C'est mon anniversaire

Par Sorryf

35. C’est mon anniversaire !
(by Kiwi)

...Enfin, à quelques jours près, je crois, ça fait longtemps que j’ai abandonné toute notion du temps. Mais quand on m’avait fait sortir pour l’enquête, j’avais entendu qu’on était fin novembre et mon anniversaire est le 19 donc... Voilà. Joyeux anniversaire, pauvre imbécile.

27 ans... dans les anniversaires il y a toujours ce moment déprimant où on fait le point sur sa vie. Il ne faut pas que j’aille là-dedans. Où est-ce que je serai dans 10 ans ? Ou est-ce que je serai dans 27 ans ? Toujours entre ces quatre mêmes murs ? Arrête, arrête ça. Si tu arrêtes de penser tu peux survivre. Si tu tues ton cerveau tu pourras continuer. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Chut.

J’ai essayé de me souvenir de mon anniversaire d’il y a 10 ans. J’avais les cheveux coupés à ras comme aujourd’hui, on m’avait fixé mon implant quelques semaines plus tôt. C’était le premier anniversaire pour lequel je n’organisais pas une maxi-teuf avec la moitié de l’école. J’étais en centre de rééducation, on m’avait fixé mes ports mais je n’arrivais pas encore à manier les prothèses correctement, la rééducation était un enchaînement de frustrations et de défaites, je voulais tout abandonner et rester un légume à tout jamais (10 ans plus tard, me voilà exaucé). J’étais en colère, et c’était un truc assez nouveau pour moi à l’époque. J’étais en colère que la perte de mes membres soit aussi inacceptable aux yeux de mes proches alors que ce que moi-même je n’arrivais pas à accepter, tout le monde s’en foutait. Personne ne me parlait de rééducation ou de redevenir comme avant quand il s’agissait de ça. On ne se souciait que de me faire marcher et tenir des trucs, comme si tout le monde était persuadé que si j’arrivais à faire bouger ces saloperies de membres a 8000€, je serai guéri. Pour moi c’était que du superflu, ça. Si je voulais guérir c’était dans ma mémoire que ça devait se passer. Mes prothèses, je les détestais. Elles étaient trop lourdes pour moi et me faisaient mal au dos, j’arrivais à peine à les bouger.

Malgré mon sale état d’esprit, le jour de mes 17 ans j’avais essayé de faire un effort et d’être de bonne humeur pour mes proches qui étaient tous venus me voir avec un gâteau et des bougies. On s’était installés dans ma chambre, il y avait mes parents et mon frère (qu’est-ce qu’ils doivent penser de moi aujourd’hui, quand ils me voient à la télé ?) mes grands-parents, Grenade et sa famille qui était aussi un peu la mienne, mon voisin de lit et quelques autres potes que je m’étais fait à la clinique. Mon ancienne classe de première m’avait envoyé des ballons et une carte géante qu’ils avaient tous signé. C’était au moins la cinquième. Ils avaient entamé une nouvelle année, ils me disaient qu’ils me gardaient une place dans leur nouvelle classe, qu’ils comptaient sur moi pour revenir et tout exploser au bac. C’était... euh... attentionné.

La personne que j’aurais voulu avoir à mon chevet ce jour là était absente. C’était mon clone. Je ne l’avais encore jamais rencontré et j’en mourrais d’envie. Grenade, Litchi et Noisette n’en finissaient plus de s’émerveiller de ses progrès. Ils me racontaient qu’il arrivait à marcher, à former des syllabes, j’essayais de rester maitre de moi mais ça me rendait vert de jalousie. C’était mon clone ! Et c’était mon idée de le sauver ! Je trouvais ça pas cool qu’il ne me connaisse même pas, d’être absent de tous ses premiers souvenirs ! Je me disais que quand je quitterai la clinique et que je le rencontrerai enfin, je serai un étranger pour lui, alors que Grenade et les autres seraient sa famille.

Mes complices avaient bien vu que ça m’énervait, et ils entretenaient ma jalousie sans pitié. Je sais que c’était pour détourner mon attention d’autres frustrations, d’autres injustices. Et ça fonctionnait. Je n’avais qu’une hâte c’était de m’en aller de là pour que mon clone sache que j’existe, et pour ça il me fallait des membres amovibles. Après de longs mois, j’avais fini par triompher de la rééducation au moins suffisamment pour rentrer à la maison. D’autres séances m’attendaient mais le plus dur était fait. Je pouvais enfin me lever et marcher, je pouvais attraper des objets avec de plus en plus de fluidité, et mon moral remontait proportionnellement à l’autonomie que je retrouvais, j’en étais le premier étonné. Le reste, je l’ai enfoui au fond de moi pour toujours.

