Ch. 3 - Les jours de liesse

T. I – Chapitre 3Les jours de liesse

Marina portait l’un des rares collants encore propres rangés dans son sac cabine. Sombre, gris ou bleu – c’était selon l’éclairage – et décoré de grosses roses plus transparentes. Il se trouvait malheureusement que ce n’était pas le plus adapté à la situation mais, au moins, c’était le plus sobre.

Son tailleur impeccable masquait la faute de goût involontaire. Cheveux lavés, brushing au poil, anticerne et expression respectueuse ; Marina était droite dans ses bottines lacées au mieux malgré leur grand âge. À ses côtés, les derniers conviés attendaient d’être menés jusqu’au salon funéraire et la thanatopractrice ne prêtait attention ni au chagrin des uns, ni à la curiosité des autres. Près de l’entrée, à quelques pas du parking où ils s’étaient réunis, la vieille Agatha, sourde comme un coffre fort, était en grande discussion et s’exprimait à force décibels.

— Mais dites-moi Martin...

— Valentin.

— ... Pourquoi est-ce que vous ne replantez pas sur l’emplacement des rosiers que vous avez massacrés ?

— Y z’étaient malades, vous allez pas revenir là-dessus.

Un autre jardinier ratissait dans l’ombre filiforme de Valentin, s’éloignant un peu plus à chaque coup de râteau depuis que la vieille gardienne du cimetière s’était invitée en leur compagnie. Agatha avait sa petite réputation ; en plus de ne pas pouvoir entendre ce qu’on s’évertuait à lui faire comprendre, elle ne le voulait pas. Son avis serait toujours le meilleur et discuter, c’était juste perdre du temps.

— Parce que c’est moche là, hm ? reprit l’ancêtre.

— J’vous l’ai déjà dit, vieille folle, qu’on replante pas après des rosiers. Ça poussera pas. Y’a des toxines dans le sol.

— Quand même, avouez que ça fait nu maintenant.

— La barbe...

— Quoi les arbres ? Vous n’allez pas les arracher aussi, ha ça non !

— Mais lâchez moi la grappe, vieille bique, et allez rejoindre vot’ château hanté !

Il y allait fort. La maisonnette d’Agatha était tout à fait charmante ; juste à l’abandon. Marina crut sentir que ne pas chasser la vieille femme à coup de sécateur coûtait de gros efforts à Valentin, mais elle n’avait cependant pas l’intention de venir abréger ses souffrances en détournant l’attention de leur vieille collègue. Une petite leçon de temps à autre ne lui ferait pas de mal.

Il faisait plutôt froid mais il y avait du soleil. En un sens, cela correspondait aux critères d’une belle journée. Derrière Marina, les endeuillés suivaient docilement sur l’allée en pavés cassés. On y entendait d’ailleurs beaucoup mieux les reniflements et débuts de hoquets saccadés de chacun. Pour ne pas culpabiliser de ne pas se sentir concernée, la jeune femme les ignora au possible et reporta son attention sur le désordre maîtrisé des tombes.

Ce qui était effarant quand on savait combien le cimetière était en panique aux heures avancées de la nuit, c’était de voir à quel point il se trouvait tenu d’une main experte le jour. Pas un outil ne s’attardait en évidence, pas un végétal à l’abandon. Taylor était fou mais Taylor gérait bien les choses quand elles ne relevaient pas du surnaturel, et ce théâtre du « tout est normal » était étonnant de justesse.

Le salon funéraire se trouvait dans le même bâtiment que le bureau de Taylor, mais la porte qui permettait d’y accéder était plus en retrait, sur un autre mur. Avec les personnes que Marina avait à sa suite, la famille était au complet, cependant, avant de commencer quoique ce soit, Taylor avait pour habitude de laisser les proches se retrouver en intimité. À la porte, les deux collègues n’avaient plus qu’à observer le plus discrètement possible.

Tous étaient habillés de foncé au milieu d’une salle très lumineuse. Il y avait des tentures aux murs qui formaient des drapés compliqués tout autour de la scénette, et malgré la moquette au sol on avait ajouté des tapis sous les rangs de chaises pliantes munies de coussins d’assise. On aurait passé la prochaine demi-heure à compter les bouquets de fleurs et à admirer les vitraux. C’était petit, ce n’était pas riche, mais on y avait mis beaucoup d’efforts. Ça se sentait dans les détails. Il y avait des bougies sur l’estrade, des bougies au buffet, des pétales de fleurs... Et des clients un peu paumés. L’ensemble était peut-être un peu trop carré, mais Marina aimait les choses bien rangées.

— Vous avez meilleure mine, lui souffla Taylor en couvant la salle du regard.

— C’est le maquillage.

Il eut un rire bref mais sincère avant de reprendre, toujours tout bas :

— Je vous offre deux nuits de sommeil et ça n’y serait pour rien ?

— Attendez que je puisse faire mes nuits pendant une semaine complète et on en reparlera.

— ... Vous êtes une petite nature.

— Allez vous faire voir, renchérit-elle sur le même ton détaché, quoiqu’un peu las.

Elle avait failli le dire trop fort mais personne ne sembla relever. En outre, la porte était toujours ouverte et sa voix avait pu se perdre à l’extérieur. Taylor ne répondit rien mais ses yeux ronds, malgré son sourire, parlaient pour lui. Ces deux là ne jouaient pas dans la même cour.

— Si nous n’avions pas affaire à cette situation exceptionnelle, je vous mettrais à la porte.

— S’il n’y avait pas cette situation exceptionnelle, je pense que vous n’auriez aucun motif pour me renvoyer.

S’il n’y avait pas eu toutes ces nuits, tous ces secrets et ces efforts pour ne pas sombrer, Marina supposait fort qu’elle n’aurait jamais osé s’en prendre verbalement à qui que ce soit. Malgré tout, sur ces derniers mots qui sonnaient un peu amers, elle s’éloigna rapidement pour rallumer des bougies que les courants d’air avaient soufflées. C’était d’ordinaire assez difficile de lui arracher un mot plus haut que l’autre et elle s’en voulait un peu de s’être laissée aller. Il était important qu’elle se rappelle qu’elle ne parlait pas à son frère ou son voisin, mais à son supérieur. Et pourtant Taylor était déjà reparti auprès des plus âgés pour leur proposer des sièges avec toute la délicatesse qui le caractérisait, comme si de rien n’était.

Marina se secoua les épaules pour reprendre contenance, aux aguets tandis qu’elle cherchait quoi faire. Cette cérémonie funéraire était laïque, ce pourquoi tout le monde s’était donné rendez-vous au cimetière et non dans un temple. Ces offices-là se faisaient rares, Marina en avait peu vues mais comme elle n’était diplômée que depuis deux ans, peut-être cela jouait-il.

Longuement, les secondes s’égrenèrent, puis les minutes. Taylor avait rejoint l’estrade depuis un certain temps et Marina avait refermé la porte parce qu’il faisait de plus en plus frais. Sur le pupitre, le conseiller funéraire tapait une mince pile de papiers pour les mettre à niveau. Il allait être temps de commencer et Taylor choisit de se lancer quand un dernier aïeul revint des toilettes.

— Mesdames, messieurs, je vous invite à prendre place.

Les groupes épars se démantelèrent progressivement, mais aucune des personnes présentes n’osa déplacer les sièges pour rejoindre une connaissance et éviter d’avoir à affronter son chagrin seul. La recrudescence de reniflements réveilla Marina comme une claque mais ne perturba en aucun cas monsieur Falseflower.

D’une voix très ferme, Taylor entama son discours. Il était vraiment beau dans ce rôle de soutien, très adroit. Tellement à sa place que cela paraissait peut-être déplacé. Il n’avait plus grand-chose à voir avec le poltron qui s’agrippait à la jupe de sa collègue pour s’en faire un bouclier, ce qui était saisissant, quand on y repensait. Taylor n’était pas en train de faire l’éloge funèbre de la morte mais s’appliquait à s’adresser directement aux vivants, « à ceux qui restent ». Les cérémonies étaient là pour réconforter les familles, et non ceux qui ne pouvaient plus les entendre ; une caractéristique protestante inscrite dans la tradition malgré le cérémonial laïque.

