Chapitre 2 : Arrio, l'île où tout est permis.

Notes de l’auteur : Quelques jours avant que le président Maitland ne présente son gouvernement devant un parterre de journalistes attentifs et aussi étonnés qu'enthousiaste. Le maire de la capitale, Theodore Bacon, malheureux perdant à l'election présidentiel et dont l'absence à la conference de presse avait fait jaser, assiste à une bien étrange réunion dans l'île d'Arrio. Le public présent à cette réunion est aussi étrange que son hôte et à l'image de cette fameuse île où presque tout est autorisé.

République commerciale d'Arrio
Cité-état d'Arrio – Quartier centrale, Tour du commerce - Salon VIP de la gare pour zeppelin

Opération Pandore J-5

Loin des préoccupations politiques liées à son mandat et des mésaventures judiciaires qui se faisaient de plus en plus probables, un homme politique venu de l’est arborait un costume de bonne coupe. Malheureusement, il ne parvenait pas à le mettre en valeur. C’était tout le malheur de Théodore Bacon. Son existence pouvait se résumer ainsi : le costume lui allait souvent trop grand, au propre comme au figuré.Il avait fait des pieds et des mains pour grimper les échelons, mais n’avait atteint qu’un niveau où son incompétence devenait flagrante.

Il était le maire de la capitale, ce qui aurait dû lui ouvrir une voie royale vers le poste suprême et le palais présidentiel. Au lieu de cela, cela lui avait ouvert les portes d’une avenue bordée de soucis politiques, de critiques dans la presse, d’embrouilles sans fin et d’obligations de s’associer avec diverses personnes à la moralité douteuse pour uniquement conserver ce qu’il avait bâti. Il passait plus de temps à se défendre qu’à avancer dans ses projets. L’année écoulée avait été la pire.. Commencée pleine de promesse pour se terminer en naufrage aux proportions bibliques. Il avait perdu les élections, ridiculisé son parti, ouvert la porte à des soupçons de plus en plus difficiles à réfuter et mis toutes les chances dans les mains de rivaux à la prochaine élections pour la mairie. Dans deux ans, il pourrait se retrouver au point de départ ou en prison. 

C’est pour toutes ces raisons qu’il était dans un zeppelin survolant l’océan nord et contemplant l'île d’Arrio se dessinant à l’horizon au fur et à mesure qu’il s’en approchait. Il avait pu profiter du spectacle du soleil couchant sur l’horizon, les nuages s’ouvrant pour laisser apparaître une cité tentaculaire remplissant chaque espace de l'île rocheuse dont elle portait le nom. Le premier choc venait du fait que la cité semblait remplir la totalité de l’espace disponible, y compris en hauteur avec des tours gigantesques. L’autre surprise venait de la taille de ses installations portuaire qui poussait à se poser la question de si l’on observait une cité portuaire ou un port accueillant une cité dans sa zone d'influence, les docks semblaient faire tout le tour de l'île et semblaient la dominer de ses grues ou par la taille de ses hangars.

Tandis que le zeppelin se rapprochait paresseusement, perdant de la vitesse et de l’altitude, Bacon constata que tout n’était pas si idyllique que la légende le prétendait. Il commençait à discerner les quartiers pauvres, les hangars ou usines abandonnées et devinait ce qui devait se passer au sol. Ce n’était pas très différent de sa cité, la situation était peut être plus extrême qu’ailleurs à cause des lois plus  permissives.  

Lorsque le zeppelin accosta d’une manière étonnamment douce, il fut sorti de sa torpeur par le comité d'accueil pas forcément aussi accueillant que ne l’aurait laissé supposer un voyage dans un appareil aussi luxueux. Son attention avait été tellement accaparée par l’approche de la tour du commerce trônant au centre de la cité et la dominant telle un phare dans la nuit, qu’il n’avait pas préparé ses affaires pour sortir de l’appareil. Des stewards légèrement agacés vinrent le rappeler à l’ordre poliment mais fermement et un cordon de gardes armés l’attendait sur le quai pour effectuer un contrôle succinct . 

L’illusion était terminée, la diplomatie n’était pas la principale qualité de l'île. On ne l’avait pas tracassé plus longtemps uniquement parce qu'on l’attendait. Il avait suffit de vérifier qu’il était bien celui qu’il prétendait être pour qu’on le laisse passer en lui indiquant l’ascenseur. Une expérience qui n’était pas nouvelle pour lui, mais la nouveauté était la hauteur de la tour puisque la cabine offrait une vue sur l’extérieur.  La descente des quelques étages lui offrait une vue directe sur l’avenue principale depuis la centaine d'étages qui se trouvaient encore en dessous de lui, il dû se concentrer pour ne pas s'effondrer dans cabine ou se mettre à hurler. Il réussit péniblement à ne pas sauter hors de la cabine lorsque les portes s’ouvrirent et à garder un semblant de contenance, histoire de ne pas se ridiculiser totalement au moment de rencontrer ses nouveaux associés. 

 

Malheureusement le principal acteur dans la pièce qui se deroulait ce soir la était debout dans le hall au moment il sortit de la cabine blanc comme un linge et les jambes en coton.  Ses mains tremblaient légèrement, trahissant son trouble malgré l’effort de garder contenance.

