La rue bourdonnait de vie alors que la sorcière ne pouvait s’empêcher de sourire en pensant à la tête que ferait son frère en voyant ce qu’elle lui rapportait. Elle le voyait déjà lui dire qu’elle n’aurait pas dû, avant de lui proposer une partie devant un plateau de biscuits et de thé à la menthe préparé par M. George. Peut-être même que le majordome consentirait à leur préparer ces macarons dont il avait le secret ? Amélia en salivait d’avance.
– C’était très gentil de ta part, sourit Emily en prenant le sac de la jeune fille pour le porter.
Amélia fronça les sourcils. Son regard glissa jusqu’au sac que venait de lui prendre son amie. En regardant autour d’elle, l’adolescente remarqua les regards qu’on leur lançait. Son expression se fit plus triste.
Elle secoua la tête et reporta son regard sur la rue et ses boutiques.
– Arrête un peu de dire ça, répondit-elle sombrement. M. Grimm me fait tout le temps des prix quand je viens, je pouvais bien lui rendre la pareille… En plus j’admire beaucoup son travail et grâce à lui Azriel ne s’ennuie jamais.
– C’est bien ce que je dis, sourit la fée en regardant le ciel, tu es quelqu’un de bien.
Après quelques minutes à déambuler dans la foule, essayant tant bien que mal de ne pas céder à la tentation d’acheter autre chose, Amélia remarqua une petite vendeuse de fleurs au milieu des badauds.
Habillée misérablement, la fillette essayait comme elle pouvait d’attirer l’attention des passants de sa voix fluette, mais personne ne lui prêta la moindre attention. Certains la bousculaient délibérément, d’autres lui jetaient des regards dégoûtés. Amélia surprit même quelques commentaires désagréables, chuchotés de bouches à oreilles. Elle fronça les sourcils, fusillant du regard ces idiots, quand un nouveau coup d’épaule malencontreux – qui semblait totalement délibéré – bouscula la petite qui tomba lourdement au sol. Amélia remarqua alors les deux petites ailes diaphanes cachées sous sa cape rapiécée qu’elle tenta vainement de cacher.
Une fée, pensa la sorcière dont le regard se fit plus triste. Pas étonnant donc… Pauvre enfant.
La petite fée essaya tant bien que mal de ramasser les fleurs qui s’étaient éparpillées tout autour d’elle. Les passants semblaient presque hésiter entre les piétiner ou ne pas se salir les pieds dessus. Un comportement qui noua l’estomac d’Amélia. Comment pouvait-on être à ce point abjecte avec un autre être vivant ? Qu’aurait pensé leur déesse, Aurora, en voyant ses enfants se martyriser les uns les autres sans le moindre remord ?
Du coin de l’œil, la sorcière remarqua le regard appuyé de son amie. Emily semblait l’interroger du regard. Agir ou ignorer ? Amélia savait que l’adolescente brûlait d’envie de se jeter à terre pour aider cette petite, tout comme elle…
La jeune fille reporta son regard sur la fée agenouillée au sol les yeux larmoyants. Elle soupira et tendis une petite bourse à Emily qui la prit aussitôt avec le sourire.
– Vas-y.
– Merci !
Amélia regarda Emily jouer des coudes pour rejoindre la fillette. Elle l’aida à ramasser toutes ses fleurs avant de lui acheter un bouquet. Le visage de l’enfant s’illumina d’un grand sourire quand elle tendit un assortiment de chicorées sauvage, de bleuets et de centaurées à Emily avant de recevoir ses quelques pièces de bronze.
Amélia aurait aimé pouvoir lui donner plus, mais elle sentait déjà les regards brûlant des autres membres de la Cour des Sorcières sur elle et ne pouvait se permettre de faire trop de vagues. Le fait qu’elle n’aille pas à l’école comme les autres enfants de Riverfield et que son frère fût malade avait suffisamment attiré l’attention sur leur famille comme ça. Si elle venait à soutenir les fées en public, elle était sûre que sa mère lui passerait le sermon de sa vie et elle n’avait pas envie de perdre son temps à écouter ses bêtises d’aristocrate guindée.
De loin, Amélia regarda Emily faire signe à la petite fée qui s’en alla, très vite engloutie par la foule qui affluait à présent dans la Grand-rue. Parvenue à sa hauteur, l’adolescente regarda son amie humer son modeste bouquet. Elle afficha un sourire en coin et passa son bras sous celui de la fée.
– Toi aussi tu es quelqu’un de bien, Emily.
– N’importe quoi, répondit la fée en détournant le regard.
