Chapitre 1

Notes de l’auteur : Voici une nouvelle version de ce premier chapitre, que j’ai essayé d’améliorer du mieux que j’ai pu pour tenir compte de plusieurs incohérences tant dans l’intrigue, les dialogues un peu trop forcés que dans les procédures en cas de découverte d’un corps. J’en ai profité pour le fusionner avec une scène qui était plus loin dans le roman mais qui a plus sa place ici.
De nouveau un grand merci pour vos commentaires.

CAMILLE

Je n’y arriverai jamais, c’est sans fin cette paperasse. J’ai beau venir tous les matins de bonne heure pour essayer d’écluser mon retard, pour autant, la pile ne diminue pas. J’ai même l’impression qu’elle augmente. 

— Lieutenant Claret ?

Sauvée par le gong.

— Brigadier Blandin, que puis-je pour vous, demandé-je, avec mon plus beau sourire.

— Vous semblez en forme lieutenant, réplique-il, avant d’apercevoir la pile de dossiers en équilibre sur mon bureau. Vous m’avez l’air bien débordée, je vais voir si je peux trouver quelqu’un d’autre à la brigade.

— Non, je vous en prie ! La paperasse attendra bien quelques heures de plus, supplié-je.

— Vous êtes sûre, répond-il, le regard complice.

— Certaine. Alors, dites-moi, Blandin, en quoi puis-je vous aider ?

— Un corps a été découvert dans le parc de la Combe à la Serpent, une mort violente. Les officiers du quart sont sur place. 

— Ont-ils déjà prévenu le parquet ? 

— Oui, c’est au tour de la Crim de rentrer dans la danse.

— Rendez-moi un service, appelez le Capitaine Coupa et demandez-lui de me rejoindre directement là-bas.

Je fonce à présent, toutes sirènes hurlantes au travers de la ville. Je suis ravie d’avoir trouvé une excuse pour procrastiner un peu plus côté paperasse, non pas que je me réjouisse de cette découverte macabre, mais l’administratif, ce n’est vraiment pas mon truc. En tout cas, ce n’est pas pour ça que j’ai signé. La circulation est dense ce matin et les travaux sur la nouvelle ligne de tram n’arrangent rien. Le ciel s’assombrit et devient menaçant. Il faut faire vite. L’équipe sur place a sécurisé  la zone. Un peu à l’écart, un homme, le visage entre les mains, est assis sur un banc, probablement celui qui a appelé police secours. Il semble encore sous le choc. L’individu, la trentaine, en tenue de sport, tente de se lever du banc à mon approche, mais est obligé de se rattraper au dossier pour ne pas tomber. Sa bouche s’ouvre, mais aucun son ne sort. Je lui pose délicatement la main sur l’épaule, autant pour le rassurer que pour lui suggérer de se rassoir. 

— Bonjour, Monsieur, je suis le lieutenant Claret. C’est bien vous qui avez contacté police secours ? 

— Oui, murmure-t-il.

— Comment vous sentez-vous ?

J’aurais pu éviter cette question stupide, il est blanc comme un linge, les bras croisés, il grelotte.

— Vous avez l’air frigorifié. L’un des hommes de la brigade va vous apporter une couverture. Je reviendrai ensuite prendre votre déposition.

Il bredouille un merci.

Je m’approche, non sans une certaine appréhension, de l’endroit où se trouve le corps. C’est loin d’être ma première scène de crime et pourtant j’ai toujours cette sensation de lourdeur dans la poitrine qui m’envahit à chaque fois. Peut-être qu’on ne s’y habitue jamais. Je me penche pour mieux voir tout en faisant attention de ne pas polluer le périmètre délimité par les rubans. Le corps d’une femme est étendu dans le bosquet, l’une de ses jambes dépasse, son pied empiétant légèrement sur l’allée. Elle est vêtue d’un pantalon et d’un haut qui à l’origine devaient être beiges, et qui sont à présent maculés de terre et de sang. L’odeur d’humus, très puissante à cette heure matinale, se mélange aux émanations ferreuses signant la présence d’hémoglobine en grande quantité. Le contenu de mon estomac essaye de se frayer un chemin vers mes lèvres. Je sens le regard de mes collègues derrière moi, je grimace, ravalant mon suc gastrique et laisse les battements de mon cœur se stabiliser avant de m’approcher un peu plus. La victime est jeune, dans la vingtaine, allongée sur le dos, ses mains posées l’une sur l’autre sur son ventre. Cette position n’est pas cohérente avec la violence du tableau que j’ai devant moi. A-t-elle une signification particulière ? Une mise en scène ? Des regrets ? De la compassion de la part de celle ou de celui qui l’a tuée ? Si c’est le cas, alors pourquoi ne pas être allé jusqu’au bout en lui fermant les paupières ? De beaux yeux noisette figés dans une incompréhension totale. Sur sa tempe droite, je distingue du sang séché qui s’est écoulé de la blessure qui déforme son crâne.