Je sais que malgré tous nos efforts, Chibi se blâme pour mes membres. Pourtant, quelque part, il m’en a donné de nouveaux. Pas organiques, certes, pas arrachés au corps d’un autre être humain. Je préfère ces faux bras en métal et en plastique qu’il m’a fallu apprivoiser. Ils me manquent. Chibi me manque aussi tellement. Grenade. Et FdB.

Nan lui j’ai pas le droit.

- Bonsoir Kiwi, m’a fait la voix sortie de nulle part et toujours imperturbable de Driss Diakité.

Je l’ai ignoré. Il s’en fout, il sait très bien que je passe chaque minute de ma vie à l’attendre.

- Prêt pour le film ?

Je dois lui reconnaitre ça : il ne m’a pas abandonné. Depuis que je suis là, c’est à dire deux mois si on est vraiment fin novembre, il m’a contacté tous les jours ou presque. Il me parle un peu, ensuite il met un film en audiodescription qu’il regarde en même temps que je l’écoute. Il me donne aussi des genres de devoirs du style : réfléchis au prochain film que tu as envie de regarder. Au début c’était facile pour moi, puis c’est devenu de plus en plus dur. Maintenant c’était souvent lui qui choisissait. Il me l’annonçait la veille pour que j’aie de quoi anticiper et ainsi occuper mon cerveau. Demain on regardera Danse avec les loups, me disait-il. Driss Diakité aimait les films du XXème siècle. Il m’avait choisi des comédies au début, et je lui avais dit d’arrêter de m’insulter. J’ai pas envie de rire.

Parfois il me contactait en journée aussi, le week end je pense ? Quand il avait le temps. Il sait mieux que moi à quelle heure je mange, à quelle heure on m’emmène pisser. Dans ces moments “journée”, il me lisait des livres, petit bout par petit bout. Il en avait commencé plusieurs à la fois qu’on avançait tour à tour. Le but était, encore une fois, de donner de la matière à mon cerveau. Est-ce que la famille Joad allait trouver son paradis, en Californie ou poussent les fruits et les injustices ? Ça crève les yeux qu’il se passe un truc ambigu entre Grantaire le poivrot et le bel Enjolras, c’est quand qu’ils se roulent une pelle sous les feux de la barricade ? Est-ce que oui ou non le capitaine Achab va se décider à foutre enfin la paix à cette pauvre baleine ? Et la petite Anne Frank... pour elle je sais qu’il n’y aura pas de fin heureuse.

J’avais l’impression que tous ces romans du passé racontaient mon histoire, d’une certaine façon. Narcissique ? Difficile de ne pas l’être quand on a ses propres pensées pour seule distraction. Ça m’aidait un peu de me dire que je n’étais pas dans la pire des situations, que notre époque n’était pas la plus affreuse.

Champignon s’était donné la mission sacrée de m’empêcher de sombrer dans la folie en nourrissant mon imaginaire, et il prenait sa tâche à cœur. J’imagine que dans l’ensemble ça marchait un peu. Je serais un légume s’il n’avait pas été là pour moi.  On ne m’avait finalement pas rendu mes membres. C’était un peu de ma faute : mon avocate avait obtenu qu’après les expertises on me restitue mes deux jambes et mon bras gauche, avec lesquels j’avais été arrêté, mais à peine ils avaient refermé la porte de ma cellule que j’avais eu une idée terrible, un truc à tenter. Mettre le lit debout, attacher le drap à la barre du haut… j’avais pas besoin de tabouret, j’avais qu’à enlever mes jambes. J’avais pas besoin de beaucoup de hauteur non plus. C’était juste une tentative, juste un test. Tout c’était cassé la gueule et j’avais été grillé, on m’avait tout repris. Je l’avais pas dit à Champignon, ça.

