Chap 13 : Le terrier

Par MaxPic

Saka et Thomas s’approchèrent du trou dans le sol, ils ne voyaient pas le fond, mais une rampe lisse très verticale semblait accompagner la descente, seulement, il n’y avait aucune prise.

On ne va pas se briser la nuque à sauter là-dedans ? demanda Thomas.

Moi qui croyais que vous retombiez toujours sur vos pattes ! dit Ronald , vous n’auriez quand même pas peur, mes chatons ?

Saka se redressa, l’air vexé et disparu dans l’ouverture avant que Thomas n’ai eu le temps de dire ouf. Satanée fierté. Il n’avait plus le choix à présent. Il s’assit au bord et, après une inspiration, se jeta dans le vide en tentant d’attraper la rampe. Mais, sans véritable prise, il ne put même pas ralentir sa descente. Dans un noir complet, il était maintenant en chute libre, son estomac se souleva et la panique le saisit. À tout instant, un impact douloureux viendrait lui briser les os. C’est alors qu’il sentit la coulisse sur laquelle il avait essayé de s’agripper se placer progressivement sous lui et il se mit à glisser dessus à grande vitesse, comme sur un toboggan. Des rebords s’étaient formés sur les côtés, il tenta de ralentir sa descente folle à s’en bruler les mains, sans y parvenir. Quelques rayons lumineux défilaient maintenant dans l’obscurité lui permettant de distinguer la structure métallique devant lui pendant que le vent lui sifflait dans les oreilles. Tout à coup, il reconnut Saka dans un virage quelques mètres plus bas, presque assis, les quatre pattes écartées avançant pas à pas avec maitrise. Thomas allait beaucoup trop vite et le percuta de plein fouet. Dans un miaulement de surprise, il l’embarqua dans sa glissade incontrôlée, allongé sur sa tête. Deux courbes serrées envoyèrent voler le chat par-dessus les rambardes. Thomas le rattrapa de justesse par la queue. Il eut à peine le temps de l’entendre gémir qu’il aperçut devant eux un espace plus lumineux. Une seconde plus tard, ils s’étalaient dans une sorte de gros casier au milieu de nombreux colis cachetés et enveloppes, heurtant violemment le fond. Une vive douleur le saisit sur le côté du crâne et ses doigts se colorèrent un peu de rouge quand il palpa sa blessure.

Rien de cassé ? demanda Thomas.

Si ! j’ai au moins deux ou trois fractures d’orgueil que tu me revaudras !

La lumière au plafond s’obscurcit et une tête apparut au-dessus d’eux. Un petit moustachu robuste avec un béret.

— Alors ça ! un Féral.

L’Homme aboya quelques sons, comme l’avait fait le perroquet pour ouvrir la trappe. Thomas avait déjà entendu quelqu’un parler ce langage, son agresseur dans la bibliothèque !

— Voilà qui va nous remuer tout le Terrier, poursuivit l’inconnu. Quelle idée vous a pris de descendre par le serpent ? J’avais pas compris que Ronald m’expédiait quelqu’un. Il y a quand même d’autres entrées dissimulées plus… conventionnelles pour ceux qui ne savent pas voler.

Pourquoi la thèse que Ronald les aurait volontairement envoyés au casse-pipe était aussi évidente ? Thomas se promit de lui en toucher un mot s’il le recroisait. Pas sûr qu’il retienne Saka cette fois-ci.

Un chien tricolore de taille moyenne s’approcha et les renifla, eux et les enveloppes sur lesquelles ils étaient couchés. Il grogna et jappa avec vigueur vers l’individu qui les avait surpris. Ce n’était pas tout à fait les sons d’un chien normal, quelque chose entre des aboiements aigus et des paroles.

— Oui, oui, je sais, dit le petit homme en tendant sa main vers Thomas. Je suis Gaspère, enchanté, maintenant relevez-vous et sortez d’ici. Avec pareille odeur, on pourra plus trier certains courriers. Les beagles ont l’odorat sensible.