Lorsque Taylor finit par se taire et rejoindre Marina, ce fut aux membres de la procession de grimper jusqu’au pupitre pour s’exprimer. Les témoignages d’amour, les étranges présages résignés, les propos optimistes, les poèmes et les paroles de chansons populaires se faisaient suite sans réellement rivaliser d’originalité mais avaient le mérite de faire s’émouvoir tous les proches sans artifice. Puis ce fut au tour d’une adolescente de monter les marches et de s’installer face au lutrin. Marina n’avait pas porté grande attention à la liste des témoignages, mais cette jeune fille, qui dépassait à peine de derrière la feuille où était écrit son texte, réussit à éveiller son intérêt. Elle s’adressait à « maman » avec un courage qui, cela se voyait, était rude à maintenir. C’était l’aînée de la morte. Et c’était certainement la personne la plus en colère que Marina voyait depuis longtemps.

« ... Do not stand at my grave and cry.

I am not there, I did not die. »

Sous ses cheveux auburn, le regard de la jeune fille défiait l’assistance. Marina inspira très fort et, sans un mot pour Taylor, sortit du salon pour aller prendre l’air.

×

Cordes à la main, les hommes de la famille étaient occupés à descendre le cercueil en terre, aidés par Adhemar. Autour de la fosse, on gardait le regard rivé, en silence, sur le trou béant qui avalait patiemment la défunte.

Marina, à bonne distance, restait les bras croisés près d’un bosquet. Il n’y avait pas nécessité d’accumuler les inconnus autour de la tombe et il lui était inconcevable de se faire une place parmi les pleurants sous prétexte qu’elle était assistante de cérémonie pour la journée. Elle se contenterait, une fois les adieux terminés, de servir d’escorte jusqu’aux voitures.

Alors que son attention se portait plus particulièrement sur l’adolescente qui lui faisait encore de l’effet, une voix rocailleuse résonna à ses côtés. Marina s’était laissée surprendre par Agatha qui avait crapahuté jusqu’à elle sans pour autant la tirer de ses réflexions. Quand on pensait que niveau bruit Agatha ne faisait jamais dans la dentelle, cela avait quelque chose de surprenant.

— Mademoiselle Truelydead, entama cette dernière avec un timbre de fumeuse de longue date. Comment ça se passe ? Vous vous faites au travail ?

Marina lui répondit avec un hochement de tête et une moue destinée à faire comprendre qu’il n’y avait pas besoin de s’en faire. Surtout, ne pas engager la conversation. Elle n’était pas d’humeur à ce qu’on lui tienne la jambe... Et la vieille femme aboyait tellement.

— Qui est-ce qu’on enterre ? reprit Agatha, suivant le regard de sa comparse.

— Madame Saunderson.

— Une femme, quelle horreur. Je vois des enfants. Elle avait des enfants ? Les femmes ont toujours des enfants...

— Deux, répondit Marina après un temps, pointant discrètement du coude les adolescents qui se trouvaient les plus proches de Taylor.

Il donnait les signaux et les temps forts de cette fin de cérémonie. Des fleurs à déposer là, des poignées de terre à lancer ici.

— Ce n’est pas que je sois curieuse à ce point, reprit la vieille dame. C’est juste que j’aime savoir à côté de qui je dors.

Un peu à côté de ses baskets, Marina n’avait rien à répondre. Agatha le remarqua-t-elle ou voulut-elle seulement changer de sujet, elle embraya sur une question tout à fait personnelle et incongrue.

— Monsieur Falseflower m’a dit que votre deuxième prénom était Célestine ?

— C’est... Oui.

Marina tenait-elle vraiment à savoir pourquoi Taylor et Agatha échangeaient des informations sur son état civil ? Non. Pas aujourd’hui.

— C’est joli. J’ai adopté un chien, vous voyez. C’est de quelle origine ? C’est Latin ?

— ... Exact.

— L’erzatz ?

— C’est exact, articula Marina tout en cherchant une suite logique à cet échange.

— Hm. Et l’orthographe ?

— Francophone.

— Oh, alors vous êtes Française ?

— Belge, plutôt.

Opinant du bonnet, l’ancêtre souriait tout en semblant noter mentalement que la décision était prise. Agatha Pityview était une drôle de femme qui posséderait désormais un chien avec un fort drôle de nom, mais cette révélation mis un temps avant de monter au cerveau de Marina.

Certains membres et amis de la famille Saunderson commencèrent à s’éloigner de la tombe et Marina s’imagina enfin débarrassée de la veille gardienne. La cérémonie n’était peut-être pas tout à fait finie pour les plus proches parents de la morte, mais cela annonçait que la jeune femme allait bientôt entrer en scène.

— Pendant que je vous tiens, ma petite Célestine, pourrais-je vous demandez pourquoi votre voiture ne bouge jamais du parking ? Vous ne rentrez pas chez vous ? Ce n’est pas que je sois curieuse, comprenez bien...

Encore une fois, Marina ne répondit pas, prise de court plutôt qu’agacée. Etait-ce donc à cela que servaient ces détours et ces questions étranges, noyer le poisson ? Quoi répondre à la vieille dame ? Qu’elle aimait cueillir les champignons toute la nuit durant pour faire des fricassées à la lueur des bougies ? Qu’un cadavre allergique à la mort s’animait à deux heures quarante-sept du matin ? Qu’elle était sans domicile fixe, comme elle l’avait cru à propos de Taylor, à leur rencontre ? Dire que la voiture était en panne semblait le moins compromettant, mais elle n’eut pas le temps de le mettre en mots.

— Vous et monsieur Falseflower... ? roucoula Agatha. Hm ?

Les sourcils bien hauts sur son front, Marina ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte. Elle était bonne, celle-là ! Agatha avait les oreilles malades, la voix pleine de tabac, mais certainement pas les yeux dans sa poche ni l’imagination en reste.

— Mais qu’est-ce que vous me baragouinez ?

— Je n’ai aucune mauvaise intention... Ne le prenez pas mal.

C’était gonflé. Pas forcement mal intentionné, peut-être... Mais enfin !

— N’vous faites pas des idées comme ça, souffla-t-elle, crispée. Ma voiture ne démarre plus et je n’ai pas encore l’argent pour les réparations. Pitié !

Agatha paraissait soudainement triste. Triste que ses déductions ne mènent à rien ou de perdre une presque confidente aussi vite ; les deux hypothèses pesaient égal au jugé de Marina qui finit par prendre congé un peu vite et avec une politesse tout aussi brève. Elle avait déjà assez de ses propres grand-mères et de leurs insinuations incessantes : « Tu es en âge d’être mariée, ma fille ! ». Devoir en plus traiter avec une collègue qui lui prêtait des affinités – et surtout un toupet – qu’elle n’avait pas ne la réjouissait pas d’avantage.

Marina se mit alors à suivre la famille, escortant les plus fatigués, s’assurant qu’il ne manquait rien à personne et retrouvant docilement un visage de marbre. Après les derniers renouvellements de condoléances et le départ de toutes les automobiles, ce fut au tour de Taylor de rejoindre la jeune femme sur le parking. Marina imaginait déjà se faire remonter les bretelles pour son attitude dans le salon funéraire, mais c’était sans compter sur la gentillesse de son superviseur. Il était apparemment déjà passé à autre chose.

— Je me suis entretenu avec Adhemar, commença-t-il en souriant comme pour lui dire « beau travail, c’était une bonne journée ». Il se charge encore de cette nuit ; quant à moi je vous donne un congé pour demain. Après demain aussi, si cela vous semble nécessaire.

C’était à ce jour la plus jolie surprise que Taylor lui ait faite. Marina sentit ses épaules se relâcher et sa tête partir en arrière tout en se demandant si elle avait bien entendu.

— Vous avez peut-être raison, reprit-t-il sans attendre de réponse. Nous ne pourrons pas tenir ainsi pour toujours et qui sait combien de temps monsieur Bodlicott continuera de se réveiller.

— J’aimerais me tromper. J’aimerais m’en faire pour rien, vraiment.

— Oh, il faut bien que quelqu’un ait les idées qui se suivent, ici. Ne vous tourmentez pas. Par réflexe, tous deux se tournèrent en direction de la tombe de monsieur Bodlicott, bien trop loin sous les arbres pour qu’ils l’aperçoivent. Puis ils observèrent un temps de silence avant qu’une énergie nouvelle ne semble s’emparer du conseiller funéraire.