J’étais dans une cellule individuelle et insonorisée, comme tout le monde depuis les mesures anti-radicalisation. Pas de télé. J’avais droit à des livres, mais sans mon bras je pouvais rien en faire. Des parodies de promenades où un gardien me faisait faire le tour d’un gymnase en fauteuil.  Alors clairement, sans Champignon ses films et ses romans, je serais devenu fou. Mais ça suffisait pas,  comment ça pourrait ? Les heures étaient trop longues pour que je parvienne à les combler avec de la fiction. Les gardiens trop méchants, FdB m’avait trop fait mal. Et la seule personne sur qui je pouvais déverser ma colère, c’était cet ange gardien à deux balles qui ne m’avait pas encore oublié.

Je pense que le jour de la coférence de presse, Champignon n’avait pas l’intention de me trahir. Il a été incapable de tirer sur FdB parce qu’il l’aime. C’est ce qu’il m’a dit, et je le crois parce que sinon, pourquoi il serait encore là ? Mais ça ne change rien au fait que je suis à sa merci absolue, et je le déteste pour ça. Je déteste que ma vie se soit réduite à lui. Le syndrome de Stockholm c’est non. Driss Diakité n’est pas celui qui me retient prisonnier, mais il n’a pas agi quand je me suis fait trahir sous ses yeux, et maintenant il est le centre de mon monde, l’objet de ma reconnaissance éternelle. Et s’il avait tout manigancé pour me garder sous le coude, parce qu’il est seul ? Parce que FdB ne l’aime pas et que de toute façon, s’il était heureux il ne passerait surement pas toutes ses soirées avec moi. Alors j’étais méchant avec lui. Pour me venger d’être là, je l’insultais, je piquais des colères, je lui parlais sans respect. Puis je le suppliais dès qu’il restait silencieux trop longtemps. Je ne me reconnaissais pas. J’étais quelqu’un d’autre, la solitude m’avait fait évoluer en quelque chose de vicieux et égoïste.

Sans se soucier que je l’ignore, Champi a commencé à me parler de sa journée, à me donner des nouvelles de l’extérieur etc. Il avait refusé de réparer les terminaux qui permettaient de faire fonctionner les ensembles de capsules de clones, et du coup il s’était fait virer. Si tu crois que je vais être reconnaissant, lui avais-je méchamment dit. Si tu crois que ça change quelque chose à ce que t’as fait.

- Je sais que ça n’effacera pas mes actes, avait-il répliqué fatigué, et ce n’est de toute manière pas pour ça que j’ai pris cette décision.

Je sais bien que je suis odieux avec lui. C’est plus fort que moi. D'autant que je lui en veux de m’avoir dit que nos clones étaient en sécurité alors que j’ai appris lors de mon procès qu’ils avaient presque tous été récupérés et réendormis, et que Adam était mort dans des circonstances ambigües.

___

On a regardé ce film, danse avec les loups, qui parle d’une époque où les loups existaient encore. A la fin Champi était démoralisé, et je dois avouer que moi aussi. Même si Kartrouville Ex réussissait à faire arrêter la pratique du clonage humain, ce serait qu’une goutte d’eau minuscule dans l’océan des choses horribles que l’humanité avait fait. Pourquoi je m’acharne ? Ça ne sert à rien. Ça ne fera pas revenir les loups.

- Kiwi, dis quelque chose, m’a soudain demandé Champi. Je sais que tu m’en veux, je ne te le reproche pas, mais je suis dans une situation difficile de mon côté, s’il te plait essaie de faire preuve d’un peu de diplomatie.

J’ai rigolé sèchement :

- Oh pardon Champi, c’est vrai que ça doit être dur d’être toi. Je ne me rends pas compte, tout est si simple ici.

Il doit me trouver ignoble, moi-même je me dégoute quand je me comporte comme ça, mais je fais un effort pourtant. Je serais capable d’être tellement pire. Je pourrais lui raconter ce que le gardien m’a dit l’autre jour, celui que je soupçonne d’être un fétichiste des amputés. Je ne le fais pas. Toute mon énergie diplomatique passe là-dedans.

Il a soupiré.

- J’ai l’impression d’être observé, m’a-t-il dit sans entrer dans mon jeu. Dès que je sors, j’ai l’impression d’être suivi. Je pense qu’il est possible qu’il s’agisse de Grenade.

- Je t’avais dit qu’il te retrouverait. T’as intérêt à te planquer, il va te faire la peau.

