Chapitre 1

Notes de l’auteur : (Chapitre modifié le 07/06/2020)

153 ans plus tard …

Solola referma distraitement la porte derrière elle. Le nez dans son livre, elle avança jusqu’à la cuisine, attrapa une tranche de pain et entreprit de la tartiner de beurre salé à l’aveugle. Elle avait faim, certes, mais ce n’était pas une raison suffisante pour interrompre sa phrase et laisser le héros de son livre en suspens. Pas quand il se trouvait dans une situation aussi délicate. Cependant l’affaire ne se révéla pas si simple et la tartine à moitié beurrée se fit la malle. De surprise, Solola interrompit sa lecture et se figea d’effroi.

Le plan de travail était si propre que le visage de Solola s’y reflétait, les casseroles étaient rangées par ordre croissant, la tartine était bel et bien tombée du côté beurré, tout semblait normal et pourtant, un intrus s’était incrusté dans ce quotidien ordinaire. Elle était là, par terre, juste devant l’entrée. Elle l’attendait. Solola se redressa et avec une extrême lenteur fit quelques pas sur le côté. L’enveloppe n’avait pas bougé mais il semblait à Solola que cette dernière la narguait. Elle devait prendre toutes les précautions nécessaires. Solola se munit de deux gants de cuisine et s’approcha doucement. Elle tenta de la saisir mais sa dextérité était largement compromise par son attirail. Or elle ne pouvait faire autrement, si elle touchait l’enveloppe à mains nues, elle reconnaitrait ses empreintes digitales et lui révèlerait alors son contenu. Ce message-là, Solola n’était pas encore prête à l’entendre. Elle se résigna donc à attendre, assise en tailleur devant cette enveloppe, la tête dans les gants de cuisine. Attendre quoi ? Elle ne savait pas vraiment. Un déclic ? Un éclair de maturité ? Ou au pire, un chevalier tout en collants et cheval blanc qui viendrait à sa rescousse. Cette petite enveloppe blanche cachetée de cire rouge n’avait l’air de rien et pourtant, elle allait conditionner son avenir.

Elle ne savait pas combien de temps elle était restée prostrée là quand la porte s’ouvrit sur son dos d’un coup sec. Elle poussa un cri de surprise, et de douleur aussi, suivi d’un grognement mécontent. Peu de gens avant elle avaient considéré le pas d’une porte d’entrée comme étant un lieu propice à la méditation et elle comprenait maintenant pourquoi.

- Oh ma fille excuse moi je ne t’avais pas remarquée ! Mais qu’est-ce que tu fais assise devant l’entrée ?

Firmin Martin posa la main sur la tête de sa fille et lui ébouriffa les cheveux avec énergie. Il avait pris l’habitude de saluer sa fille ainsi depuis sa plus tendre enfance mais il ne put retenir un sourire quant à la référence canine qui s’invita à son esprit aux vues de la position de Solola. A l’origine, il avait adopté ce geste uniquement pour le plaisir de voir sa femme accourir avec un peigne pour recoiffer sa fille avec le plus grand soin et river sur lui son regard le plus menaçant.

- Nous avons eu la preuve, au cours de ta grossesse et de sa naissance, que Solola est ta fille. Mais ma chérie, si elle hérite de ta perfection alors c’est moi qui douterais de notre filiation !

Avec sa carrure d’armoire à glace, Firmin dégageait un mélange de force et de douceur. Il arborait des cheveux noirs indomptables et ses fines lunettes encadraient des yeux d’un vert profond dans lesquels on pouvait lire une sincère bienveillance. C’est pourtant avec gourmandise que Firmin appréciait, depuis une vingtaine d’année, de faire râler sa femme, Azéline Khan Martin, qui tenta distraitement de recoiffer sa fille en entrant.

- Mais qu’est-ce que tu fais, ce n’est pas propre par terre !

Azéline prononça cette phrase par principe, la propreté de sa maison était telle que sa fille aurait pu manger à même le sol. Contrairement à son mari qui se dirigeait déjà vers la cuisine, Azéline déposa un baiser sur le front de sa fille en cherchant des yeux ce qui avait retenu son attention au sol. Elle remarqua tout d’abord les gants de cuisine, et nota avec agacement qu’ils n’étaient donc pas rangés à leur place, puis la petite enveloppe si caractéristique retint son attention.

- Firmin … Elle est arrivée ! La lettre !

Puis à l’attention de sa fille et en se saisissant de la lettre :

- Tu l’as ouverte ? Non, question stupide … Firmin, vient ! Tu nous attendais c’est ça ? Bon aller maintenant on est là, enlève ces gants et ouvre !

