Chapitre 1 - Le Couronnement

Chapitre 1 - Le Couronnement

Le martèlement pressé de ses sandales se répercutait dans les galeries d’obsidienne. Chaque claquement produisait un écho semblant convoquer le Jugement. Ietro haletait ; l’air chargé d’encens lui mordait la gorge. La cathédrale noire – cœur religieux de l’Empire – écrasait le ciel intérieur : murailles de basalte veinées de runes, voûtes ogivales si hautes qu’elles engloutissaient la lumière, piliers torsadés comme des colonnes de fumée pétrifiée. Il avait pris du retard. Ses doigts trempés de sueur glissaient sur la rampe de fer forgé tandis qu’il dévalait l’escalier en spirale menant au transept. En dessous grondait l’orgue ; les tuyaux d’airain lâchaient une vague sonore qui faisait vibrer les vitraux céruléens. Dans la nef, des centaines de fidèles agenouillés baignaient dans une douce lumière bleue, réverbérée par d’antiques cristaux. Les chants montaient comme une lame prête à retomber sur le silence. Ietro inspira ; la myrrhe et la cire lui piquèrent les sinus, puis il accéléra, sa robe d’érudit claquant contre ses mollets. S’il franchissait la Porte Oraison après l’entrée du Grand Prêtre, il serait relégué aux archives pénitentielles : un gouffre sans livres, sans lumière, sans avenir. Il déboucha enfin au pied du colimaçon qui menait à la corniche des chroniqueurs. Avant de grimper, il leva les yeux : au-delà du peuple prosterné, trois rangs de prêtres-soldats dardaient leurs lances vers la voûte ; les flammes vacillantes de leurs torches découpaient des ombres acérées sur la pierre noire. Un frisson glacial, prémices d’un présage qu’il ne pouvait nommer, lui parcourut l’échine. Le sacre n’avait pas commencé. Loué soit l’Empereur. Ietro serra son carnet vierge contre lui, puis s’élança, le cœur battant. Il avait rendez-vous avec l’histoire.  

La corniche tremblait au rythme de l’orgue ; les notes faisaient vibrer la balustrade sous ses paumes moites. Davos l’attendait, silhouette massive, barbe grise taillée avec une minutie de calligraphe.

— Tu es enfin arrivé, Ietro, souffla-t-il, trop rassuré pour le rabrouer. 

Le novice se coula à ses côtés, sortit son carnet. En contrebas, la foule formait une masse compacte de capuchons noirs et de cuirasses lustrées. Un détail heurta son regard : le premier siège des Sorcelames était vide. L’absence luisait comme une dent manquante dans un sourire de marbre, mais personne n’osait la commenter.

— L’ambiance est survoltée, glissa Davos. Je n’ai jamais vu la cathédrale aussi pleine.

Il jeta un regard vers la nef bondée, puis souffla : 

— Depuis que la République amasse ses cuirassiers sur la frontière du Nébulis, chacun espère un miracle. On dit que l’Empereur veut envoyer ses légions vers les marches. Ce sacre est le début d’un nouveau cycle.

Ietro rentra ses épaules pour entendre, sa plume prête à noter. « Frontière en alerte, peuple suspendu au couronnement. » Il griffonna fiévreusement la remarque de son mentor, qui désigna d’un mouvement de menton les statues colossales d’anciens généraux qui surplombaient la nef.

— Des rumeurs courent au sujet des cristaux : plusieurs vies empilées dans un même corps… Fais-en mention, mais encre-le au conditionnel, conseilla Davos

Ietro se rappela la consigne des Annales : si le cristal acceptait le porteur, le Général-Élu deviendrait la mémoire vivante des dix légions impériales. Mais si le rituel échouait, ces vies seraient perdues à tout jamais. Puis le silence engloutit l’espace. Dans ce vide sonore, une porte latérale s’ouvrit sans grincer. Un homme maigre, soutenu par un bâton noueux, glissa sur les dalles noires. Sa robe cendrée paraissait trop large pour lui. Il s’avança jusqu’au trône de pierre dressé au fond de la nef et s’y laissa tomber, fluet mais inamovible. Autour de lui, trois rangs de prêtres-soldats s’alignèrent avec la précision d’une herse : cuirasses d’obsidienne gravées de runes argentées, heaumes en forme de tête de dragon, lances menaçant le plafond. Les torches qu’ils portaient soufflaient des halos instables, sculptant des ombres tranchantes sur les piliers. Ietro sentit ses genoux se dérober ; la corniche paraissait soudain trop étroite. Le Grand Prêtre leva lentement la tête – un visage de silex, creusé d’arêtes – et balaya l’assemblée de ses yeux perçants. Le temps d’un battement de cœur, son regard glaçant s’arrêta pile sur la corniche ; les pupilles sombres semblèrent jauger la moindre défaillance. Le scribe avala sa salive, persuadé d’avoir été évalué, peut-être jugé insuffisant. Sous la balustrade, la foule se figeait dans un même souffle retenu ; on entendait le cliquetis lointain d’une armure qui résonnait comme un glas. La nef elle-même paraissait se contracter autour de l’intrus. Davos rompit le charme d’une chuchoterie : 

— Écris ce froid. Écris-le avec des mots qui gèlent. 

