L'homme lui montra son poing, les jointures blanchies et striées de crevasses. Un sang bleu, presque noir, s'en échappa, coula le long de ses doigts et tâcha son habit. Étincelants de fièvre sur son visage fissuré, les yeux du malade évoquaient deux éclats de quartz dans une roche crayeuse. Autour des yeux, des gerçures profondes. Les paupières couvertes d'écailles. Depuis les lèvres, les coudes, au creux des omoplates, des écoulements outremer.
La jeune guérisseuse n'avait jamais reçu tant de malades en un jour, hormis peut-être pendant la saison des Glaces, quand la grippe sèche terrassait les plus faibles. A part Quat-Doigts l'Albinos, qui venait pour son poignet fêlé, tous souffraient du même mal : des courbatures, l'épiderme qui durcissait, s'étrécissait, et puis inévitablement, les articulations raidies, squameuses, la peau qui se hachait, et ce sang ardoise qui s'en finissait plus de couler, et affolait jusqu'aux plus braves.
Un sang d'encre.
Olga n'avait vu ça depuis qu'elle soignait, et la vieille Banshee non plus, malgré des décennies de métier. Du sang bleu, peut-on encore appeler cela du sang ? Il en gardait la texture poisseuse, et le goût de rouille. Mais il était sombre, profond comme l'encre et surtout, il tuait les hommes.
Elle rassembla ses cheveux en fagot derrière son crâne. Ils étaient plus noirs que le fond du puits de la Grand'Place, où se rassemblaient les vieilles pour parler des fantômes qui les visitaient la nuit. Leur couleur était telle qu'ils semblaient aspirer la lumière autour d'eux, et on prétendait que c'est cette particularité qui avait donné à la guérisseuse le surnom d'Olga-la-Noire. Mais ses yeux d'obsidienne et son humeur sombre auraient pu tout autant en être à l'origine.
Le malade attendait, l’œil brillant d'espoir, un signe d'elle, un geste, une moue rassurante. Il savait qu'il ne fallait pas attendre grandes palabres d'Olga-la-noire, et de sourires moins encore. La jeune fille, brune et sèche comme du bois brûlé, massait, palpait, écoutait, broyait des pommades qui sentaient le suif et le miel, des tisanes, et demandait quelques pommes, du savon ou du grain pour tout salaire.
Elle recevait les malades dans l'étable où elle vivait, enrobée de la douce chaleur des vaches. L'odeur de la bouse ne lui piquait plus les narines depuis longtemps, et ses ruminantes compagnes acceptaient sa présence placidement. Aux poutres étaient suspendus des bouquets odorants, aux feuilles cassantes ou encore vertes. Des fioles s'alignaient dans des casiers de bois, huiles, macérats, liqueurs, étiquetées avec application, d'une écriture un peu gauche, celle de la Banshee. Olga ne savait pas les lire, mais son odorat la guidait mieux que n'importe quel alphabet. De l'eau bouillait en permanence sous un appentis, à l'extérieur. Elle y trempait ses tranchoirs, et les bandes de linges destinées à panser les blessures.
On ne sut jamais de qui elle était l'enfant. La vieille Banshee avait trouvé la gamine quinze ans auparavant, à l'aube, assise près du puits, dans une robe de bonne fabrique. L'enfant, d'un an à peine, ne pleurait pas. A l'époque déjà, ses yeux étaient deux fentes noires qui brûlaient de défiance. Pour trouver la mère, on avait lorgné sur toutes les femmes de la cité. On avait scruté les paysannes, les racoleuses, les culottières, les négociantes, à la recherche de cheveux de fusain et d'yeux en estafilades.
A Kaalun, un enfant abandonné ce n'était pas si rare. Des nourrissons, jetés au puits avec les chats, ça arrivait parfois. Mais l'enfant avait vu trop de lunes pour subir un tel sort. Les gens du quartier décidèrent que si la vieille Banshee voulait bien s'en occuper, on lui donnerait le pain et le lait, et ce fut tout. On essaya bien de la refourguer à une savetière très brune, aux yeux en feu. Mais la femme était stérile, et cracha sur la vieille une salive pleine d'aigreur. Alors on appela l'enfant Olga, et elle dormit avec les vaches.