Firmin reparut dans la pièce au moment où, toujours armée des gants de cuisine, Solola reprit la lettre des mains de sa mère et lui indiqua qu’elle préférait l’ouvrir seule. Malgré la désapprobation d’Azéline, Solola se dirigea vers sa chambre et en ferma la porte. Si cela n’avait tenu qu’à elle, Azéline aurait collé sa fille jusqu’à entendre de ses propres oreilles ce que la lettre avait à dire. Elle se laissa cependant retenir par son mari mais, fébrile d’impatience, colla tout de même son oreille à la porte.

A l’intérieur de la chambre, Solola avait repris la même position, assise devant la porte, son visage reposant dans ses mains gantées, la lettre posée sur le sol devant elle. Cette lettre allait décider de son destin et elle ne savait que trop bien à quel point cela pouvait bouleverser ses projets.

A l’aube de son adolescence, un camarade de classe lui avait dit qu’elle était la fille la plus moche du monde. A cette époque, elle ne s’était encore jamais posé la question de sa propre beauté, et puisqu’elle habitait son corps depuis toujours, elle ne se jugeait pas suffisamment objective pour en décider. Elle avait donc posé la question à sa mère, dont le raisonnement toujours rationnel faisait d’elle la personne la plus apte à lui fournir une réponse objective. Azéline lui avait alors répondu avec une tendre exaspération : « Tu n’es ni belle ni moche, tu es de celles dont on ne dit rien. ». Satisfaite, Solola avait soupiré de soulagement.

Banale, ce mot aux consonnances négatives représentait pour Solola tout ce qu’elle espérait de la vie. Trouver un métier, un mari, fonder une famille, lire de bons livres et être heureuse dans la simplicité des petits plaisirs. Pourquoi pas ? Au fond, c’est ce qu’expérimentent la plupart des êtres humains sans jamais s’en satisfaire par besoin de toujours plus. Besoin d’être remarqué et remarquable, d’avoir son nom dans les livres d’Histoire et finalement s’éteindre avec un goût de raté sans même percevoir toutes les petites réussites de la vie. Solola, elle, trouvait le bonheur dans les petites choses. Elle se blottissait dans la normalité, s’enroulait de toute sa banalité et chérissait son prosaïsme. Elle était consciente de n’être ni exceptionnellement belle, ni incroyablement intelligente, et cela lui allait très bien.

Le goût de sa fille pour la banalité était cependant bien plus difficile à comprendre pour sa mère. Azéline Khan Martin était une femme d’exception. Ses cheveux châtains frisés et ses yeux noirs perçants laissaient deviner une intelligence remarquable et une volonté à toute épreuve. La vie d’Azéline était faite de combats et elle en avait gagné de nombreux. En tant que chercheuse en biologie, elle avait découvert le remède contre la mucoviscidose ce qui lui permit de jouir d’une reconnaissance mondiale. Elle s’était mariée avec un homme pour qui elle avait la plus grande admiration : un pompier (un des métiers les plus sélectifs réservé aux personnes ayant à la fois des prédispositions physiques exceptionnelles et une très grande intelligence émotionnelle : deux domaines dans lesquels elle n’excellait pas). En tant que mère, elle vouait à sa fille un amour incommensurable et il était donc tout naturel pour elle qu’elle devienne un être d’exception avec un Talent digne de ce nom.

Dès le premier examen de ses 15 ans, Azéline avait été détectée Savante Cérébrale. Pour elle, cela ne faisait donc pas l’ombre d’un doute : sa fille connaitrait le même sort dans l’un des cinq domaines de détermination.