Ietro hocha la tête, trop absorbé pour répondre. Sa plume, pourtant, glissa : « Un hiver soudain tombe du regard du Grand Prêtre. Des vitraux frissonnent. Les prières se taisent. »

Au loin, l’arche principale s’ouvrait déjà pour laisser paraître la silhouette de Varyn. Mais avant que le Général n’entre, Ietro se surprit à chercher encore le siège vide parmi les sept. Un coup de bâton sèchement frappé sur la dalle fit vibrer la corniche. La cérémonie passait de l’attente à l’inéluctable. Ietro inspira l’air chargé du mélange d’encens. Tant que ma plume bouge, je reste vivant, pensa-t-il. Et il se mit à écrire plus vite, à contre-courant du silence qui menacait d’engloutir la prochaine scène.

Ietro connaissait l’homme de réputation, comme chacun. On le surnommait Varyn. Héros d’Aeroth, il avait écrasé les Provinces libres et repoussé la lisière de l’Empire vers l’ouest ; le voilà qui avançait, prêt à recevoir la Tiare-Cristal, gardienne des souvenirs de guerre, et le commandement des dix légions. À mi-chemin de la nef, ses yeux verts se verrouillèrent sur les prunelles noires et glacées du Grand Prêtre : deux astres contraires.

L’air se tendit comme une corde prête à rompre. Désormais, le regard du Général ne se portait plus vers les provinces conquises, mais vers la République qui massait ses armées. Le battant central, haut de dix coudées, pivota dans un souffle grave. Une lueur pâle, ni jour ni flamme, franchit le seuil avant l’homme qui la portait. Varyn avançait seul, sans escorte, comme si le chemin s’ouvrait de lui-même : cuirasse d’acier noir polie à l’obsidienne, épaulières nues, deux bracelets d’or mat serrés à la naissance de ses avant-bras musculeux. Chaque pas sonnait creux sur la nef ; les fidèles se courbaient, mais nul ne touchait le sol du front, la peur les empêchait d’achever la révérence. La lumière des torches refusait de mordre sa silhouette ; elle glissait dessus comme sur de l’huile. Ietro se pencha au-dessus de la balustrade, plume suspendue : cette présence dévorait la perspective. Il chercha un souffle, n’en trouva pas. Autour de Varyn, l’air semblait plus dense, comme s’il tirait la nef tout entière dans son orbite. Le temps ralentit, nota Ietro, le poignet crispé. Le Général franchit la travée, son regard vert accrochant tour à tour le chœur, la Couronne posée sur l’autel, puis un éclair, le vide laissé au septième siège. Aucun signe d’émotion, sinon un bref tressaillement de la mâchoire. Au pied des marches, il s’arrêta. Le cristal sur le bâton sacré du Grand Prêtre vibra d’une lumière bleutée qui répondit aux cristaux scellés dans les murs. La nef retint son souffle ; l’orgue se mua en un grondement sourd, comme si l’instrument hésitait à briser le silence d’un champ de bataille fossilisé.

Le Grand Prêtre se leva, sa robe cendrée chutant jusqu’aux dalles, et posa les deux mains sur le bâton noueux. Sa voix sèche et profonde fendit la nef :

— Varyn d’Aeroth, marches-tu devant l’Empire en esprit pur, sans dette envers les ombres et sans orgueil qui ne soit tourné vers le Trône ?

Une onde de silence. Varyn leva la tête. Ses lèvres s’ouvrirent à peine, mais la réponse porta jusqu’aux voûtes :

— Je marche, et rien ne me retient.

Un duel muet s’installa. Le temps sembla se dilater entre le prêtre de pierre et le guerrier d’acier ; même l’orgue se tut, craignant de rompre l’équilibre. Puis le bâton frappa le marbre, ordonnant à l’Histoire d’avancer. Le sceptre sacré s’illumina d’un trait d’azur. Des filaments de brume bleue se faufilèrent entre les runes du métal pour courir jusqu’aux bracelets d’or, où ils palpitaient comme un second pouls. Une odeur âcre piqua les narines d’Ietro ; il gribouilla : « Le serment attire l’orage. » Le Prêtre reprit, chaque phrase séparée par un espace suffocant :

— Jures-tu d’offrir ton souffle, ta chair et tes souvenirs pour que vive la Couronne ?