La Banshee l'amena dès son plus jeune âge cueillir les plantes qui soulagent, et lui apprit à les distinguer de celles qui peuvent tuer. Olga déracinait des tubercules que la vieille, une fois rentrées, hachait puis pressait dans un linge pour en extraire le suc. Elle coupait le liseré-des-champs au ras de terre, et la colchique bleue, et les pousse de freyle. Il y avait la plante-qui-hurle, dont les feuilles étaient coupantes, et l'écorce d'if-aux-merles, qui soulageait les jambes gonflées. La graine d'amarante était antibiotique, et celle de fenouillette, aphrodisiaque. Olga poussa parmi ces graines, devint une tige fine et solide, à l'image du sureau qu'elle aimait entre tout.
Quand la Banshee recevait des patients, elle chassait l'Olga. La fillette brune sillonnait alors les ruelles de Kaalun, à la recherche du trèfle pourpre et du plantain qui pousse entre les dalles. Elle parcourait leur quartier, celui de la Rose-Croix, l'étroite rue des Salines, et celle des Fripiers où elle coursait les chats. Puis ses explorations la portèrent plus loin, dans le quartier des Eaux et ses bains publics, accolés aux remparts ouest. Elle s'immergea dans l'agitation de la grande avenue des Gaves, qui traversait la ville de part en part, bordée d'étals abondants, et parcourue par les étudiants en gilet moutarde. Puis, poussant vers l'est, elle découvrit les quartier des Gouges, qui réunissait les artisans de la ville, et celui des Mercantes d'où elle se faisait vite chasser.
Elle développa vite une étonnante acuité pour dénicher les herbes rares et, vers douze ou treize ans, se mit à composer de nouveaux remèdes, découvrant des propriétés à des plantes dont on ignorait tout. « Les bois et les fossés y lui causent, disait la Banshee, comme si qu'elle était la fille d'un arbre. » Cet étonnant talent se révéla notamment dans le petit jardin de la vieille, où dorénavant les essences prospéraient, les plus rares comme les plus banales. Elle devint peu à peu Olga-la-noire, à qui les plantes chuchotaient leurs secrets, femme-enfant discrète et dure à la tâche.
Bientôt, le désir de se confronter aux malades se fit pressant. Olga finit par écouter les consultations de la vieille en cachette, terrée contre le torchis des murs, si bien lovée dans le creux des ombres que la Banshee, qui devinait sa présence, ne s'y opposa plus. Olga découvrit alors brutalement les maux des hommes. Peu sujette elle-même à la maladie, à la faim ou au froid, elle s'étonna de voir défiler chez la vieille Banshee des orphelins de grande insolence et de petite santé, des veuves qui se laissaient mourir, des anciens condamnés aux moignons douloureux, des sans-logis tout en cartilages et des bambins aux pieds gelés. Bien sûr, venaient aussi des artisans dans la force de l'âge, pour soigner une fièvre du Val, ou des dames élégantes qui se pâmaient de chaleur à la saison des Chants, mais ces cas-ci étaient plus rares. La découverte de la misère, dont Olga n'avait pas idée auparavant, trop fascinée par ses élixirs et se nourrissant de rien, lui tomba dessus comme un couperet. De discrète elle devint taiseuse ; de travailleuse appliquée, elle devint acharnée. Elle imposa sa présence aux malades, et surtout à la Banshee, qui vieillissait et confondait parfois ses fioles, et finalement lui offrit sa retraite.
Ça fait déjà un certain temps qu’on ne te voit plus dans les parages, mais comme j’avais envie de lire cette histoire déjà à l’époque où tu en parlais dans ton journal de bord, je m’y mets aujourd’hui et je la commente aussi.