A l’arrivée de la première lettre, elle avait à peine levé la tête de son livre. Le succès immédiat de sa fille était pour elle chose évidente, et le domaine de détermination qui serait choisi pour elle lui importait peu. Elle aurait même été ravie si sa fille avait été détectée Savante Artiste malgré son incapacité personnelle totale à comprendre l’art. Ce qu’avait révélé cette première lettre, elle n’y était donc pas préparée. Le test n’avait détecté que 13% de la personnalité de sa fille ce qui était très en dessous de la moyenne et, même pour un premier résultat, cela n’augurait rien de bon. Elle avait obtenu le score de 2% dans tous les domaines de détermination excepté en Intemo où elle avait décroché un 5%. Dès la réception de ce premier résultat, Solola avait travaillé à développer son intelligence émotionnelle par la lecture, l’observation de son père et des cas pratiques que lui faisaient faire Azéline, qui ne comprenait elle-même rien à ce domaine. Malgré ses efforts, les résultats n’avaient guère évolué suffisamment au fil des années et Solola savait qu’il était fort improbable qu’elle atteigne les 55% requis lors du dernier test. Elle s’était pourtant accrochée à cet espoir ultime d’être normale. Elle avait répondu aux études de cas en se demandant ce qu’un Intemo répondrait, elle avait passé les oraux et les écrits en se concentrant sur toute l’empathie qu’elle pouvait trouver au fond d’elle, mais elle ne pouvait pas duper les machines. L’implant qu’elle avait sous la peau et qui analysait les réactions de son cerveau et de tout son corps face aux images et aux situations ne pouvait être trompé et tous les efforts du monde ne pourraient changer sa nature.

Il était donc parfaitement inutile de retarder le moment d’ouvrir cette lettre dont le message serait de toute façon le même quelle que soit l’heure et quels que fussent les efforts fournis lors de l’examen. La lettre exposait uniquement une vérité, sans jugement de valeur, mais Solola ne se sentait pas prête à affronter l’implication que ce résultat aurait sur sa vie et sur les plans qu’elle s’était construits dans sa tête.

Solola ferma les yeux. Elle inspira et expira profondément, recherchant au fond d’elle une quelconque trace de courage. Ce fut finalement le sol trop dur sous ses fesses et ses genoux ankylosés qui la décidèrent à sortir de sa transe et à enlever ses gants. Après tout, ce n’était pas une minuscule enveloppe qui allait l’empêcher de mener la vie qu’elle souhaitait ! Sa détermination à mener une vie simple et ordinaire ne se laisserait pas menacer par ce papier et de toute façon, elle avait hâte de retourner à son livre. Solola tendit la main et attrapa la lettre. Le cachet de l’enveloppe sauta à son contact et la lettre glissa lentement en dehors de l’enveloppe. Une voix qu’on aurait pu attribuer à un homme aussi bien qu’à une femme récita son texte :

« A l’attention de Madame Solola Martin, résidant au 10 rue du figuier à Jeridor. Madame Martin, le Ministère de l’Education et de la Découverte des Talents a le plaisir de vous annoncer le résultat de votre ultime test :

  • Artiste : 5%
  • Somaster : 5%
  • Producteur : 5%
  • Cérébral : 5%
  • Intemo : 10%

Félicitations, votre Talent n’ayant pu être déterminé par nos tests, vous êtes donc considérée comme Différente à 70% ! Suite à ce résultat nous vous remercions de vous inscrire au plus tôt, et avant le 15 août, au sein d’une Ecole de Détermination. Vous retrouverez, au dos de cette lettre, la liste des établissements disponibles et des modalités d’inscription.

Nous vous prions d’agréer, Madame, nos sincères salutations et vous souhaitons une bonne continuation.

Bien cordialement,

Le Ministère de l’Education et de la Découverte des Talents »

Lentement, Solola replia la lettre dans son enveloppe. Bizarrement elle ne ressentit aucune peur, aucune tristesse, aucune surprise. Ce résultat elle s’y attendait depuis longtemps et maintenant qu’il était officiellement établi, elle se résignait à l’accepter. A peine eut-elle le temps de s’asseoir sur son lit qu’elle entendit toquer à sa porte. Azéline entra la première, prudemment, presque sur la pointe des pieds, en essayant de déchiffrer une quelconque réaction sur le visage de sa fille.

- Alors ?

- Différente … A 70%, marmonna Solola.

- Ah, eh bien c’est super ! J’ai toujours su que tu étais quelqu’un d’exceptionnelle ! Tu as sûrement un don qui te permettra de faire de grandes choses. Encore faut-il qu’on le découvre, le Ministère de l’éducation a encore de grands progrès à faire dans ce domaine … Je vais tout de suite passer un coup de fil au directeur de l’Ecole de Détermination de Panoï, ils ont le meilleur taux de réussite du pays mais les places partent vite.

Azéline avait débité son monologue à toute allure et avait quitté la pièce en finissant sa phrase. Le père de Solola lança un regard rieur à sa fille avant de s’asseoir en face d’elle, sur la chaise de son bureau.

- Pardonne ta mère, je crois qu’elle est un petit peu perdue avec tout ça. Elle est très fière de toi tu sais, et moi aussi d’ailleurs.

Solola haussa les épaules.

- C’est gentil, mais il n’y a pas vraiment de quoi être fiers puisque le résultat ne dépend pas de mon travail.

