Chapitre 1 - “Le Big Hole”

Notes de l’auteur : Les guillemets autour du titre des chapitres sont là pour souligner que tout est sous-entendu et qu'aucune vérité n'est établie dans ce récit.

Kimberley, Afrique du Sud  

21 Juillet 2023, 10h07

 

- Bienvenue à tous, amateurs de diamants, dans ce qui est considéré comme étant le plus grand trou jamais creusé par l’homme : Le Big Hole !  

Sous un tonnerre d’applaudissements, se trouvaient la classe de l’élite kimberléenne ainsi que tous les journalistes des plus grandes chaînes du pays, regroupés autour d’un monument historique de la ville. Tous s’étaient réunis pour admirer une ancienne mine de diamants tout en dégustant des amuse-bouches hors de prix.

 

Parmi les personnalités présentes, on comptait le maire de la ville, le ministre sud-africain des ressources minérales et de l’énergie, certains hommes politiques et quelques influenceurs qui n’avaient probablement pas d’autres endroits où aller se faire de la pub pendant le week-end.

Faites-vous une vie !

 

C’était une journée portes ouvertes, l’ambiance était festive et le champagne coulait à flot. Mais, il fallait croire que cette configuration luxueuse et oisive ne faisait pas le bonheur de tout le monde.  

« Regardez-moi tous ces pecnots, ils n’ont clairement rien à foutre du Big Hole ; ils profitent juste de l’occasion pour dépenser l’argent qu’ils extorquent aux populations en beuveries et coquineries », s’intima une des personnes présentes. « Si Angélica ne m’avait pas posé un lapin ce week-end, j’aurais eu une parfaite excuse pour refuser cette invitation. Je te parie que la seule chose dont ces hyènes ont vraiment envie, c’est de descendre au fond de ce trou pour fouiller s’il ne reste pas un seul milligramme de diamant. Pfff, perfides trompeurs ! »

 

- Monsieur Ortega ?  

- Oui.  

- Vous avez un appel en provenance de la Guadeloupe.  

- C’est de la part de qui ?  

- Une certaine Sofia, qui dit être votre mère.  

- Passez-la moi.

 

Le soleil se dessinait à travers les nuages tandis que le champagne égayait tous les visages. Rien ne laissait planer une ombre de terreur sur cette “parfaite” journée, pourtant...  

- Allô ! Qu’est-ce que tu...  

- Il est mort.  

- Qui ?  

- Ton... ton frère. Il n’a pas pu lutter contre ce cancer et... il nous a quittés.

 

La femme qui parlait au téléphone peinait à retenir ses larmes, et on parvenait à l’entendre se moucher le nez à travers le micro. Quelqu’un était mort. C’était un appel pour annoncer le deuil d’une personne chère à Monsieur Ortega, son frère, son jumeau.  

- Ro... Rodrigo est mort ?  

- Oui, Guillermo. C’est ce que je suis en train de te dire. Il faut que tu rentres. Je ne pourrais pas supporter cette douleur toute seule. Nous avons été éloignés trop longtemps. Il faut que tu viennes soutenir ta famille.  

- Ok ! Je vois. Je... je rentre en Guadeloupe.

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Portequigrince
Posté le 29/10/2024
Ah...Les événements se précisent pour le personnage principal. J'ai souri en lisant l'expression beuveries et coquineries, que je ne connaissais pas!
On suppose que ce retour en Guadeloupe ne se fera pas sans peine pour lui (outre les meurtres) Ton écrit se lit facilement en tout cas et donne envie de savoir la suite.
Juste un truc, je crois que plutôt qu'utiliser "s’intima" se serait "s'indigna" dans cette phrase, mais je peux me tromper.
ABChristLéandre
Posté le 29/10/2024
Resalut et merci pour ton suivi. En effet, les choses vont probablement se corser d'ici-là.
ABChristLéandre
Posté le 29/10/2024
J'ai choisi le verbe "s'intimer" parce que le personnage faisait un constat intérieur de la scène. En d'autres termes, il y pensait. Alors, oui, il était également "indigné" par la scène. Je pense que "s'intima" était plus subtile et plus en phase avec l'idée que je voulais véhiculer.
Merci pour tes remarques. Je tâcherai d'être plus simpliste lors des prochains chapitres.
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