Mais Amélia savait que son amie n’avait pu empêcher ses joues de rougir. Et, derrière ses mèches blondes, un sourire timide étira ses lèvres.
Arrivées devant les cafés et salons de thé de la Grand-rue, Amélia remarqua des murmures à peine dissimulés. La foule commençait à s’estomper autour des filles mais les chuchotis continuaient de s’élever non loin. Il y avait soudain quelque chose d’étrange dans l’air et la sorcière aurait juré qu’on la fixait. En se retournant, elle vit les gens se figer et détourner le regard. Amélia ralentit l’allure, tendant l’oreille. Tant pis si elle devait être en retard à la maison, sa mère aurait au moins une bonne raison pour lui taper sur les doigts, cette fois.
– Il paraît qu’ils ont retrouvé une autre fée pas loin d’ici, expliquait un badaud à un commerçant près du Café des Ondes.
– J’en ai entendu parler ! répliqua un autre. Pauvre petite, encore une qui y laisse des plumes. Comment se fait-il que la police n’ait toujours pas arrêté le tueur ?
– J’ai entendu dire qu’elle s’en fichait. Après tout, les fées ne sont pas vraiment une priorité pour les Premières Familles, pourquoi se fatiguer ? répondit un homme avec amertume.
Amélia baissa les yeux. C’était faux, bien sûr. Les fées lui importaient à elle, mais que pouvait-elle bien faire de plus ? Elle n’était qu’une adolescente et n’avait pas encore la possibilité de mettre son nez dans les affaires de sa famille. Et de toute façon, sa mère le lui interdisait formellement. Peut-être devrait-elle demander à sa tante Nausicaa ? Elle semblait être la seule à penser que la jeune fille était assez mature pour travailler pour le bien du pays.
– Qui est en charge de l’affaire, déjà ?
– Un p’tit nouveau. Il paraît qu’il a été récemment promu inspecteur. Un certain Dylan O’Brien, je crois.
– Bizarre… C’est un elfe, non ? Ce sont les êtres les plus proches des fées, il devrait prendre cette affaire plus à cœur, non ?
Dylan O’Brien… Amélia se demandait de quoi il avait l’air. Elle ne connaissait pas beaucoup de monde dans la police, encore une chose que sa mère lui interdisait. Il lui semblait que Nausicaa travaillait souvent avec eux. En fait, plus elle y pensait et plus elle se rendait compte que sa tante s’impliquait un peu dans tout. Heureusement qu’elle est là pour tout gérer, pensa-t-elle. Sans elle, Osha serait sûrement sur le déclin avec les absences répétées de son père et le manque d’intérêt flagrant de sa mère pour le pays. Elle se promit d’aller lui en parler plus tard.
– On connait l’identité de la victime ? demanda soudain un autre marchand qui s’était approché du groupe.
– Une certaine Coco Hazeltone, répondit une serveuse non loin. Elle travaillait de l’autre côté de la ville chez une famille d’elfe couturier. Pauvre créature, on m’a dit qu’elle laissait un enfant en bas âge et un époux en deuil derrière elle.
– Quand aura lieu l’enterrement ?
Cette fois Amélia s’arrêta. Elle fit mine de s’intéresser à la vitrine du fleuriste magique, Magifleur, pour mieux écouter leur conversation. De l’autre côté de la vitre, une rose lui fit de l’œil, remettant ses pétales pourpres en place et agitant ses feuilles pour lui faire signe d’entrer. Ces plantes vivantes l’avaient toujours intriguée, autant qu’elles la mettaient mal à l’aise. Elle détourna les yeux et fixa à la place le bouquet juste à côté qui laissait éclater de petits feux d’artifices au-dessus de ses fleurs. Pendant un instant, elle songea à offrir l’un de ces Bouquets-pétards à sa tante, Luvenia. Elle était certaine que ça allait beaucoup la faire rire. La Rose Pomponnette en revanche…
Emily regarda par-dessus son épaule avant de se tourner vers son amie.
– Tu es sûre de vouloir entendre ça ?
– Oui.
Elles jetèrent un coup d’œil discret en arrière et regardèrent le groupe sur la terrasse du Café des Ondes.
– Dans le courant de la semaine prochaine, il me semble, répondit enfin un marchand en lissant sa barbe hirsute. C’est triste de se dire qu’une si jeune personne a perdu la vie.
– Oui, dommage que les Moonfall n’en aient rien à faire ! dit tout haut l’un des hommes en fusillant le dos d’Amélia du regard.