Firmin se gratta le menton, un sourire au coin de la lèvre.

- C’est vrai, je suppose qu’on est surtout fiers de nous-même alors, pour un premier et unique essai tu n’es pas trop mal réussie.

- Peut mieux faire, j’ai remarqué quelques malfaçons notamment au niveau des oreilles décollées et des articulations des genoux : quel travail bâclé, pour une Savante et un pompier, c’est honteux.

Firmin et sa fille échangèrent un regard complice puis Solola baissa le regard et continua plus sérieusement.

- Maman, elle aurait préféré que je sois Savante.

Firmin fronça les sourcils et marqua un temps d’arrêt avant de répondre. Cette expression dessinait souvent son visage lorsqu’il était à la recherche des mots justes.

- Ta mère et moi voulons ce qu’il y a de mieux pour toi, et nous vivons dans une société où les portes s’ouvrent plus facilement lorsqu’on est Savant. Quand on ne l’est pas il faut travailler un peu plus, mais ça se fait, regarde-moi. Toi, tu vas avoir un parcours encore différent et ni ta mère ni moi ne sommes passés par là donc forcément on n’y connait pas grand-chose. Mais tu peux compter sur ta mère pour te trouver une place au sein de la meilleure Ecole.

- Et si malgré tout on ne me trouve pas de Talent ?

- Alors on en reparlera dans 7 ans, ce n’est pas le moment de te poser ce genre de question.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
M. de Mont-Tombe
Posté le 13/04/2021
Je suis d'accord avec Svenor sur le fait que les fondements de ton histoires sont similaire à Divergente, mais cela n'enlève rien à la qualité de ton texte, ni même son intérêt :). J'ai toujours autant envie de lire la suite. J'espère cependant que l'histoire va se détacher de ce que l'on voit habituellement dans le genre dystopique. Tu écris très bien, avec un fluidité très agréable !
MadelinePerlef
Posté le 13/04/2021
Ah je suis contente que tu aies envie d'aller plus loin ! Et normalement tu ne devrais pas être déçue car je ne suis pas allée dans la dystopie contrairement à beaucoup de romans de science fiction. Je ne sais pas si l'histoire te plaira, mais en tout cas sur ce point là je me suis détachée de ce qui se fait généralement :)
Merci beaucoup pour le compliment en tout cas et je croise les doigts pour que la suite te plaise !!!
Svenor
Posté le 23/03/2021
Salut !
J'aime bien ce premier chapitre, c'est bien écrit et Solola est déjà attachante. J'ai un peu peur qu'on tombe dans les mêmes écueils que Divergente (trop invraisemblable et irréaliste, une société sur le même modèle que celle de Divergente ne pourrait jamais exister), mais ça a déjà l'air mieux amené ici.

Petites remarques :
- "Firmin MARTIN" : c'est un peu dérangeant d'avoir le nom de famille entièrement en capitales, c'est quelque chose de réservé à l'administration en général.
- "des plus subtiles menaces" : des plus subtiles menaces de quoi ? Ce serait plus correcte de dire "de ses plus subtiles menaces" à mon avis.
- "pu manger par terre sans risque" : c'est bizarre, ça sous-entend qu'il y a un risque à manger par terre (c'est sale, mais pas dangereux, ou alors faut vraiment que ce soit très très sale). Il y a une répétition de "par terre" aussi avec le dialogue d'au-dessus, tu pourrais mettre "pu manger à même le sol" par exemple.
MadelinePerlef
Posté le 24/03/2021
Alors on m'a beaucoup parlé de Divergente que je connais de nom mais je n'ai ni vu le film ni lu le livre donc je ne risque pas d'être influencée :)