 

Il était là debout dans le hall, face à l’ascenseur, droit, impeccablement habillé comme à son habitude. Son sourire froid laissait deviner une menace à peine voilée, ses yeux bleus acier vous perçant sans pitié. Il n'était ni un géant, ni un monstre de musculation mais son port droit et sa silhouette athlétique renvoyait Bacon à son allure négligée et grassouillette. 

—  Bonjour Théodore, je vous attends. dis Alistair Blackwood en lui broyant brièvement la main dans une salutation qui aurait pu être amicale.  J’ai aperçu le zeppelin et j’ai deviné que vous arriviez. Je devine que vous avez été surpris par la vue magnifique qu’offrait l’ascenseur. 

—  Bonsoir Lord Blackwood. Oui j’avoue que je ne m’y attendais pas. Bredouilla Bacon ne sachant pas si on se moquait de lui ou si l’on s'enquiert réellement de son voyage. 

— Venez, ne restons pas là. Je vais vous amener là où tout se passe et vous présenter tout le monde. Dit joyeusement un Blackwood se transformant en maître de cérémonie. 


Son hôte le guida au travers d’un couloir et lui fait passer un accueil ou il fut dispensé du contrôle, pour arriver dans ce qui semblait être une établissement de luxe. C’était incroyable d’imaginer qu'ils se trouvaient au sommet de la tour la mieux gardée de l'île, juste en dessous de l’installation servant de port pour les zeppelin. Il n’avait descendu qu’une dizaine d'étages maximum et il se trouvait dans une sorte de palais à louer, il avait l’impression d’être dans un autre monde.

 

Ensuite…

 

Bacon se souvient du parfum de cigare froid, de la chaleur étouffante des velours rouges et de la lumière dorée qui baignait les murs comme un soleil trompeur. Il se souvenait qu’il y avait eu,  des verres de cristal, des rires feutrés, des regards pesants. 

Il s’était tenu un peu à l’écart, comme un invité de trop dans une pièce trop grande. Il se souvenait parfaitement de Blackwood, bien sûr. Le calme, la voix grave, les mots bien choisis. Il n’avait pas crié, n’avait rien ordonné — et pourtant, tout le monde s’était rangé à ses plans.

Bacon n’avait pas tout suivi. Des noms avaient circulé, des cibles évoquées. Il y avait une carte, des marqueurs, des schémas complexes qu’il n’avait pas osé demander à faire répéter. Il avait hoché la tête, applaudit mollement avec les autres.

Ce qu’il avait compris, c’est qu’il était embarqué, et que reculer n’était plus une option. Il avait accepté un premier financement en se persuadant qu’il gardait le contrôle. Maintenant, il était juste un passager, attaché au siège d’un train lancé à toute allure. Et à côté de lui, Blackwood tenait les commandes — ou peut-être même la dynamite.

Au moment de quitter la pièce dans laquelle se déroulait la petite soirée privée, on l'arrêta en posant une main sur son épaule. 

—  Vous partez déjà ?  lança Lord Blackwood faussement amical. Son regard pénétrant démentait la douceur de sa voix. 

—  J'ai un petit coup de fatigue, le voyage sans doute...  Répondit piteusement Bacon.

— Tenez. C'est une liste de personnes emprisonnées sur le territoire de la république de Hartfordbury. Je compte sur vous pour me donner le lieu exact de leur détention. Éventuellement vous pourriez user de votre pouvoir pour les rassembler au même endroit. Ce qui serait encore mieux, ce serait que vous me donniez un maximum de détails géographiques et sur l'organisation des forces de sécurité autour de leur lieu de détention. 

Bacon en resta bouche bée, il était figé. Il mit presque une minute entière avant de pouvoir se reprendre. Blackwood était resté imperturbable durant cette minute, le regardant patiemment digérer l'information. Il paraissait totalement indifférent au trouble qu'il venait de causer chez son interlocuteur. 

— Vous organisez une évasion ? Vous voulez que je vous aide à faire évader des gens? Articula péniblement un Théodore Bacon encore sonné de ce qu'il venait de comprendre.

—  Parfaitement. Et vous allez m'y aider. Je vous rassure, ce ne sont pas des gens. Ce sont des amis, je les connais tous. Si cela peut vous rassurer, ils quitteront l'île immédiatement avec moi et vous n'aurez même pas à les rencontrer. Je vous serai particulièrement reconnaissant de m'aider pour ce projet. Ce sera la dernière fois que je vous demanderai quelque chose.  Dit Lord Blackwood en tenant la main de Bacon, comme pour l'empêcher de rompre le dialogue. 

— D'accord. Mais je ne peux vous répondre tout de suite, je dois consulter mon chef de la police à la capitale. Je n'ai aucune information sur ce que vous demandez mais une fois à mon bureau je pourrai vous répondre.  réussit tout juste à répondre Bacon.

—  Bien sûr. Je me doute bien que vous ne voyagez pas avec les archives de la république dans vos bagages. Ce n'est pas urgent, cela peut attendre que nous retournions à Hartfordbury. Vous êtes certain d'être trop fatigué pour profiter du reste de la fête? 