— Vous… vous parlez le chien ? demanda Thomas ébahi.

— Aussi bien que tu parles le chat, aller debout.

Ils sont comme nous c'est ça ? demanda Saka tout aussi emerveillé.

Thomas aquiesça en se relevant. Il découvrit une pièce de la taille d’une grande chambre au plafond bas avec une simple ampoule. La glissière métallique qui venait de les recracher sortait d’un large trou dans le mur du fond. Elle faisait face à une zone de tri avec une série de casiers en bois comme des petites boites aux lettres. Il reconnut aussi un hautparleur en forme de trompette et deux leviers d’activation qui devaient servir à ouvrir la trappe. De l’autre côté, une imposante porte en fer. Aucune fenêtre entre les deux. À en juger par la vitesse de leur chute, Thomas s’imaginait au moins trente ou quarante mètres sous terre.

— Vous connaissez Boule ? demanda-t-il à Gaspère.

— Haha, oui, rigola le petit homme. Un féral dans le Terrier, je me doutais bien que c’était pour lui cette affaire. Suivez-moi, mais ne touchez à rien, votre odeur y resterait des jours. La prochaine fois que vous mettrez les pieds ici, pensez à vous doucher avant. Tous les deux !

Derrière la porte métallique, se trouvait un long couloir sinueux creusé à même la terre, un câble lézardait au dessus de leur tête reliant des plafonniers mourants tous les dix mètres. L'ambiance glauque et humide de l'étroit corridor mettait Thomas mal à l'aise. Le passage enchainait les virages les uns après les autres, des montées et descentes anarchiques comme s’il avait été tracé par la main d’un enfant. À tel point qu’il était impossible d’en distinguer la fin. Une fin que Thomas perçut avant de la voir. Les vibrations de pas pressés qui résonnent dans une cavité, peux-être la rumeur étouffée de gens qui chuchotent, mais aussi d’autres petits sons qu’il n’aurait su décrire… comme la faune d'une forêt sauvage. 

Ils débouchèrent enfin dans une large et haute galerie sombre creusée dans la roche, à l’architecture à peine plus rectiligne. Quelques rares personnes en manteaux longs, capuche baissée et plusieurs animaux en tout genre se croisaient, presque en silence, le long d’une allée parisienne reconstituée. Thomas distingua une rue pavée au centre, bordée de bancs et de lampadaires trop peu nombreux, comme dans une ville de nuit. La faible lumière faisait scintiller des stalactites au plafond d'où une goutte d'eau tombait de temps en temps pour s'écraser sur des petites bougies de calcaire au sol, si bien qu'on avait l'impression qu'il pleuvait légèrement. Sur les côtés, là où auraient pu se tenir des maisons, les murs abritaient de larges alcôves vitrées mieux éclairées, grossièrement rectangulaires, percées dans la roche. Chaque niche ainsi formée contenait une sorte de bureau où Thomas observait travailleurs et animaux s’affairant à leurs tâches derrière des carreaux en partie opaques. Il aperçut d’autres couloirs comme celui qu’il venait d’emprunter par lesquels débarquaient de temps en temps des inconnus pressés, humains ou non.

Saka et lui s’étaient immobilisés devant ce spectacle pour le moins saisissant. Gaspère, qui avait poursuivi son chemin avec son chien, se retourna en leur faisant signe de les suivre. Ils avancèrent timidement et, à mesure qu’ils progressaient, certains individus s’arrêtèrent pour les observer. Thomas remarqua principalement des chiens qui les reniflaient en gardant leurs distances, mais aussi un pigeon avec une petite sacoche en bandoulière qui vint se poser sur un lampadaire à côté d’eux pour mieux les examiner. Était-ce un furet en gilet qui sortait sa tête par un minuscule tunnel que Thomas n’avait pas repéré, tout près d’eux ? Même un rat stoppa sa marche et se redressa à leur approche avec un rouleau de papier miniature dans une patte. Chaque homme et femme croisés s’interrompait pour les dévisager.