Merci beaucoup pour tes remarques ! Je vais modifier tout ça.
Isapass
Posté le 05/12/2020
Il y a plein d'idées intéressantes ! Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Divergente, sauf que la détermination semble moins structurante : au moins, les différents domaines se mélangent, vivent ensemble, et on considère aussi les facultés moins développées mais toutefois existantes !
Cependant, on devine déjà quelques dérives du système, notamment par la remarque du père à la fin, qui dit que les portes s'ouvrent plus facilement pour les savants. Et aussi l'amour-propre des parents qui ont tendance à espérer que leurs enfants leurs ressemblent.
J'aime bien l'idée que Solola ne soit pas bouleversée par la nouvelle, et qu'elle l'interprète un peu comme un droit à garder un choix sur son existence. Ou est-ce une sorte d'argument de consolation, inconsciemment ?
Ceci dit, j'imagine que l'arrivée dans cette école de détermination ne sera pas si simple et réserve des surprises !
En tout cas, j'aime beaucoup le ton humoristique et cette jeune Solala est déjà bien attachante.
Je continue !
MadelinePerlef
Posté le 13/12/2020
Oui tu n'es pas la première à me parler de Divergente ! Je n'ai jamais lu cette saga même si j'en ai souvent entendu parler mais j'attends d'avoir terminé mon premier tome afin de ne pas me laisser influencer.
Merci beaucoup pour ton commentaire :)
Pandasama
Posté le 07/11/2020
Bonjour,
J’aime beaucoup ce premier chapitre et aussi le préambule ! Alors, ça va sembler bête, mais j’aime particulièrement la lettre lui annonçant les résultats de l’héroïne. Je l’ai trouvé froide et mécanique et je ne peux pas m’empêcher de la lire avec une touche d’ironie.
MadelinePerlef
Posté le 07/11/2020
Bonjour Pandasma,
Merci beaucoup pour ce commentaire ! En effet le côté ironique était voulu et je suis très heureuse que tu l'aies ressenti :)

J'espère que la suite te plaira également !
MadelinePerlef
Posté le 07/11/2020
*Pandasama (désolée d'avoir écorché ton pseudo !)
Pandasama
Posté le 07/11/2020
Haha, c'est pas grave !
Paige
Posté le 27/07/2020
Après avoir lu ce chapitre, je confirme mon idée d'avant : ton préambule n'est pas vraiment utile puisque tout est expliqué ici ;)
Pour le reste, c'est vraiment intéressant :) ça me fait penser un peu à Divergente !
MadelinePerlef
Posté le 27/07/2020
Mmmh oui en effet le chapitre reprend pas mal de notions, mais si je souhaite supprimer mon préambule il faudra certainement que je retravaille mes chapitres pour que le contexte soit clairement défini :)

Tu n'es pas la première à me dire que ça ressemble à Divergente ! Pour l'instant je m'interdit de lire la saga pour ne pas me faire influencer mais ça m'a donné envie de la découvrir pour plus tard héhé ^^
Esmée
Posté le 07/06/2020
Un premier chapitre qui me fait penser à Harry Potter mais aussi à la Passe-Miroir : une jeune personne qui est "inadaptée" mais dont on sent qu'elle va réaliser de grandes choses.

J'ai relevé quelques coquilles :
"intrus" prend toujours un "s" ; à un moment tu écris à propos de la lettre "et lui relèverait" je pense que tu voulais plutôt dire "lui révélerait" ; quand tu parles du métier de pompier tu as écrit "une des métiers" ; quand tu parles de sa mère, il faut accorder et mettre "savante cérébrale" ; "malfaçons" s'écrit en un seul mot ; il manque "se" dans "cette expression SE dessinait".

Je me demande ce qu'il va se passer dans cette école pour "différents" !
MadelinePerlef
Posté le 07/06/2020
Woaw je n'étais pas prête pour cette comparaison mais elle me fait très plaisir ! Ces deux sagas sont mes livres préférés au monde donc ils m'ont forcément influencés bien que lorsque j'ai écris ce premier chapitre je n'avais pas encore lu la Passe-miroir.

Merci beaucoup pour les petites coquilles, j'ai tout corrigé. Par contre j'ai laissé "cette expression dessinait son visage" car à cet endroit précis je voulais vraiment dire que c'était l'expression qui redessinait son visage :)

J'espère que la suite te plaira ! Merci encore pour ton commentaire !
Myfanwi
Posté le 07/06/2020
Coucou !

J'ai adoré ce premier chapitre, autant au niveau de l'univers qui s'installe doucement que du personnage. Solola et ses parents sont très, très attachants et donnent très envie d'être suivis sur le long terme. J'aime beaucoup le principe de la lettre pour le test, qui est une très bonne idée , et qui est quelque part un peu flippant. Être déterminé juste par quelques lignes, il y a de quoi avoir un petit peu peur. On sent bien la pression des parents aussi. Je trouve ça sympa, parce que c'est un détail qu'on oublie parfois en fiction, alors que mal de gosses en souffre parfois.

Hâte de voir ce qui va se passer pour ton personnage dans la suite ! Je repasserais bientôt continuer ma lecture :D
MadelinePerlef
Posté le 07/06/2020
Ça me fait très plaisir d'être lue par quelqu'un qui a l'habitude des dystopies, tes retours m'intéressent beaucoup !
Pour la lettre oui, c'est un moyen hyper dépersonnalisé d'annoncer quelque chose qui va changer une vie donc c'est assez inhumain (les Beuglantes d'HP n'étaient pas bien loin héhé).

