République d'Hartfordbury
Cité d'Hartfordbury – Quartier des institutions, Place de la république - Palais présidentiel
6 janvier, an 450 de la Nouvelle ère – 10h
Dès leur arrivée au palais présidentiel, la foule s’était déjà massée, malgré leur précaution d’arriver largement en avance. Anne et Sophie-Charlotte s’étaient apprêtées avec soin, suivant l’étiquette : robe rouge et escarpins assortis pour Anne, robe bleu foncé pour Sophie-Charlotte. Anne voyait cela comme un avantage plus qu’une contrainte — elles savaient user de leur charme au besoin. Elles étaient toutes deux de jolies brunes, et leur âge approchant la cinquantaine ne leur donnait pas l’air plus vieux. Sophie-Charlotte, plus discrète, restait néanmoins séduisante. Quant à Anne, elle assumait pleinement sa coquetterie, prête à en jouer si la situation l’exigeait.
Après un contrôle de sécurité minutieux, implacable face à toute forme d’argumentation, elles pénétrèrent enfin dans la grande salle. Commença alors la quête d’une place aussi proche que possible de la star du jour : le président fraîchement élu, Jack Maitland.
Le palais présidentiel, majestueux, dominait la place de la République. Cet immense espace aux pavés anciens, orné de fontaines et de statues évoquant l’histoire de la nation, abritait plusieurs bâtiments officiels en plus du palais. C’était le cœur névralgique de la République d’Hartfordbury. Ici, la sécurité était draconienne : le Corps Républicain de Défense et d’Intervention connu sous le surnom affectueux de griffon avait une unité établie dans une caserne au sein même du palais, patrouillant aux carrefours alentour pour assurer une protection implacable.
La motivation qui animait les deux collègues et amies n'était pas moins que la présentation du nouveau gouvernement qui secondera le président durant son mandat, ce qui ne manquerait pas d'animer les foules si l'on se basait sur la personnalité volontariste du nouvel occupant des lieux. Son goût peu prononcé pour les jeux politiques et sa vision très à cheval sur les principes qui en faisait un homme de devoir droit et honnête ne manqueraient pas de faire grincer des dents et occasionner des frottements avec le petit monde politique de l’île. Les premières rumeurs parlaient d'un casting assez surprenant avec des gens issus du terrain et souvent apolitiques, aucune surprise qu'il constitue un gouvernement à son image.
Sophie-charlotte était assez souriante, elle trouvait cela rafraîchissant qu'on ait une surprise pour une fois.
— J’ai hâte de découvrir les noms du gouvernement, dit Sophie-Charlotte, un sourire aux lèvres. Ce serait bien de voir une vraie surprise pour changer, je suis fatiguée des conférences où tout est déjà écrit d’avance.
— Certains noms sont prévisibles, surtout ceux proches du président de longue date, répondit Anne. Mais il y a aussi ceux qu’on n’entendra jamais dans une annonce officielle.
— Du genre Theodore Bacon? fit Sophie-Charlotte, taquine. Tu as une vraie fixette sur lui, tu sais.
Elles furent interrompues dans leur joute verbale amicale par l'arrivée du maître de cérémonie, vêtu d'un costume noir d'une coupe irréprochable, comme à son habitude. L'homme d'une stature athlétique et d'une prestance qui démentait son âge avancé, était encadré par les gardes de la république en tenue de parade. Le claquement de leurs bottes et leur démarche militaire, dispensait du besoin de faire annoncer le président. Tout le monde avait déjà le regard tourné vers les doubles portes en bois avant qu'elles ne soient ouvertes par un capitaine de la garde qui les poussa d'un geste ample et plein d'assurance. Leur seule présence suffisait à dissuader. Leur autorité émanait de chacun de leurs gestes, nul besoin d’arme ou de violence.
Quand le président monta sur l’estrade, le brouhaha s’évanouit aussitôt. Tous les regards étaient braqués sur Jack Maitland. Deux gardes se placent aux extrémités de la scène, fixant la foule. Anne n’avait même pas besoin de regarder derrière elle pour savoir qu’un dispositif complet assurait la sécurité, tant à l’intérieur qu’aux abords du palais.