Qu'est ce qu'ils nous veulent ? demanda Saka

Je ne sais pas, répondit Thomas, continue à avancer.

Il écouta alors des murmures monter du modeste attroupement qui s’était constitué. Des sons d’animaux qui grognaient à voix basse, mais aussi des phrases volées : « Un Féral » « Tu crois que c’est un Féral ? » « Je l’ai entendu parler » « C’est impossible » « Cette odeur ! ». Ils croisèrent d’autres avenues comme celle-ci, plus ou moins perpendiculaires, mais jamais vraiment droites. L'espace était immense, il lui sembla même voir des escaliers mener à d'autres niveaux, une véritable fourmillière.  Des portes de bureaux s’ouvraient sur les côtés, laissant entrevoir des étagères remplies de petites fioles à l’intérieur. Les gens sortaient et se dressaient pour mieux les apercevoir. Maintenant, une haie d’honneur clairsemée se formait devant eux pour disparaitre après leur passage, Saka et lui étaient devenus une attraction.

Ils pressèrent le pas derrière leur guide et son beagle jusqu’à ce qui ressemblait au fond du Terrier, ou était-ce l’entrée ? Une série de niches deux fois plus large que les autres occupait le mur face à eux avec de courtes files d’attente. Gaspère les dirigea là ou la queue était la plus longue et passa devant tout le monde pour frapper à la porte avec énergie. Les gens commençaient à se plaindre, mais le silence revint quand ils virent Saka et Thomas les doubler. Certains reniflaient l’air, d’autres chuchotaient des questions qu’ils avaient déjà entendu : « Tu crois que c’est un Féral ? ». Un hurlement aigu les surprit depuis l’intérieur.

— ATTENDEZ VOTRE TOUR !

Gaspère poussa tout de même la porte.

— MAIS JE VOUS AI DIT QUE…

— M. Boule voudra voir ça ! maintenant ! coupa Gaspère.

Thomas le suivit et entra. Ils se trouvaient dans un secrétariat à la décoration d’un autre siècle, avec une porte d’accès à un deuxième bureau, creusé plus profond dans la roche, comme un double fond. Une vieille dame aux longs cheveux gris se tenait debout derrière son comptoir en bois, les poings serrés. Elle leur lança un regard à leur donner envie de disparaitre. Ses manches de chemises retroussées laissaient apparaitre des avant-bras bien plus musclés qu’ils n’auraient dû être à son âge. Un aboiement dans leur dos les fit sursauter. Un caniche blanc montrait ses crocs à Saka.

Qu’est-ce qu’il me veut le coton-tige ? demanda le chat.

La secrétaire sembla alors les remarquer et en resta bouche bée. Ses mains et ses épaules se détendirent.

— Un… un Féral ? Comment est-ce possible ?

— Je n’en sais rien Darling, mais ils viennent voir le patron.

— B… bien sûr, je le préviens.

Elle décrocha son téléphone et bégaya quelques mots. Une voix forte, presque vibrante, leur monta aux oreilles à travers le combiné et le mur du fond.

— Je n’ai pas fini !

— Un Féral, M. Boule, dit la secrétaire. Je crois bien que j’ai devant moi un Féral.

— QUOI !?

Le frottement d’une chaise puis des pas lourds et la porte s’ouvrit, laissant passer un ours. Un homme de la taille d'une montagne en costume ocre s'approcha. Sa mâchoire et ses épaules rivalisaient pour atteindre une largeur démesurée. Il machait un vieux cigare éteint comme s'il sagissait d'une brindille. La rondeur de son ventre et ses cheveux courts grisonnants sous son borsolino suggéraient que ses plus belles années étaient derrière lui. Mais l’intensité de son regard, sauvage, et sa présence, n’en restaient pas moins écrasants.