Oui tu le disais dans ton précédent commentaire, en quelques ligne la personne est rangée dans une case !

Super ! J'espère que la suite continuera à te plaire ! :D
MariKy
Posté le 25/05/2020
J’adore ce premier chapitre ! Il pose bien les bases de l’histoire, il présente les personnages en leur donnant à chacun une personnalité propre. On en apprend sur le monde, sur le passé, tout en étant ancré dans une scène du quotidien. Au niveau de l’écriture, c’est très facile à lire, sans être simpliste.

Alors, j’ai une déformation professionnelle, je note beaucoup les corrections de style (ponctuation, concordance des temps), donc je t’ai fait une liste d’améliorations possibles (mais attention, je trouve ton texte très bon quand même!) :

- Ajouter une virgule au début : « Le nez dans son livre, elle avança jusqu’à la cuisine... »
- « Elle se trouvait dans la cuisine de chez ses parents, là où elle avait grandi et là où elle vivait toujours. » : on peut se passer de la phrase puisqu’on comprend d’après le contexte qu’elle vit toujours chez ses parents.
- ses empreintes digitales et non « empruntes »
- « Elle ne savait pas vraiment.un déclic, un éclair de maturité ou au pire un chevalier tout en collants et cheval blanc qui viendrait à sa rescousse. » => juste quelques ponctuations supplémentaires pour permettre une pause dans la lecture « Elle ne savait pas vraiment. Un déclic ? Un éclair de maturité ? Ou au pire, un chevalier... »
- « Cette petite enveloppe blanche cachetée de cire rouge n’avait l’air de rien et pourtant, elle allait conditionner son avenir. » => enlever le « c’était elle qui » qui alourdit la phrase
- «  A cette époque, elle ne s’était encore jamais posé la question de sa propre beauté, et puisqu’elle habitait son corps depuis toujours, elle ne se jugea pas suffisamment objective pour en décider. » j’adore l’expression « habiter son corps depuis toujours » ! Je mettrais juste « jugeait » au lieu de « jugea »
- Dans la suite du paragraphe, il faudrait du plus-que-parfait puisque tu racontes une scène antérieure : «  elle avait donc posé la question à sa mère... » etc
- « s’éteindre avec un gout de raté » attention au chapeau à goût
- Elle se blottissait dans la normalité, s’enroulait de toute sa médiocrité et chérissait son prosaïsme : j’aime beaucoup cette phrase ! Attention, « médiocrité » est un peu fort, pourquoi pas « insignifiance » ?
- préférer les phrases affirmatives « ses yeux noirs perçants cachaient à peine une intelligence remarquable » => « ses yeux noirs perçants révélaient / laissaient deviner une intelligence remarquable »
- Encore du plus-que-parfait sur la vie d’Azéline : « elle en avait gagné de nombreux. En tant que chercheuse en biologie, elle avait découvert le remède contre la mucoviscidose » etc et aussi sur le paragraphe suivant : « Dès le premier examen de ses 15 ans, Azéline avait été détectée Savante Cérébral » « Lorsque la première lettre était arrivée, elle avait à peine levé la tête de son livre... » sinon on confond avec la lettre dans la cuisine.
- « Malgré ses efforts, les résultats n’avaient guère que très peu évoluer au fil des années » => n’avaient guère évolué
- « C’est finalement le sol trop dur sous ses fesses » => ce fut
- « Après tout, ce n’était pas une enveloppe de rien du tout qui allait l’empêcher de mener la vie qu’elle souhaitait. » j’ajouterais un point d’exclamation
- « quel travail bâclé, pour une Savante et un pompier c’est honteux » : il faudrait une virgule après « pompier »

En tout cas, j’ai bien accroché à l’histoire et je lirai la suite avec plaisir. N’hésite pas à me dire si tu veux moins de corrections la prochaine fois, je peux me contenter de commenter le fond si tu préfères ! ;-)
MadelinePerlef
Posté le 25/05/2020
Woaw ! Comment te remercier d'avoir pris le temps de me donner tous ces conseils ! Je ne suis, en effet, pas toujours au clair avec le bon temps à utiliser et je suis totalement preneuse de ces conseils qui m'aident à mieux écrire et à dynamiser le rythme de mon texte.