— C’est assez amusant, quand on y pense. Plus vous êtes reposée et plus vous semblez grincheuse. Revenez-nous en forme, miss Truelydead.

Sonnée et soudainement ailleurs, Marina accueillit les au revoir de monsieur Falseflower comme une grande première puisqu’ils s’étaient finalement si peu séparés jusqu’alors. Se sentant redevable sans comprendre pourquoi, elle réussit tant bien que mal à bafouiller des excuses sorties de nulle part que Taylor ne comprit certainement pas, mais sur quoi il lui serra la main, et Marina se sentit enfin le courage de lui rendre son sourire.

×

Pendant qu’elle grimpait les escaliers, Marina se faisait l’impression d’être d’une légèreté absolue. Peu importait le regard en biais qu’Agatha lui avait lancé alors qu’elle sautait dans sa voiture, sac et linge sale en main, et peu importait que les apparences soient contre elles ; c’était un peu embêtant, mais elle n’avait finalement pas de compte à rendre à la vieille commère. Quant au mort, elle allait pouvoir le mettre de côté une nuit entière, sans craindre qu’il ne s’infiltre auprès d’elle par une fenêtre.

Marina louait un joli petit appartement – quoique encore très impersonnel – situé sous les toits, sans balcon, dans une résidence sympathique, avec des voisins invisibles et des jardinets accueillants. Combien de fois y avait-elle mis les pieds depuis qu’elle était en fonction ? Bien moins qu’elle ne l’aurait souhaité, c’était sûr, et elle était bien décidée à rattraper le temps perdu.

Son premier réflexe une fois poussée la porte d’entrée fut de sauter dans la salle de bain. Elle n’eut pas un regard pour ses vêtements qu’elle lança en pagaille par la porte et se concentra sur son reflet dans le miroir. Sous la forte lumière des spots, ses cernes lui firent perdre espoir, sans parler des racines déjà visibles de ses cheveux plus si blonds. La coquetterie n’était pas son fort, pourtant ressembler à un épouvantail lui fit un peu mal. Une dizaine de jours de travail et déjà tout se sauvait en sucette, ou sa paranoïa se développait-elle jusqu'à son physique ?

Le pommeau de douche se mit à cracher alors que Marina n’avait pas encore mis un pied dans la baignoire et rassemblait ses serviettes et son peignoir sur le tapis de bain. Quand l’eau lui coula enfin sur la tête, la jeune femme ne bougea plus pendant longtemps. Marina avait oublié combien on pouvait se sentir propre, perdue dans la chaleur un peu étouffante des vapeurs. À mesure que le gant la massait, elle redécouvrait son corps ponctué de bleus et de griffures qui paraissaient se disputer la place en des endroits spécifiques. Ne plus avoir à se pencher sur le lavabo des toilettes du cimetière lui changeait la vie. Ne plus avoir à envisager d’utiliser la douchette des tables d’embaumement, aussi. Elle sentait bon, toute entière. Elle sentait le normal. Ce n’était réellement que maintenant, alors qu’elle renouait avec des habitudes auxquelles on ne fait même plus attention, que Marina réalisait être éprouvée par ses récentes expériences. Les choses s’étaient faites, elle les avait plus ou moins acceptées, avait agit en conséquence et en réalité, elle avait sûrement opposé trop peu de résistance en dépit de ses quelques interrogations. Avec cette nouvelle distance géographique, c’était un peu comme si elle ne se permettait de prendre du recul que maintenant.

À tout bien y réfléchir pendant qu’elle se rinçait la tête, Marina se rendait compte qu’elle s’était concentrée, en comparaison, beaucoup plus sur le « quoi faire » que sur le « comment est-ce possible ». Tant qu’elle avait le nez dans les problèmes, elle avait une excuse pour ne pas s’y intéresser plus rigoureusement que ça. Parce que c’était trop dérangeant. Parce que ça ne pouvait pas être vrai. Et parce que le moment n’était pas propice aux questions qu’on aimerait ne jamais se poser, Marina mis ses doutes et ses inquiétudes de côté, juste le temps de profiter du ballon d’eau chaude qu’elle vidait d’un trait.

Elle se lava trois fois.

×

Une machine de linge tournait sans parvenir ni à couvrir le bruit de la bouilloire que l’on doit retirer du feu ni celui de la vaisselle que l’on finit d’entasser dans l’évier. Marina se prépara un thé au milieu du boucan. Ne plus vivre dans le silence, ça aussi, ça changeait. En sous-vêtements, peignoir et chaussons, elle s’affala dans le canapé, en proie à un K.O. technique à retardement.

En face d’elle se trouvait la télé, très sage sur son petit meuble à trois pieds, et des réflexes de ce qui était presque une ancienne vie lui revinrent pour la pousser à allumer le poste. Cela faisait deux semaines qu’elle n’avait plus regardé la télévision et Marina se demandait ce qui avait bien pu changer en son absence. Puis une autre idée lui vint tout aussi vite et elle se prit à s’inquiéter de ce qui avait changé à propos de « ça », du cycle de la vie ; des vivants et des morts. Mais elle avait beau zapper et rezapper, rien, nulle part. Les choses étaient on ne peut plus habituelles. Ici la guerre, là des politiciens s’affrontant sans en avoir l’air. Des jeunes dans les rues cassant des échoppes, impressionnants. Tout était un peu trop commun, en réalité, et Marina se sentit un peu plus perdue encore, cependant qu’elle retrouvait espoir.

Lorsque les premières gouttes de pluie et le roulis du tonnerre s’annoncèrent, Marina éteignit le téléviseur puis se leva avec douceur. Un instant, elle observa l’extérieur et se mit à frissonner à chaque éclair sans pour autant décider de s’habiller plus chaudement, préférant aller se resservir à boire et se laisser porter par une torpeur trop peu coutumière. Téléphone en main, elle appela sa mère et erra un moment dans la cuisine à la recherche de quelque chose à manger tandis qu’elle prenait des nouvelles et mentait sur celles qu’elle donnait. Selon les échos que voulait bien lui glisser madame Truelydead, tout paraissait – toujours – normal dans le plus morne des mondes. Marina n’avait finalement plus envie de rien quand elle raccrocha, satisfaite de la bonne santé de ses proches et rassérénée quant au fait que de l’autre côté de la manche, sa mère solitaire n’avait pas à craindre d’apparitions d’outre-tombe.

Il y avait un fauteuil sous la seule fenêtre en chien assis de l’appartement, tout près d’une courte bibliothèque. Marina s’y cala comme un bretzel, genoux contre la poitrine, mug à la main et resta ainsi un certain temps. Seule la lumière de la lointaine cuisinette était allumée et, comme il faisait nuit, il n’y avait que les flashs d’au-dehors pour tenir son attention en éveil. Le déluge lui fit avoir une pensée pour ses collègues. Elle était bien contente de ne pas avoir à gambader dans le cimetière à cet instant. L’orage gagnait en intensité et Marina se laissa bercer par les gouttes qui heurtaient ses carreaux comme une multitude de petits doigts pressants.

×

Elle ne se rappelait plus combien de temps avait filé ; Marina avait tout juste conscience de s’être assoupie. Le thé avait mouillé son peignoir et ses cheveux lui collaient à la nuque. Mais le plus préoccupant était que son téléphone sonnait en pleine nuit, ce qu’elle réalisait avec un certain retard. À reculons, craignant le pire, la thanatopractrice trottina jusqu’à son portable resté dans la cuisine. « Bureau Falseflower » s’affichait sur l’écran LCD et comme il était peu probable que Taylor soit un adepte des farces téléphoniques, elle décrocha non sans angoisse malgré son « Allô ? » empâté.

— Miss Truelydead ?

Puis il y eut un blanc. Pas de formule de politesse ni d’excuse pour le dérangement ; que de choses inhabituelles. Marina était de plus en plus sûre qu’il y avait un pépin au cimetière. Surtout que Taylor paraissait essoufflé, et ça, imaginer le conseiller faire des efforts, la jeune femme avait bien du mal.

— C’est moi. Qu’est-ce qu’il se passe ?