— Mesdames et messieurs, chers compatriotes, je vous remercie de votre présence dans ce palais qui est une résidence de fonction offerte par la nation à tous ceux qui occupent la fonction que la population m'a confiée lors des dernières élections. Il est important pour moi de garder à l'esprit que je ne suis pas propriétaire des lieux mais un gardien dont la fonction est de le gérer au mieux pour le transmettre à l'occupant suivant. Notre république traverse une époque de grands doutes. C'est le moment propice pour que des mains calleuses, non des doigts manucurés, reprennent les leviers du pays
Anne se pencha sur son amie:
— Il a toujours ce talent pour les métaphores, murmura Anne à Sophie-Charlotte. Il sait transmettre une impression de modestie et de sérieux. Il ne cherche pas à paraître autoritaire, plutôt à gérer comme un père de famille.
— Son parcours montre qu’on peut lui faire confiance, acquiesça Sophie-Charlotte.
— À son âge, ce serait idiot de commencer une carrière de dictateur.
Le président avait continué son préambule à la présentation de son gouvernement pendant que les deux amies discutaient.
— C'est dans cette optique de gestion des affaires en bon père de famille que j'ai choisi de nommer des ministres en fonction de leur expérience et non de leur couleur politique. Je souhaite une équipe de personnes expérimentées dans leur domaine et non une équipe pour faire plaisir à telle ou telle personne. Voici mon équipe que vous pourrez rencontrer lors de leurs conférences de presse respectives dans leurs ministères. La première personne que j'ai choisie est un premier ministre pour me seconder en la personne d'Aldous Renfield. Son expérience et ses qualités de gestionnaire ne sont pas à prouver. Notre ministre des Affaires étrangères sera Victor Armand dont l'expérience, la culture et le réseau de relations internationales seront un atout pour assurer notre sécurité. Car la meilleure des protections est de ne pas démarrer de conflits lorsque l'on peut les éviter par le dialogue.
Anne et son amie étaient entièrement subjuguées par l'homme qui était sur l'estrade, il avait pris possession des lieux sans aucun effort. L'assemblée buvait ses paroles et était surprise à chacune de ses annonces, aucun des noms présentés n'avait été deviné par quiconque jusqu'ici.
— Voici les deux personnes qui occupent les ministères régaliens, Sir Oswald Penworthy occupera le ministère de la justice et Thomas Kilburn occupera le ministère de l'intérieur. Sir Penworthy la personne la plus à même de nous montrer le chemin pour veiller à ce que nous agissions dans le cadre strict de la loi et de légiférer pour nous adapter aux nouvelles circonstances le cas échéant. Quant à Monsieur Kilburn, son expérience sur le terrain et ensuite comme chef de la police de la capitale lui permettront de diriger nos forces de l'ordre et de faire appliquer la loi.
Sophie-Charlotte se pencha vers son amie.
— Tu as remarqué ? Toujours aucun homme avec un passé politique, que des hommes de terrain.
— Il l'avait annoncé, mais je suis quand même étonnée. Il n'y a que des durs à cuire, des véterans droit comme la justice. Il s'est entouré de gens dont la capacité à participer au jeu politique est proche de zero.
— Lorsque la diplomatie atteint ses limites et qu'il faut montrer les dents pour protéger son territoire, la force armée est malheureusement nécessaire. J'ai choisi de confier le ministère de la défense à Amelia Hawkins, brillante amiral à la retraite. Son expérience et sa fidélité à la nation en font un atout pour nous. Ses états de service parlent pour elle, sa capacité à naviguer sur une mer agitée et affronter tous les dangers lui permettront de mener à bien plusieurs chantiers concernant nos forces de défense. Sa principale mission sera de transformer notre système de défense, constitué d'embryons et agglomérat de force disparate en un ensemble cohérent et efficace. Depuis trop longtemps, nos provinces s’arrogent le droit d’armer leurs propres forces, sans contrôle ni stratégie d’ensemble. Je lui ai donné les mandats nécessaires pour intégrer toutes les forces de défense de l’île dans notre projet de nouvelles forces armées, mon mandat sera celui durant lequel notre république se sera donné les moyens d'assurer la sécurité de ses frontières et de ses citoyens.
Anne et Sophie-Charlotte pensèrent la même chose en entendant la dernière sortie du président.
— Houla ! ! Ça va grincer des dents dans le nord... Certains maires sont très attachés à leur petit pouvoir d'avoir leur propre milice servant de symbole de puissance. Même si c'est souvent pathétique.