—  Oui. J’ai une migraine, mais merci pour ce que vous avez organisé  et pour votre aide pour mes campagnes électorales. C'est dommage que j'aie été dépassé dans la dernière ligne droite mais cela aurait pu marcher.

—  Bien sûr. Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre. Voyez le côté positif, cela vous permet d'observer votre adversaire pour la prochaine élection et il aura un bilan à défendre alors que vous non. Vous serez plus puissant et mieux préparé la prochaine fois, il faut toujours se dire qu'une défaite peut être l'occasion d'apprendre à remporter la bataille suivante. Bonne soirée et à demain sur le quai, on se croisera au moment de monter dans le dirigeable pour retourner chez nous. Conclut un Blackwood dont le sourire loin de rassurer posait plutôt question. 

Lord Blackwood planta Bacon dans le couloir avant de retourner avec ses invités, il avait été gentil et poli mais pas trop longtemps quand même. Bacon fit le trajet jusqu'à la chambre que son hôte lui avait réservé pour son séjour à Arrio et s'effondra sur son lit après avoir déposé son veston sur une chaise. La chambre était à l'image du reste de cette partie de la tour, décoration riche et ostentatoire, démonstration de luxe et de puissance mais ce n'était pas cela qui occupait l'esprit de Bacon. Il était concentré à la fois sur sa migraine qui prenait de l'ampleur et sur les moyens qu'il avait de sortir du guêpier dans lequel il s'était fourré. 

 

Après son départ, Blackwood se concentra sur des sujets plus ... structurels.

—  Monsieur Stone, Monsieur Sinclair et Monsieur Crane ? Il les interpella doucement, amicalement, tout en versant du scotch dans des verres remplis de glaçons. 

—  Oui, cher ami ?  réagit Stone qui fut le premier à répondre.

Le regard de Blackwood démentait son sourire, prouvant que le « cher ami » de Stone était bien audacieux. 

—  Je souhaitais faire le point sur nos affaires. J'ai des hommes qui se chargent d'ouvrir le chemin et garantir l’accès à vos prospecteurs Monsieur Stone. De mon côté j'attends que vous teniez vos engagements et que vos équipes effectuent quelques terrassements au niveau de la cible que je vous ai indiqué sur la carte. Des hommes sur place ont préparé le terrain pour que les vôtres creusent un accès me permettant d'accéder à mon objectif. 

—  Bien sûr, Lord Blackwood. C'est un plaisir de faire avec vous. 

Blackwood ne se donna même pas la peine de répondre à son interlocuteur, signifiant à la fois que la conversation était terminée et que celui-ci devait se rappeler qu'il n'était pas sur un pied d'égalité. 

—  Vous deux, je compte sur vous pour que vos fournitures soient déchargées au port de Marlton en temps et en heure. Je ne dois surement pas vous préciser qu'il est essentiel que les conteneurs soient hermétiquement fermés et qu'il est essentiel que les bordereaux de transport ne mentionnent pas la marchandise réellement contenue dans les conteneurs. Cette marchandise garantit l'accord que j'ai avec Monsieur Stone et celui avec ce dernier garantit l'accord que j'ai avec vous. Tant que tout se passe bien, tout le monde y gagne. 

—  Que se passerait-il en cas de contretemps?  Hasarda un Harold Crane audacieux.

Alistair Blackwood se figea, se retourna pour fixer ses yeux dans ceux de Crane. 

—  Il se passerait des choses que ni vous ni moi n'avons envie de découvrir, quoique, ces évènements ne seraient qu'une péripétie pour moi. J'attache beaucoup d'importance aux accords passés en affaires, j'accepte beaucoup de choses tant que l'on ne bafoue pas une parole. Les pires choses sont tolérables lorsque l'on n'a rien promis, on ne déçoit personne dans ce cas-là. Mais ne pas tenir une parole est une démonstration du peu de respect que l'on a pour son partenaire en affaires, quelle que soit la nature de cette dernière. Il ne faut donc pas s'étonner si le partenaire en question se laisse aller à une démonstration de frustrations, dont la violence est égale au mépris exprimé au moment de trahir sa confiance. Je suppose que je me suis fait comprendre, n'est-ce pas?

 

Lord Blackwood laissa un silence s'installer durant lequel on entendit Crane déglutir, Stone boire une gorgée de scotch dans le but unique de cacher son malaise et Sinclair expirer après avoir retenu sa respiration. Aussi riches et importants soient-ils, ils savaient pertinemment bien que rien ne pouvait les protéger d'une personne pour qui la loi et les convenances n'étaient qu'un sujet de plaisanteries. 

—  Mais restons positifs et oublions ces sujets futiles. Ce n'était qu'une supposition destinée à lancer le débat n'est-ce pas? Un sujet philosophique, pas vrai Harold ? Choisissons un sujet plus léger pour dérouiller nos méninges, prenons plutôt la quantité d'argent que notre petit accord circulaire nous fera gagner. Victor fait fortune en localisant des gisements de minerai précieux grâce à mes hommes qui tiennent les pillards à distance. Il m'en verse un pourcentage que j'utilise pour acheter des marchandises chez vous et chez lui, équipant de mieux en mieux mes hommes pour protéger les sites de forage et poursuivre mon petit projet personnel. Tout le monde gagne de l'argent et tout le monde est content ? Un agréable sujet pour une table de réflexion de fin soirée non? 