— Une odeur à vous décrocher l’âme ! tonna-t-il en reniflant l’air, alors qu’une partie des rides accumulées entre ses sourcils s’aplatissaient.

Des mots que Thomas sentit vibrer jusque dans ses os.

— Fais venir Caboche et reporte mes autres rendez-vous du matin, ajouta le colosse pour sa secrétaire.

Il retourna vers son bureau et congédia celui qui s’y trouvait. Difficile de dire si la personne qui en sorti était un homme ou une femme, grande, chauve, sévère, genre gardien de prison en manteau serré. Elle observa Thomas et Saka à mesure qu’il passait devant eux, mais sans tourner la tête, comme l’aurai fait un caméléon. Pourtant, son nez crochu et ses profonds yeux noirs lui donnaient plutôt un air de rapace.

— Entrez, résonna la voix depuis la pièce suivante avant d’aboyer des sons, comme tout le monde semblait le faire ici bas.

Un gros chien intimidant, couleur acajou, les accueillit sur le seuil. Une bête musculeuse, aussi large que haute. Sa tête massive avec un museau aplati se dressait sur son cou de taureau. Le molosse recula pour les laisser entrer tout en conservant son air menaçant.

Ils pénétrèrent tous les deux dans un cabinet à l’image des autres qu’il avait pu apercevoir. Une bibliothèque irrégulière taillée dans la roche accueillait des milliers de petites fioles noires aux étiquettes couvertes de poussières sur les murs. Au centre, un imposant bureau en bois gondolé avec un peu de courrier dans un trieur, des lampes électriques aux abat-jours en tissus usés, des chaises de châtelain et un coussin pour le chien. Si deux feuilles de papier, un tampon et un couteau à enveloppe pointu siégeaient sur la table, c’est un stylo à encre un peu particulier qui attira l’attention de Thomas. Un stylo finement décoré, maintenu presque à la verticale dans un présentoir en pierre, la plume comportait à sa base une sorte d’entonnoir métallique tourné vers le haut, le tout taché d’un liquide marron. Et l'ensemble vibrait légèrement.

Le géant leur indiqua les chaises devant le bureau d’un signe de tête.

Thomas s’exécuta. Saka resta par terre, à côté de lui. Ils entendirent résonner le bruit de la porte qui se refermait derrière eux.

— Vous êtes Boule c’est bien ça ? demanda Thomas.

L'homme grogna pour toute réponse

— J’ai un tas de questions à vous poser .... Vous et moi, on peut parler aux animaux, on est quoi au juste ?

Les secondes passaient, sans réponse. Son interlocuteur l’inspectait, assis en silence. Thomas se sentit rétrécir sous l’examen minutieux que lui imposait cette force de la nature jusqu'a ce qu'il prenne enfin la parole.

— Pour toi ça sera Monsieur Boule, dit-il sans desserrer les dents de son cigare qui d'ailleurs, n'en était pas un. 

Maintenant qu'il était plus près, Thomas reconnu un simple morceau de bois, marqué par d'impressionantes empreintes dentaires. Il sentit ses poils se hérisser.

— Tu es le garçon de Saint-Philippe ? ajouta le colosse.

— Oui monsieur, je…

— Des Zoans, le coupa M. Boule. Nous sommes des Zoans. C’est la première fois que tu entends ce mot ?

Thomas acquiesça. Était-il le seul à écouter son cœur taper aussi fort dans ses oreilles ? Un Zoan, songea-t-il. Les questions se bousculaient pour sortir de sa bouche en même temps. Il n’eut pas le temps de formuler la première, la voix de M. Boule grondait déjà.

— Qui t’a éduqué à nos coutumes ? Qui t’as appris à parler le Léonir ?

— Si le Léonir est le langage de Saka, alors j’ai appris seul avec lui, et je ne vois pas de quelles coutumes vous parlez.