Quand on me fait du mal, Grenade devient dingue. C’est comme ça. Driss Diakité m’a répondu lentement :

- Je... suis tellement fatigué, Kiwi. Et je ne sais plus quoi faire. Si c’est Grenade qui me suit, il me rend nerveux. Je fais de mon mieux pour protéger Kartrouville Ex, mais je ne suis pas tout-puissant. J’ai perdu mon travail. Victor m’a trahi autant que toi. J’essaie de t’aider avec les moyens que j’ai, et ça me heurte de ne pas pouvoir faire plus... Mais laisse tomber, je sais que tout ça ne sont que des détails inutiles.

Ma réplique haineuse n’est pas sortie. Champignon mystère, Champignon magique, il fait partie de ma vie depuis tellement longtemps, à travers un téléphone, un écran de termi ou une boucle d’oreille enchantée. C’est la première fois qu’il me fait part de ses états d’âmes depuis toutes ses années. Quelque part, malgré mon comportement infect, on a avancé d’un pas dans notre amitié.

- T’es pas obligé de passer tes soirées avec moi, lui ai-je dit la voix enrouée. Je sais que je suis méchant avec toi. T’es pas obligé de te l’infliger.

- Dis pas de bêtises. Tu es important pour moi Kiwi, je peux pas imaginer te laisser seul. J’aimerais pouvoir faire plus.

Les premiers jours, Champignon me parlait de me sortir de là, de me faire évader. Il avait renoncé depuis. Pas que j’y ai cru une seconde de toute manière, mais lui, s’il était vraiment sincère, son échec devait lui peser.

- On est fin novembre, c’est ça ? ai-je demandé ne sachant quoi dire d’autre

- Le 23.

Le temps passe si vite... et en même temps pas assez.

- Le 19 c’était mon anniversaire.

Comme souvent, il est resté un moment silencieux avant de me répondre :

- Bon anniversaire, Liam.

- Merci.

Quand il m’a souhaité bonne nuit et s’est déconnecté, je me suis dit que Champignon serait bien plus heureux si j’étais mort, ou si je n’avais pas ramassé cette putain de boucle d’oreille.

 

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Nathalie
Posté le 04/10/2023
Salut

Je trouve étrange que Driss ait pas mis en place quelque chose à reconnaissance vocable pour Kiwi. C'est censé être un champion informatique d'un monde SF et un simple "Ok google" lui échappe ? S'il offrait ça à Kiwi, le gars pourrait écouter ce qu'il veut, quand il veut. Ca serait mieux, non ?

En dehors de ça, j'adore ton roman. Je plisse les yeux sur les fautes et je laisse tomber, préférant me concentrer sur le contenu. J'adore la façon dont tu explores et décortiques les émotions des uns et des autres avec attention.

Je passe un très bon moment de lecture.
Sorryf
Posté le 26/10/2023
hmmm... c'est carrément une bonne idée :O ! mais c'est une oreillette elle est pas reliée à internet (enfin peut-être que si, comment ça marche une oreillette ? :0). Peut-être que Diak aurait besoin de l'avoir entre les mains pour installer le truc. Aussi, ça risquerait de consommer trop de batterie, et elle est précieuse car quand il y en aura plus ce sera fini... ça c'est mes excuses à chaud, la vérité c'est que je n'y avais jamais pensé hahaha, le texte date de 2018, la tech était pas aussi développée à l'époque pour que j'y pense (enfin surement que si, mais je suis à la ramasse, chuuut)

Merci de plisser les yeux sur les fautes, haha ! on a rien vu on a rien vu
Herbe Rouge
Posté le 11/07/2023
Coucou,

Passage difficile, on comprend bien que Kiwi lutte comme il peut contre la dépression.
Et sa "relation" actuelle avec Diak est intéressante dans son évolution. Cela nous permet de plus d'en savoir un peu plus sur Diak et de voir à quel point c'est dur pour lui aussi.
Sorryf
Posté le 27/07/2023
Passage difficile à écrire aussi, tous ces POV Kiwi du début de la 2eme partie me font horreur, un jour j'essaierai de remanier tout ça, pour l'instant j'ose meme pas les relire xD!
Peridotite
Posté le 24/06/2023
Coucou Sorryf,

Un petit chapitre qui revient sur les sentiments de Kiwi dans sa cellule. Il doit subir Champi mais finit par apprécier sa présence.

J'ai moins aimé les deux paragraphes du débur où il se souvient de son anniversaire quand il avait 17 ans. C'est un peu random et pas lié à la situation présente donc j'étais un peu mitigée.