L’adolescente sursauta et se raidit, les yeux soudain perdus dans le vague. La rose continuait de danser devant elle mais elle ne la voyait plus. Emily regarda son amie avec tristesse, passant une main dans son dos.
– Tais-toi malheureux ! le rabroua l’homme à la barbe. Tu veux nous attirer des ennuis ?
La jeune fille se retourna lentement pour regarder le groupe à la terrasse. Ils détournèrent les yeux, faisant mine de rien. Amélia soupira.
– Viens Emily, rentrons.
– Amélia, à propos de ce qu’ils ont dit… s’inquiéta la fée en trottinant derrière elle.
La sorcière marchait de plus en plus vite, cherchant à fuir le plus loin possible. Elle se sentait étouffer, oppressée par la Grand-rue et ses boutiques qu’elle aimait tant. Elle devait rentrer au plus vite, retrouver son frère et penser à autre chose. Elle devait mettre le plus de distance possible entre leurs paroles et elle…
– Ils ne voulaient pas… haleta la fée sur ses talons.
– Je sais Emily. Je sais…
Mais leurs mots ne cessaient de tourner en rond dans son esprit. « Dommage que les Moonfall n’en aient rien à faire ! ». C’était faux, totalement faux ! Amélia s’inquiétait de cette histoire, ça la rongeait presque autant que la maladie de son frère. Mais que pouvait-elle bien faire, elle ? Personne ne la prenait au sérieux, elle n’était que la petite dernière de Roman Moonfall, la petite fille à sa maman qui n’avait même pas le droit de se rendre à l’école comme les autres sorcières et sorciers de son âge. Qui était-elle pour stopper un tueur que même la police n’arrivait pas à coincer depuis des mois ?
Encore un meurtre, et toujours une fée. Pourquoi ?
Et puis il y avait ce nom… Amélia avait l’impression de l’avoir déjà entendu quelque part, mais où ? Où avait-elle entendu le nom de cette fée ?
La jeune fille s’arrêta brusquement et se retourna. Surprise par le soudain volte-face de son amie, Emily manqua de la percuter dans son élan. La sorcière ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle et demanda :
– Tu connaissais cette Coco Hazeltone ? J’ai l’impression d’avoir déjà entendu ce nom quelque part, mais je n’arrive pas à me souvenir où.
Emily réfléchit un instant, profitant de cette pause pour reprendre son souffle. Les fées avaient beaucoup de qualités, mais leur endurance n’était pas la même dans le ciel et sur terre. Emily en était la preuve.
Après quelques instants, la jeune fille se redressa enfin, les sourcils froncés.
– Vaguement, ahana-t-elle. J’ai dû la croiser une ou deux fois dans le Quartier des Fées il y a longtemps. C’était une fille très gentille. Ce poste chez les Faustina en tant que couturière avait été un petit miracle pour elle, une chance d’échapper un peu à la misère du quartier. C’est dommage…
– Faustina ? Comme les propriétaires de la boutique À la Mode de Chez Nous ?
– C’est ça.
Amélia croisa les bras et réfléchit un moment, le regard sombre.
– J’imagine, dit-elle lentement au bout de quelques longues secondes, qu’aller à son enterrement serrait mal venu… n’est-ce pas ?
– Je le crains, oui. La plupart des fées le prendraient comme une insulte.
– Je vois…
Quelques instants plus tard, Amélia se détourna et poursuivit son chemin, Emily à sa suite. Mais cette fois-ci, à un rythme plus raisonnable.
Au bout d’un moment, Amélia eut la dérangeante impression qu’on l’épiait. Elle se retourna, observant alentour et vit les regards assassins que certaines sorcières de son quartier lui lançaient. L’adolescente leur répondit par un regard plus noir encore, leur faisant détourner les yeux alors qu’Emily ralentissait jusqu’à se retrouver à marcher derrière elle, la tête baissée. La sorcière chercha son amie à côté d’elle et finit par la trouver dans son dos. La fée semblait mal à l’aise et se tortillait comme si elle cherchait à déployer ses ailes pour s’envoler.
Amélia la regarda un instant, confuse.
– Emily, mais qu’est-ce que tu fais ?
Les joues rouges, la jeune fille jeta quelques regards autour d’elle, visiblement mal à l’aise.