— Ha ben, c'est l'équivalent d'une castration politique. Il vient de leur annoncer qu'il va leur enlever leurs jouets et leurs déguisements de petits rois locaux.
Pendant ce temps, le président poursuit sa présentation avec les ministères de l'industrie, l’agriculture, la pêche et la gestion des ressources naturelles et celui de l'urbanisme et des infrastructures en rapport avec ces matières.
— Je tiens à souligner que la mission qui est attribuée à ces trois ministres n'est pas moins lourde que pour leurs collègues, notre nation est à l'arrêt depuis très longtemps. Nous n'avons plus innové et nous nous sommes contentés de vivre sur nos acquis, sûrs et certains que ce qui est acquis ne peut pas nous être enlevé. C'est une erreur. Mademoiselle Eleanor Thatcher aura pour première mission de faire une évaluation de notre industrie et des projets industriels actuellement en cours pour décider lesquels seront les plus prometteurs. Un de mes projets est de promouvoir la création de pôles de recherches et d'industries dans toutes les grandes cités de notre territoire. Un des stimulant sera la possibilité de contrat avec les ministères de la défense et de l’intérieur, il y a un grand chantier de réorganisation et de professionnalisation comme je l'ai dit précédemment. Ce qui signifie un besoin de matériel et d'équipement, cela devrait faire sourire les plus audacieux parmi les industriels présents sur notre île. Mais cela concerne également Sir Wycliffe, qui sera chargé de la même mission que sa collègue pour dresser un inventaire des ressources naturelles et des infrastructures dédiées à leur exploitation, ce qui pourrait se faire en collaboration car les industries ont besoin de ressources et les infrastructures permettent d'extraire les ressources. Tout cela sera fait dans un effort structuré suivant un plan global, ce qui est le domaine de Lord Barrington qui veillera à ce que nous travaillions de manière organisée et de manière à offrir à nos citoyens un cadre de vie accueillant et agréable.
Le président termina son annonce par quelques remerciements et offrit de répondre aux questions qu'on brûlait de lui poser. Anne remarqua une femme d'âge moyen en tenue stricte et l'allure sévère malgré une tenue élégante. De manière paradoxale, elle était à la fois jolie mais n'inspirait pas l'envie de l'aborder. Elle était coquette mais son regard était aussi perçant qu'une flèche d'acier, sa manière de scruter chaque membre de l'assemblée était un message clair, elle savait qui était chaque personne présente et les intentions qui l'avait amené à assister à cette présentation. Elle avait un coup d'avance et était prête à bondir pour contrecarrer toute intervention mal intentionnée avec autant de brutalité que les gardes ne le feraient en cas d'action physiquement menaçantes. Edwina Abitha Alridge n'avait pas été présentée, n'était pas ministre, n'occupait aucune fonction officielle mais toutes personnes ayant un peu potassé ses dossiers la connaissait.
— Regarde. Dans le coin, au bout de l'estrade, Edwina Aldridge surveille la conférence de presse.
— Evidemment. Il n'allait pas s'exprimer en public sans son amazone. C'est elle qui a coupé les pattes à ta fixette d'ailleurs. Elle l'a brisé comme du petit bois, il a voulu charger pour perturber la campagne électorale de Maitland et tu te souviens comment cela a tourné. Elle n’est pas ministre, elle est bien plus que ça. Elle est la fin de carrière de ceux qui la sous-estiment
— Il fallait être idiot pour tenter d'attaquer un homme comme lui sur des insinuations et accusations infondées, la tentative de scandale contre un homme dont la modestie et l'intégrité est aussi notoire que Maitland. Il a perdu sa femme il y a quelques années et on vient avec des histoires de mœurs et de traffic divers... Ils peuvent être heureux que le retour de flammes s'est limité à la perte de l'élection.
— Pour le moment... Je ne suis pas certaine qu'il n'ait pas mis le feu à son propre navire par cette manœuvre.
— C'est bien connu, quand on creuse des trous, il faut faire attention à ne pas tomber dedans.
— Je n'ai pas de question, je pense que nous pouvons partir. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour notre article. De toute façon, les questions viendront avec leurs actions et nous pourrons les interroger lors de leurs propres présentations en temps voulu.