Je me tourne vers mes collègues.

— Contactez les équipes de l’identité judiciaire. Demandez-leur de venir le plus rapidement possible, le temps vire à la pluie, quant à moi, je retourne prendre la déposition du type qui a trouvé la fille.

L’homme me regarde revenir vers lui. Il essaye de faire bonne figure, mais ne peut empêcher ses jambes de trembler. Pour le mettre à l’aise, plutôt que de rester debout, je choisis de m’assoir à ses côtés

— Vous allez mieux ? demandé-je.

— Oui, merci, répond-il, en sortant la tête des épaules.

— J’ai quelques questions à vous poser avant de vous libérer.

Sa poitrine se soulève plus rapidement et sa bouche se crispe.

— Pourquoi ? 

— J’ai besoin de connaitre les circonstances exactes dans lesquelles vous avez découvert le corps, rien de plus. C’est très important pour la suite de l’enquête, vous comprenez ? Monsieur … ?

— Lemoine, Tanguy Lemoine.

— J’imagine que vous avez hâte de rentrer chez vous ? 

Il opine du chef. 

— Ne vous inquiétez pas, ce sera rapide. Racontez-moi comment cela s’est passé ?

— J’étais en train de courir et je me suis pris les pieds dans celui de la fille qui empiétait sur le chemin.

— Vous ne l’aviez pas remarquée ?

— Non. J’avais la tête ailleurs.

— Vous pouvez préciser un peu plus ?

— Je pensais à ma petite amie.

— Pourquoi ?

Il hésite un instant, se tortille sur le banc. J’insiste. 

— Vous ne m’avez pas répondu.

— C’est son anniversaire demain et je n’ai toujours pas de cadeau à lui offrir. Vous devez trouver cela bien dérisoire par rapport à la situation.

— Non, je vous rassure. Venez-vous souvent courir par ici ? 

— Presque tous les matins si la météo le permet. 

— Empruntez-vous toujours le même circuit ?

— À peu près. Je répète une boucle, jusqu’à trois fois, si j’ai le temps.

— Combien en avez-vous fait  ?

— À peine une seule. Je suis tombé sur cette pauvre fille au milieu de la première.

— Revenons maintenant sur ce qui s’est passé avant la découverte du corps, repris-je. Est-ce que vous pouvez essayer de vous remémorer le début de votre parcours. Vous m’avez dit que vous veniez presque tous les jours. Était-ce comme d’habitude ce matin, ou avez-vous remarqué quelque chose d’insolite ? 

— Non.

— Prenez votre temps. Avez-vous rencontré d’autres coureurs, des gens qui promenaient leur chien, des fêtards qui rentraient chez eux au petit matin, d’autres coureurs  ?

— Rien de tout cela. Je suis désolé.

— Ce n’est pas grave. Mes collègues de la scientifique viennent d’arriver. Ne bougez pas, un médecin va vous examiner rapidement avant que vous ne repartiez. 

— Ce n’est pas nécessaire, je vais bien.

— J’insiste. Téléphonez-moi si un détail même insignifiant vous revient , terminé-je, en lui donnant ma carte. Je vous ai mis le numéro du service d’aide aux victimes au dos. Trouver un corps est traumatisant. N’hésitez pas à faire appel à eux si vous en ressentez le besoin. Mes collègues vont prendre vos coordonnées. Vous serez contacté très prochainement pour venir signer votre déposition au poste. Une dernière question: vous n’avez touché à rien ?

Il me dévisage, les yeux exorbités, visiblement mal à l’aise et se décale sur le banc pour s’éloigner un peu de moi. 

— Rassurez-vous, ce n’est pas un piège, affirmé-je.

— Je n’ai touché à rien, je vous jure.

— Ce n’est pas nécessaire, je vous crois.

Je me dirige vers la voiture de la scientifique. Le légiste qui est venu en personne s’approche de moi, vêtu comme ses hommes d’une  combinaison de protection, de surchaussures et de gants,

— Lieutenant Claret, je suppose ?