Le regard de M. Boule se perdit vers Saka, il se frotta la barbe et Thomas l’entendis à peine chuchoter « Le Léonir originel ». L’homme attrapa son couteau et s’entailla profondément le pouce de la main gauche en grimaçant, un filet de sang coula le long du doigt, il plaça l’entonnoir de son stylo en dessous de manière à le remplir du liquide rouge. Il entoura ensuite sa plaie d’un morceau de tissus sorti de sa poche et commença à écrire. Thomas sentit la plume vibrer plus fort au contact du sang. Il observa les lettres tracées par la pointe, l’encre portée sur le papier changeait régulièrement de couleur pendant la rédaction, les teintes allaient du jaune au marron foncé en passant par le rouge sang. Par contre, en séchant, tous les mots devenaient noirs ou presque.

— Voilà bien longtemps qu’il n’y a plus de Zoans à Saint-Philippe. Si j’ai bien compris, tu ne connais ni tes parents ni le Saman qui t’a lié à ce félin ? demanda M. Boule d’une voix toujours aussi imposante en continuant à écrire.

— Non… le quoi ?

— Qui est au courant que tu parles le Léonir ?

— Personne, mentit Thomas avec ce gout si familier en bouche.

— Le murmure dans l’ombre, poursuivi M. Boule, les paroles prononcées par l’agresseur dans ta déposition. C’est aussi la première fois que tu les entends ?

— Oui, qu’est-ce que ça veut dire ?

— La guerre est pour demain et les espions sont partout, ton agresseur à l'orphelina en est peut-être un. Toi aussi d'ailleurs mais tu ne sens pas le mensonge.

Thomas avala sa salive. M. Boule leva la tête et grava en lui des mots dont il se souviendrait toute sa vie.

— Un Féral à Paris, ça ne peut pas être le hasard. Je pourrais bien avoir besoin de toi. Alors voici ta première leçon : le murmure dans l’ombre… d’un gardien oublié. C’est le mantra des Zoans. Un moyen parfois de nous reconnaitre, mais surtout, de nous rappeler qui nous sommes. Nous sommes des gardiens, des gardiens de la vie, sous toutes ses formes. Comme un murmure, personne ne saura nous entendre. Dans l’ombre nous agissons, invisibles. De nous, l’histoire ne retiendra rien, nous resterons oubliés, personne ne doit savoir.

Sa voix résonnait encore dans la pièce et dans la tête de Thomas quand Saka intervint.

Qu’est ce qu’il dit ?

— Vous… vous auriez besoin de moi ? demanda Thomas sans répondre au chat. Mais je cherche juste mes parents.

— Nos histoires suggèrent que les Férals ont des capacités hors du commun. As-tu manifesté des dons de la sorte ?

— Des... des capacités ? À part parler le Léonir, je ne fais rien d'extraordinaire non.

M. Boule leva sa lettre devant lui et se mit à sentir les mots en passant la feuille sous son nez à plusieurs reprises avant de poursuivre :

— Tout est à faire, c’est bien ce qu’il me semblait, il faudra te former. Tu passeras par l’école d’Alfort. Mes meilleurs espions sont sur le terrain, j’ai besoin de sang neuf. Tu pourrais intégrer une section de jeunes éléments prometteurs.

Thomas se demandait comment la conversation avait pu prendre une telle tournure. Alors que certaines de ses questions étaient désormais élucidées, il en restait tant en suspens et maintenant, on lui proposait de s’engager dans une sorte d’organisation pour jouer un rôle dans la guerre ? Son corps donna une réponse sans qu’il ait vraiment le temps d’y réfléchir, comme par réflexe.

— Non, je refuse.

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percy potter
Posté le 11/04/2023
tout se que j'ai a dire c'est que cette histoire est géniale quand j'ai commencer a lire je me suis dit que ça allez être nul car ça se passe pendent la guerre mai au fur et a mesure je me suis rendu conte que ton histoire est incroyable j'ai hâte que le chapitre 14 sois publier !
MaxPic
Posté le 11/04/2023
Merci beaucoup !
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