— Je... Je ne sais pas comment vous le dire. J’ai de l’eau qui me coule dans les yeux et sur mon bureau, c’est une catastrophe ; vous verriez ce pauvre Valentin, une serpillière. Je ne vous parle même pas de la boue qu’il y a par terre...

— Taylor ! lui tonna-t-elle pour qu’il ne se perde pas plus loin.

Elle imaginait bien qu’il ne l’avait pas appelée pour qu’elle vienne faire le ménage ! Du moins, il avait intérêt.

— Il vous est arrivé quelque chose de grave ? reprit-elle en l’écoutant faire les cent pas.

Ce sur quoi il s’arrêta de gigoter, se rapprochant certainement du combiné. Aux drôles de bruits qu’il émettait, il donnait l’impression de le manger. Ce fut sur le ton de la confidence qu’il reprit alors :

— Ma chère... Je crois que nous avons perdu le jeune monsieur Bodlicott.

 

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celineb84
Posté le 04/11/2014
Mais, c’est qu’il aurait viré Marina, le rustre !!!! (non Taylor et rustre dans une même phrase ça fait un peu antinomique, non ? ^^).
Coucou Beulette, me revoilà… encore ^^
Pauvre Marina, rien qu’à te lire, je suis aussi fatiguée qu’elle. On dirait qu’elle fait tout la pauvre fille, alors que Taylor, lui il est tout frais lol Elle mérite bien quelques jours de congé additionnels !
J’imagine qu’on va revoir l’ado en colère ?
Et puis la fin du chapitre :D
Je vais sans trop attendre me lancer dans le prochain !
PS : bonne idée pour le slogan du groupe :D
BeuldesBois
Posté le 04/11/2014
Célinette !<br /><br />Haaa, oui, Taylor serait bien du genre à en faire le moins possible et à ne pas comprendre pourquoi les gens autour de lui sont fatigués x'D. C'est bien la veine de Marina ; les premières années d'incertion professionnelle sont bien assez compliquées comme ça ! <br /><br />Hihihi. L'aurait-il vraiment viré où disait-il ça pour faire genre, idon'tknow. *siffle*<br /><br />Vraiment, merci tout plein pour tes retours Céline ! ♥ (Pour les questions je dirai rien, hein, chhh chchhh on garde la surprise !) <br />
Lyrou
Posté le 16/09/2018
Coucou Beulinou!
Depuis le temps que je voulais passer te lire, les HO me donnent un prétexte parfait pour sauter le pas et je ne regrette pas d'avoir commencé avec Fiesta sous les mottes, bien qu'étant toujours au début c'est déjà une vraiment très chouette lecture. En seulement trois chapitres tu poses des personnages qui ont l'air très vrais, entiers, et qui sont intéressants à suivre pour naviguer dans le récit; un environnement tout particulier qu'est le cimetière avec un point de vue plus dirigé sur sa singularité que sur un quelquonque aspect macabre ce que je trouve très juste; une histoire intriguante, et les questionnements qui vont avec
En plus tu as vraiment une plume agréable à lire, ça coule tout seul et les piques d'humour n'enlèvent en rien l'atmosphère pesante liée aux escapades du macchabée
Je reviendrai par ici lire la suite avec plaisir, à bientôt beulou <3 
Lyrou
Isapass
Posté le 08/09/2018
La scène de l'enterrement donne un ton plus grave au récit et elle est très bien écrite. J'ai même eu une pensée émue pour l'ado qui lit le texte pour sa mère.
Mais tu ne nous laisses pas nous émouvoir très longtemps : la conversation entre Marina et Agatha est très drôle avec l'histoire du nom pour le chien et les suspiscions d'aventure avec Falseflower ! J'adore le personnage d'Agatha d'ailleurs, même si on ne l'a pas encore beaucoup vu.
Ensuite, tout le passage où Marina retrouve son appartement a le mérite de nous la faire mieux connaître et de voir que enfin, elle se pose des questions ! 
La fin du chapitre est excellente et on a envie de filer voir ce qui s'est passé ! Ca laisse entrevoir une chasse à l'homme (ou plutôt au cadavre) gratinée !
Je reviendrai d'ailleurs avec plaisir un peu plus tard, après les HO.
Merci pour ce bon moment ! 
Jamreo
Posté le 04/06/2017
"Douce vie pour laquelle j’étais... Oh !" / "Parce que c’est moche là, hm ? reprit l’ancêtre." Beulette, tu vas me tuer avec ces répliques :')
Et les noms de famille ! Pityview xD
Ca faisait donc quatre ans que je n'étais pas passée ici, après avoir lu le premier chapitre. Je me suis beaucoup amusée, c'est formidable ! Tu as un don pour écrire à la fois de manière sérieuse et très humoristique ; et écrire de manière humoristique sur les cimetières, la thanatopraxie et la mort, c'est un tour de force que tu réussis brillamment. En fait ça me paraît tellement abouti... alors l'idée que tu reprennes cette histoire, oh mais alors ça va donner de belles choses <3
Taylor est toujours aussi décalé, à la fois énervant mais adorable aussi quelque part (est-ce que l'herbe va pas jaunir xDD). J'aime bien que Marina se permette d'être désagréable et de l'envoyer se faire cuire un oeuf, les circonstances sont tellement exceptionnelles qu'effectivement, ça change la donne entre employeur et employée !
Un brand bravo Beulette ^^ 
BeuldesBois
Posté le 04/06/2017
Ahah oh pardon ♥<br />Ouiii, je prends trop de plaisir avec les noms de famille je plaide coupable xD. Ca fait pas sérieux tout ça ! "Traite tes personnages comme tu aimerais qu'ils te traitent !" (Non, on serait dans la crotte.)<br /><br />Oh là là mais le temps passe tellement vite je ne le vois pas T_T.<br />C'est vraiment gentil Jamimou :') J'espère que la réécriture sera pas moins bien que la V.1 du coup, ce serait dommage. Y'a des choses qui vont partir et j'espère que ce ne seront pas des choses cruciales et qui participaient à l'ambiance x'D. Mais bon j'aimerais uniformiser un peu le ton par rapport à comment j'écris maintenant, et aussi reprendre toutes les bêtises que je dis sur le fonctionnement des cimetières, morgues, etc...<br /><br />C'est tellement rigolo parce que Taylor a beau ne pas être un personnage-avec-point-de-vue dans l'histoire, il a tellement la cote x'D. On lui pardonne tout c'est merveilleux. Quant à Marina, oui REBELLEZ-VOUS bande de fous. Il faudrait limite que ça pète plus que ça. (Ou ça c'est juste moi qui ai toujours envie de tout exploser et qui se réfrène avant d'envoyer en BL...)<br /><br />Merci merci Jamou tu es adorable avec cette petite histoire TwT GROS BIBIS ♥<br />
Rimeko
Posté le 03/06/2017
Coucou Beul !
Ça y est, grâce aux HO, je suis enfin venue jeter un œil à Fiesta comme j'en avais envie depuis longtemps !
<br />
Suggestions :
Chapitre 1 :
« Marina visait de mémoire, se souvenant approximativement (d')où trouver l'entrée dans l'obscurité. »<br />« Marina en déduisit que tout était bien bouclé et qu'il n'y avait plus (de) raison de rester là à viser le néant. »<br />« Marina s'en mordit la langue pour ne pas insulter le conseiller qui, au lieux (lieu) de faire son travail »<br />Chapitre 2 :<br />« Tombes qui n’avaient étrangement plus reçues (reçu) de visite depuis que leur macchabée farceur y était périodiquement enseveli »<br />Chapitre 3 :<br />« elle s’éloigna rapidement pour rallumer des bougies que les courants d’air avaient soufflées (soufflé) »<br />« mais cette révélation mis (mit) un temps avant de monter au cerveau de Marina. »
<br />
Hé bien, ça c'est un boulot sympa qu'elle s'est dégoté ta demoiselle ! J'aime bien comment tu nous plonges tout de suite dans l'ambiance, avec l'attente nocturne de ce macchabée insomniaque... et puis on a quelques explications après, je trouve que ça fonctionne bien comme début, c'est accrocheur. C'est carrément loufoque, aussi, quand on y repense ! J'imagine bien (ou pas) ces fonctionnaires bien comme tout le monde en train de ré-enterrer leur cadavre, nuit après nuit...
Et alors, d'après le résumé, il a une mission ce mort, c'est ça ? Je suis curieuse d'en apprendre plus sur lui et ses résurrections périodiques, j'essaierai de revenir par ici dès que possible !!
J'aime bien Marina aussi, elle est très humaine, et on sent bien sa fatigue face à cette situation aberrante, du coup on peut s'identifier à elle !
BeuldesBois
Posté le 03/06/2017
"Ou pas" xD<br /><br />Coucou Rimimi !<br />C'est chouette que cette entrée en matière fonctionne, j'aime bien faire comme ça en général ! Pif pouf droit dans la mélasse à essayer de vous en sortir ahah. (Bon en vrai j'espère que c'est plus clair que de la mélasse, quand même.)<br />Effectivement si on s'attend à quelque chose de sérieux ça doit faire très bizarre d'entrer dans cette histoire :'D. Je crois pas non plus avoir l'habitude de faire des trucs hyper réalistes et stricts en général, mais là y'a comme un palier d'écart avec ce que je peux produire de plus récent, quand même.<br /><br />T'es trop gentille Rimi ! Mais te presses pas trop, hein... Réécriture, tout ça. Autant consacrer son temps de lecture à quelque chose qui en vaut la peine ♥ (J'ai pas du tout le syndôme de l'imposteur sur ce coup-là, non non.)<br />Oui, y'a une raison (bancale ou pas, au lecteur de juger xD Je rappelle à tous le loufoque de ce début, hein) au réveil de monsieur Bod ; les choses s'accélèrent justement après ce coup de téléphone dans la nuit en fin de chapitre. Mais ça donne pas tout de suite les réponses. Haaa... Ca fait partie des nombreuses choses à voir en réécriture, ça aussi. Restera comme ça, restera pas... (Tu les vois les étoiles qui tournent au-dessus de ma tête ?)<br /><br />Merci beaucoup d'être venue jusqu'aux mottes Rimimi,et d'en dire tout ça ♥ BISOUS
Laure
Posté le 15/01/2016
J’aime beaucoup ta manière de décrire tes personnages et leur comportement. J’ai l’impression de les voir bouger !
La discussion entre Agathe et Marina était vraiment drôle. Et l’appel de Taylor, à la fin, était bien amusant aussi. J'aime bien qu'il soit à la fois nerveux et optimiste.
En tout cas, j’étais contente pour Marina que Taylor la laisse un peu souffler. La pauvre ! Et à voir la fin, elle n’a pas fini les ennuis.
J’adore ta plume, vraiment, tu écris super bien !
Détails :
« Marina en avait peu vues » : vu, je crois
« Vous avez peut-être raison, reprit-t-il » : reprit-il
« Marina sentit ses épaules se relâcher et sa tête partir en arrière tout en se demandant si elle avait bien entendu. » : j’ai trouvé un peu bizarre la tête qui partait en arrière, mais c’est peut-être juste moi.
« des excuses sorties de nulle part que Taylor ne comprit certainement pas, mais sur quoi il lui serra la main » : sur lesquelles ?
« C’est moi. Qu’est-ce qu’il se passe ? » : qui se passe
BeuldesBois
Posté le 15/01/2016
Oh, Ethel... Merci encore ♥ Il faut arrêter d'être aussi gentille !<br /><br />Je te remercie vraiment pour l'aspect réel (visuel ou palpable) des personnages, c'est quelque chose qui me tient à coeur ! Et (ça va pas paraître humble du tout, mais tant pis...) comme j'y vais plutôt à l'instinct de ce côté là, ça me fait vraiment plaisir ;w; !<br />Ahah oui, dès fois je me dis que Taylor est peut-être bien le seul incurable optimiste de tous les personnages vus ou à venir, et que sans lui, en fait, l'histoire irait pas bien loin. (... De là je me demande si Taylor n'est pas une "facilité scénaristique" vu comme ça !)<br />Et Marina... Marina va effectivement avoir besoin d'être forte pour la suite, c'est un peu le pilier de cette bande de bras cassés, la pauvre. (Equipe crédible, hein ? Equipe crédible, ahahah. C'est pas grave j'assume.)<br /><br />Merci encore pour les relevés <3 MERCI /o/ ! BEYSOUS <br /><br />
Jowie
Posté le 27/10/2013
Me voilà de retour!
<br />Ohhh l'irooniiiiiie! Rien que le titre "les jours de liesse"! Je ne m'imaginais pas que le chapitre commence avec une cérémonie funèbre! Bon, je pense que tu entendais par là les jours de repos de Marina, mais quand même XD
 Hahah elle me fait bien rire cette Agatha, qui est HS et qui n'est même pas au courant qui on enterre bwahha bon ok moi non plus je savais pas au début MEH
EUH Marina a menti à la vieille ouuuuuh, vilaine :D Bon, et de toute façon, elle s'en fout ! Ouais, you go guuurl !<br /><br />Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime de plus en plus le personnage de Marina, elle m'al'air calme, discrète, sérieuse, mais qui ne se laisser pas marcher dessus. Et c'est une héroïne intelligente. Elle me plaît bien, c'te ptite Mlle Truelydead.<br />Quant à ces cernes, dis-lui qu'il paraît que si tu met deux cuillères (qui ont fait un petit tour au frigo) sur tes yeux, ça part! (Après je sais pas si ça marche, faut qu'elle essaie ;) ) <br />La façon dont elle répond à Taylor XD en finissant par « allez vous faire voir », j'ai adoré ce moment! Surtout le fait qu'il l'a entendue héhéhé<br />On voit aussi que Marina n'est pas une plaque de glace, elle n'est pas indifférente à ce qui se passe autour d'elle, à la tristesse de cette adolescente, contrairement à ce bizzaroïde de Falseflower. Ah ce Falseflower, j'arrive toujours pas à le classer, il est si ambigu, on ne connait pas ses intentions ! 
Ce chapitre m'a instruite (non, non, c'est vrai !^^) Je ne connaissais pas le mot crapahuter mais j'adoooooore ! et le poème de Mary Frye auquel tu as fait un joli clin d'oeil, celui-là, je ne le connaissais pas nonplus, mais il est vraiment touchant. Même en vacances, je m'enrichis, c'est pas la classe? :D
Juste deux petites beugs orthographiques  (Tu te dis sûrement : « Au feu l'orthographe! »):<br />de la veille gardienne -> vieille<br />ce qui avait changer -> changé
Sinon, j'ai trouvé original les petits mots anglophones que tu glisse dans ton texte comme auburn et mug, on ressent bien que l'on se trouve outre-Manche, ya toute une petite ambiance ^^<br /><br />GAAAAAH la fin ! Le suspens à la fin ! J'osais pas loucher vers la fin du texte et je lisais chaque ligne le souffle coupé « Ya quoi ? Ya quoi ? Ya quoi ? » T'aurais dû voir ma tête ! <br />Viiiiiiveeeement le chapitre 4 !!!! L'histoire se construit, qu'est-ce-qui va se passeeeeer???(Est-ce que je te met la pression ? noooooon^^)<br />A plous, Beulette !<br />
BeuldesBois
Posté le 27/10/2013
Oui avec les titres je rigole beaucoup, généralement. xD (Je ne les prend peut-être pas assez au sérieux, je sais pas). Contente de voir que quelqu'un d'autre aime bien quand on joue avec, aussi !<br /><br />Tu t'attaches aux personnages ? TwT Muh (Je sais pas pourquoi ça fait toujours plaisir ce genre d'aveux, alors que je suis convaincue qu'on ne peut pas apprécier tout le monde dans la vie, que c'est normal, et que ça vaut pour les personnages de fiction !). Ou au moins ils te font rire ! C'est bien, c'est pas un truc sur lequel j'avais fait beaucoup attention au tout début. Parce que je parle de choses qui se passent dans un cimetière, mais j'avais jamais fait attention au fait que... ben, que ça pouvait ou rebuter, ou mettre mal à l'aise :'D. C'était pas le but de l'histoire. Alors si tu rigoles au milieu de tout ça, je suppose que t'es pas si oppressée, et ça me fait plaisir !<br /><br />Enfinnn, ne parlons pas trop vite, apparement Taylor te laisse plus un peu plus sceptique (hahaha... Non je ne sais pas pourquoi je ris (si, je sais pourquoi je ris. Tout ce qui touche à Taylor est tellement ridicul que ça me fait rire automatiquement)). Bien entendu je ne peux rien te dire sur lui concernant l'intrigue, ce serait dommage ! Mais je crois comprendre pourquoi il est pas facile à cerner. J'ai conscience qu'il est un peu trop extrème. Peut-être caricatural.<br />Ce que je ne sais pas encore, c'est si c'est réellement too much (dans le genre ça dérange plus que ça ne sert l'histoire) ou si on finira par l'accepter xD. L'avenir nous le dira. Peut-être qu'il subira une lobotomie pour le bien de la fiction, le pauvre ! (Je suis bavarde ce soir... oo)<br /><br />Oooh, je savais pas pour les cernes ! Si c'est pas Mana qui teste, ce sera sûrement moi. J'imagine bien mes proches se demander ce que je fiche dès le matin avec des cuillères sur les yeux, ou à ranger des couverts dans le réfrigérateur. :p (Voila, tu m'apprends des astuces sur les cernes, et moi je te contes des poèmes et des mots bizarres ! xD Vive les échanges entre auteurs <3)<br /><br /><br />Merci beaucoup pour les fautes que tu as relevé <3.<br />Et merci encore plus plus pour ton commentaires, vraiment a-do-rable ♥ (Haha, ton petit mot sur la fin xD !) Et tes autres commentaires aussi. Et de m'avoir acceptée pour le triptyque ! TOUT.<br /><br />J'arrive le plus viiite possible pour la suite des furies ! *v*