Un petit chapitre calme et de transition pour montrer le temps qui passe.
Sorryf
Posté le 27/06/2023
berk, j'ai beaucoup de mal avec tous ces POV Kiwi, et très peur de tes coms ! au final tu t'attardes pas, c'est gentil T.T J'ai conscience qu'ils vont pas mais ils me dégoutent, je m'en approche plus xD >.<
Peridotite
Posté le 28/06/2023
Non ça va, ils sont pas si mal. Les infos ont tendance à y être un peu dispersés. Perso, je mettrais les trucs qui vont ensemble dans un même chapitre histoire d'éviter les allers-retours, mais sinon c'est bien. On comprend le quotidien de Kiwi, son desespoir d'être en prison et en plus d'être un homme tronc. Les humiliations du gardien montre que le système est pourri et que les prisons sont dans un état déplorable. Et Kiwi n'a d'autre choix que d'écouter Driak. Limite je le rendrais plus mauvais encore vis-à-vis de Driak.
LauLCas
Posté le 19/05/2020
Merci pour tes réponses, et oui, je lis assez vite de façon général mais quand j'aime, ça vire au binging XD. Et comme tu as deviné, j'aime ton roman !

Alors alors, nouveau jour, nouvelle partie !
Ces 5 chapitres étaient bittersweet, c'est le moins qu'on puisse dire. La situation de Kiwi me fend le coeur... Il est loin d'être un ange et à son sacré lot de torts, près tout, il mérite la prison pour les meurtres qu'il a commis mais de cette façon, seul, sans rien, ça, c'est à dénoncer à Amnesty International... Au moins il y'a Driss...
Au fond, j'aurais vraiment aimé que Victor trahisse son boss... Du coup j'attends avec appréhension la fin de ce roman et je me suis "tout peut arriver". Je sais pas si j'aime ce sentiment hahaha mais je vais continuer à lire jusqu'à la fin !
D'un POV scénaristique, je ne peux que te complimenter, tu gère bien ton intrigue, ton changement de narration entre les personnages bien fait (car ils ont bien tous une identité propre). Mais je t'avoue que Victor et son changement de loyauté si rapide me laisse un peu perplexe mais j'attends de voir ce que tu vas faire de tout ça ! Je crois que ça promet d'être épique !
Sorryf
Posté le 29/05/2020
Un peu en retard, je viens répondre à tes commentaires !
Déjà, un grand merci d'avoir tout lu, et aussi vite en plus ! Woaaaah, c'est flatteur *v* !!
Pour le changement de loyauté de Victor qui te laisse perplexe, il a agit sur un coup de tête, c'était pas un truc réfléchi, c'est vrai que c'est hyper brutal... mais Victor en est le premier surpris ! (regarde moi qui essaye de noyer les grosses ficelles avec conviction :D)
J'ai essayé de préparer un peu le terrain ici et là, mais en même temps je voulais que ça surprenne alors... surprise xD
Arabella
Posté le 19/04/2020
Bon on a touché le fond la? C est bon? C est fini? Je vais arrêter de pleurer? Je me dis que du coup bientôt ça peut que remonter! Coucou Sorryf j aime toujours autant j espère trop que chibi kiwi sera le moyen de rédemption de JDB et j ai un peu peur pour la suite. Dans ce chap il me semble qu a un endroit il y a 2 fois « avait » a la suite au cas où tu ne l as pas enlevé de ta version finale. Voilaaaa toujours aussi beau et j ai adore totorou ( je crois que j ai mal écrit) ça m a mis la chanson de totoro dans la tête
Sorryf
Posté le 23/04/2020
euh... c'est pas tout à fait fini encore... désolée xD
Je vais vérifier pour ce double avait ! merci de l'info !
C'est vrai que Totorou fait penser a Totoro ! La maman de FdB (qui est de notre génération) s'en est surement inspirée pour ce surnom xD !
Alice_Lath
Posté le 12/04/2020
Mais Kiwi, le pauvre choupi, il me fait vraiment de la peine dans ce chapitre car je comprends vraiment son état. Sa tentative de suicide est d'autant plus touchante que l'on connaît son optimisme habituelle. Je trouve que ça fait nettement grandir le personnage de le mettre dans une situation de désillusion pareille, il m'apparaît tout de suite beaucoup plus profond. Et Champi le champion, good job à lui et à sa patience
Sorryf
Posté le 14/04/2020
La vache je relis tellement jamais ces chapitres que j'avais oublié que Kiwi faisait ça O.O
La je commence à relire entièrement cette 2eme partie et à la corriger, et tes commentaires me motivent grave pour affronter ces horribles POV Kiwi ! Merci beaucoup !!
Joke
Posté le 16/11/2019
La première fois que j'avais lu ce chap, Diak m'énervait à nouveau beaucoup dedans.
J'avais l'impression qu'il se résignait à ce que Kiwi soit enfermé et ça me rendait dingue.
Là ça va mieux, et puis je le comprends mieux, aussi.
Y a plein de phrases magnifiques encore dans ce chapitre.
Ce passage là est puissant:
"J’étais quelqu’un d’autre, la solitude m’avait fait évoluer en quelque chose de vicieux et égoïste."
Sorryf
Posté le 21/11/2019
Diak peut rien faire, et assister à ça sans pouvoir agir c'est pesant pour lui, ça le serait pour n'importe qui. N'empêche qu'il reste coute que coute, il continue a essayer de distraire Kiwi, meme si c'est infime c'est tout ce qu'il peut faire, et il le fait !
regarde moi qui défend mes persos comme une maniaque xD
tiyphe
Posté le 29/10/2019
Ce chapitre est horriblement triste !
Le moment où il veut en finir quand il a récupérer ses membres, il simplifie (je ne trouve pas le mot que je cherche, mais bon en gros c'est ça) tellement son acte, c'est terrible ! "Je voulais juste essayer pour voir" T_T non tu as voulu te tuer T_T
Et toute la partie avec Driss, même s'il lui tient compagnie, c'est terrible :(