Ce premier chapitre plante le décor et permet de faire la connaissance de deux personnages, dont la protagoniste. Les descriptions ne sont pas détaillées, mais elles sont très évocatrices. En présentant déjà cette nouvelle maladie, tu intrigues le lecteur et éveilles sa curiosité.
Coquilles et remarques :
— Les couleurs ardoise et outremer sont très différentes ; tu ne peux pas les associer toutes les deux à ce sang d’encre, même pour éviter les répétitions.
— Tu emploies trop souvent la conjonction « et ».
— guérisseuse taiseuse et étonnement douée (résumé) [étonnamment]
— coula le long de ses doigts et tâcha son habit [tacha ; « tâcher » veut dire « s’efforcer de »]
— Olga n'avait vu ça depuis qu'elle soignait [n’avait jamais vu ça]
— pas attendre grandes palabres d'Olga-la-noire [Il faudrait écrire partout Olga-la-Noire comme au début.]
— on avait lorgné sur toutes les femmes [on lorgne quelque chose ; pas sur quelque chose]
— un enfant abandonné ce n'était pas si rare [J’ajouterais une virgule après « abandonné ».]
— et les pousse de freyle [les pousses]
— elle découvrit les quartier des Gouges [le quartier]
— A part / A l'époque déjà / A Kaalun [À ; les accents ont pleine valeur orthographique, c’est pourquoi l’Académie française et des grammairiens comme Grevisse recommandent de les mettre aussi sur les majuscules.]
J'ai beaucoup tardé à venir commenter Sang d'encre sur FPA, mais la faute à l'IRL et non à la motivation !
J'aime beaucoup ta plume. En un premier chapitre très court, on comprend les deux personnages féminins. Et puis, à force de vocabulaire très coloré, tu parviens à dérouler un univers très riche !
Bref, je suis conquise (attends toi à une mini pluie de commentaires au cours des vacances de fin d'année ;-) )
À très vite !
Liné
Je viens de finir de lire le premier chapitre qui est très intéressant ! On est tout de suite dans l'histoire. Tu passes d'une explication à une autre pour poser les bases de l'histoire, sans accroches. Je suis pressée d'en savoir un peu plus.
J'ai lu deux fois ce premier chapitre pour essayer de faire un commentaire constructif. J'ai noté quelques petits passages qui me faisaient tiquer. Je ne sais pas si c'était un choix personnel dans ta narration mais je te dis quand même, sait-on jamais:
Au paragraphe 6, " La jeune fille, brune et sèche [...] du grain pour tout salaire". J'ai essayé de remanier et j'aurais échangé "des pommades qui sentaient le suif et le miel" et "des tisanes". Disons qu'après "tisanes" on n'est plus dans l'énumération, et quand je l'ai lu ça me donnait l'impression qu'il manquait quelque chose, qu'on coupait court.
Paragraphe 7, "Des fioles s'alignaient [...] celle de la Banshee." J'aurais juste rajouter ":" entre "casiers de bois"et"huiles" pour que ça fasse plus fluide.
Paragraphe 10: "Olga déracinait des tubercules [...] et les pousse de freyle". J'aurais juste enlevé le "et" devant la colchique; pour faire : "coupait le liseré-des-champs au ras de terre, la colchique bleue et les pousse de freyle"
Voilà, c'est que des petites choses et puis ce n'est que mon avis. Sinon sur l'histoire rien à redire. Je vais simplement passer aux autres chapitres rapidement car l'histoire est très intrigante !
Je viens de découvrir le premier chapitre de Sang d'encre grâce à la lecture d'isapass.
Malgré une excellente lecture, j'ai vite éprouvé le besoin de venir voir le texte de mes propres yeux.
Et j'ai bien l'intention de continuer!
Ce premier chapitre est très agréable à lire/écouter, et donne envie de découvrir la suite.