Dan Administratrice
Posté le 18/09/2013
Hello Beulette ! Me voici donc pour lire ce chapitre =) Du coup, sachant pas trop ce qu'il fallait que je fasse avec cette histoire de BL/pas BL, je me suis quand même permise de relever les fautes que j'ai croisées à la lecture, j'espère que ça te dérange pas :
<br />
« Son tailleur impeccable rattrapait la tenue » → c'est un peu bizarre de parler de rattraper la « tenue », parce que techniquement c'est le tailleur qui fait la tenue, non ? Pas juste les collants ?
« les derniers conviés attendaient d’être menés »
« sur l’emplacement des rosiers que vous avez massacrés »
« J’vous l’ai déjà dit »
« Marina crut sentir que ne pas chasser la gardienne à coups de sécateur lui coûtait de gros efforts » à qui ?
« Avec les personnes que Marina avait à sa suite » je croyais qu'elle était immobile en fait, le « à sa suite » donne déjà une impression de mouvement, du coup je suis plus bien sûre : est-ce qu'elle les amène elle-même au salon funéraire ou est-ce qu'elle les surveille seulement, le temps que tout le monde soit rentré ?
« rallumer des bougies que les courants d’air avaient soufflées »
« elle s’en voulait un peu de s’être laissée aller »
« De nouveau droite dans ses chaussures » la répétition est voulue avec le premier paragraphe ?
« ce pourquoi tout le monde s’était donné rendez-vous »
« Marina en avait peu vues »
« mais elle n’était toujours diplômée que depuis deux ans et peut-être cela jouait-il, sans pour autant l’empêcher de ne pas savoir quoi faire. » je suis pas sûre de saisir ce que tu veux dire avec cette phrase ^^'
« tapait une mince pile de papiers »
« Il allait être temps de commencer et Taylor songea à se lancer » il semble songer, plutôt ? Techniquement t'es du point de vue de Marina, donc elle peut pas savoir ce qu'il songe vraiment
« Les groupes éparses » → épars
« mais aucune des personnes présentes »
« une caractéristique protestante qui, malgré la cérémonie laïque, s’était inscrite »
« qui dépassait à peine de derrière la feuille où était écrit son texte, réussit à retenir son attention » - répétition de « attention » avec le début de la phrase, aussi (plus loin y'a aussi « difficile » qui fait redondant avec « difficulté » dans le même paragraphe)
« sans un mot pour Taylor, sortit du salon pour aller prendre l’air »
« descendre le cercueil en terre, aidés par Adhemar »
« une voix rocailleuse résonna à ses côtés »
« Agatha l’eut-elle remarqué » → Agatha le remarqua-t-elle
« de monter au cerveau de Mlle Truelydead » quand Agatha s'adresse à elle, elle dit « miss », et après en parlant de la défunte, Marina dit Mme et pas Mrs. Faudrait uniformiser ^^'
« Qu’elle était sans domicile fixe, comme ce qu’elle avait cru à propos de Taylor » → comme elle l'avait cru à propos de Taylor ?
« mais à peine avait-elle trouvé l’idée que Marina n’eut pas le temps de la mettre en mots » cette phrase me paraît un peu étrange... « à peine eut-elle trouvé l'idée qu'Agatha lança » ? ou « elle n'eut pas le temps de mettre cette idée en mots avant que... » ?
« Je n’ai aucune mauvaise attention… Ne le prenez pas mal.
C’était gonflé. Pas forcement mal attentionné, peut-être… Mais enfin ! » intention et intentionné ?
« ne la réjouissait pas d’avantage » → davantage
« bien trop loin sous les arbres pour qu’ils (ne) l’aperçoivent »
« Sonnée et soudainement ailleurs, Marina accueillit »
« elle réussit tant bien que mal »
« que Taylor ne comprit certainement pas »
« Son premier reflex une fois poussée la porte d’entrée » → réflexe
« rassemblait ses serviettes et son peignoir sur le tapis de bain » le tapis de bain c'est pas le machin anti-dérapant qu'on met au fond de la baignoire ?
« Elle redécouvrait son corps à mesure que le gant la massait, ponctué de bleus et de griffures » là on dirait que c'est le gant qui est ponctué
« Les choses s’étaient faites, elle les avaient plus ou moins acceptées » → avait
« A tout bien y réfléchir pendant qu’elle se rinçait la tête, Marina se rendait bien compte » → répétition de « bien »
« En sous-vêtements, peignoir et chaussons »
« très sage sur son petit meuble à trois pieds »
« Cela faisait deux semaines qu’elle n’avait plus regardé la télévision et Marina se demandait ce qui avait bien pu changer en son absence, et puis, cheminant lentement, une autre idée lui vint tout aussi vite et Marina se prit à s’inquiéter de ce qui avait changer à propos de ça, du cycle de la vie, des vivants et des morts. » je trouve la phrase un peu trop longue, on finit par perdre le rythme
« Mais elle avait beau zapper et rezapper, rien, nulle part »
Ensuite y'a une répétition de « écho » au paragraphe suivant.
« Marina s’y calla » → cala
« il n’y avait que les flashs d’au dehors pour tenir son attention en éveil. Le déluge lui fit avoir une pensée pour ses collègues. Elle était bien contente de ne pas avoir à gambader dehors à cet instant » répétition de « dehors » (d'ailleurs y'a un tiret à « au-dehors »)
« Elle imaginait bien qu’il ne l’avait pas appelée »
« C’est sur le ton de la confidence » → Ce fut
xx<br />
« Taylor était fou mais Taylor gérait bien les choses » xDD ça a le mérite d'être clair, pauv' Taylor, allons.
C'est clair qu'y a un sacré changement d'ambiance dans ce chapitre. Voir le pan « normal » de la vie du cimetière, c'est du coup perturbant, en même temps l'atmosphère fonctionne super bien, et pas seulement à cause du décalage. Le point de vue de Marina sur ce genre de situation est vachement intéressant. C'était touchant sans en faire des tonnes, juste, j'ai trouvé. Elle se met pas à pleurer toutes les larmes de son corps pour des inconnus, en même temps elle reste pas insensible non plus, et c'est vrai que même l'aperçu lointain de la cérémonie était touchant.
Agatha m'a bien faire rire, aussi xD J'ai simplement pas compris d'emblée que c'était la gardienne du cimetière :S J'ai bizarrement cru que c'était qu'une vieille commère un peu morbide qui s'amusait à assister à tous les enterrements qui se passaient là. Du coup, oui, forcément, ça a plus de sens si elle habite vraiment juste là xD Ses conversations de sourds avec Marina étaient tordantes, typiquement le genre de personne qui me gonflerait dans la vraie vie. Mais elle est mignonne, en fait, avec ses insinuations à propos de Taylor (parce que oui, admettons-le, on aurait tous envie de donner des coups de coude suggestifs à Marina en secouant les sourcils :p)
D'ailleurs je les ai trouvés très chouettes, Taylor et Marina ensemble, dans ce chapitre (pas que je les trouve pas chouettes dans les autres, d'ailleurs). J'avoue que j'ai été un peu surprise de la répartie de Marina et je me serais attendue à ce qu'elle s'excuse plutôt à ce qu'elle disparaisse quand elle réalise qu'elle est peut-être allée trop loin. En même temps elle a pas tort, au fond, donc bon. Et puis Taylor est bien gentil de laisser couler, c'est vrai qu'il est plein de délicatesse ce garçon-là. Plein de savoir-faire et de professionnalisme, aussi, on le voit ici. Comme quoi, suffisait juste de pas le sortir de sa zone de confort. En vrai, il maîtrise !
J'ai beaucoup aimé ce retour à la normale dans le quotidien de Marina, aussi. Voir un peu à quoi ressemble sa vie sans cadavre rebelle, bah ça m'a soulagée pour elle v.v Bon elle est pas au bout de ses peines, mais au moins elle peut faire une pause. En tout cas j'ai trouvé le déroulement de ses réflexions très bien mené, de l'appel à sa maman à la télévision. Ça m'a même pas choquée qu'elle se pose pas plus de questions jusque là parce qu'on peut totalement comprendre que dans le feu de l'action, et dans l'univers un peu bizarre des quelques personnes dans la confidence, elle ait eu d'autres priorités. Donc franchement, ça fonctionne très bien comme ça !
Et nous voilà maintenant avec un Bodlicott dans la nature ! Mais que fait la police ?! :O
BeuldesBois
Posté le 18/09/2013
Oh. La. Vache. Déjà que tu n'étais pas obligée, mais en plus t'as dû t'esquinter les nerfs à le faire par commentaire x'D. Tu t'épargnes rien ! J'pensais que si l'envie te prennais, tu continuerais via bobox ! (Du coup j'ai la phrase sur Taylor qui me revient en tête : Hadana était folle, mais Hadana gérait bien les choses). Oh you. ♥<br /><br /><br />J'commence par deux/trois explications sur les choses qui ont posé problème (ça ne veut pas dire que je ne les réutidierait pas (au contraire philibert - a partir du moment où qq un se pose des questions c'est forcé qu'y a un truc qui cloche) ; je supposes juste que tu t'amuseras pas à lire le chapitre deux fois XD).<br /><br /> Les personnes à la suite de Marina > Au début ils sont sur le parking à se réunir, et après elle les conduit. Donc ils la suivent. Dans un deuxième temps, quoi. Après qu'ils aient été immobile (Wouhou \\o/)<br /><br />Droite dans ses pompes > C'était voulu mais si tu poses la question je supposes que ça prose problème xD.<br /><br />Mlle/Miss, Mme, etc... > Le Miss (que taylor aussi utilise... super) c'est une façon de s'exprimée. A eux, un peu. Ca fait plusieurs fois que je change ça selon les avis des uns et des autres et ça va jamais, j'adore xD. Comme j'écris en français, je dois mettre des Madame et des Monsieur, mais quand j'estime que les personnages, s'ils étaient français, ne dirait même pas Mademoiselle, mais plutôt Miss, ça passe pas. Chuis ba*sée, j'veux pas qu'ils disent Mademoiselle, c'est chiant.<br /><br />Le tapis de bain > ... non c'est... C'est le truc de quand tu sors de la douche / baignoire. Y'a des variantes de vocabulaire à Gre ? (C'est une vraie question. En belgique les torchons, les serviettes et les draps, ça veut pas dire la même chose qu'en france, par exemple (oui c'et funky xD)) <br /><br /><br />Le reste c'était surtout sur la forme, je crois. Faut dire, il y en a tellement... (Et des bien gratinées)<br /><br /><br />Ha oui, pour Agatha aussi Neila avait du mal à recituer. Now elle est citée deux fois en tant que tel dans le chapitre, pour les peu de fois où elle apparait / et où y'a de la description. Ca fait énorme. Je bug un peu xD ; j'vais peut-être voir pour changer les choses de places plutôt que d'en remettre et remettre xD. (Dans ta cinquième citation, elle y est pas exemple, mais je suppose qu'on se concentre plus sur le "qui veut donner des coups de sécateurs" que à qui)<br /><br /><br />Taylor n'est pas que un gros gogole, effectivement xD. C'est bien que ce chapitre lui rende un peu justice, alors, il en avait besoin. <br />Et j'avoue que pour le côté "endroit du décor", cérémonie touchante, etc... J'ai pas vraiment trouvé, moi :'D c'est marrant. Bon c'est pas plus mal, en même temps. Finalement y'a peut-être un truc qui passe même si j'en ai pas du tout l'impression. <br /><br />Oui en fait c'est toujours les endroits que je bosse le plus qui passent le moins bien xD. Va falloir que je me fasse une raison.<br /><br /><br />Merci beaucoup Danah... Pour tout ton travail (surprise !) et puis tes encouragements indéfectibles ! (que je ne sais pas si ça peut s'utiliser dans ce cas de figure !)<br /><br />Bigloo <3 !
Seja Administratrice
Posté le 12/09/2013
Aw <3
On devrait te prescrire en cas de déprime, Triton. Je passe une telle journée de m*rde au boulot aujourd'hui et cette lecture a été une jolie pause qui m'a sans doute empêché de fracasser un crane ou deux.
Non, parce que le truc "marrant", c'est que ton univers, je m'y sens bien dedans. On y rentre, on se pose et on savoure. Bon, ce chapitre n'est pas non plus des plus joyeux ni rien. Cette pauvre Marina est bien au bout du rouleau. Mais, MAIS, c'est justement ce qui est chouette. Bon, je parle en accro au maltraitage, hein. Du coup, si tu me sors une héroïne cognée de partout par un mort remuant, il m'en faut pas plus <3
D'ailleurs, sa scène finale dans cet appart douillet qui n'a strictement rien à voir avec les cimetières et les morts galopants, c'était superbe. C'est tellement doux, complètement détaché des soucis du boulot et il y a un orage dehors <3 Du coup, je crois que je l'aime beaucoup beaucoup, ta Marina.
Mais dans ce chapitre, c'est surtout à Taylor que je veux monter un petit autel. Il est parfaitement adorable à la lumière du jour, dis moi *o* C'est chouette comme tout cette transformation, il maitrise la situation et tout et tout. D'ailleurs, c'est bien que le jour, au boulot normal, les rôles s'inversent en quelque sorte. Marina est peut-être douée avec une carabine. Mais Taylor a grave la classe dans les cérémonies funéraires <3 Et puis bon, il a quand même filé des jolis petits congés à Marina, si ça c'est pas un bon patron. Je veux le même <3
Bon, sauf qu'il arrive quand même à paume ce pauvre Bodlicott... Allez, Marina, ça suffit de larver, faut partir en chasse ! 
BeuldesBois
Posté le 12/09/2013
<3<br /><br />o_o.<br />Boh alors Sejounette. Je suis désolée que ce soit tous des fous furieux à ton travail T_T Je ne sais pas bien s'ils font la différence entre les humains et les machines chez toi. (You want a pelle ? A carabine ?) <br /><br />Du coup je suis... ravie de savoir que j'ai participé par procuration à ton non-craquage nerveux xD. Ne pas sous-estimer le potentiel thérapeutique du mort pas mort et de la vivante de moins en moins vivante, je note. :')<br />"Je m'y sens bien dedans" MOH. Tu touches mon petit coeur radioactif là. ;_; Surtout que j'ai vraiment beaucoup d'estime pour ton univers (et twah, par ailleurs) et que je m'y sens très bien aussi ; alors si en plus y'a un peu de réciproque... Y'a un truc magique qui opère quoi ! <br /><br />C'est trop cool. Faut écouter son instinct quand il dit qu'il faut faire un chapitre en dehors de la chasse et du cimetière. Je lui faisait pas vraiment confiance au début. Et puis en fait j'ai pas un seul avis contre, pour le moment. Je sais qu'il faut que je lache la bride maintenant, aller ! (Le prochain chapitre, j'incruste des robots mutants, c'est décidé *siffle*)<br /><br />Mais dis donc je crois que y'a que toi qui l'aime comme ça Taylor xD ! Ca me rend tout chose que tu le défendes, haha ! Mais oui, hein, le pauvre, faut bien montrer que temps en temps qu'il est pas que bon à jouer les flipettes du cmetière.Un jour il aura sa revanche, un jour ! (... ?)<br /><br /><br />Merci énormement Grenouille, tu sais pas combien tu me mets du baume au coeur et tout et pire. Et combien tu me fais rire (de plaisir).<br /><br />♥ ♥<br />
aranck
Posté le 12/09/2013
Hello Beulette !
 