— Je le jure.

— Porteras-tu le cristal du Trône, gardien des vies passées, jusqu’à l’aube où l’Empereur s’élèvera au-dessus des siècles ?

— Je le porterai.

— Si le cristal te rejette, tes vies tomberont dans l’oubli, susurra alors le Grand Prêtre, et toute la nef frissonna.

À chaque acquiescement, le faisceau azur s’intensifiait. Les vitraux vibraient, pourtant aucun vent ne soufflait. Un cheveu de verre se détacha d’un oculus et vint mourir, sans bruit, sur la pierre. D’un geste lent, liturgique, le Grand Prêtre leva la Couronne. Les facettes du cristal impérial captèrent la lueur bleue, la diffractèrent, une fleur de givre se déploya sur la voûte, fugitivement. Ietro sentit la sueur refroidir sous sa robe ; Davos, près de lui, chuchota :

— Prépare-toi.

Le Prêtre prononça l’ultime formule. La nef obscurcie semblait résister, comme un animal craignant le coup fatal. Ietro retint son souffle ; sa plume frôlait encore le papier, frisson d’encre prêt à éclater. 

— Par ce signe, tu ne vis plus pour toi-même, mais pour la multitude. Reçois la Couronne.

Le cercle descendit, frôlant le front de Varyn. Un crépitement parcourut l’air ; la lumière bleue pulsa, plus vive, plus dangereuse, et le premier grondement sourd du cataclysme résonna sous les arches.

Le Grand Prêtre abaissa la Couronne lentement, implacablement. Lorsque l’anneau effleura le front de Varyn, un choc silencieux traversa la nef : l’air sembla aspiré hors de toutes les poitrines. Des filaments d’azur jaillirent du cristal central, fouettant les bracelets d’or, escaladant l’acier de la cuirasse comme des veines de glace vivante. Pendant une fraction de seconde, Ietro crut entendre mille voix se chevaucher, des rires et des sanglots arrachés à des bouches invisibles. Sur le parvis, les bougies arrêtèrent de couler, cire liquéfiée par un froid impossible. Varyn, jambes écartées, vacilla ; son souffle se fit buée, puis neige, qui se déposait sur ses épaules et fondait aussitôt. La Couronne se scella avec un claquement sec brisant le givre. Une pulsation d’énergie se propagea : les vitraux frémirent, leurs pigments se brouillèrent comme de l’encre sous la pluie. La musique de l’orgue dérapa dans une note dissonante que l’organiste tenta, en vain, de juguler ; les tuyaux se plaquèrent contre le mur, aspirés par un vide grandissant au centre de la nef. Un halo bleuté enserra Varyn. Ses yeux virèrent à l’émeraude froide ; sous la peau de ses joues, Ietro distingua un éclair d’ossements, comme si toutes les vies enfermées dans la Couronne essayaient soudain d’apparaître. Le Grand Prêtre vacilla, lui aussi ; son bâton se fissura, la runolith éclata en étincelles. C’est trop tôt, murmura Davos. Le cristal n’a pas accepté le porteur. Les filaments d’azur s’épaissirent. Varyn tenta de relever la tête oculus; un cri muet se dessina sur ses lèvres, précipitant la transition.

La première onde de choc fut inaudible : une expansion bleue qui chassa la lumière et tordit la perspective, comme si la nef s’observait soudain dans un miroir d’eau. Les fidèles furent projetés contre le sol, leurs prières arrachées à leur gorge. Le faisceau d’azur, à présent large comme un fleuve, traversa la voûte, escalada les arcs-boutants et jaillit au-delà des toits pour se perdre dans le ciel nocturne. Puis vint le fracas. Les vitraux explosèrent enfin, pluie de tessons multicolores qui retomba en un grondement de grêle. Les lourdes portes battirent comme des ailes, s’arrachant de leurs gonds. Les colonnes gémirent sous la tension de forces antagonistes ; une gerbe de poussière noire jaillit du dallage fissuré. Ietro se retrouva à genoux, l’épaule éraflée par un éclat de verre. Autour de lui, la corniche tanguait comme le bastingage d’un navire. Un pan de vitrail éclaté resta suspendu dans l’air avant de se dissoudre en poudre luminescente. Le siège vide parmi les Sorcelames fut balayé d’un souffle ; Varyn n’était plus qu’un point incandescent au centre d’un cyclone de glace et de braises. À l’instant même où la Couronne semblait fusionner avec sa chair, une dernière pulsation plus vive que les autres jaillit du cristal.

