées, il ne remarqua pas qu'Ethan ne le quittait pas des yeux.
Et à peine furent-ils remontés dans leur chambre qu'il attaqua :
-Bon, qu'est-ce qui se passe ?
-De quoi tu parles ? répondit Louis, craignant une indiscrétion d'Ophélie.
-Je parle du fait qu'Ophélie ne t'as pas quitté des yeux durant tout le repas.
-Tu te fais des idées, pourquoi elle me regarderait ?
-C'est justement ce que j'aimerais bien savoir.
-Y a rien à savoir, en revanche, elle aimerait te parler.
-Bah, ça lui a passé, parce qu'elle n'a pas cherché à m'approcher ce midi. En revanche, on aurait dit qu'elle voulait à tout prix éviter de te perdre de vue.
-Là, tu délires.
-Pas du tout et tu le sais. Alors ?
-Alors rien !
Apparemment peu convaincu, Ethan se leva de son lit et quitta la chambre :
-Je veux en avoir le cœur net !
Louis, vraiment peu désireux de rester seul, faillit le retenir, mais ne pouvait rien dire, ni sortir puisque cela l'amènerait à voir la jeune femme qui ne manquerait pas de lui demander des explications. Il opta pour un compromis et ouvrit la fenêtre. Les bruits du dehors le rassurèrent un peu, même s'il ne pouvait s'empêcher de scruter la porte et les murs, craignant une autre manifestation. Pour autant, une part de lui, certes infime pour l'heure, était fière d'avoir vécu ce genre d'expérience. Combien de personnes pouvait se vanter d'avoir vu un authentique fantôme ? Bon et Louis en était maintenant conscient, ce qu'il avait vécu était suffisamment terrifiant pour qu'une personne équilibrée n'ait aucune envie de le revivre.
Pourtant, maintenant que la peur était passée, il recommençait à réfléchir. Il avait lu et vu quantités de choses sur les fantômes. Des témoignages, des légendes, des photos de "Dame brune" en Angleterre, des enregistrements de voix, des films montrant des objets se déplaçant seuls… Jusque là, il avait toujours considéré cela comme des canulars habilement montés. Mais après son expérience, il ne pouvait plus en rester là.
Les premiers témoignages de fantômes dataient de la Grèce antique et Louis savait que de grands philosophes comme Platon ou Socrate avaient été témoins de ce genre de manifestations. Depuis toujours, les fantômes faisaient partie du folklore humain et ce dans toutes les cultures et dans toutes les religions. Du Mexique aux Etats-Unis, de L'Egypte à l'Afrique du sud et dans toute l'Europe, on trouvait des tonnes de récits de revenants. Certains morts depuis quelques années, d'autres depuis des siècles… Louis se souvenait avoir lu l'histoire d'un homme qui en faisant une promenade en forêt avait rencontré un chevalier du temps des Croisades, celui-ci, fort aimable, lui avait même fait visiter une ancienne commanderie en parfait état que le randonneur avait trouvé en ruine le lendemain.
Spectres, revenants, fantômes, âmes en peine,… Leurs noms étaient différents, mais la cause était tout le temps la même : un mort qui n'avait pas fini quelque chose. Une victime dénonçant son assassin, une aïeule souhaitant s'assurer que tous ses descendants se portaient bien et venant s'en enquérir à chaque naissance, une hôtesse de l'air morte dans un crash, venant hanter le lieu de sa mort jusqu'à ce que sa bague de fiançailles perdue soit passée au doigt de son cadavre… la liste était infinie. Tous recherchaient quelque chose. Pour s'en débarrasser, soit on faisait appel à un exorciste, soit on découvrait ce que le fantôme recherchait et on le lui donnait. Mais, comment ?
Louis n'avait aucune envie de revivre ce genre d'expérience, mais ne souhaitait pas davantage passer le reste du séjour à craindre une autre apparition.
Que faire ? Retourner dans la salle de bains ? Non, ça c'était inenvisageable. D'une part parce que finalement, il n'avait rien à y faire et d'autre part, parce qu'il n'avait aucune envie de retomber sur ce genre de manifestations.
Mais alors quoi ? S'il voulait se débarrasser du fantôme, il lui fallait d'abord savoir qui il avait été de son vivant. Pour cela, une seule solution : aider Christine à trier ces papiers. En discutant avec elle, Louis parviendrait peut-être à aiguiller la conversation sur ceux ayant vécu ici et connu une mort violente.