— Oui.

— Vous êtes seule ?

— Le capitaine Coupa ne devrait pas tarder. Pourriez-vous commencer par examiner l’homme qui a trouvé le corps ? Il m’a l’air un brin secoué et j’aimerai m’assurer qu’il a retrouvé ses esprits avant de le lâcher dans la nature.

Le témoin libéré par le légiste passe devant moi et m’interpelle.

— C’est un meurtre n’est-ce pas ?

— Vous vous doutez bien qu’à ce stade, c’est un peu prématuré de conclure. D’ailleurs, je vous demande de garder tout cela pour vous. Nous n’avons pas encore identifié la victime, et il y a certainement des proches qui s’inquiètent pour elle, enfin, je suppose. Ce serait catastrophique qu’ils puissent apprendre l’agression par un autre canal que celui de la police. Vous comprenez ?

— Oui, très bien.

Coupa est arrivé.

— Salut, Camille, je vois que tu as pris les choses en main.

— J’ai fait les premières constatations, la scientifique vient de prendre la suite.

— Alors, qu’est-ce qu’on a ?

— Une jeune fille, la vingtaine, je dirai. Elle a reçu un coup à l’arrière du crâne.

— D’autres éléments ?

— Vu la configuration des lieux où son corps repose, je ne pense pas que l’agression ait eu lieu à cet endroit, les buissons sont beaucoup trop épais. Elle a certainement été cachée là par l’agresseur. En revanche, on n’a pas relevé de traces sur le sol qui nous le confirment donc, soit il l’a portée, soit il les a effacées.

— Qui a trouvé le corps ?

— Un jogger. J’ai pris sa déposition, tu as dû le croiser sur le parking en arrivant.

— Tu en as tiré quelque chose d’intéressant ?

Comme je parque un temps d’arrêt avant de lui répondre, le ton de Tristan devient plus tranchant, les bras croisés, il me regarde en haussant les sourcils.

— Allez, accouche, on ne va pas y passer des plombes.

Ce n’est visiblement pas un bon jour.

— Il faisait son jogging et a trébuché sur le pied de la victime qui dépassait du buisson. C’est quand il s’est relevé qu’il a aperçu le corps. Il a appelé les secours dans la foulée.

— Autre chose ?

— Non, il n’a rien vu de bizarre. 

— Je vais inspecter les lieux, dit-il en se dirigeant vers la scène de crime.

Il se ravise et se retourne vers moi. 

— Pas de besoin de m’accompagner pour réexaminer le corps. Je sais que c’est pénible, personnellement, je ne m’y habituerai jamais.

Ça fait plus d’un an qu’on bosse ensemble et j’ai encore du mal à le cerner. Il peut passer sans raison de la froideur à l’empathie en l’espace de quelques minutes.

— Vraiment ? On ne s’y habitue jamais ? 

— Ce que j’essaye de te dire, c’est que la découverte d’un corps sera toujours éprouvante, quel que soit le nombre d’années de métier que tu auras derrière toi. Et tant mieux, sinon cela signifierait que l’on ne vaut pas mieux que les monstres que l’on pourchasse. 

Tristan s’éloigne pour rejoindre la scène de crime. Je le vois s’approcher des buissons, soulever le drap qui recouvre désormais la jeune fille. Il ne bouge pas, ses yeux vont de la victime au chemin. Il finit par se relever et se dirige vers l’un des techniciens de la scientifique. Il se retourne et me fait signe. Ils ont mis la main sur quelque chose. Je les rejoins. Tristan enfile une paire de gants et saisit avec précaution les clefs d’un véhicule.

— Sa voiture doit se trouver sur le parking, on aura besoin d’une dépanneuse pour venir la récupérer, tu peux t’en charger ? me demande Tristan.

— Pas de portable ? interrogé-je ?

— Non, ni papiers d’identité, répond le médecin légiste.

— Passe encore pour la carte d’identité, mais une fille de cet âge sans téléphone sur elle, c’est peu probable, commente Tristan, il du tomber de sa poche. 

— On va ratisser la scène de crime et ses alentours en élargissant progressivement le périmètre, suggéré-je, j’imagine que vous avez vu comme moi que le temps se couvre, alors on s’y met tout de suite. 