Les trois hommes d'affaires n'étaient pas ravis mais savaient qu'ils étaient aussi piégés que Théodore Bacon, mais à cette différence qu'ils y avaient été eux même en pensant pouvoir négocier d'égal à égal avec Lord Blackwood comme ils le faisaient dans le cadre de leurs affaires ou en influençant les hommes politiques locaux. Grave erreur, leurs partenaires d'affaires habituels ne faisaient pas disparaître les gens avec qui ils avaient des désaccords... 

Contrairement à Lord Blackwood qui était une menace à peine contenue en tant qu'individu. Pas besoin d'hommes de mains pour intimider ses interlocuteurs, son regard, son attitude et sa posture prouvaient qu'il était capable de violence physique ou même bien pire. Trois des hommes d'affaires les plus influents de la république de Hartfordbury se retrouvent relégués au statut de simples collaborateurs pour un projet dont ils n'avaient même plus les commandes. Ils ne pouvaient que sourire pour cacher leur désarroi et espérer que le projet avance le plus vite possible pour pouvoir s'en désengager dès qu'il aurait obtenu ce qu'il cherchait. 

 

La soirée avançait quand "le Prêcheur" entra dans le salon, où Blackwood savourait un verre de scotch.

Le Prêcheur se tenait devant Blackwood qui était installé dans un canapé, ce dernier savourait un verre de scotch dont les glaçons tintent sur les bords au gré des mouvements de sa main. Après quelques secondes, il invita son invité à s'installer en face de lui. L'homme était de taille moyenne, sec et nerveux, couvert de tatouages religieux que l'on devinait car ils dépassent de ses vêtements sur le bras et le dos. 

—  Lord Blackwood. Vous m'avez promis du matériel et des moyens pour prendre le contrôle de la cité et mettre le gouvernement en difficulté pour les obliger à négocier. Commença sans préambule l’individu à la voix rocailleuse.

— Oui et je compte tenir mon engagement. Les caisses que nous allons prendre avec nous dans le zeppelin au moment de notre voyage contiendront tout dont vous aurez besoin. Il y a des plaquettes d'or qui valent mille pièces d’argent chacune , vous aurez de quoi vous ravitailler sans aucun souci. Mais ce n'est pas tout, il y a un manoir qui pourrait vous servir de base opérationnelle ou de base de repli dans le nord de l'île. Il contient des armes, une cave équipée d'un atelier d'armurier. Il va de soi que dans la capitale, je peux vous indiquer une tête de pont. La seule chose que je vous demande est d'accomplir une mission pour moi et quand je partirai, le manoir sera à vous. Vous serez assez puissant pour écraser les autres gangs et mener votre propre destin. 

— Je vous fais confiance pour le moment, mais ne me trahissez pas. 

—  Pas besoin d'essayer de m'intimider, le « Prêcheur ». Cela ne marche pas et c'est inutile. Je suis loyal et je tiens toujours mes engagements. Je peux quitter une affaire, mais jamais avant de m'être tenu à ce que j'ai promis. On peut être dur en affaires mais il faut toujours être honnête c'est mon point de vue et mon code de conduite.

—  Parfait. Alors on marche comme ça, Blackwood. * répondu un Markov un peu décontenancé par l'aplomb de son associé. Il n'avait pas l'habitude des gens qui n'avaient pas peur de lui. 

—  Allons dormir et soyez prêts demain à 6h. Nous partons en zeppelin privé avant le lever du soleil. J'ai tout organisé pour que vous soyez déposé dans le territoire de la république sans passer par les contrôles douaniers. 

Lord Blackwood regardait la salle se vider, installé dans un canapé à côté d'un feu ouvert crépitant doucement. C'était un luxe totalement superflu, le chauffage était assuré par des canalisations reliées à une chaudière vapeur au sous-sol de la tour et la lumière était fournie au moyen de lampes à gaz subtilement répartie pour se fondre dans le décor. Le feu de bois était un plaisir sentimental, regarder les flammes et écouter le craquement du bois était apaisant. 

—  Qu'en est-il de l'île d'Arrio ?  L'interrompit la voix du colonel McDermott. 

—  Je vous croyais parti. Désolé.  Je n'ai pas oublié votre île, ne vous inquiétez pas. Mais rassurez-vous, vous pouvez me faire confiance.  Comme vous le savez, je paie toujours mes factures. Il y a un coffre qui vous attend à la réception près de l'accueil. Quelques pierres précieuses qui raviront n'importe quel bijoutier. Intraçables et faciles à retailler, ils vous en donneront un bon prix. J'ai besoin d'un détachement de cinquante ou soixante soldats, il faudrait les envoyer à Marlton pour officiellement escorter un convoi de prospecteur minier. J'aimerais que vous sélectionniez les moins regardant, disons les moins susceptibles d'avoir des états d'âme.

—  Vous voulez des crapules ? 

—  C'est une manière moins diplomatique de le dire, mais c'est exact. Par contre, assurez-vous qu'ils respectent leur employeur. 