Vraiment, tu as bien fait de reprendre l'écriture, ce chapitre est succulent, ton écriture toujours aussi pleine d'humour et d'expressions colorées, dynamique, imagée, pétillante, vivante !
Je suis ravie d'avoir retrouvé Marina, et Taylor, égaux à eux même et cette Agatha, caicaturale à souhait, avec sa voix d'outre tombe (...) et son efficace surdité.
Franchement Beul, c'est un super chapitre ! Tout est cohérent dans cet univers un peu fou avec en toile de fond, les familles réellement éplorées, les personnages, leurs réactions, leurs pensées, leur psychologie, c'est juste parfait pour moi.
J'ai complètement apprécié les répliques de Marina envers son supérieur hirarchique, ainsi que la réaction de celui-ci.
Tu as su aussi nous plonger dans le ressenti de Marina, son besoin crucial de repos, la différence d'univers entre le cimetière et son petit appartement jusqu'à cette fin terrible où le repos s'arrête là parce que Taylor, une fois encore, n'a pas su être à la hauteur tout seul. J'en ai été, je pense, bien aussi mortifiée que la pauvre Marina.
J'ai hâte de connaître et la réaction de Marina, et la suite ! 
Je n'ai que 2 petites remarques : 
"Il était important qu’elle se rappelle qu’elle ne parlait pas à son frère ou son voisin, mais à son supérieur – bien que ce dernier ne montrait aucun signe désapprobateur, déjà reparti auprès des plus âgés pour leur proposer des sièges avec toute la délicatesse qui le caractérisait." Je me demande si cette phrase n'y gagnerait pas à être coupée en deux
"Elle se relava deux fois" : soit elle se relava, soit elle se lava deux fois. 
Woualà ! C'était super ! 
 