Avoir ton avis de professionnel est une chance incroyable pour moi donc au contraire, si tu as le temps et la motivation de faire la même chose sur les prochains chapitres ça sera un honneur pour moi :)

Merci encore, j'espère que la suite te plaira :)
MariKy
Posté le 25/05/2020
Alors juste une précision, je ne suis pas une professionnelle de l'édition, mais j'ai une déformation professionnelle de par mon métier : je suis prof ! ^^
Et j'ai prévu de lire la suite, je prendrai du temps dans les jours à venir !
MadelinePerlef
Posté le 25/05/2020
Oui je sais :) Mais pour moi ton regard de prof est déjà un regard de professionnel !
Super merci beaucoup :D
MadelinePerlef
Posté le 25/05/2020
Je viens de modifier en suivant tes conseils. Merci encore pour ton aide !!!
Natsunokaze
Posté le 20/05/2020
Re,

J'aime Solola =) Je ne suis ordinairement pas très fan de la SF mais je pense que ton histoire va faire partie de ces petites exceptions qui me font changer d'avis =)

Déjà, Solola, qui est adorable de banalité xD J'aime qu'elle soit tout à fait quelconque et qu'elle s'aime comme cela, qu'elle ne veuille pas changer. Ca m'a fait sourire quand elle demande à sa mère si elle est belle ou moche et que sa mère lui répond qu'elle est de celle dont on ne dit rien xD C'est tellement violent, comme réponse, dans un sens ! Y a que Solola qui peut prendre ça pour un compliment et en être satisfaite, en vrai x)

Cela dit, j'aime beaucoup ses parents aussi même si j'ai une préférence pour le père qui semble se prendre beaucoup moins la tête que sa mère. Sa mère a des attentes tellement élevée pour sa fille que c'est un miracle que Solola ne ressente aucune pression quant à ses résultats (si ce n'est par rapport à l'avenir qu'elle s'est imaginée) xD J'aime la complicité qu'elle partage avec son père et j'aime la côté méticuleux et perfectionniste de sa mère !

Bref, on se doutait bien qu'elle allait finir chez les Indéterminés ! Mais j'espère vraiment qu'elle fera partie des bonnes stats et qu'on saura quel Talent elle possède ! Je suis d'ailleurs curieuse de savoir ce que c'est =)

En plus, le texte est bien écrit, c'est fluide, ça se lit tout seul. J'aime les petites touches d'humour que tu réussies à insérer dans le texte. J'ai pris plaisir à lire ce chapitre !

Tu me reverras donc sur la suite, c'est certain ^^

À tout bientôt !

Natsunokaze
MadelinePerlef
Posté le 20/05/2020
Re !
Ça me fait très plaisir que l'histoire te plaise même si tu n'es pas très SF, et j'espère que ça continuera ! C'est de la SF dans le sens où je me projette dans une société qui n'existe pas mais qui pourrait exister. Après mon but c'est vraiment de rester réaliste et de ne pas tomber ni dans la dystopie, comme dans le Meilleur des mondes ou 1984, ni dans l'utopie. On va rester dans un univers où il y a du positif et du négatif :)

Eh bien écoute je suis hyper contente que le passage "tu es de celles dont on ne dit rien" t'ait fait sourire ! Je vais te faire part d'une anecdote : je n'ai absolument pas inventé ce passage. C'est une scène qui s'est déroulée entre ma grand-mère et mon arrière-grand-mère, mais contrairement à Solola, ma grand-mère a été profondément blessée par cette réponse. Moi j'ai aimé le contraste entre la beauté de la forme de la phrase et sa violence, en sourdine surtout quand elle est prononcée en toute innocence, sans volonté de blesser l'autre (ce qui a certainement été le cas de mon arrière-grand-mère à l'époque).

Pour les parents j'aimais bien l'idée de montrer une famille avec un papa doux et très "famille" et une mère forte et déterminée.

Petite rectification : elle termine chez les "Différents", les Indéterminés sont ceux dont on n'a pas détecté le talent après 25 ans. Tu trouves que ce n'est pas très clair dans mon préambule ?