—  Toujours. Sinon, ils ne sont pas payés. C'est le meilleur argument pour ce genre de personnes. Ils seront sur place d'ici quelques jours. 

—  Trois jours, ce serait bien. 

—  C'est court. Mais ils seront sur l'embarcadère demain dans la journée. Le temps de les sélectionner, de les mobiliser et de les équiper. Le transport prendra le temps de navigation mais ils seront dans trois jours à la colonie de Marlton. 

—  Victor Stone paie le transport, ajoutez-y un transport en zeppelin.  Déclara Lord Blackwood hilare. 

Le capitaine mercenaire cacha son trouble, se contenta d'opiner du bonnet afin de passer à la suite. 

— Et quels sont vos plans pour la guilde des mercenaires et l'île d'Arrio ?

—  Chaque chose en son temps, nous devons d'abord résoudre certaines choses sur le continent. Mais je me suis engagé à vous placer à la tête de la guilde, vous serez le commandant d'une compagnie de corps étranger dans le nouvel état que j'ambitionne de créer. L'île d'Arrio sera votre QG. 

—  Parfait. Bonne nuit, Lord Blackwood. Les hommes seront à disposition en temps et en heure. A bientôt. 

Le capitaine quitta la salle avec une rigidité toute militaire, ce interrogea Blackwood sur les raisons de son passage, de militaire à mercenaire. Cela était mystérieux qu'un homme aussi droit se retrouve à travailler avec des brigands déguisés en corps d'armée à louer. 

Le prince Amaro de Nuria sortit de l'ombre, il avait attendu, dissimulé derrière une statue et à l'ombre des tapisseries de velours.

—  Alors? Satisfait de vos associés ? C'était une opération de comptage plus qu'une soirée festive je suppose. interroge un Amaro fidèle à son attitude blasée et méprisante, ce qui n'impressionne pas du tout Blackwood. 

— Je suis satisfait, oui. J'ai une bonne analyse des gens avec qui je suis en affaires. Je ne m'engage qu'avec les personnes répondant à mes attentes. Ce qui fait que je ne suis jamais ni déçu, ni surpris.  Affirma calmement Lord Blackwood terminant son verre de scotch sans regarder le prince, ce qui le vexa légèrement même s'il choisit de n'en rien montrer. 

— L'opération commence demain, si j'ai bien compris. 

— Pas encore, c'est trop tôt. On place les pions. Demain nous allons rejoindre notre base d'opérations. Nous allons devoir attendre les dernières informations de ce couard de Bacon pour finaliser les préparatifs. Par contre, je compte sur toi pour que le zeppelin nous permettant de quitter l'île soit en stand-by près de mon manoir. 

— Il y sera, c'est un véhicule anonyme et fiable. Il est rapide et adapté à nos besoins de discrétion. Avant qu'ils ne comprennent ce qu'il se passe nous serons à Marlton. Ils seront encore à nous traquer sur l'île que nous serons déjà sur le continent. Nous serons prêts pour conclure la première phase de l'opération avant qu'ils ne commencent seulement à se poser la question de ce qu'il leur arrive.

— C'est parfait. Allons dormir. Conclut Blackwood en déposant son verre dans un bruit théâtrale propre à signifier la fin de la discussion.  


A bord d’un zeppelin quittant la tour du commerce 

Opération Pandore J-4

7h 

 

Blackwood avait l’esprit ailleurs, il contemplait la vue depuis un des hublots. Le prince Amaro vint se placer à ses côtés. 

— Etes-vous satisfait par l’équipe?

—  L’équipe? Ne faites pas semblant de savoir qu’une partie seulement des invités font partie d'équipe. Les autres sont des outils ou des participants périphériques avec lesquels je partage des objectifs temporaires. 

—  J’avais compris que vous les utilisez bien sûr. Ricana le prince. 

—  Je ne les utilise pas. Nous avons des accords que je respecte à la lettre. Ils ont toujours et auront toujours ce qui a été conclu. Je ne leur ai jamais promis qu’ils seraient des amis ou des associés. Je paie leur service ou je leur rend un service contre un service. Cela ne veut pas dire que je vais les embarquer avec moi de manière durable. 

—  Je suis peu convaincu par la bande de brute qu’on a fait monter dans l’appareil aujourd’hui. Dit le prince peinant à cacher son mépris.

—  Il font partie des gens à qui j’ai promis quelque chose en échange d’une mission. Ils veulent prendre pied dans la capitale de la république d’Hartfordbury, je vais leur permettre de s'attaquer aux gangs concurrents pour s'offrir un bout de territoire. Répondit un Blackwood usant du ton d’un professeur face à un élève borné. 

—  En quoi cela nous regarde t’il et pourquoi dévier de la mission pour se mêler de ce genre de broutilles. 

—  Parce que cela nous offrira une diversion gratuite. Pendant qu’ils foutront une pagaille historique dans la capitale, nous pourrons partir avec les prisonniers que nous auront fait évader. Ils auront de l’argent, des armes, des bases arrière pour jouer avec les autorités qui ne sont pas habituées à la violence et mal organisées. Ils ont une tradition reposant sur la faible proportion d’armes en circulation, les policiers sont peu armés. Je leur souhaite bien du plaisir. Les autorités sont divisées dans la gestion du maintien de l’ordre et nous avons un complice qui a mis la police de la capitale sur les genoux, la zone portuaire est un terrain de jeu pour les gangs. Nous serons loin au moment où ils se poseront les bonnes questions. 