Pendant que plusieurs personnes se pressaient pour poser diverses questions que les deux journalistes trouvaient à la fois creuses et tenant du reportage en forme de défonçage de portes ouvertes destiné à remplir des pages les jours de manque d'inspiration dans les rédactions de quotidiens d'information.
— Au fait Anne, tu as remarqué que ton ami n'était pas présent ?
— Quel ami ?
— Arrête s’il te plait! ! Comme si tu pouvais oublier ta fixette... Je parle de l'homme qui se serait vu sur l'estrade aujourd'hui à la place de Maitland. Il ne s'est même pas présenté pour assister à l’événement. Il a visiblement du mal à digérer son échec à l’élection. Il faut dire qu'il a tout perdu, je doute que ses amis lui fassent à nouveau confiance pour financer une campagne électorale lui permettant de briguer quoi que ce soit.
— Je ne l'ai pas oublié, j'avais remarqué son absence et je ne suis sans doute pas la seule à l'avoir remarqué. Rentrons au bureau. On a terminé ce que nous étions venu faire.
— Je suppose que notre article ne manquera pas de souligner l'absence de Théodore Bacon, n'est-ce pas ?
— Ha ha ha ! ! C'est une évidence.
— Ce qui m'intéresserait, ce serait de connaître la raison de son absence lors d’un événement comme celui-ci.
Les deux amies quittèrent le palais présidentiel avec le sourire, les gardes étaient moins sévères avec les visiteurs qui partaient que lors de leurs arrivées. La bonne tenue de l’événement était la principale raison de cette détente évidente, ils pouvaient abaisser leur niveau de méfiance.
— Tu ne viens pas au bureau ? demanda Anne, en vérifiant qu’elle n’avait rien oublié sur place.
— Non, je veux passer par le port.
Anne fronça les sourcils.
— Encore ce type ? Le docker de la taverne… Tu sais que c’est une mauvaise idée, surtout seule.
— Je ne vais pas l’interroger, juste l’observer. Peut-être qu’il confirmera ce que je crois savoir.
Elle la regarda avec cet air obstiné qui la rendait à la fois admirable… et exaspérante.
— Sois prudente, souffla Anne.
Sophie-Charlotte sourit, haussa son col, et s’éloigna dans la brume de l’après-midi.
Zone portuaire – Quartier industriel proche des docks
21 h
Opération Pandore J-2
Le vent glacial portait avec lui une odeur âcre, mélange de sel, de rouille et de goudron usé. Les lanternes, suspendues aux façades des entrepôts, vacillaient, projetant des ombres dansantes sur les pavés inégaux. Sophie-Charlotte avançait d’un pas rapide, serrant le col de son manteau contre elle. Chaque souffle semblait s’accrocher à ses poumons comme une morsure glacée.
Autour d’elle, le port semblait changer d’allure. La routine du jour avait laissé place à une agitation sourde. Des silhouettes encapuchonnées glissaient entre les caisses, silencieuses et rapides. Un ou deux véhicules attendaient à l’écart, moteurs faiblement ronronnant, comme prêts à bondir.
Sophie-Charlotte jeta un coup d’œil inquiet par-dessus son épaule. Les hommes allongés sur les quais avaient cessé leurs conversations, les regards braqués sur elle. Elle sentit leur poids, lourd et méfiant. Ses doigts se crispèrent sur la lanière de son sac. Elle avait été évasive sur son idée d'enquête dans le quartier des hangars du port, craignant qu'Anne l'en dissuade ou ne veuille absolument l'accompagner, pensant qu'elle serait plus discrète en opérant seule.
La ruelle menant à la taverne sentait l’algue, la cendre et le fer mouillé. Chaque pas de Sophie-Charlotte résonnait sur les pavés luisants. Elle évita un chariot renversé, contourna un groupe de silhouettes encapuchonnées. Des voix s’élevaient derrière les murs sales, des rires trop gras, des verres brisés, des chants de marins ivres.
Elle atteignit enfin la taverne, petite bâtisse sombre nichée entre deux hangars décrépis. Elle jeta un œil à l'enseigne La Gueule du Requin.
Tout était plus sombre ici, plus lourd. Rien à voir avec le faste de la cérémonie du matin. C’était une autre ville, une autre République. L’air y était chargé de fumée, de bière et de secrets. Le bruit des conversations s’estompa dès qu’elle franchit le seuil.