A bientôt
ça va être un commentaire inutile, je te préviens, mais je tenais à ce que tu saches que j'ai commencé à te lire. Et-j'a-do-re. Je me laisse complètement portée par ton écriture, je serais bien incapable de te faire un commentaire constructif tellement je le lis comme un roman fini et auquel je n'aurai aucune influence même la plus minime qui soit. J'adore ton style, tu es dans mon top PAen, très clairement. Je ne sais pas où j'en suis dans l'histoire, dans l'introduction du Crieur il me semble, et j'aime ce cadre que tu as installés, ces personnages hauts en couleur, et peu à peu même si on ne les voit qu'une fois on sent la trame qui se tisse, subtilement, et qui attise la curiosité. L'histoire semble s'approcher du haut de la pente, un peu comme au grand huit où tu montes la pente, lentement, et tu es dans l'expectative de la descente qui arrive, ton début me fait cet effet.
En résumé : c'est un bonheur de te lire.
(Désolée de n'avoir pas mis mes gants de "lectrice active", je n'étais pas dans les bonnes dispositions pour, mais en tant que "lectrice passive", ça envoie du lourd)
"L'histoire semble s'approcher du haut de la pente, un peu comme au grand huit où tu montes la pente, lentement, et tu es dans l'expectative de la descente qui arrive" > tu veux pas faire critique littéraire par hasard ? :p ça maîtrise !
Merci mille fois !
Ça fait un sacré bout de temps que je voulais découvrir ton écriture, hé bien je ne suis pas déçue ! J'avais commencé à relever les phrases que je trouvais excellentes, mais en réalité TOUT est vraiment très bon ! Entre les images nombreuses et colorées, les expressions marquées, les mots soigneusement choisis, tout ça a un côté franc et carré qui me plaît énormément. Sans compter l'histoire ! Tu entres dès le départ dans le vif du sujet, puis peu à peu tu présentes tes personnages qui sont eux aussi hauts en couleur, les lieux, le mode de vie avec moults détails, sans pour autant déborder, bref, j'ai immédiatement accroché ! Quant aux dialogues, ils sont parfaits !
J'aime aussi beaucoup ce rapport qu'Olga entretient avec la nature et les plantes. Ça me parle énormément !
Et qui est-elle donc cette Olga abandonnée dans des habits "de bonne fabrique" ?
Je n'ai plus rien à ajouter, si ce n'est quelques petites remarques dont tu feras bien ce que tu voudras.
"de couler, et affolait jusqu'aux plus braves." je supprimerai la virgule (la virgule n'est pas obligatoire avant le "et", et tu peux prendre des libertés afin de moins hacher la lecture)
"Olga n'avait vu ça depuis qu'elle soignait" Il ne manquerait pas un "jamais" avant "vu" ?
"Elle rassembla ses cheveux en fagot derrière son crâne. " excellent !
"Ils étaient plus noirs que le fond du puits de la Grand'Place" excellent !
"On essaya bien de la refourguer à une savetière très brune, aux yeux en feu. Mais la femme" là pour le coup, j'ôterai le point et lierai les deux phrases.
"qu'elle aimait entre tout" : "tous" plutôt (ou qu'elle aimait plus que tout)
Je prends en note tes remarques ! Vu que je suis en période de correction, c'est tout à fait le moment ! Merciiii
Je suis toute contente d'avoir enfin un bon accès à FPA et j'en profite pour lire un peu. Et comme j'avais entendu du bien de ton histoire et qu'elle était parmi les nouveautés, je me suis dit, allons y jeter un coup d'oeil.
Et c'est tellement bien ! Je trouve ce début très bien dosé : on en apprend un peu sur l'univers, sur le personnage principal, son caractère et son physique, et avec tout ça, l'intrigue commence à se poser ; on a envie d'avoir la suite. Je suis en admiration ! J'ai du mal à arriver à ça, il manque toujours d'un truc et il y a trop d'un autre, et puis les choses ne sont pas aussi bien enchaînées.
Bravo ! Et merci pour la lecture !
J'ai juste repéré ceci : « coula le long de ses doigts et tâcha son habit » tacha
J'espère que tu auras l'occasion de poursuivre ta lecture !
