Chapitre 09 : Outsider et coup de poker.

[ 1 ]

— Tu es sûr que tu ne veux pas que je transmette un message de ta part à Yerin ? demanda Min-jun alors qu'ils prenaient un verre dans un bar, quelques jours avant son voyage à Boston.

— Non, ce n'est pas la peine, répondit Jong-goo en contemplant le fond de son verre vide. À part si elle pose des questions sur moi, je préfère que vous ne lui parliez pas de moi.

— Elle en posera, c'est sûr. Elle m'en posait déjà par message, mais tu m'as dit de lui dire que je n'étais plus en contact avec toi et que je n'avais plus aucune nouvelle de toi non plus.

— De toute façon, je fais ce que j'ai toujours fait. Me faire des thunes en cassant des gueules. Sauf que maintenant d'autres le font à ma place et je me contente de récolter les bénéfices.

— Ce n'est pas ça qui l'intéresse. Elle veut savoir comment tu vas, si les choses se passent bien pour toi, si tu prends soin de toi.

Jong-goo avait commandé un deuxième verre qu'il vida d'un trait avant de le reposer en poussant un long soupir un peu irrité.

— Eh bien, si elle veut savoir comment je me porte, tu pourras lui montrer le dernier numéro du Business Magazine de Séoul. Je suis sur la couverture. J'ai posé avec Yoyo dans mon superbe appartement de luxe. Je peux même te le dédicacer si tu veux. Un jour, ma signature vaudra de l'or.

— T'es pas possible... Je ne sais même pas pourquoi je te parle.

[ 2 ]

Jong-goo était rentré chez lui un peu éméché. Il avait bu plus que de raison. Habituellement, il essayait de rester loin de l'alcool ou toute autre substance qui pouvait induire un état de plaisir illusoire et de douce délivrance. Il sentait que s'il se tournait vers ces choses pour noyer ses démons, il finirait par sombrer totalement.

Malgré son implication dans plusieurs guerres de gang, il avait tout fait pour ne pas ressembler à un gangster, car son objectif était de devenir un respectable homme d'affaires. Il ne fumait pas, buvait avec modération quand cela était requis, et il n'avait pas de tatouages ni de piercings.

En outre, Jong-goo soignait son apparence. Il était toujours bien habillé. Il portait des vêtements et des accessoires de luxe. Il était toujours propre, rasé de près, et délicatement parfumé. Il avait gardé ses cheveux blonds en laissant repousser ses racines noires. C'était un style très en vogue chez les jeunes en ce moment et il ne pouvait pas nier que ça lui donnait un certain charme. Un charme irrésistible.

Depuis son ascension fulgurante au sein de Blue Sky Inc. et son apparition dans divers journaux et magazines, il était devenu la cible de toutes les familles riches du pays qui cherchaient à marier leur fille. M. Kim avait insisté pour qu'il assiste à des rendez-vous arrangés, ce qu'il avait fait à contrecœur. Il voyait bien ce qu'essayait de faire ce vieux schnock. Il préférait le caser avec une autre fille de bonne famille qu'avec la sienne. Jong-goo se rendait à ces rendez-vous par pure politesse. Il restait trente minutes, faisait la conversation du mieux qu'il pouvait, puis il coupait court à l'entretien matrimonial, prétextant une urgence au bureau.

Il y avait les filles qui rêvaient au happy ever richer et qui visaient le mariage avec un gros chèque à la clé, et il y avait celles qui voulaient juste mettre la main sur lui pour lui pomper tout son fric le temps d'une nuit. Celles-là, c'était surtout dans les bars et les boîtes de nuit qu'il les croisait. Vivi avait essayé de lui arranger des coups d'un soir avec certaines de ses amies plus d'une fois. Elle était bouchée comme un coin. Il lui avait dit cent mille fois que ça ne l'intéressait pas, mais elle continuait à lui proposer des plans cul foireux.

— Gun ne fait pas tant de manières ! lui dit-elle en gonflant les joues. Il prend ce qu'on lui propose. J'essaye juste d'être sympa !