J'ai relevé ça :
"Je pense que le jour de la coférence de presse"
-> conférence*
Sorryf
Posté le 29/10/2019
oui les POV Kiwi de cette partie c'est une catastrophe T.T et encore, je les ai tous repris et beaucoup édulcorés par rapport à la première version :x
Pauvre Kiwi !
Hinata
Posté le 14/07/2019
 
 Mais...mais...Kiwi T T
J'ai tiré la tronche pendant tout ce chapitre, mais en vrai il était trop bien.  J'avais complètement oublié que Kiwi et Champi avait une amitié de longue date, c'est vraiment trop cool du coup qu'elle se prolonge un peu comme elle a commencé : à distance, sans image, et juste le son au lieu des messages. Dommage que leur seule rencontre ait fait "reculé" leur amitié, mais au moins maintenant ils sont encore super liés, et tu en parles très bien!!
 J'ai du relire deux fois le passage où il recupère ses jambes et il soulève le lit....naïve comme je suis, j'ai d'abord cru qu'il voulait s'évader...puis j'ai vraiment fait la gueule quand j'ai compris...rholala, mon petit Kiwi d'amour... tu vas pas nous le laisser comme ça trop longtemps, hein? 
(et sinon, est-ce que tous les noms de perso que tu mentionnes sont issus de livres existants ? J'ai cru en reconnaître certains mais je me suis dit que t'avais peut-être modifié le tout ou inventé une partie...) 
Trop contente d'avoir un chapitre de retard parce que du coup j'enchaîne direct, à très vite ! 
Sorryf
Posté le 14/07/2019
Merci Hinata pour ces deux coms ! 
Oui, Kiwi et Diak se connaissent depuis pas mal d'années, et Kiwi idolatrait un peu Diak avant... il lui en veut, mais ça subsiste, j'aurais bien voulu développer mieux leur relation, mais ça me fait déjà grave plaisir que tu l'aies ressenti dans ce chapitre !
c'est vrai que la TS je suis passée hyper vite dessus donc c'est pas très clair, mais c'est fait exprès : Kiwi bloque ce genre de pensées, il les formule pas, même dans sa tête, et comme c'est son POV, je voulais montrer ça. 
Oui les persos mentionnés viennent de livres, dans l'ordre : les raisins de la colère, Crime et Châtiment, Les misérables, Moby Dick, et le journal d'Anne Frank. Mais c'est un peu trop long alors je vais en retirer un ou deux.
 