Manque de pot, tu étais dans les nouveautés.<br />Manque de pot pour moi, je vais pas en rester là avec un chapitre.
Tu as beaucoup de chapitres de déjà publiés donc je ne pense pas que je puisse nécessairement dire grand chose d'utile… mais j'ai beaucoup apprécié ce premier chapitre ! J'aime beaucoup ta plume, et ton choix de vocabulaire (j'ai appris plein de mots, merci !) qui rend le monde très vivant et concret.
Bref, c'était une fort agréable lecture !
Eheh, mais ça me fait plaisir que tu lises Sang d'encre.
Comme promis, je me lance dans ton histoire...
j'aime beaucoup ce premier chapitre qui nous plonge directement dans ton histoire.
Tes descriptions sont très réussies, elles me permettent de bien imaginer les lieux et les personnages, jusqu'à l'odeur de l'étable.
J'aime aussi la manière dont tu nous présente Olga, son origine mystérieuse et son enfance jusqu'à sa volonté de guérir comme la femme qui l'a recueillie, la Banshee. Ça alterne avec les passages sur la détresse des malades face à cette maladie. C'est très bien intégré dans ce chapitre.
Bon, comme tu l'a compris, j'aime beaucoup ton histoire et j'y reviendrais...
Sur le fond et l'immersion dans l'histoire, ce premier chapitre est alléchant ! J'aime cette façon de plonger très vite le lecteur dans ton univers et de lui faire faire connaissance tout de suite avec ton personnage principal.
Olga est mystérieuse, ténébreuse et douée, ce qui, à défaut de la rendre immédiatement sympathique (elle est trop taiseuse pour ça) donne envie de continuer à la suivre.
Ta façon de raconter, d'un style assez "classique", sert ton récit et sa situation chronologique médiévale. Tu écris comme une conteuse, et on a immédiatement envie de s'installer au coin du feu avec un thé (bon, ou un grog) pour se laisser porter.
Bilan très positif en ce qui me concerne, donc.
Un peu de pinaillage quand même sur la forme :
- D'abord, comme déjà dit dans un autre commentaire, je trouve dommage que tu entames le chapitre par la consultation et que tu n'y reviennes pas à la fin. D'autant que dans le chapitre 3, il est dit qu'Olga arrive à soulager les malades, alors que finalement, on ne l'a pas constaté ici.
- Ce n'est peut-être que moi mais la première phrase me dérange, à cause de "L'homme LUI montra son poing". Ce "lui", alors qu'on ne sait pas à qui il correspond, donne l'impression qu'on a loupé quelque chose. Il suffirait peut-être de l'enlever (L'homme montra son poing) pour équilibrer.
- Il me semble qu'il y a un ou deux problèmes de concordance de temps, ou de linéarité temporelle : "Du sang bleu, peut-on encore appeler cela du sang ?" pourquoi mettre cette phrase au présent ? Je comprends "l'universalité" de la question, mais ça ramène le lecteur au présent et ça le sort du récit, je trouve ça dommage.
"On ne sut jamais de qui elle était l'enfant." : On n'avait jamais su de qui elle était l'enfant.
- "Puis, poussant vers l'est, elle découvrit les quartier des Gouges, qui réunissait les artisans de la ville," : LE quartier.
- "Elle y trempait ses tranchoirs, et les bandes de linges destinées à panser les blessures." : je dirais que la virgule est en trop.
- "A Kaalun, un enfant abandonné ce n'était pas si rare" : j'ajouterais une virgule entre abandonné et ce, ou alors j'enlèverais le ce.
J'ai vu une ou deux autres coquilles mais elles t'ont déjà été indiquées dans d'autres commentaires.
Juste deux petites choses remarquées au cours de la lecture :
- ce sang ardoise qui s'en finissait plus de couler : est-ce une faute de frappe ? est-ce"n'en finissait" ?<br />
- Mais la femme était stérile, et cracha sur la vieille une salive pleine d'aigreur : stérile, elle ne pouvait être la mère. : la répétition de "stérile" pourrait peut-être être évitée
Hâte de découvrir la suite !