Le corps de Varyn se découpla de la lumière et… disparut. Simplement. Comme une torche soufflée. Le halo bleu s’effondra ; dans le vide qu’il laissait, l’air rugit en retour. Un cri de tonnerre retentit, parti du chœur ; Ietro sentit presque ses tympans céder. Puis le silence. Saupoudré de givre, le Grand Prêtre tombé en arrière restait figé, la Couronne vide suspendue entre ses mains noueuses. Le regard incrédule, il cherchait encore le porteur disparu. Les prêtres-soldats, repoussés contre les murs, se relevaient en titubant, lances torses et plastrons fendus. Ietro vit Davos, le visage en sang, qui agrippait son bras.

— Note ! Note tout ! La plume fendit une page trempée ; l’encre bavait, mais les mots jaillirent, chaotiques, brûlants : « Disparition. Néant. Froid. Lumière engloutie. » Chaque ligne tremblait comme si la réalité refusait de se poser sur le vélin.

Varyn reprit conscience, allongé sur un dallage froid qu’effleurait une brume bleu-glace. La pièce, octogonale et basse de plafond, n’était éclairée que par des torches à flamme céruléenne dont les ombres dansaient comme des bêtes pressées contre les murs. Une femme se tenait devant lui, drapée d’une tunique ivoire. Elle était d’une beauté irréelle : peau diaphane, longs cheveux d’argent, yeux d’un bleu gris si dense qu’ils semblaient sonder la moindre fibre de son âme. Chaque geste de ses mains fines évoquait une calligraphie de lumière. Le Général inspira à grandes goulées, chassant le voile qui obscurcissait sa vue ; une sueur glacée collait sa chemise à ses muscles meurtris. Il voulut se redresser, mais son corps tressaillit comme s’il sortait d’un supplice.

— Lève-toi, ordonna la femme d’une voix limpide et impérieuse. 

Il y parvint au prix d’un effort brutal. La pénombre brouillait encore les contours de son visage, mais l’instinct du soldat l’emporta : Varyn se projeta vers elle, poings serrés. Un choc invisible le frappa et il retomba lourdement.

— On t’a donc dressé pour mordre avant de comprendre, constata-t-elle, un éclat d’amusement dans le timbre. 

Crachant un filet de sang, il gronda :

— Qu’est-ce que cet endroit ? Qui es-tu ?

— Quelque chose qui précède encore ton Empire, répondit-elle. Avant que le pouvoir ne soit corrompu ; il est temps de rééquilibrer les vies. Tu deviendras l’outil de cette tâche… si tu survis à ta propre destinée. Elle tendit la main. Une onde colossale déferla, plus brutale que celle du Haut-Prêtre. L’énergie incendia chaque nerf de Varyn, l’écorcha jusqu’au cœur et le reconstruisit dans la même pulsation. Il lutta, ployant sous ce torrent qui voulait à la fois le briser et le refondre.

— L’Empire te fera payer, femme ! hurla-t-il, les yeux comme des émeraudes en flammes. Autour d’eux l’espace se reconfigura en une plaine mentale où des silhouettes fantomatiques s’affrontaient dans un jour éternel. La femme l’attendait, auréolée d’une lueur d’aube. Mais si elle cherchait à le plier à sa volonté, Varyn ne comptait pas se laisser faire. Le guerrier puisa dans ses souvenirs d’anciennes victoires, murailles noires de l’Empire érigées comme autant de remparts. Chaque assaut mental de la femme se fracassait sur un bouclier sombre. Il persista, hurlant :

— Tu ne me briseras pas ! 

L'être de lumière esquissa un sourire. D’un revers de pensée, elle déchaîna des vagues de chaos et des visions de mondes en cendre. Varyn vacilla, puis érigea à nouveau un rempart d'obsidienne, une forteresse sortie de son propre esprit. Son adversaire marqua un temps d’arrêt ; il riposta, fendant presque ses défenses d’un éclair d’obstination brute. Les chocs se succédèrent tels des tonnerres silencieux. Au prix d’un dernier effort, il entama sa cuirasse lumineuse. Elle recula d’un pas ; son rire cristallin se répercuta dans la plaine astrale.