— Super pour lui, mais je ne suis pas Gun. Je ne veux pas de tes vieilles meufs, et je ne veux pas de tes cookies chargés à je-ne-sais-quoi. Garde tes saletés pour toi.

— Xiaolong, fit Vivi en se tordant le cou pour regarder son garde du corps qui se tenait droit comme un i à ses côtés, l'air impassible. Pourquoi est-ce que Jong-goo est si méchant avec moi ?

— Mademoiselle Vivi, vous devriez peut-être prendre ses sentiments en considération. Ce n'est pas qu'il ne vous apprécie pas, mais il doit avoir ses propres raisons pour refuser votre offre.

— C'est vrai ? demanda l'ingénue en se tournant vers Jong-goo. Tu m'aimes bien ?

— Non. Je ne peux pas te piffrer, toi et ce grand dadais qui te sert de garde du corps. Je vous déteste tous les deux. Je ne suis pas là pour faire la causette. Je suis là pour récolter la dette. Vous avez les cent millions ?

— Oui, fit Xiaolong en déposant deux grosses valises pleines de billets devant lui. Tout est là.

— Je vous fais confiance. J'ai la flemme de compter. Gun, cet enfoiré... Je vais vraiment le tuer un jour.

[ 3 ]

Le lendemain, Jong-goo s'était rendu chez MCN ONE, l'agence de streaming gérée par Hwang Jae-won et Seo Seong-eun. Ils s'en sortaient plutôt bien. Ils arrivaient même à rivaliser avec les trois autres filiales. Gun avait eu tort de se débarrasser de Seong-eun. Jong-goo, lui, n'allait pas se priver d'un tel talent.

Le badge noir faisait son petit effet. Non seulement Jong-goo était connu grâce à sa position au sein de Blue Sky, mais il était considéré comme un VVIP chez les Travailleurs. Dès qu'il était entré dans le bâtiment, tous les employés s'étaient inclinés sur son passage.

Une employée l'avait fait entrer dans le bureau de Seong-eun. Elle lui avait servi une tasse de café pour le faire patienter en attendant l'arrivée de son patron. L'ancien délinquant à la tête de l'Alliance de Gangseo qui avait perdu contre Kim Gi-myeong et Gun avait bien changé. Il était devenu presque respectable. Il avait couvert tous ses tatouages et arborait un costume trois-pièces orné du badge en or réservé aux directeurs exécutifs.

— M. Kim, qu'est-ce qui vous amène ? Vous êtes là pour collecter l'argent ?

— Ne m'appelle pas M. Kim, j'ai l'impression de ressembler à ce vieux con. Appelle-moi Goo, c'est très bien comme ça. Je suis là pour l'argent, mais pas que. Tu as réfléchi à ce que je t'ai proposé ? Tu sais, ce fameux soir.

— Ah ! Oui. Tu veux parler de cette histoire d'amis secrets ? Je ne sais pas. C'est quoi un ami secret exactement ?

— C'est quelqu'un sur qui je peux compter et qui peut compter sur moi en retour tant que nos intérêts coïncident. Autrement dit, c'est une relation gagnant-gagnant. Je ne suis pas comme Gun. Je ne suis pas obsédé par les règles et le code de l'honneur. Ce que je veux, ce sont des résultats. Tu ne seras pas mon subordonné, mais mon égal et mon allié. Bien entendu, si tu essayes de me la mettre à l'envers, il y aura des conséquences. Je ne suis pas aussi coincé que Gun, mais ce n'est pas pour autant que je tolère la trahison. Alors, dis-moi, qu'est-ce qui te fait bander, Seo Seong-eun ?

Le directeur de MCN ONE haussa un sourcil, mais son air perplexe se mua en sourire amusé. Il comprenait le sens de sa question.

— Tu veux savoir ce que je désire le plus ? Je veux devenir le roi de Séoul. Je veux régner sur tous les gangs de la capitale. Je veux devenir le plus grand gangster de tous les temps. Je veux que mon nom devienne plus célèbre que celui de Kim Gap-ryeong.