J’ai eu cependant le sentiment que c’était un peu dense, peut-être en partie à cause de la mise en page sur le site, mais c’est aussi que tu n’as aucun dialogue dans ce chapitre (bon c’est sûr, avec une héroïne « taiseuse » ça ne va pas aider pour les dialogues…). Du coup, on reste un peu plus éloigné, moins immergé dans l’histoire, ça donne le sentiment (à ce stade en tout cas) que quelqu’un nous raconte une histoire, mais on n’est pas encore complètement dedans (je ne sais pas si je suis claire, n’hésite pas à demander des éclaircissements)
Si je regarde la structure de ton chapitre, on part du présent de l’histoire (maladie du sang d’encre), puis ensuite on a un long retour en arrière narratif pour nous présenter Olga depuis son adoption par la Banshee. C’est du coup un peu déséquilibré, comme si ce début avec le malade était oublié par la suite, puisqu’on n’y revient pas à la fin du chapitre. Et ça fait une fin de chapitre un peu suspendue, parce qu’on aimerait bien savoir si Olga est capable de guérir cette maladie.
Je critique, hein, mais globalement, j’ai trouvé ça très plaisant à lire, et ton héroïne intrigante et attachante. Bonne continuation pour ton histoire !
Détails
Décade : décennie plutôt ? Une décade, c’est 10 jours :-)
Il savait qu'il ne fallait pas attendre grandes palabres : de grandes palabres ?
Des fioles s'alignaient dans des casiers de bois, huiles, macérats, liqueurs, étiquetées avec application : étiquetés ? (macérat est masculin, non ? d’ailleurs, ce n’est pas dans mon dico, même si j’ai déjà vu ce mot) ; macérations sinon ?
On ne sut jamais de qui elle était l'enfant : on n’avait jamais su ?
Repet : Mais la femme était stérile, et cracha sur la vieille une salive pleine d'aigreur : stérile, elle ne pouvait être la mère.
dés son plus jeune âge : dès
la vieille, une fois rentrées : rentrée ?
du sureau qu'elle aimait entre tout : entre tous ?
dans le quartier des Eaux et ses bains publics, accolés aux remparts ouest : avec ses bains ?
J'avais écouté ton histoire sur Radio PA il y a un moment ; ta plume et ton imaginaire m'ayant emportée, je me suis dit que c'était l'heure de reprendre ma lecture et de commenter comme il faut:)
Je trouve ça super intéressant et réaliste que ton héroïne ne sache pas lire. J'imagine qu'il y a des situations où elle doit employer d'autres ressources pour se débrouiller (par exemple ici, son odorat). Je me réjouis de découvrir tout ça!
Un petit détail : au début, tu écris « Olga-la-Noire » puis plus bas « Olga-la-noire ». Lequel est juste ?
J'adore ton style, si mélodieux et plein de mots relatifs aux plantes et qui font appels aux sens. Ça donne à la lecture un côté immersif qui est juste délicieux ! J'aime beaucoup comme tu alternes les termes élégants avant de balancer un truc du genre "crachat" ou "salive" :D
C'est un chapitre court et pourtant on apprend plein de choses sur Olga, son enfance et son évolution. Je ne la connais pas beaucoup, mais je me suis déjà attachée à elle et sa passion pour l'art de la guérison. Ça donne très envie de lire la suite et c'est exactement ce que je vais faire maintenant !
Il était temps de me pencher sur ton histoire qui me faisait de l'oeil. Tous les thèmes m'attirent: la maladie des sang d'encre, qui a l'air bien glaçante et le caractère bien trempé de ton héroïne - je plussoie.
Mais ton meilleur point selon moi ce sont tes descriptions, très visuelles et sensorielles à la fois. On se plonge très facilement dans ton univers !
En somme, que des points positifs.
A plus tard pour la suite :)