—  Mais à terme? on les laisse là? 

—  Oui. C’est leur souhait. Leur demande était de s'installer là, prendre un territoire et s’y installer. Je leur laisse l'opportunité de le faire en échange de leur aide pour l’évasion. Ils seront la diversion dans le nord pendant que tes hommes opèreront sur le pénitencier que Bacon nous désignera. 

—  Et lui? 

—  Il se débrouillera. Balaya Blackwood d’un revers de la main. Nos chemins vont se séparer dans quelques jours. La suite du projet se déroule uniquement avec les personnes ayant une importance dans la suite du projet. Bacon est faible, il a atteint le maximum pour lui. Nos amis de l’est, ont des désirs terres à terres qui seront facilement satisfait et n’ont pas vocations à nous suivre. Tout comme notre ami le colonel à qui je ne fais aucune confiance.  

—  Vous travaillez beaucoup avec des gens à qui vous ne faites pas confiance. lança Amaro de manière ironique. 

—  Je vous fais confiance, vous avez un projet et une vision claire. Cela inspire confiance. Je fais confiance aux gens sur ce navire que l’on voit là bas. Ils sont terre à terre. C’est des pirates et des pillards mais c’est uniquement un autre mot pour désigner des groupes de personnes vivant selon un projet bien à eux. Les pirates souhaitent un morceau de territoire avec un port pour s’y installer et les pillards souhaitent une petite ville sur un territoire. Je peux facilement leur fournir. Ils aiment le combat, cela tombe bien car on en aura à revendre. Bacon est un lâche qui échoue dans tout ce qu’il fait et qui tremble dès que je le fixe dans les yeux. Notre colonel vendrait père et mère pour un coffre de lingot d’or et nos industriels sont du même acabit. Les autres sont des morpions qui souhaitent se positionner pour récolter les miettes du projet que nous allons mettre en place. Ils viennent manger au banquet célébrant la victoire et non participer au combat. Même le gouverneur de Mantia est intriguant, il se fait mousser en pensant que je le crois quand il dit qu’il est important. Je le garde dans ma poche pour le moment où il pourrait nous rendre service mais je le range dans la même catégorie que les autres. Au final nous serons peu nombreux dans une semaine ou deux, Amaro. 

 

Le prince ne répondit pas, surpris par cette longue explication franche et honnête de son nouveau partenaire pour un projet dont il peinait encore à voir les tenants et aboutissants. 

—  Je suppose que vous vous interrogez sur la suite des opérations, mon cher Amaro? Prononça Lord Blackwood avec une douceur surprenante. 

—  J’avoue que j’aimerais savoir dans quoi je m’embarque. Vous ne m’avez donné que peu d'indices sur la finalité du projet. Répondit Amaro en regardant son nouvel ami. 

—  Le grand effondrement n’est pas la catastrophe que tout le monde prétend. On nous appris à l’école depuis des générations que cet événement historique avait été une fatalité, une catastrophe divine, un événement imprévisible qui nous était tombé sur le coin de la figure sans signe annonciateur. C’est totalement faux. C’est une catastrophe auto-infligée. énonça Lord Blackwood d’un ton docte. 

 

Le jeune prince en resta aussi pantois que perplexe, la tête pleine de questions. 

—  Je sais j’en ai trop dit ou pas assez, selon le point de vue. Je vais vous faire un résumé rapide, le reste des réponses viendra avec le temps. Assez vite, je vous le promets. J’ai beaucoup voyagé, j’ai commencé mes voyages au hasard dans le seul but de quitter le territoire de la république et les horreurs que l’on me balançait sur ma famille. Mon père avait été du mauvais côté de l’histoire lors d'événements qui ont secoué la république. Mais j’avoue que cela n’entre pas en ligne de compte pour nos projets, c’est une autre histoire. Retenez seulement que je me suis lancé dans un périple erratique et sans but précis, m’amenant sur le continent dans la visite de différentes contrées. Mon chemin a croisé celui de  plusieurs personnes très  intéressantes et cultivées ayant des théories remettant en cause tout ce que l'on a appris durant notre enfance au sujet de la catastrophe qui a façonné le continent tel que nous le voyons aujourd’hui. Le cataclysme n’est pas tombé du ciel ou n’est pas sorti de la mer tel une punition divine. Ce n’est pas sorti du sol comme un démon des enfers. Le monstre, c’était nous même. Ce que nous voyons aujourd’hui est le résultat d’un conflit menant plusieurs nations aujourd'hui disparues à s’entredéchirer au point d’utiliser des armes terrifiantes.  se mit à raconter un Lord Blackwood transporté par son propre récit. 

—  Je me souviens qu’on nous avait appris à l’école qu’un conflit avait ravagé le centre du continent à cause d’un afflux de réfugiés venant de différentes régions du continent ravagées par le cataclysme. Suggère Amaro captivé par son hôte. 