– Les sorciers…
– Ne leur prête pas attention, lui dit Amélia à brûle-pourpoint en jetant des regards noirs alentour. Tu es mon amie, tu…
– Pas dans la rue… mademoiselle, ajouta-t-elle au bout de quelques instants
Amélia considéra l’adolescente un instant avec tristesse. Pourquoi fallait-il toujours en arriver là ? Pourquoi fallait-il que sa meilleure amie se sente constamment obligée de jouer les domestiques devant les autres alors que ça lui était parfaitement égal ? Hésiter à aider une petite fée dans la foule c’était une chose ; Amélia savait que les sorcières colportaient beaucoup de rumeurs sur elle. Mais marcher au côté de sa meilleure amie, domestique, fée ou noble ça n’avait aucune importance. Azura savait qu’Amélia considérait Emily comme son amie, la sœur qu’elle n’avait jamais eue, elle n’aurait rien dit si les sorcières de la cour lui avaient fait des remarques.
Voir Emily ainsi lui déchirait le cœur. Elle n’avait pas besoin de cette comédie.
– Peu m’importe ce que les gens pensent de moi et tu le sais, dit-elle en prenant la main de son amie dans la sienne.
Amélia fixa leurs mains un moment avant de plonger son regard dans celui d’Emily. La fée avait les larmes aux yeux et retenait à grand peine les sanglots qui lui brûlaient la gorge.
– Merci, bredouilla-t-elle après un silence.
Amélia sourit et passa le bras sous celui de son amie. La tête haute, elle entreprit d’ignorer les regards courroucés qu’on leur jetait. Peu lui importait sa réputation, elle ne protégeait que celle de sa famille, son amie n’avait pas à en pâtir.
– Changeons de sujet, veux-tu ? Dis-moi plutôt, comment va ta famille ? Il me semble que ta plus jeune sœur vient d’apprendre à voler, non ?
– Exact, sourit Emily des étoiles plein les yeux. J’ai reçu une lettre de ma mère hier, ils sont tous très fiers d’elle à la maison.
Amélia fut rassurée de voir son amie sourire à nouveau. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mal. Quelque chose dans le regard brillant d’Emily lui serrait le cœur.
– Ils doivent te manquer.
– Oui, beaucoup, avoua la fée en regardant le ciel, pensive.
Amélia suivit son regard, se perdant à son tour dans ses pensées. Une famille qui serait fière d’elle, ce devait être merveilleux…
La sorcière aurait beaucoup aimé rencontrer la famille d’Emily. Bien que ses parents les aient déjà croisés à l’occasion du recrutement de leur fille, Azura Moonfall avait toujours formellement interdit à Amélia de prendre contact avec eux. L’adolescente imaginait sans peine que cette interdiction de sa mère venait du fait que côtoyer une fée tous les jours devait être suffisamment humiliant pour leur famille. Ce qui n’empêchait pas Amélia de se poser toujours plus de questions. Elle qui n’avait rien connu d’autre que le manoir où elle avait grandi, le Parc de Lune et la Grand-rue et ses commerces, elle se demandait comment était la vie dans ce Quartier des Fées si loin des sorcières et de leur si précieuse cour.
– Tu n’as jamais pensé à rentrer ? demanda Amélia au bout de quelques instants.
– Cherchez-vous à me congédier, mademoiselle ? questionna Emily avec un sourire mutin.
– Bien sûr que non, s’amusa la sorcière. Je m’inquiète juste pour toi. La solitude peut être pesante.
– Je le sais, c’est pour cela que je ne peux pas te laisser. Et puis, de toutes les sorcières de Riverfield, tu es l’une des plus généreuses que je connaisse, je serai triste de ne plus te servir.
– Par la Déesse, depuis quand joues-tu les flatteuses ?
Emily éclata d’un rire cristallin et Amélia ne put s’empêcher de l’imiter. La jeune fille regarda son amie essuyer les larmes de rire qui perlaient aux coins de ses yeux. La sorcière aurait aimé la voir ainsi plus souvent…
– Rentrons.
Tu as réussi à me faire un peu pleurer avec la scène de la marchande de fleurs !
Le thème du racisme est très bien développé. On ressent vraiment l'injustice et la réflexion d'Amélia concernant la déesse et ce que celle-ci en penserait a été bien placée. Parce que c'est ce qu'on se demande tous les jours, n'est-ce pas ?
C'est triste de savoir qu'Emily va mourir... je l'apprécie beaucoup. Mais du coup, on comprends pourquoi Amélie va le prendre si mal et commencer à enquêter.
