Nous nous sommes éloignés du trou béant dans l’espace-temps.
Stan était chamboulé par cette découverte, et il y avait de quoi. Mais je ne savais pas comment lui changer les idées. Comment le faire alors que mes propres pensées tourbillonnaient dans ma tête ? Tout ce que je savais, c’était que nous étions dehors, livrés à nous-mêmes. Nous ne pouvions pas rester ainsi. Je ne pouvais pas nous laisser dans cet état.
J’emmenais mon compagnon à l’écart de tout ce désastre. Une chouette nous scrutait tour à tour, notre duo délabré et un renard, au roux insultant, qui se faufilait dans le gris des cendres et des squelettes aux chairs perdues. Les animaux semblaient hésitants, leur comportement étrange, entre l’envie de fuir et celle de rester figés dans une terreur muette. Avant que je ne puisse comprendre ce qui se passait, je vis les trous béants s’ouvrir à mes pieds. Le gouffre s’élargissait à chaque pas, comme aspirant les créatures dans sa frénésie.
Le temps… le temps semblait ralentir autour de nous. Mon corps était balloté, comme dans un TGV dévalant une montagne, empruntant des routes étroites, slalomant entre des arbres qui se tordaient et des chutes vertigineuses. Une sensation de vertige m’envahissait, ma nausée me prenait à la gorge. C’était comme si la réalité elle-même se distordait, chaque seconde s’étirant et se comprimant en un tourbillon incompréhensible. Mon estomac se révoltait dans l’incompréhension de cette situation.
Tout devenait flou, et pourtant je pouvais voir. Les événements s’accéléraient, se superposaient. Le monde semblait tourner autour de moi, dans un déluge de mouvement et de bruit, mais sans aucun sens. Les explosions, la mort, la destruction se mêlaient au paysage qui devenait presque irréel. C’était comme si la vitesse de la lumière elle-même s’effritait, comme si j'étais pris dans le vortex de la relativité. Je savais que la gravité autour de moi était infinie, mais à quel point ma perception du temps était-elle déformée ?
Je sentais mon corps devenir de plus en plus léger. J’étais hors de contrôle, m’échappant de la réalité. Le temps m’échappait tout comme la matière. Les images tournaient, déformées, distordues par la force de l'attraction, comme si j'étais pris dans l'horizon des événements d’un trou noir, où même la lumière ne pouvait s’échapper. Mon corps, mes pensées, mes émotions, tout semblait s’effondrer en une chute inexorable.
Puis, il y eut un dernier instant de clarté, un flash d’acuité dans ce tourbillon. Je vis la noirceur m’engloutir, tout autour de moi devenait noir. Le vide, le silence, tout engloutit. La lumière, le son, le monde lui-même, tout se disloquait autour de moi… puis tout s’éteignit. Je perdis connaissance.
Le premier réflexe de mon corps à mon réveil fut d’éliminer la bile et le thé pris avant notre départ de la veille, seul vestige de la journée passée. Après quoi, une vive lueur m’éblouit, et deux paires de mains robustes s’emparèrent de mes bras pour me porter. Je n’avais ni la force ni le courage de regarder ceux qui m’emmenaient. J’entendais des voix, mais il m’était impossible de savoir dans quelle langue elles parlaient…
- Qui êtes-vous ?
Pas de réponse. Soit ils ne parlaient pas ma langue, soit ils ne voulaient pas me répondre. Dans tous les cas, j’étais mal. Je n’eus pas le temps de m’en soucier… Mon corps, toujours secoué par ce voyage forcé, sombra à nouveau dans l’inconscience, englouti par le noir.
Après plusieurs réveils courts, où alternaient silence et incompréhension, je parvins enfin à maintenir mes yeux ouverts et à redresser lentement mon corps engourdi. J’étais dans une cellule capitonnée, semblable à celles des hôpitaux psychiatriques d’un autre temps, comme celles qu’on voit dans les films à l’ancienne, froides et impersonnelles. La vitre fixée dans la porte me permettait de voir vaguement un garde. Il se tenait droit, dos à la porte, ses cheveux longs et grisonnants attachés sous un casque dans un style grec antique, immobile. D’abord, je crus qu’il s’agissait d’un mannequin, mais il se déplaça finalement lorsque quelqu’un passa devant lui. Je n’aperçus pas cette personne, mais le garde se mit aussitôt en position de présentation, une rigidité étrange dans ses gestes.