 
Eresia
Posté le 11/07/2019
Ah bah voilà un chapitre bien joyeux ! Franchement, tu gères, les émotions sont justes et bien présentes, c’est parfait !
J’ai bugué un peu au début, je ne comprenais pas pourquoi tu commençais par des points de suspension, et puis mon neurone s’est connecté et j’ai lu avec le titre. Je lis toujours tes titres pourtant, mais je crois que c’est la première fois que tu fais un lien aussi direct ? En tout cas, il en faut peut pour me perturber, comme tu peux le constater x). 
Quelques pinaillages et remarques inutiles en passant : 
« J’avais droit à des livres, mais sans mon bras je pouvais rien en faire. » J’ai l’image de Kiwi allongé sur le sol, soufflant sur les pages du livre à terre en tourner une, c’est grandiose xD (oui bon, triste et affreux aussi). 
« Des parodies de promenades ou un gardien me faisait faire le tour d’un gymnase en fauteuil. » où
« T’est pas obligé de te l’infliger. » t’es.
 
Voilà, c’est tout pour moi ! En tout cas, je tenais à te dire merci pour cette parenthèse de fraicheur en plein été; cette petite salade de fruit dont on ne saurait se passer (comment je donne tout là xD)
Bref, merci pour ce récit, on se revoit sur les prochains chapitres ! 
Sorryf
Posté le 11/07/2019
triple-merci Eresia pour ces trois coms ! Merci pour les coquilles qui arrêtent pas de m'échapper !
Le psy qui prescrit du tranxène -> Olala mais oui O.O ! Bien vu ! j'ajoute une étape généraliste tout de suite !
Le passé simple -> d'accord d'accord je vais pas laisser comme ça ! t'es pas la seule a pas avoir aimé et j'avais de gros doutes en postant, mais je me suis dit qu'il fallait bien que je tente le coup, FPA est le meilleur endroit pour ça !
les points de suspensions en début de chapitre : j'avais pas pensé que ça pouvait déranger tiens... comme persone m'a fait la remarque à part toi je vais laisser pour le moment, on verra si j'ai d'autres retours qui vont dans ton sens
Kiwi qui souffle sur les pages : C'EST HORRIBLE T.T 
encore merci ! La suite ce week end ! 
Aliceetlescrayons
Posté le 07/07/2019
Alors, oui, c'est déprimant, oui, c'est dur mais NON il ne faut pas les virer ces passages!! Je ne suis pas du tout d'accord avec l'idée de les supprimer. D'abord parce qu'ils sont super bien écrit : pour celui-ci en particulier, il serre le coeur, il donne envie d'aller pleurer en serrant son doudou mais il est essentiel pour montrer l'état d'esprit de Kiwi et surtout de Diak. 
Ce dernier est vu par Victor en permanence comme quelqu'un de dur, de solide, qui va jusqu'au bout de ses idées... Mais là, on sent la fragilité et c'est touchant. Ça le rend plus réel. Pareil pour Kiwi qui est d'autant plus humain quand il est dur avec Diak. C'est une relation super intéressante qu'ils entretiennent : pas ami mais indispensables l'un à l'autre...
Bref, TU-LES-GARDES!! :o 
Sorryf
Posté le 07/07/2019
D'accord d'accord, je garde ! ça me fait super plaisir que tu me dises de garder !!
Ah oui j'avais pas vu les choses comme ça (que ça nous montrait Diak sous un autre jour) effectivement c'est important ça ! 
Merci beaucoup Alice !!!!!<3<3 
AudreyLys
Posté le 06/07/2019
Ah oui effectivement il est pas joyeux ce chapitre. Pour te dire j’aurais presque envie de pleurer. C’est quand que le scénario libère Kiwi déjà ?
Pas grand chose à dire, comme d’habitude. Tu anéantis ma constructivité avec tes histoires, c’est pénible :P Personellelent je garderais ce chapitre, il est très bien même si déprimant. J’ai pas trouvé ça mélo, alors que je suis allergique donc c’est que ça va.
J’ai envie de faire un câlin à Kiwinounet, alors je te transmets un câlin virtuel. J’ai aussi envie de me mettre en position fœtale mais je ne vais pas le faire, j’ai du boulot.
Brrrrref, il y a beaucoup de trop de mélo dans ce commentaire je vais finir en disant que l’idée du gardien fétichiste des amputés est absolument SADIQUE. Tu vois, tous aussi tu l’es. :P
J’attends la suite avec impatience,
Tschüss 
Sorryf
Posté le 06/07/2019
Le scénario libère Kiwi... tu veux vraiment le spoil ? naaaan t'as pas vraiment envie de savoir :p
 looooooool je suis grave contente d'anéantir ta constructivité xDD! c'est mon but ulltime ! oooh merci pour le calin virtuel ! je fais passer !
Merci pour ce com <3 
Renarde
Posté le 06/07/2019
"Même si Kartrouville Ex sait à faire arrêter la pratique du clonage humain," Il y a un truc qui joue pas dans cette phrase. 
Sinon, c'est triste :-( 
On a just envie de consoler ce pauvre Kiwi. Le fait qu'il se rappelle cette période noire en ce moment difficile est très crédible. On n'est pas habitué à le voir si défaitiste, si dépressif. Cela fout un coup. 
Vivement que FdB le sorte de là ! 
 