Quelques coquilles (si tu préfères que je ne le fasse pas, parce que tu le feras corriger à un moment ultérieur, dis-le moi :D ) :
"Certains la bousculaient délibérément, tandis que d’autre lui jetaient des regards dégoûtés." --> d'autres
"Amélia remarqua une petite vendeuse de fleur au milieu des badauds." --> fleurs
"Un certains Dylan O’Brien, je crois." --> certain
"C’est triste de se dire qu’une si jeune personne à perdue la vie." --> a perdu
Je reste intriguée par ton histoire, que je ne vais pas lacher ! :)
Alors, oui, la maladie d' Azriel est grave, mais ça tu le liras bien assez tôt ;) et pour ce qui est des coquilles, ça ne me gêne absolument pas, au contraire ! Et si ça ne te dérange pas c'est parfait pour moi !
Sinon je suis vraiment contente de voir que l'histoire te plaise ^^
Hâte d'avoir ton avis sur la suite, à bientôt ! :)
En tout cas, merci pour ton commentaire, à la prochaine ! ^^
Je sens bien qu'Amélia va se mettre en tête de mener une enquête par elle-même ! Et ce sera le début des ennuis !
Ah oui, je ne suis pas sûre d'avoir compris ce qu'était Osha. C'est le manoir de sa famille ?
Est-ce que Emily ne devrait pas montrer des signes de peur, avec les attaques contre les fées ? Amélia semble ne même pas y penser, pourtant ça me paraîtrait assez logique. Le fait qu'elle ne pense pas à ce genre de choses, j'avoue que ça va dans le sens du rapport hiérarchique un petit peu égoîste dont je parlais dans mon commentaire précédent. Ceci dit, je trouve ça intéressant : ça te laisse une marge d'évolution pour Amélia. Elle ne peut pas être parfaite vu les conditions dans lesquelles elle a été élevée, et sa conscience sociale semble déjà bien plus grande que celle de la plupart des autres personnes de son entourage/voisinage. C'est ce que tu avais en tête ?
Je repasserai probablement dans quelque temps pour la suite : ton histoire m'intrigue !
Je crois que tu n'es pas sur le forum, si ? Ou alors sous un autre pseudo ? Si ça te dit, je te le conseille vivement : tu y trouveras des évènements sympas, de très bons conseils et une communauté chaleureuse !
A+
D'abord, un grand merci pour ton commentaire, c'est toujours intéressant d'avoir l'avis des lecteurs ^^
Alors ! Pour répondre à tes questions :
Tout d'abord, Osha est le nom du pays, c'est un grand continent où se mêlent les enfants d'Aurora (donc tout ce qui est fées, sorcières, vampire, loup-garou, sylphes, etc... ).
Pour ce qui est des gens qu'elle croise, Amélia est la princesse d'Osha, et le problème c'est qu'elle est sur protégé, comme tu le découvriras plus tard, de ce fait elle est (presque) écarté de toutes les affaires sérieuses du pays.
Comme tu l'as souligné, Amélia ne semble pas très concernée par l'affaire du tueur de fée, c'est en partie parce qu'elle ne crains rien (et Emily est logé au manoir et ne se déplace jamais seule au dehors) mais aussi parce qu'elle vit dans une bulle dans son manoir, mais tu aura de plus amples informations bientôt !
Les gens qui ont pitié de la fée assassiné sont comme tu l'as dit moins aisés mais font aussi partie de peuples lié aux fées : les sylphes, les ondines et les elfes sont les plus proches des fées.
Enfin, pour revenir sur ce que tu as dit de la relation entre Amélia et Emily, la sorcière considère vraiment la fée comme son amie, et il faut dire qu'elle n'en a pas des masses. Disons qu'elle trouve la compagnie de son frère plus intéressante que celle des filles de son âge !
J'espère avoir pu t'éclairer un peu, à bientôt ! ^^
La relation entre Amélia et Emily se dessine et on comprend qu'elle s'enferme dans des apparences pour sauver la face tout en tentant de garder une part d'intégrité vraiment une bonne manière de découvrir cet univers pas forcément accueillant :)
J'espère que j'ai été suffisamment claire ^^' la société et les mentalités sont plutôt complexes, mais tu comprendras un peu mieux plus tard, tout seras expliqué !
Pour t'éclairer un peu sur la petite fée, il faut savoir que la Grand-rue est vraiment immense et il y a une sacrée distance entre les premiers bars et cafés que tu peux y rencontrer et la boutique Babioles & Bibelots d'où sortaient les filles quand elles ont vue la petite, donc non ils ne l'ont pas vue. Mais même s'ils l'avaient vu, ça aurait été compliqué pour eux d'agir, mais ça je te laisse le découvrir dans la suite, tout seras expliqué, tu verras ;-)