— Si tu te joins à moi, c'est tout à fait possible, déclara Jong-goo en se fendant d'un large sourire. Tu connais le slogan de ma société. "Sky is the limit." Je te donnerai les moyens d'atteindre ton but. Tu pourras même prendre ta revanche sur Gun.

— Et toi ? Qu'est-ce que tu veux ?

— Moi ? Je veux assurer mes arrières et couvrir ma fuite. Et surtout, je ne veux laisser aucune trace de mon passage. Je ne sais pas encore quand, mais je sais que ce jour viendra tôt ou tard. Le jour où je devrai me ranger et vivre une honnête vie. Je préfère anticiper, histoire d'éviter les mauvaises surprises.

— Je vois... Je comprends. Très bien. J'accepte d'être ton ami secret. Juste une dernière question. À part moi, à qui est-ce que tu as fait cette proposition ?

— Pour l'instant il y a deux autres personnes. Je te les présenterai un jour.

— Hm. J'ai encore une dernière question.

— Ça commence à faire beaucoup de dernières questions.

— Ce sera vraiment la dernière. Pourquoi moi ?

Jong-goo esquissa un sourire énigmatique.

— Parce que tu m'as fait gagner dix milliards de wons.

[ 4 ]

C'était avant que Seo Seong-eun ne rejoigne les Travailleurs, peu après s'être pris une raclée par Gun, et bien avant que Gi-myeong finisse en prison. Il s'était retrouvé face à Seong Yo-han, Wang O-chun et Kim Gi-myeong. Il n'avait rien à faire là. Il n'avait pas été invité. Il ne faisait pas partie du plan. Gun avait rassemblé les trois autres pour qu'ils s'entretuent sans merci dans une sanglante bataille où tous les coups étaient permis. Il ferait du gagnant son successeur. C'était devenu une véritable obsession chez lui ces derniers temps. Il cherchait frénétiquement quelqu'un pour assurer l'avenir des quatre factions, mais il avait des critères un peu trop élevés.

Pendant que ces trois pauvres garçons – plus un outsider – s'étripaient, Jong-goo et Gun jouaient aux cartes dans le confort de leur appartement. Yoyo foutait le bordel dans les jetons et mordillait les cartes de Gun. C'était hilarant.

— Alors, d'après toi, qui va gagner ? demanda Gun en jetant un coup d'œil rapide à sa main, tout en esquivant le félin qui essayait de saboter la partie. Celui qui remporte ce pari gagnera dix milliards de wons.

— T'as vraiment pas de race, répliqua Jong-goo en poussant ses jetons au centre de la table. Tu as balancé ces gamins dans l'arène et tu veux parier sur l'issue du combat ? Tu sais qu'ils n'ont pas eu la vie facile. Ils sont au fond du trou, ils ont tous désespérément besoin de cet argent, et tu t'es servi de leur désespoir pour te trouver un successeur. Tu vas faire quoi si l'un d'entre eux meurt ?

Gun se pinça le nez pour réprimer un éternuement. Ce chat aurait sa peau un jour. Peut-être que c'était lui, son véritable successeur.

— Ne t'en fais pas, Kwon Ji-tae est là-bas pour garder un œil sur la situation. Il interviendra si ça se barre trop en couilles. Puis tu as l'air de trouver ça amusant, toi aussi.

— Tu crois que Ji-tae pourra les arrêter ? Il va juste être pris dans les tirs croisés. ll va devoir risquer sa peau, lui aussi. Mais c'est vrai, je trouve ça fascinant. Ces trois-là... Ce sont tous des monstres à leur façon. Mais tu es sûr que tu veux parier avec moi ? Tu sais que j'ai l'oeil pour ce genre de choses.

— Je suis prêt à prendre ce risque. C'est le principe d'un pari.

— Dommage que Jang Hyun ne prenne pas part à ce massacre. J'aurais tout misé sur lui sans hésitation. Alors, sur qui tu vas parier, toi ?