—  C'était une version revisitée de la vérité. La réalité est que les nations du centre du continent avait atteint un niveau technologique avancé, parfois supérieur au nôtre dans certains domaines. Elles avaient construit des cités, des forteresses et des possédaient des engins volants pour les plus puissantes. Certaines avaient réussi l’exploit de posséder des armes pouvant combattre sans être dirigées par un pilote se trouvant à l'intérieur. 

 

Le jeune prince était bouche bée, il ne trouvait rien à répondre tellement il était secoué par ce qu’il entendait. Il était partagé entre l’amusement et l’incrédulité. Lord Blackwood était-il fou ou complètement crédule, s'était-il fait embobiné par un hurluberlu rencontré au détour d’un chemin dans une enclave caravanière? 

—  Je vous sens sceptique, et c’est tant mieux. J’aurais douté de notre future collaboration si vous m’aviez cru sur parole.  Reprit l’homme en noir avec passion cette fois. J’ai visité un site ancien, sous une montagne. J’ai cru que c’était une mine abandonnée et j’étais prêt à passer ma colère sur le guide qui m’y avait emmené en lui lui faisant regretter de m’avoir arnaqué. C’est à ce moment que j’ai vu la porte. Une porte en métal inconnu, à peine usée les années mais portant les accumulations de sédiments prouvant qu’elle y était enterrée depuis un temps correspondant à ce qu’on racontait sur le grand effondrement. Le plus important était l’écusson sur la porte, il correspond à une des rares nations que l’on connaît de la période pré effondrement par les livre d’histoires. Malheureusement, après avoir pu franchir cette porte… On a trouvé que du vide. Il n’y avait que les restes de ce qui devait être un abri, une ville souterraine. Sans doute pour résister aux conséquences de ce qui s’était déroulé à la surface ou en prévision de la prolongation des hostilités.  Conclut-il avant de marquer une pause destinée à laisser son interlocuteur digérer tout cela. 

—  C’est fascinant. Je vous crois. Mais cela n’explique pas en quoi cela nous concerne maintenant. Cette bataille remonte à plusieurs siècles, c’est un peu tard pour décider d’y prendre part. 

—  Ho mais je ne compte pas y prendre part, je compte m'assurer que plus rien de ce style ne se reproduise. La base du problème était le nombre de nations rivales disposant d’armes surpuissantes, le  nombre de gouvernements manquant de sagesse et le nombre d’hommes puissants manquant de vision à long terme. Je sais que nous ne pouvons pas empêcher la violence, c’est une partie intégrante de notre nature. Mais nous pouvons empêcher les guerres régionales, mondiales. 

—  Comment? Le jeune prince ne put trouver d’autre formulation à sa question que ce simple mot. 

—  Un gouvernement mondial. C’est tout simple. Une sorte de constellation de dirigeants régionaux chapeautés par une seule autorité. Si l’on désarme et renverse les gouvernements guerriers du nord, que l’on pacifie l’est et l'ouest, reconstruit le sud et place une autorité chapeautant les nouveaux dirigeants mis en place, nous aurons la garantie de ne plus voir d’horreur de ce genre. 

—  Vous voulez conquérir le monde? 

—  Non. Juste renverser certaines nations dangereuses, clarifier certaines situations régionales et créer une situation ou un état serait suffisamment puissant pour bloquer tout autres souhaitant commencer cette horreur. 

—  C’est impossible. Comment imaginer qu’ils se laisseront faire. Sans compter le côté utopique du projet. 

—  Je vous ai parlé d’un abri? de technologies supérieures? Il n’y a pas que des abris qui ont survécu. Il y a toutes sortes de sites oubliés, cachés. Des arsenaux et des centres de commandes ou des gens et des objets sont restés ensevelis… Ils n’attendent que d’être récupérés, les gens sont morts et fossilisés bien sûr mais pas leurs secrets.  

—  Vous me parlez d’arsenaux, de laboratoires, d’archives et de machines? 

—  Oui. C'est exact. 

—  Je ne sais pas quoi vous dire…

—  Dites seulement que vous restez à bord jusqu'à la destination finale. Il faudra trouver plusieurs sites pour avoir suffisamment de technologie pour bâtir une armée solide mais j’en connais déjà deux. Le premier est déjà occupé par des hommes travaillant pour moi et le second est à nettoyer plus tard. La seconde cible est aussi particulière car nous aurons besoin d’information pour y accéder et ouvrir la fameuse porte. Les amis que vous allez libérez nous aideront dans cette entreprise et dans la phase deux, un guerrier, un chef de guerre et un assassin. Vous verrez qu’ils sont très utiles et justifierons la mission de sauvetage que nous allons conduire maintenant. 

—  Ok, Lord Blackwood. Voyons où cela nous mène. Je me suis déjà trop engagé pour descendre en route de toute façon. 

—  Bravo. Vous ne regretterez pas le voyage,  Majesté. lacha un Lord Blackwood tout sourire. 

Ils restent quelques instants silencieux avant de quitter les hublots pour trouver un siège pour le reste du voyage, la tête pleine de questions pour l’un et de projets pour l’autre. 

 

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Talharr
Posté le 19/08/2025
Hello ^^
Bon je vais être transparent et honnête, mon commentaire pourrait être assez long aha.