— Impressionnant… mais la partie est finie. Elle leva la paume : un trait de lumière pure transperça les protections du Général. Le bouclier noir se désagrégea. Varyn fut happé par un vortex d’éclats blancs et d’ombres hurlantes ; ses souvenirs se délitèrent, son identité se morcela. Dans la tourmente, il eut juste le temps d’entendre le rire clair de la Déesse puis la nuit se referma sur lui.


 

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JM'Ode d'été
Posté le 20/05/2025
Hello Pat Athor,

La voix de ton récit a piqué ma curiosité avec ses descriptions hachées, comme si nous entrions directement dans la tête de Ietro qui a tellement l’habitude de prendre des notes, que cela en a formaté ses pensées et sa perception de l’environnement. Est-ce un choix conscient de ta part ? Dans tous les cas, il est approprié et à développer.

Je n'ai rien à redire sur le fond, la forme, les dialogues, les descriptions, tout est top. Mais j’ai lu que tu étais en relecture, j’ai donc gratté quelques pistes qui pourraient t’aider lors de ta relecture si tu ne les as pas déjà repérées.

Lorsque tu mentionnes le changement de consistance de la cire « liquéfiée par un froid impossible », le froid la ferait plutôt se solidifier. (sauf action magique hors des lois de la physique?)

Un point m’a taraudé durant ma lecture. Cette réaction violente du « couronnement » apparaît comme normale, car Davos, le prêtre ou l’assistance n’ont pas l’air plus étonnés que ça. Il n’y a aucune panique ni aucun mouvement. Pourtant, cela n’a pas l’air normal pour autant. Je me suis posé la question jusqu’au moment où le prêtre est « incrédule ». Tu pourrais peut-être développer cet aspect normal/anormal/via les réactions du prêtre, de Ietro ou Davos.

J’ai relevé deux petites incohérence: vers la fin, Varyn « disparaît », puis « il reprend conscience ».
Puis la voix de la femme et « Limpide » et « pourtant impérieuse », limpide/claire et impérieuse vont très bien ensemble, le « pourtant » me semble étrange. Un autre adjectif serait peut-être plus approprié.

Une question de point de vue m’a fait prendre du recule lors de la lecture. Nous avions le point de vue immersif de Ietro, puis soudain, vers la fin nous descendons dans les chausses de Varyn, et affrontons ensemble l’étrangère. Le changement est assez brusque. Et je n’ai pas tout de suite compris que nous changions de personnage.

Ce sont bien sûr des suggestions, mon intention n'est pas du tout d'être invasive. Car ton univers a l’air bien sombre et complexe. Pour ma part, étant habituée aux codes de la haute fantaisie, je ne crains pas de ne pas tout comprendre dès le début et ton introduction est immersive.

PS: j'ai applaudi l'utilisation audacieuse du point-virgule ; nous le voyons si peu de nos jours !
Pat Athor
Posté le 20/05/2025
Merci pour toutes ces remarques ;). Je viens de publier la version corrigée du chapitre 1, le chapitre 2 arrive bientôt.
DSWritter
Posté le 17/05/2025
Salut ! 😊

Ton premier chapitre est vraiment prometteur et a piqué ma curiosité ! L'univers que tu esquisses semble d'une grande richesse et complexité, et ça donne très envie d'en explorer davantage les recoins. Cependant, pour une immersion optimale, je me demandais s'il ne serait pas judicieux de doser l'introduction des informations. On découvre une multitude de noms, de concepts,... dès le départ, ce qui pourrait potentiellement submerger le lecteur et rendre l'entrée dans ton monde un peu abrupte. Prendre le temps de dévoiler ces éléments progressivement pourrait renforcer l'attachement et la compréhension.

Un autre aspect sur lequel je me permets d'attirer ton attention concerne la structure des paragraphes. J'ai remarqué qu'ils sont parfois un peu denses et compacts. Étant donné la quantité d'informations que tu partages, des paragraphes plus aérés permettraient au lecteur de mieux assimiler chaque idée et de profiter d'une lecture plus fluide, en offrant des pauses naturelles pour la réflexion.

Voilà, ce sont sincèrement les seuls points que j'ai identifiés comme perfectibles, et je tiens à souligner qu'il ne s'agit en aucun cas de critiques négatives, mais plutôt de suggestions constructives pour optimiser l'expérience de lecture.

Pour le reste, je tiens à dire que ton écriture est très agréable. Tu as une manière intéressante de poser les bases de ton récit.
Pat Athor
Posté le 17/05/2025
Bonjour merci pour tes remarques sur la densité, les 3 premiers chapitres sont en cours de correction donc la ponctuation et la structure devraient être améliorés. Concernant la profusion d’informations c’est à réfléchir 🙏
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