— Kim Gi-myeong, le fils de Kim Gap-ryeong. Le simple fait que ce soit son fils lui donne un avantage. Et toi ?

— Wang O-chun. Ce mec ne ressent pas la douleur. C'est un putain de zombie. Il va les bouffer tout cru.

— Hm... Et pourquoi pas Seong Yo-han ? Il a un don exceptionnel.

— Il est encore trop faible. Il n'a aucune chance de gagner. Ce sera le premier à tomber.

— Mais on sait tous les deux que dans deux ou trois ans, ce sera lui le plus fort de tous. Tu as vu les progrès qu'il a faits en seulement un an. Il est passé de vulgaire voleur de chaussures à chef de faction. Il a descendu K-House, le gang de Jang Jin-hyuk, et il a pris le contrôle de Gangbuk à lui tout seul.

— Je sais qu'il a un incroyable talent. C'est un putain de robot. Sa capacité à copier les attaques de ses adversaires et à évoluer au fil du combat est très impressionnante. Mais c'est son corps le problème. Il n'a aucune endurance. Je te dis qu'il va se coucher le premier.

— Hm... je ne peux pas te contredire là-dessus.

— Et Seo Seong-eun ? Tu ne l'as pas appelé ? Tu n'as pas dit que tu avais besoin de lui pour quelque chose ?

— Non. Seong-eun est un idiot.

— Je sais ça, mais quand même...

— C'est une cause perdue. Même si je l'avais laissé participer au combat, il n'aurait pas tenu cinq minutes.

— Vraiment ? Dommage... S'il avait participé au combat, j'aurais parié sur lui.

— Sérieux ? Pourquoi ? Je suppose que dix milliards de wons pour toi, c'est de l'argent de poche.

— Parce que je parie toujours sur l'outsider ! répliqua Jong-goo avec un grand sourire. Putain ! J'ai encore perdu cette partie... Comment t'as fait pour rafler toute la mise ?

— Je vois tes cartes dans le reflet de tes lunettes.

— Merde... Mais ! Hé ! C'est de la triche ça !

— Pas ma faute si t'es aussi con. Je te laisse vérifier par toi-même l'issue du combat. Et n'essaye pas de m'entuber. Je veux une photo.

— Ouais. Ouais.

[ 5 ]

Jong-goo s'était rendu sur place. Il était tard. La rue faiblement éclairée était déserte, mais il y avait des signes évidents de combat. On aurait dit qu'une tempête était passée par là. Un câble électrique sectionné traînait par terre, ses fils dénudés crépitant dangereusement en lançant des étincelles. Il y avait des traces d'impact ici et là et de longues traînées de sang. On se serait cru dans un film d'horreur.

Jong-goo avait suivi la ligne rouge. Il était d'abord tombé sur le corps inanimé de Kim Gi-myeong.

— Ha ! Gun, quel loser ! Je savais bien que ça ne servait à rien de parier sur ce mec. Fils de mon cul... Comme si la lignée faisait le champion. Ce n'est pas génétique.

Il n'avait pas encore gagné le pari, mais Gun avait très clairement perdu. Jong-goo avait continué son chemin après avoir pris un cliché du premier perdant. Quelques mètres plus loin, c'était Seong Yo-han qui gisait inconscient. Il avait fait mieux que Gi-myegon, mais si lui aussi était K.O alors... Est-ce que Wang O-chun avait remporté ce combat comme il l'avait prédit ? Ce monstre tenait encore debout, même s'il avait l'air au bout de sa vie.

— O-chun ! Je savais que tu pouvais le faire ! C'est vraiment toi le meilleur ! Je suis en train de filmer toute la scène pour prouver à Gun que je suis un meilleur parieur que lui. C'est toi qui les as battus, n'est-ce pas ?

— Nope.

Une ombre était apparue dans le dos du boss d'Hostel A. Seo Seong-eun ? Il était méconnaissable. Il avait passé un câble autour du cou de son adversaire et il serrait de toutes ses forces en riant comme un fou furieux. Jong-goo avait comme une impression de déjà vu...