Sorryf
Posté le 06/07/2019
Oulà oui, qu'est-ce que c'est que cette phrase ? Normallement c'est "meme si KEx REUSSISsait à faire arrêter blablabla", je sais pas ou est passé ce bout de mot xD
désolée pour la tristesse ! les prochains chapitres seront plus léger !
Isapass
Posté le 06/07/2019
Alors je réponds à ce que tu dis sur ton JdB sur le côté "non indispensable" de ce chapitre : en termes d'avencement de l'histoire, je ne peux pas juger, bien que la question ne se pose pas vraiment, je pense. En effet, ce n'est pas le premier chapitre de ton roman qui présente des états d'âme de l'un ou l'autre personnage sans que l'intrigue avance énormément. Mais on s'en fout : c'est justement ce qui fait l'originalité de KEX, les états d'âme ! 
Et je pense qu'il FAUT garder les pov Kiwi pour contrebalancer les pov FdB. Parce que (pour l'instant en tout cas), Victor en est encore à un point où il se cache plein de choses et s'acharne à ne pas regarder la vérité en face. En plus il est aidé par les antidépresseurs. Or, les pov Kiwi au contraire sont la vérité brute, il regarde les choses en face, sans le filtre que Victor se paye le luxe d'avoir encore.
Quant au côté larmes, larmes, larmes : je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas larmoyant, c'est évidémment triste et déprimant, mais pas du tout geignarde. Il y a une force évidente chez Kiwi qui ressort en direct alors qu'on ne l'a constatée précédemment que par discours rapporté quand les persos racontent son histoire à FdB dans la première partie. 
De mon côté, j'espère que Victor va accéder à cette force-là, mais rien n'est moins sûr !
Je ne sais toujours pas quoi penser de Diak... à force, je commence à me dire qu'il n'a pas d'autre motivation qu'une bonté intrinsèque, mais une petite voix me souffle qu'il y a quand même autre chose. Dans le passé. 
La seule remarque que j'aurais sur le chapitre, c'est l'utilisation du plus-que-parfait : tu l'utilises quand Kiwi raconte son anniversaire pour ses 17 ans, mais tu l'utilises avant ET après ce point, ce qui fait perdre la notion du "point d'ancrage temporel" du récit (oui c'est très pompeux comme formule, mais assez parlant). 
C'est normal de l'utiliser pour un récit passé dans le passé, mais je pense qu'il faudrait éviter de l'utiliser pour l'actuel séjour en prison de Kiwi, sinon ça devient difficile à saisir au niveau temporalité. Et même pour le récit passé (les 17 ans), tu peux l'utiliser pour raconter ce qui s'est passé avant, mais pas après. Notamment, je pense que la phrase "Après de longs mois, j’avais fini par triompher de la rééducation au moins suffisamment pour rentrer à la maison." devrait être au passé simple.
Bon voilà, c'est du pinaillage ;) Sinon j'aime beaucoup ce chapitre et je trouverais dommage de le supprimer ! 
Sorryf
Posté le 06/07/2019
Olala merci pour ce grand com hyper encourageant !
J'adore qu'on voie que Kiwi est fort, malgré les apparences il est plus fort que FdB.
Pour Diak... je dirai rien :p
aie aie aie la concordance des temps qui revient me hanter ! je vais voir si je peux pas plutôt remettre au passé composé, si je pars sur du passé simple je risque de déraper comme au chapitre précédent xD ! j'ai du mal a écrire au passé simple en P1, pour moi c'est pas un temps qu'on a dans la tête, et j'ai peur que la transition choque.
 
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