Il fallut un long moment avant qu’on n’ouvre la porte. Un homme, mais… pas vraiment un homme, fit son apparition. De grandes oreilles pointues, d’un blanc immaculé, émergeaient d’une charlotte sanitaire, et de longs cheveux roux flamboyants tombaient en cascade derrière. Il semblait avoir aussi un museau court, dissimulé derrière un masque en tissu souple qui recouvrait presque entièrement son visage. Il s’approcha, et tout à coup, il se mit à parler, une langue étrange que je n’avais jamais entendue. Il y avait des consonances qui me paraissaient familières, mais entre le russe, l’allemand, l’espagnol et une touche de quelque chose d’encore plus lointain, c’était impossible à comprendre.
- Je ne comprends pas ce que vous dites… Vous parlez ma langue ?
Pas de réponse, mais il cessa de parler, semblant comprendre que je ne le comprenais pas. Puis, il se pencha légèrement en avant, et d’un geste lent, il leva la main pour frapper sa paume avec un bruit sec. Ce geste, simple et pourtant énigmatique, me perturba encore davantage.
- Si… Si j’ai mal à la tête ? Qu’est-ce que vous voulez de moi ? Où suis-je ?
Il ne répondit pas, mais enleva doucement son masque.
Le visage qui se dévoila devant moi n'était pas humain, mais... presque. Il avait un museau de panda roux, aux contours noirs et rouges. La fourrure était d’un blanc éclatant autour de la truffe, tandis qu'elle virait au roux sombre à la périphérie, comme une lisière qui se fondait dans une peau d'une teinte amérindienne à la limite de la fourrure. Les bords de son visage étaient aussi recouverts de fourrure soyeuse, un peu comme un pelage, mais son cou et ses épaules étaient plus nus, avec une peau plus lisse et d’apparence européenne, pâle. Ses yeux étaient petits et noirs, brillants, comme deux billes perdues au milieu de cette étrange toile de fourrure. Son regard était perçant, observant chaque mouvement avec une intensité presque inquiétante.
Il me regarda un instant, comme si mon expression était une énigme qu’il ne parvenait pas à résoudre. Puis, sans un mot, il saisit un cahier, épais et usé, qu'il posa sur le lit près de moi. Il tourna les pages jusqu'à ce qu'il trouve une image qui semblait être un dessin schématique d’un corps humain. Puis il me tendit le cahier, attendant visiblement quelque chose de ma part. D’un geste précis, il frappa de nouveau sa paume de la main, émettant un bruit sec.
- C’est quoi ce livre ? Pourquoi me tendre cette antiquité ? C’est bizarre qu’il ait l’air aussi vieux, j’avais le même au collège…
Je le fixait, déconcerté.
Je refermai doucement le livre, mes doigts tremblants frôlant la date à moitié effacée… Ce livre avait été édité dix ans après ce qui devait être aujourd’hui. La réalité me frappait de plein fouet, mais je n’arrivais pas à la saisir. La peur devait se lire sur mon visage, car l’homme devant moi se mit à ma hauteur et se mit à me parler doucement, comme on parlerait à un animal effrayé. J’étais perdu, mes pensées se bousculaient, tout était flou. Mon cœur battait trop vite, mais je n’arrivais pas à contrôler ma respiration. Dix ans dans le futur… Non. Non, ça ne pouvait pas être vrai. Je pris appui contre l’un des murs rembourrés, cherchant désespérément à rassembler mes esprits. Si je ne pouvais pas comprendre, au moins, je pouvais m’accrocher à une idée. Une simple faute de frappe. Oui, c’était sûrement ça. Un décalage dans l’impression, une erreur… Cela devait être la seule explication. Le voyage dans le temps, ce n’était qu’une folie, une erreur, un cauchemar sans fondement. Il fallait que ce soit ça. Sinon… sinon, tout était fini.
Me basant sur cette certitude fragile, je repris mes esprits et me concentrai sur ce que cet homme attendait de moi. Je devais poser la question la plus importante à mes yeux. Il ne semblait pas me vouloir de mal, bien au contraire. Mais une douleur familière à mon omoplate me rappela brutalement que quelque chose n’allait pas. La même douleur que celle ressentie après notre sortie de la grotte, qui semblait aujourd’hui plus vive. Je l'avais oubliée dans le tourbillon des événements, mais elle raviva un souvenir, un détail que ma conscience avait jusque-là rejeté.
Je regardai les omoplates du squelette dans le livre jauni, mes doigts traçant le même contour, avant de tenter de coordonner mes gestes à mes mots, avec une précipitation qui trahissait mon état de confusion.