Le ciel devient de plus en plus menaçant et l’atmosphère devient lourde. Quelques gouttes éparses commencent à tomber. Les techniciens se dépêchent de glisser le corps dans une housse mortuaire, puis dans leur fourgon, avant de nous rejoindre. Cette partie du parc n’est pas très fréquentée à cette heure, délaissée par les joggers et les propriétaires de chiens, de plus, la météo semble avoir découragé les promeneurs. Nous sommes en automne depuis plusieurs semaines, mais l’été n’en a pas tout à fait fini avec nous et le temps reste doux pour l’époque. Les arbres ont revêtu leurs habits d’arrière-saison et se défont petit à petit de leur parure. Je balaye avec méthode le sol devant moi, soulevant les feuilles. L’odeur d’humus me rappelle les longues promenades en forêt le dimanche avec mes parents. Un cri retentit, me sortant brusquement de ma mélancolie.

— Je crois que je suis tombé sur quelque chose, hurle l’un des techniciens.

— J’arrive, lui répond Tristan, les autres, vous ne bougez pas tant que je ne vous aurai pas donné le feu vert pour arrêter les recherches.

Le temps est suspendu. Chacun attend, priant pour que ce soit le portable de la victime, car la petite pluie fine vient de se transformer en averse. 

— Fausse alerte, crie Tristan. On continue.

Il cesse enfin de pleuvoir et les rayons du soleil essayent tant bien que mal de percer la masse nuageuse toujours présente. Ce changement de météo me met du baume au cœur pour poursuivre les investigations. Tous ces efforts vont finir par payer, c’est sûr. Au bout d'heure de recherches infructueuses, force est de constater que le portable ne se trouve pas dans les environs.

— On arrête. On est maintenant trop éloigné de la scène de crime pour espérer trouver quelque chose. On remballe, ordonne Tristan. 

Tout le monde se retrouve aux voitures. Les regards en disent long, beaucoup de fatigue, mais surtout de la déception. Au moment où je m’apprête à regagner la mienne, un éclat de lumière proche de l’endroit où l’on a découvert le corps attire mon regard. Je passe les clés de ma Golf à Tristan.

— Qu’est ce que tu fais, demande-t-il ? 

— Je reviens. 

Je me dirige vers l’emplacement d’où vientt la lueur. Ma respiration s’accélère au fur et à mesure que j’approche de la zone. Je m’accroupis et balaye les feuilles qui recouvrent partiellement l’objet. Mon cœur bondit dans ma poitrine, c’est un téléphone. Je me tourne vers le parking, j’espère que l’identité judiciaire n’est pas repartie. Non, fort heureusement.

— Par ici, crié-je, leur faisant de grands signes. 

Le responsable d’équipe s’approche à son tour de la zone.

— Un portable. Comment a-t-on pu passer à côté ?

— Le soleil, c’est grâce à son reflet sur la coque métallique que je l’ai repéré, ajouté-je. Les feuilles mortes devaient le recouvrir en totalité, le vent en aura soulevé quelques-unes depuis. 

— Admettons, réplique le technicien, mais on n’aurait jamais dû le louper. Ne crions pas victoire trop vite, ce mobile n’a peut-être rien à voir avec notre scène de crime. 

Il passe des gants et ramasse le portable pour l’examiner. 

— Dommage, il est déchargé. Attendez, il y a quelque chose dans la coque,  une carte d’étudiant, ajoute-t-il me tendant le document.

La photo ne laisse aucun doute, elle appartient bien à la victime.

Celle-ci a un nom. Garance de Montfort

 

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Anna.lyse
Posté le 16/07/2025
Hello,