Je suis super honorée que tu ais décidé de lire la suite et que tu m'aides à faire grandir mes textes. Merci pour ton aide précieuse :D
Natsunokaze
Posté le 21/05/2020
Re,

Non, non, c'est clair x) J'ai juste confondu les deux ! C'est juste le début et je ne suis pas familière avec les termes. Ne t'en fais pas =)
Zoju
Posté le 16/05/2020
Salut ! J'ai lu tes deux textes avec beaucoup de plaisir. J'aime beaucoup le monde que tu as créé. Je te fais un commentaire pour les deux. :-) Je vais 'abord commencer par le préambule. Honnêtement, il ne m'a pas dérangé. Bon question émotion, je vais être franche avec toi on ressent pas grand chose, mais ce n'est pas un problème pour ici. On a l'impression de lire un article de journal ou une partie d'un règlement. Je trouve ça bien car cela nous permet de comprendre directement le contexte de ton récit. Je pense que c'est essentiel d'être clair dès le début au risque sinon de perdre ton lecteur. Après il existe d'autres manières d'expliquer ses éléments. C'est Solola qui le dit, mais je trouve ton préambule assez originale. En ce qui concerne ce chapitre, j'ai bien aimé le lire. On s'attache vite à son héroïne. Si le préambule était plutôt froid, ici on retrouve la haleur humaine. Je trouve ta manière d'écrire très agréable et c'est très fluide. Je suis vraiment curieuse de connaitre le contenu de la lettre. Juste une toute petite remarque, j'ai beau relire cette phrase j'ai un petit problème avec "Quel que soit le contenu de cette lettre, elle doutait fort qu’elle la féliciterait pour sa capacité de discernement" Quoi qu'il en soit courage pour la suite que je lirais avec joie. :-)
MadelinePerlef
Posté le 16/05/2020
Coucou !
Merci beaucoup pour ce commentaire particulièrement intéressant ! Concernant le préambule c'était exactement l'effet recherché, avoir un paragraphe qui explique les faits et pose le contexte. Penses-tu que le niveau de détails est bon ?

Concernant la phrase que tu as relevée tu as raison je vais la retravailler.
Et je posterai le reste du chapitre avant la fin du week end :)

Merci encore pour ton commentaire !
Zoju
Posté le 16/05/2020
Je pense que question détail c’est bien. On en sait juste assez pour poser les bases de ton système. C’est bien de ne pas trop dévoiler.
MadelinePerlef
Posté le 16/05/2020
OK super !
Je viens de publier la suite du chapitre 1 et j'ai modifié le bout de phrase qui ne voulait pas dire grand chose. Merci encore pour tes conseils !
Zoju
Posté le 17/05/2020
Je viens de lire la deuxième partie de ce chapitre et elle est très bien. On sent bien la complicité entre le père et la fille. On se demande comment cela va se passer pour Solola. Curieuse de lire la suite. :-)
booksdamadeus
Posté le 16/05/2020
Coucou :)
Très intrigant ce début d'histoire autour de cette mystérieuse lettre. J'ai hâte de savoir ce qu'elle contient.
J'ai particulièrement apprécié les personnages. En quelques mots, on s'attache à Solola et ses parents.
Je trouve aussi la fin très bien écrite. Elle nous en apprend d'ailleurs un peu plus sur la personnalité de Solola qui trouve le bonheur dans les petites choses ^^
Au plaisir de te lire à nouveau
MadelinePerlef
Posté le 16/05/2020
Hello !
Merci beaucoup pour ton message, il me fait très plaisir ! Je vais continuer à publier le reste du chapitre très prochainement et j'espère qu'il continuera à te plaire. N'hésite pas à me donner des conseils pour que je puisse améliorer tout ça :)
Je suis particulièrement preneuse d'avis sur mon préambule sur lequel je tourne un peu en rond !
booksdamadeus
Posté le 16/05/2020
Je vais aller le lire :) il se passe avant ce chapitre je suppose ?
MadelinePerlef
Posté le 16/05/2020
Oui, il s'agit d'un court passage qui a pour objectif de planter le décors et d'expliquer le fonctionnement de la société dans laquelle se déroule l'histoire.
May.nig
Posté le 15/05/2020
Hello !
Ohh comme j'ai adoré lire ce que tu as écrit ! J'aime beaucoup ta façon de raconter et de décrire les choses et les situations, c'est très doux et limpide. J'ai hâte de lire la suite et d'en apprendre d'avantage sur ces personnages que je trouve déjà très attanchant :)
MadelinePerlef
Posté le 16/05/2020
Woaw, je ne m'attendais pas du tout à recevoir ce genre de commentaire ! J'avoue que j'avais presque un peu honte de publier ce début de texte et ton commentaire m'a fait un bien fou. Ça me donne le courage de continuer ! :)
Je vais publier mon préambule que j'ai peur de trouver un peu ennuyant pour l'instant, je serais ravie d'avoir ton avis dessus et possiblement des conseils pour l'améliorer :)
Vous lisez