- Il y avait quelqu’un avec moi… Vous l’avez trouvé aussi ? … Vous comprenez ? C’était une autre personne… plus grand que moi… les cheveux bruns… enfin… marron…
L'homme posa sa main sur la mienne, un geste surprenant de douceur dans ce contexte étrange. Il m’aida à me relever, et je ressentis un vertige, l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds, avant de le suivre, hésitante, dans l'encadrement de la porte. Le garde aux cheveux grisonnants se tenait là, immobile, les menottes à la main, ses yeux rivés sur moi avec une insistance froide et calculée. Un frisson me secoua. Je compris vite qu'il voulait me passer ces menottes. Pourquoi ? Avait-il peur de moi ? Les questions fusèrent, désordonnées, mais la raison, toujours présente, m’arrêta. Je devais garder mon calme, ne pas perdre le contrôle.
Je pris une profonde inspiration, me forçant à poser les pieds au sol avec plus de fermeté, pour ne pas sombrer dans la panique. Je pouvais sentir la froideur du métal contre ma peau, mais je m'efforçai de ne pas y penser, de ne pas réagir. Rien ne devait m'échapper. Il fallait que je garde l'esprit clair. Avec une grimace de réprobation, je laissai les menottes se refermer autour de mes poignets. C'était difficile, presque insupportable, mais… cela ne m’empêcherait pas de réfléchir. C’était une petite concession, une ruse pour ne pas perdre le contrôle, pour ne pas céder à la panique qui grondait en moi comme un animal féroce. Je suis encore lucide, me répétai-je. La logique doit guider mes actions.
Le médecin, indifférent à ma gêne, se détourna et s'éloigna dans le couloir, sans même un mot. Il s’adressa plutôt au garde, qui, sans se soucier de ma position, posa une main ferme sur mon dos, enfonçant son arme dans ma chair. Le geste était précis, autoritaire, et il me poussa à avancer sans ménagement, m’entraînant plus loin dans le dédale des couloirs.
J'observai tout autour de moi, mes yeux cherchant des repères dans la lumière blafarde. Mais il n'y en avait aucun. Le couloir semblait interminable, chaque porte égale à la précédente, une file d'armées qui n’en finissait pas. Chacune des portes me semblait un piège en devenir. À travers certaines, je percevais des bruits, des hurlements déchirants qui semblaient sortir tout droit des tréfonds de mes pires cauchemars. D’autres étaient marquées par un silence presque religieux, mais l'odeur de la mort flottait autour de ces murs blancs tachés de rouge, des taches de sang sur une toile.
Mon corps réagissait avant même que ma conscience n’ait eu le temps de saisir l'ampleur de ce qui se passait. Un frisson glacé me parcourut, chaque fibre de mon être hurlait de fuir, de m’échapper de cet endroit devenu hostile. Mais la logique, ma seule ancre, me força à stopper ce flot de pensées paniqueuses. Fuir ? Où aller ? La question me frappait de plein fouet. Et comment ? Les menottes m'entravaient, mes mouvements limités. Je ne pourrais pas m’échapper.
J’étais dans un endroit que je ne comprenais pas, un labyrinthe d’angoisse et de silence, où chaque mouvement me conduisait plus profondément dans un abîme d'incertitude. Je me forçais à respirer, à rester calme, mais les parois semblaient se rapprocher de plus en plus, comme une pression invisible qui me forçait à céder à l’étau du confinement.
Mais non. Je ne dois pas perdre ma raison. Le seul moyen de survivre ici, de comprendre ce qui m'arrivait, c'était de garder l'esprit clair, de chercher des indices, de ne pas me laisser submerger. La logique. Rien d'autre.
Le regard fixé devant moi, je continuai d’avancer, mon esprit m’ordonnant de ne rien laisser m’échapper. Le reste… je devais le gérer plus tard. Pour l’instant, il fallait tenir.
Nous nous sommes finalement arrêtés devant une porte, qui semblait aussi banale et anonyme que toutes celles que nous avions traversées. Le métal froid sur mes poignées me sembla plus lourd à chaque seconde. À l'intérieur, la pièce, bien que dépourvue de sang, n'avait rien d'apaisant. Elle était austère, presque clinique, mais le sol d'un blanc trop immaculé en faisait ressortir chaque détail perturbant. Le silence était oppressant, comme un souffle retenu. Une pièce de plus, une de plus dans ce dédale de couloirs où je me sentais étrangère, piégée.