BeuldesBois
Posté le 12/09/2013
Coucou Aranck <3<br /><br />Heu. Je. MERCI.<br />Je suis bien contente que ce chapitre passe aussi bien (je ne me serais donc pas arrachée la moitié de la perruque pour rien xD) J'ai encore l'impression que c'est un gros bazar (surement parce que j'ai les passage enlevés, rajoutés, modifiés toujours en tête) alors, vraiment, pfiou, ça me soulage TT. Surtout que t'y va pas avec le dos de la cuillère quand il faut faire des compliments, moh... Tu es tellement super ;_; ! Là j'ai juste l'impression d'être invincible (... ne pas se poser de question), je suis sur un petit nuage !<br /><br />Vraiment toutes les répliques de Marina envers M. Falseflower ? Wahou ! Ben ça. J'aurais pas parié là-dessus. Notamment envoyer se faire promener son supérieur ; à la 1ère relecture (c'était déjà plus vulgaire, certes) je me suis dis "Quoi ? J'ai vraiment tapé ça ?". J'espèrait que la promiscuité des quelques 8/10 jours à chasser le Bodlicott expliquerait qu'elle se permette ça. Et si je pensais avoir une remarque là-dessus... Ce n'était certainement pas qu'on avait apprécié xD ! Alors. Merci. De me soulager autant.<br /><br /><br />Haha, excélent. Je ne sais pas pourquoi dans ma tête elle devait se laver 3 fois. Ce qui est un peu excessif, et en plus je ne le dit même pas de façon correcte. J'vais aller faire une tour là dessus x'D.<br />Pareil pour la grosse phrase longue... Merci pour les relevés ! ♥<br /><br />Halala, merci encore Aranck pour tes encouragements. Tu as des mots qui font mouche ;_; <3
Rachael
Posté le 22/10/2015
Voilà un chapitre en deux parties distinctes, qui nous rapproche de la réalité « ordinaire » de la vie de Marina : un enterrement et un passage chez elle. Un peu plus de normalité dans ce chapitre où elle prend le temps de se « poser » et nous avec elle. On ne s’y ennuie pas du tout, au contraire, car tu dépeints les petites choses avec humour, du collant au chien de la vieille (une trouvaille) en passant par la salle funéraire.
J’aime beaucoup la scène d’ouverture avec la vieille ! Puis la cérémonie à laquelle Marina assiste de manière un peu lointaine est très juste, entre dérision et tristesse. Et de nouveau la vieille avec ses insinuations ^^ C’est un personnage secondaire vraiment drôle.
Je comprends maintenant mieux le ressenti de marina : embringuée dans cette histoire de revenant, elle n’a pas eu le temps de vraiment prendre du recul et elle a subi les événements sans pouvoir trop les analyser. Peut-être ça aurait valu le coup de souligner plus cet état d’esprit avant ou au moins de plus le laisser entendre, ça éviterait qu’on se pose trop de questions trop tôt. (enfin je suis peut-être la seule, hein ?)
J’aime toujours autant cette ambiance, et les personnages de Marina et Taylor. Et voilà que maintenant le « jeune monsieur bodlicott » a disparu ! ^^
Détails :
- c’est quoi un sac cabine ?
- je n’ai pas très bien réussi à visualiser : « décoré de grosses roses par transparence. »
-sourde comme un coffre fort : coffre-fort.  j’aime !!!
- à hautes décibels : décibel c’est masculin. Avec force décibels ?
- se retrouver en intimité ; jsais pas pourquoi mais cette expression me défrise un peu.
Elle avait failli le dire trop fort mais personne ne sembla relever. En outre, la porte était toujours ouverte et sa voix avait pu se perdre à l’extérieur : à réorganiser peut-être pour que ce soit plus clair. Il me semble que le « personne ne sembla relever » devrait arriver en dernier.
Si nous n’avions pas à faire à cette situation exceptionnelle : à faire face ? ou affaire ?
inscrite dans la tradition. : je n’ai pas compris si ça se rapportait à « caractéristique protestante » ou « cérémonie laïque ». Plutôt au premier non ? dans ce cas il faudrait le changer de place.
Agatha Pityview était une fort drôle de femme : une femme fort drôle ??
ses vêtements qu’elle lançait en pagaille par la porte : lança ?
le roulis du tonnerre : roulement ?
 