L’homme qu’elle cherchait était là, adossé au comptoir. Ses yeux, froids et fuyants, se levèrent à peine.
— Tu travailles toujours pour le capitaine Lawford ? lança-t-elle, l’air détaché.
L’homme leva les yeux, méfiant.
— Pourquoi tu demandes ça ?
— J’ai entendu dire qu’un de ses bateaux avait débarqué sans passer par les quais officiels. Un malentendu, sûrement. annonça-t-elle en commandant une bière pour se fondre parmi les clients.
— Tu poses trop de questions pour une dame, répondit-il sèchement.
Elle sourit.
— C’est mon métier. Et je suis très tenace. Vous devriez le savoir depuis que nous nous croisons régulièrement. Tenta-t-elle pour glisser une touche d’humour dans leur conversation tendue.
Il jeta un œil vers la porte. Quelqu’un venait d’entrer. Deux hommes en manteaux sombres.
— Tenace mais pas assez prudente…Pas assez discrète, murmura-t-il.
Quand elle se retourna, il était trop tard.
Un grondement monta dehors. Des bottes frappaient le pavé, de plus en plus fort, de plus en plus nombreux. Des voix criaient des ordres, tranchantes.
L’homme pâlit.
— Merde… Ils bougent ce soir.
Sophie-Charlotte sentit la panique sourdre en elle, son cœur battait à tout rompre.
La porte explosa soudain sous un coup violent. Deux silhouettes vêtues de manteaux sombres surgirent, leurs visages masqués par des capuches.
— Vous deux, dehors, maintenant !
L’un d’eux attrapa Sophie-Charlotte par le bras avec une poigne de fer. Elle se débattit, le souffle court, les yeux écarquillés. La peur la saisit, froide et implacable.
Pour la première fois depuis longtemps, elle regretta de ne pas avoir écouté son amie.
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Le chapitre est intéressant. La partie politique passe bien, alors que je suis pas fan de ça ahaa
Et la fin est vraiment intrigante.
Le tout est vivant et assez fluide dans l'ensemble.
Pour la forme j'ai pas mal de retours :
"connu sous le surnoms affectueux de griffon" -- "surnom"
"Sophie-charlotte était assez souriante, elle trouvait cela rafraîchissant qu'on ait une surprise pour une fois, elle était lassée de ces conférences de presse pour annoncer ce que l'on savait déjà largement à l'avance et des nominations en forme de secret de polichinelle.
— J’ai hâte de découvrir les noms du gouvernement, dit Sophie-Charlotte, un sourire aux lèvres. Ce serait bien de voir une vraie surprise pour changer, je suis fatiguée des conférences où tout est déjà écrit d’avance." -- là je pense que tu peux enlever un bloc, tu dis la même chose dans les deux paragraphes.
"Anne se penchant sur son amie" -- "se pencha"
"Sophie-Charlotte se pencha vers son amie.
— Tu as remarqué ? Toujours aucun homme avec un passé politique, que des hommes de terrain.
— Il l'avait annoncé, mais je suis quand même étonnée. Il n'y a que des durs à cuire, des hommes de terrain droit comme la justice. Il s'est entouré de gens dont la capacité à participer au jeu politique est proche de zero." -- là je pense déjà modifier le "Sophie-charlotte se pencha" en murmura, pour éviter la redondance. Ensuite enlever "hommes de terrain" pour l'une des deux, pour la redondance.
"à l'Amelia Hawkins" -- pas "Amelia" ?
"l'allure severe" -- "sévère"
"Regardes." -- "Regarde"
" C'est bien connu Quand on creuse des trous" -- "C'est bien connu, quand on creuse des trous"
"Arrêtes s’il te plait!" -- "Arrête, s'il te plaît !"
"Sophie sentit" -- "Sophie-Charlotte"
Voilà :)
Ahha oui mais ça va l'histoire est chouette juste la forme à modifier légèrement :)
très content de t'aider dans ton projet :)
Pour le world building j'avoue que j'ai aussi énormément de personnages et de lieux, et pour le moment j'ai surtout fait un Word. D'ailleurs sur mon histoire tu as comment est fait mon World building si ça t'intéresse. Mais j'avoue que pour le moment j'ai pas trouvé de logiciel ou autre pour le faire :)
A plus :)