Je vais commencer par les points négatifs.
Il y a beaucoup beaucoup de fautes, alors si c'est un premier jet rien de grave bien sûr mais la lecture est plus compliqué pour nous aha
Les phrases sont par moment un peu trop longues pour dire la même chose ou elles sont assez maladroites, ce qui m'a pris plus de temps à lire et à comprendre ce que tu voulais nous expliquer.
Je vais te mettre après un condenser de certaines fautes, je pense toutes les avoir noté.
Et dans un passage long comme ça j'avoue que j'ai dû lire en deux fois aha

Points positifs :
L'histoire est chouette, on comprend qu'il y a un monde qui était en place avant et qui a disparu. Que Blackwood veut créer un seul état pour qu'il n'y est plus la guerre (louable sur le principe, impossible en réalité, Napoléon a déjà essayé ahaa)
Mais l'univers est là, les zeppelin, les personnages. Les décors, y a pas de soucis là dessus :)
D'ailleurs Alistair j'ai été surpris j'ai un personnage qui se nomme pareil dans mon univers, je pensais avoir trouvé un nom inconnu au bataillon ahaaa
En tout cas à voir la suite ^^

Les fautes repérées :

"Au lieu de cela, cela lui avait ouvert les portes d’une avenue bordée de soucis politiques" -- " Mais Au contraire, cela"

"Commencée pleine de promesse pour se terminer en naufrage aux proportions bibliques" "Commencée pleine de promesses, elle se termina en naufrage aux proportions bibliques"

"mis toutes les chances dans les mains de rivaux à la prochaine élections" -- sans le s à élection

"s'effondrer dans cabine" -- "dans la"

"Il réussit péniblement à ne pas sauter hors de la cabine" -- j'ai trouvé qu'il y avait trop de cabines dans le même paragraphe. Peut-être juste mettre "de celle-ci"

"Malheureusement le principal acteur dans la pièce qui se deroulait ce soir la était" -- "qui se déroulait ce soir là était"

"debout dans le hall au moment il sortit de la cabine" -- "où il sortit"

"Il n'était ni un géant, ni un monstre de musculation mais son port droit et sa silhouette athlétique" -- son "port" ? je suppose son "corps"

"passer un accueil ou il fut dispensé du contrôle, pour arriver dans ce qui semblait être une établissement de luxe" -- "où" et "un"

"C'est un plaisir de faire avec vous" -- "faire affaire"

"tout dont vous aurez besoin" -- "ce"

"ce interrogea Blackwood sur les raisons de son passage, de militaire à mercenaire" -- "s'interrogea" et enlever la virgule après "passage"

"font partie d'équipe" -- "de l'équipe"

"On nous appris" -- "On nous apprend" au vu de la suite de la phrase

"des forteresses et des possédaient" -- enlever le deuxième "des"

"emmené en lui lui" -- un "lui" en trop aha

"à peine usée les années" -- "par les années"

"par les livre d’histoires" -- "livres"

"créer une situation ou un état" -- "où"

"Ils restent quelques instants" -- "restèrent"


Voilà, bon un assez long commentaire. Des fautes, des ponctuations et des tournures encore à modifier mais l'histoire est vraiment chouette :)

A plus ^^
Parmenion76
Posté le 25/08/2025
Merci pour le commentaire. Oui, je te confirme que cela est un premier jet, je vais modifier pas mal de choses car je ne suis pas content du résultat après lecture. Je suis conscient du fait que cela ne reflète pas ce que je souhaitais écrire. J’ai mon idée en tête et malheureusement le rendu est assez éloigné ou plutôt on va dire que le puzzle a du mal à s’assembler. Par contre j’ai pris du retard par une baisse de motivation depuis que j’ai appris la fermeture du site… cela m’a mis un coup au moral. Je n’ai aucune idée de ce que je vais faire après la fin de PA. Bonne continuation et peut être à bientôt si je continue à écrire jusqu’au dernier jours ici.
Talharr
Posté le 25/08/2025
Je suis aussi très déçu de la fermeture mais il faut que ça te bloque dans ton écriture. Le plus dur pour un auteur est d'arriver au bout de son histoire. Ton histoire peut vraiment être chouette, alors oui pour le moment c'est pas parfait (et aucune de nos histoires ne l'est) mais c'est justement en continuant à écrire, à la peaufiner et se creuser la tête pour avoir les idées, le début et la fin que tu vas y arriver.
Tu pourras partager ton histoire et la faire profiter à d'autres personnes sur d'autres plateformes.
Voilà, ton message m'a quelque peu inspiré aha mais je trouverai dommage que tu arrêtes juste parce qu'un site va fermer :)

A plus !
Parmenion76
Posté le 28/08/2025
Merci pour tes commentaires. Ils sont instructifs et surtout je remarque que chaque fois que je relis ce que j’ai déjà écrits je trouv d’autres idées ou modifications. J’ai mon fil conducteur de mon recits mais c’est plutôt sur la forme ou sur les chapitres que je trouve des modifications à faire. La profondeur, la manière dont j’amène les informations aux lecteurs ou la précipitation à amener les événements qui me semble à revoir. Bonne continuation et je pense que d’une manière ou d’une autre je vais poursuivre l’écriture pour terminer mon récit. Je trouverai d’autres sites.
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