Sa résolution prise, il décida de sortir de la chambre. Témérairement, il ouvrit la porte. Le couloir était vide et il n'y avait aucune trace du parfum. La voie était libre. Une fois la porte refermée, Louis pressa le pas, dévala les escaliers et déboucha, un peu trop brusquement, dans la grande salle. Heureusement, il n'y avait personne. Enfin, heureusement, c'était vite dit. Comme à chaque fois qu'il se trouvait seul dans une pièce, une étrange impression se faisait jour en lui, comme si on le suivait et après, ce matin, ce n'était plus aussi idiot.
Il allait sortir dans le jardin, en pleine lumière, quand la porte de la bibliothèque s'ouvrit sur Christine :
-Ah Louis, tu veux venir ?
Le jeune homme la rejoignit, légèrement angoissé d'être si près du lieu d'apparition.
-J'allais commencer à vider les cartons, tu veux toujours m'aider ?
Louis jeta un rapide coup d'œil à la porte donnant sur les appartements privés avant d'acquiescer.
-Bon, on s'y met ?
Alors, travailler pendant les vacances commence gentiment à peser à Louis. C'est vrai que des fois on se demande si Christine ne profite pas un peu de son caractère serviable. Une bibliothèque, c'est déjà beaucoup de travail, alors en plus les archives, je le plains ! Même si l'on peut y trouver des informations intéressantes:)
Ouuuh la scène dans la salle de bain m'a donné les frissons ! Je voyais bien cette main qui apparaissait puis disparaissait...Pauvre Louis, ça a dû être traumatisant ! Il y a donc vraiment un fantôme dans cette salle de bain ! Je me demande pourquoi il apparaît surtout quand Louis se douche...ne serait-il pas un peu voyeur xD ? Je me demande s'il est apparu dans de circonstances similaires à d'autres personnages... Si non, pourquoi s'acharne-t-il surtout sur Louis ? Mystère, mystère...
En tout cas, le comportement d'Ophélie envers Louis est touchant. Je pense que ça lui fera du bien de parler avec quelqu'un de se qu^il a vu, pour autant que personne ne le prenne pas pour un fou ! En effet, Louis semble si déterminé à ne pas être pris pour un fou qu'il préfère que son frère le soupçonne de faire des avances à Ophélie ou qu'il soit jaloux...
En tout cas, je suis emballée car Louis s'est trouvé un nouveau but : trouver et rendre au fantôme ce qu'il désire, même s'il a très très peur. J'aime beaucoup la direction que prend ton histoire, je me pose plein de questions et j'ai hâte de découvrir la suite, ce que je vais faire de ce pas !
<br />
REMARQUES
<br />
une fois qu'il eut déjeuner → déjeuné
matelas posés sur le côtés → côté
ça ne me déranges pas, mentit louis → dérange // Louis
-Tu me vouvoies ? s’amusa la jeune femme. → Moi aussi j'avoue être étonnée par le fait qu'il la vouvoie, mais en même temps je trouve que ça colle bien avec sa personnalité et le fait qu'il est un peu gêné autour d'elle.
ne t'inquiètes pas, → t'inquiète
Je te les mettrais → mettrai
Attentive à ne surtout pas le brusquer, elle se demandait quand même ce qui avait pu le mettre dans cet état. → Je chipote, hein, mais jusque-là, j'avais plutôt l'impression que le texte était plutôt écrit du point de vue de Louis (comme on a accès à ses pensées mais pas à celle des autres). Cette phrase nous fait sauter dans la tête d'Ophélie ; je pense que c'est juste ça qui m'a surprise;-)
Content de te voir fidèle au poste !
Christine a été épatée par la manière dont Louis a réorganisé la bibliothèque donc oui, elle profite un peu de ses talents et sait comment l'appâter. Mais, là, elle exagère...
Cette scène de la salle de bains, je tenais vraiment à ce qu'elle soit très visuelle et que le lecteur ressente vraiment la frousse de Louis. On dirait que c'est réussi. Pour tes questions, je pense qu'elles trouveront leurs réponses par la suite... ;)
Hé oui, notre Louis semble s'être trouvé un but à poursuivre... Voir jusqu'où ça va le mener. Ophélie est vraiment intriguée de savoir ce qui a pu tant effrayé Louis et c'est cette curiosité qui la pousse.
Pour tes remarques, oui, le vouvoiement me paraissait être une bonne idée pour un Louis peu habitué à la gent féminine. Il a l'impression d'avancer en terrain miné dès qu'il s'adresse à Ophélie et prend ses précautions.
Je reconnais que le changement de point de vue en pleine histoire reste un de mes défauts majeurs (en plus des fautes que je laisse traîner...), il faudra que j'y fasse attention, mais j'ai du mal à ne pas expliquer ce qui se passe dans les têtes des autres personnages.
Je suis vraiment content que mon histoire t'emballe et je file à ton prochain com' !