Je te fais part de mes impressions au fur et à mesure. La lecture est dynamique et agréable grâce aux dialogues mais j'avoue qu’à certains moments je me suis demandé qui parle à qui. Je n'arrive pas bien à situer qui est Blandin au sens professionnel. Peut-être un petit ajout ? De même, j'ai trouvé ça étrange qu'il vienne à elle pour lui indiquer en gros « on est obligé de venir à vous » pour s'étonner ensuite de ne pas attendre un agent avec plus d'expérience. Quelques détails permettraient de mieux cerner la situation je pense. De ce que j’ai lu du prologue, nous sommes en France mais on ne sait pas où. Des éléments descriptifs que tu donnes, nous sommes en ville ? Auquel cas, en premier lieux c’est la police qui intervient (en campagne c’est la gendarmerie). Si Camille est la première à intervenir sur la scène, cela signifie qu’elle est certainement officier de police judiciaire (tu ne l’as pas précisé mais ce serait plus immersif je pense). À ce compte là, elle arrive avec des agents pour ensuite prévenir le parquet qui va en tant que magistrat ordonner la suite à donner. Après quoi interviennent la brigade criminelle, inspecteur ou officier expérimenté, ensuite techniciens d’investigation criminelle puis médecin légiste. Mais pour intervenir directement sur l’affaire est-ce qu’elle n’appartiendrait pas plutôt à la brigade criminelle ? C’est à toi de voir de quelle place elle intervient. C’est une fiction bien sûr alors certaines libertés ne sont pas forcément problématiques mais moins il y a de flou et plus l’immersion est facile.
Quand elle arrive sur place, cela donne l'impression que l'individu est seul. Ce qui indiquerait que c’est une simple OPJ, auquel cas elle ne connaîtrait donc pas la personne en charge de l’enquête ouverte par le parquet ?
L’arrivée sur la scène gagnerait peut être en descriptif ? Je dis ça mais perso je suis pas très forte sur ce point (il faudrait sans doute que je le retravail dans mes écrits). Dans ton prologue c'était vraiment un point fort tout cet aspect descriptif : je trouvais ça bien écrit et justement dosé, alors je me dis que ce serait dommage peut être de se passer de ce talent que tu as.
Pour exemple le descriptif sur la perception par Camille du corps est parfaite (visuel, odeur, interrogation).
IJ, il faudrait peut-être ajouter la signification en fin de chapitre : les professionnels utilisent constamment des abréviations il est vrai mais les étrangers au milieu n'y comprennent jamais rien… Et pour le coup je n’ai pas compris à quoi faisait référence IJ ? Je me suis demandé s’il s’agissait du juge d’instruction mais dans ce cas-là ce n’est pas logique. Le juge d’instruction ne se rend pas sur la scène de crime et c’est le procureur qui en premier lieu est saisi par l’OPJ. Le parquet dirige l’enquête préliminaire et le juge d’instruction dirige ensuite l’enquête judiciaire.
Les dialogues entre Camille et le témoin sont fluides et intéressantes au sens où ce n'est pas bateau, j'aime bien. Par contre je l'ai parfois trouvé un peu dure, voir assez irrespectueuse. Il y a des moments où on a carrément l’impression qu’elle l’engueule à la place de le mettre à l’aise pour l’aider à verbaliser et se souvenir. Je n'ai pas compris pourquoi elle insinuait qu'il cachait des choses. Et le fait de traiter d’idiot une personne qui en soit a juste ramassé des affaires qui traînaient par terre avant de trouver le cadavre la rend à mon sens plutôt jugeante et un peu antipathique.
La façon dont le témoin est tombé sur le corps me semble par contre un peu bizarre. Il se peut qu’alors qu’il courait, prit dans ses pensées il n’a pas vu le pied et ce soit pris dedans, mais le fait de s’arrêter avant pour se saisir de la veste puis plus précisément du foulard prit dans les branches devrait le couper justement de sa rêverie non ?
J’ai fais beaucoup de commentaires et j’espère vraiment ne pas t’offenser à travers ces derniers. Je pense vraiment que tu as du talent et que tu tiens quelque chose d’intéressant. C’est pourquoi j’ai pris le temps de commenter réellement. Il me tarde quoi qu’il en soit de lire la suite.

Au plaisir
Pia Langevin
Posté le 16/07/2025
Un ENORME merci pour le temps que tu as pris pour lire et analyser ce premier chapitre. Je vais le revoir à la lumière de tes commentaires et vérifier notamment les points techniques concernant qui intervient et à quel moment. Je m'étais renseognée avantr mais j'avous que j'ai peut être soit occulté certains points soit un peu dérivé dans ma narration. j'ai encore un soucis d'équilibre entre dialogue et description et c'est un point qu'il faut que je retravaille.
Anna.lyse
Posté le 16/07/2025
En tout cas, n'abandonne pas, c'est vraiment prometteur je trouve.
Pia Langevin
Posté le 16/07/2025
Merci !
Taymour_12256
Posté le 10/07/2025
Très immersif et maîtrisé ! On ressent la tension et la lourdeur de la scène, et la psychologie des personnages est bien rendue. Hâte de lire la suite.
Pia Langevin
Posté le 14/07/2025
Merci pour ton retour. J'espère que tu ne sera pas déçu
Pia Langevin
Posté le 14/07/2025
Merci pour ton retour. J'espère que tu ne sera pas déçu
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