Marina s’y cala comme un bretzel : chouette image !
BeuldesBois
Posté le 22/10/2015
(Un sac cabine, c'est... un sac pas trop gros, qu'on peut prendre en cabine. (Okay, vive la définition, merci Beul x'D.) C'est pas un sac à dos, ça se porte à la main, mais niveau contenance, ça doit se valoir. Je chercherai voir s'il n'y a pas d'autres nons moins confusant ou plus utilisés pour ce genre de sac, lol.)<br /><br />Un peu de légèrement ça ne fait pas de mal, hein ? x'D Bon... ça reste un jour d'enterrement, mais y'a moins d'angoisse, plus de normalité que les précédents chapitres, ça fait comme une petite coupure où le lecteur peut respirer. Et puis ça montre que la vie continue comme si de rien n'était, aussi, malgré le détail un peu dérangeant du mort pas si mort. (J'espère !) Dans ce genre de chapitre c'est vrai que l'un des principaux soucis qu'on espère éviter c'est l'ennui et si tu me dis que c'est réussi, youhou ! Merci ! <br /><br />J'ai toujours peur avec les personnages comme Taylor et Agatha que ça fasse vraiment trop, parfois. (Rater des scène qui font peur, rater des scènes poignantes, rater des scènes drôles... aaarh. On ne peut s'en rendre compte que si un lecteur veut bien nous faire l'honneur d'une visite !) Si pour le moment ça passe, je touche du bois ! <3 <br /><br />Je vais essayer de me baser sur ce "raccomodage version chapitre 3" alors, s'il te semble mieux expliqué :D. Et l'ammener plus tôt, ce serait vraiment pas de trop.<br /><br />Merci encore et toujours Rachichou (c'est de pire en pire ces surnoms de surnom, non ?) ! ♥
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