— Jong-goo... croassa O-chun en portant les mains au câble qui l'étranglait. Ce mec est totalement taré ! C'est lui qui les a tous massacrés ! Yo-han... Gi-myeong... Il va me tuer ! Fais quelque chose ! Aide-moi !

Sa voix mourut dans sa gorge. Ce n'était plus qu'un sifflement d'agonie. Le câble qui écrasait sa trachée l'avait privé d'air. Seong-eun essayait vraiment de le tuer. O-chun était tombé à genoux. Seong-eun l'avait immobilisé avec ses jambes et continuait de l'étrangler en lui défonçant le crâne à coups de front. Un sourire dément au visage, il jubilait. Il était couvert de sang de la tête aux pieds.

— Alors, ça fait mal, O-chun ? Dis-moi que ça fait mal ! O-chun ! J'espère que tu as une bonne assurance dentaire.

Il avait utilisé le câble pour hisser O-chun sur son épaule et l'éclater au sol, la tête la première. Le gamin s'était mangé le bitume.

— Mon p'tit O-chun. Laisse-moi te raconter une histoire. Un jour, j'ai étranglé mon père. Exactement comme ça.

Debout, son pied sur le dos de sa victime, il avait tendu le câble. Il tirait si fort que l'arrière de sa tête touchait presque ses omoplates. Quelques centimètres de plus et il lui brisait la nuque. Personne ne revenait de ça. Pas même l'increvable Wang O-chun.

— Tu veux savoir ce qui est arrivé à mon père ? Devine ! Tu crois qu'il a survécu ou pas ? Allez, O-chun. Sois un bon garçon. Réponds à la question ! Oh, c'est vrai... J'avais oublié. Tu ne ressens pas la douleur, toi, n'est-ce pas ? Eh bien moi, si. Tu me fais mal O-chun. Tu auras dû tomber raide mort comme les deux autres.

O-chun avait une sacrée résilience. Son corps était complètement brisé, mais sans le signal transmis par le système nerveux pour avertir son cerveau qu'il avait atteint sa limite, O-Chun n'avait pas conscience qu'il était à deux doigts de crever. Seong-eon s'était agenouillé pour resserrer son étreinte. Son visage était trop proche du sien. Il prenait un malin plaisir à voir sa victime agoniser, mais O-chun n'avait pas dit son dernier mot. Il l'avait mordu à l'oreille jusqu'au sang. C'était courageux, mais le combat était terminé. O-chun avait fini par perdre connaissance. Seong-eun avait gagné. Non. Il n'avait pas gagné. Ce n'était pas une victoire. C'était un massacre unilatéral.

Seong-eun se releva en titubant. Il se dirigea vers Jong-goo qui avait arrêté de filmer. Il avait rangé son téléphone dans sa poche. Il était sur ses gardes, mais surtout, il était terriblement intrigué. Intrigué et un peu excité aussi.

— J'ai chaud, gémit Seong-eun entre deux rires nerveux. Tellement chaud. J'ai l'impression d'être dans un putain de four ! Tu as vu comme je suis fort ?! Hein ?! Tu as vu ?! Je les ai tous massacrés, jusqu'au dernier, alors pourquoi... Pourquoi est-ce que je ne peux pas obtenir l'approbation de Gun ? Pourquoi est-ce qu'il continue à me rejeter ? Toi, tu as peut-être la réponse, Jong-goo...

Jong-goo se fendit d'un large sourire presque aussi dérangé que celui de son interlocuteur. Il avait touché le jackpot. Gun avait de la merde dans les yeux. Ce mec était incroyable.

— Gun ? On s'en fout de son avis ! Qu'est-ce que ça peut faire s'il n'est pas capable de reconnaître ton talent ? Moi je suis carrément de ton côté ! Tu as mon respect total ! Cent sur cent ! À partir d'aujourd'hui, tu seras mon ami secret !

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