Le garde et le scientifique engagèrent une discussion animée, mais les mots semblaient m’échapper comme un écho lointain. J’étais encore trop perdue pour saisir un seul fragment de sens dans leur échange. Leur voix se mêlaient aux bruits métalliques de l'armement, aux pas pressés du garde, à un frémissement constant d’angoisse qui montait dans ma gorge. Et moi, je me contentais de regarder autour de moi, tentant de comprendre, de recoller les morceaux de ce puzzle incompréhensible.
Finalement, après ce qui m’apparut comme une éternité, le garde défit les menottes de mes poignets. Je n’éprouvais aucune joie dans ce geste, seulement une gêne lancinante, une sensation de vide. Le métal froid m’avait laissé une empreinte, comme si mon corps n’était plus le mien, comme si chaque action qui m’échappait venait me déposséder un peu plus de ma propre existence. Mais je n’eus pas le temps de me perdre dans ces pensées. Le scientifique, sans me regarder, ouvrit la porte.
Je me figeai instantanément.
Dans l’angle de la pièce, une silhouette était repliée sur elle-même, semblant n’être qu’une masse informe, un amas d’humanité brisé. Un frisson glacé me parcourut. L’homme était de dos, mais ce qui me frappait, ce n’était pas la position étrange dans laquelle il se trouvait ni l’aspect de son pyjama médical déchiré, mais quelque chose de bien plus précis, un détail qui frappa mon regard comme un éclair dans l’obscurité.
Ses vêtements étaient déchirés, oui, mais la cicatrice qui parcourait son dos me laissa sans souffle. Une cicatrice que je connaissais trop bien, qui ne pouvait appartenir à personne d'autre. Là, entre les taches de fourrure rousse qui s’entremêlaient avec la peau, une marque distinctive, une blessure que j’aurais reconnue parmi mille autres. Je savais, sans l’ombre d’un doute, que c’était lui.
- Stan !!!
Mon cri brisé fendit l'air, mais il réagit à peine. Il releva la tête lentement, son regard rivé au sol, comme si l’idée de me voir lui était insupportable. Un frisson parcourut mon dos.
- Non !! N’approche pas, me dit-il d'une voix rauque, étouffée par une douleur qu’il n’arrivait visiblement pas à masquer.
J’hésitai, me tendis vers lui, mais quelque chose dans sa posture, dans la manière dont il me fuyait, m’arrêta.
- Mais… La question s’échappa de mes lèvres sans que je puisse la retenir. Pourquoi une telle résistance ? Pourquoi ce rejet ?
Il tourna doucement son visage, ses yeux fuyants, comme s'il voulait m’avertir d’un danger invisible, celui qui l’entourait, lui, et que je ne comprenais pas encore.
- Fais-moi confiance, Morgan… Sa voix se brisa presque en murmurant ces mots. Tu ne veux pas voir ça…
- Stan…
C’était tout ce que je pouvais dire, tout ce que je ressentais. Et pourtant, dans ce simple mot, il y avait tout. Je m’approchais assez pour poser ma main sur son épaule, espérant que mon geste serait un geste de réconfort. Mais en la déposant, je remarquais quelque chose de… différent. Quelque chose qui ne correspondait pas à la personne que je connaissais.
En me penchant légèrement pour voir son visage, je constatai qu’il y avait plus de barbe que d’habitude, et sa couleur, bien que brune, semblait teintée par de l’argile. Une nuance terreuse et étrange qui me déstabilisa immédiatement. Je voulais le comprendre, mais je savais qu’il ne fallait pas le brusquer, pas maintenant.
Pourtant, l’urgence de la situation me rattrapait. J'avais besoin de lui, même si je n’arrivais pas à définir exactement pourquoi. Il me fallait des réponses, mais tout ce que je voyais me paraissait trop déformé pour y parvenir. Et je n’eus pas vraiment le temps de me poser plus de questions.
Une violente douleur, aussi intense que vive, sortie tout droit de mes omoplates. Elle broya ma vision, m’envahissant de vertige. Tout autour de moi se brouilla, et je sombrais doucement dans un entre-deux, un inconscient partiel, où il reste une vague idée de ce qui se passe sans pouvoir réagir.
Le corps de Stan se tourna vers moi dans une lenteur déconcertante, mais son visage m’apparut comme un amas de poils informes. À peine capable de focaliser mes yeux, je cherchai à le reconnaître, mais tout devenait flou. Le médecin, dans une hâte presque maladive, se dépêcha de me tourner dos à lui. Je n'avais même pas le temps de réagir. La porte se referma dans un bruit sec, le verrou se tirant dans un claquement métallique. Pourquoi tant de précaution ?
Un bruit sec retentit. Un tissu déchiré. Puis, l’air sembla se figer lorsque je sentis une lame froide et délicate glisser sur ma peau. Elle s’enfonça doucement dans mon dos, sous l’omoplate droite. Un choc brutal, une douleur intense, comme si ma chair elle-même se rebellait.
Je n'avais pas le temps de comprendre ce qui se passait, avant de sentir quelque chose se tordre et se libérer de ma peau. Une pression violente, un membre qui n’aurait jamais dû être là. La douleur déchirante m'arracha des hurlements de terreur. Ces hurlements, je les avais entendus dans les couloirs était maintenant les mien.
Avant même que mon esprit ne puisse se réfugier dans la moindre rationalité, avant même que mes yeux ne retrouvent un semblant de clarté, mon corps se décida à sombrer dans l’inconscience pour de bon
Quand je finis par me réveiller, il faisait sûrement nuit. Du moins, c’était ce que suggéraient les yeux des hommes à mes côtés. Le médecin semblait avoir veillé sur moi pendant un bon moment, ce qui était évident malgré son pelage. Il m’apparaissait bien étrange, mais entre son apparence aussi animale qu’humaine et le reste, il avait une aura rassurante dans cette situation chaotique. Malgré la faiblesse de mon esprit encore embrumé, je trouvais en lui une douceur inhabituelle, un calme qui semblait m’apaiser.
Je le regardais sans vraiment comprendre, mais son sourire radieux me semblait étrangement rassurant. Ses dents aiguisées, qui brillaient sous la lumière, étaient pourtant empreintes d’une forme de bienveillance qui me laissait perplexe.
À vrai dire, maintenant que j’avais le temps de le regarder, je remarquais quelque chose que je n'avais pas vu avant : une ressemblance frappante avec un animal bien connu dans les zoos : le panda roux. Ses poils gris, qui sortaient du pelage roux, étrangement passés sous silence lors de mon premier réveil, sûrement à cause du coma prolongé dans lequel m’avait plongé le voyage, étaient désormais bien visibles. Mais c’était bien lui, le même homme, avec ses oreilles pointues et ses petits yeux confiants. Celui qui était entré dans ma cellule quelques heures plus tôt… enfin, je n’étais plus vraiment sûre. Tout en lui semblait parfaitement normal dans ce monde devenu fou.
En me voyant réveillée, il posa les bandages qu’il tenait et me désigna un miroir derrière moi. En tournant la tête, je remarquai ce qui dépassait de mon dos et un blocage total s’empara de moi.
- J'AI DES AILES !!!!!!
l'ambiance change d'un chapitre à l'autre, c'est intriguant, et rafraichissant car j'ai aucune idée de la direction que ça prend.
Au titre, je pensais lire une histoire de voyage dans le temps, mais ça commence avec une randonnée en amoureux dans une grotte. En mode détox, mais sous alimenté, pendant un moment j'ai cru que ça allait virer au double suicide. Surtout qu'à un moment Stan est devenu Jordan, j'ai du relire les paragraphes pour m'assurer que j'avais pas loupé un personnage. Est-ce que c'est une typo ?
Puis ça vire au post-apocalyptique, avec une touche de science-fiction. Des "trous noir" auxquels nos deux téméraires s'approchent sans broncher, l'histoire doit avancer!
Et là... une cellule capitonnée, un garde de la Grèce antique ? et "l'homme", alias "le médecin", alias "le scientifique", un panda nudiste ? Hormis la charlotte et un masque, je n'ai pas relevé d'autre descriptions de vêtements, et encore moins de poches, donc... je sais pas où il range ses affaires.
Finalement la révélation, Stan se transforme en renard ? Morgan en chouette ? Est-ce que les trous noirs ont chamboulé la génétique de nos héros ? Est-ce que le panda roux a un coiffeur ? Tant de questions m'intriguent.
L'histoire est prometteuse, mais un entaché par le manque d'une simple relecture.
"Voici une version corrigée pour améliorer la syntaxe et la fluidité tout en gardant l'essence de ton texte :"
"chute dans un trou noir et se retrouve propulsée dans un désert" -> Après avoir chuter dans le trou, elle se retrouve en cellule capitonnée.