Deux yeux couleurs océan s’ouvrirent d’un seul coup. Un corps se relève en un instant et une main vient se loger sur le front de l’homme venant de se réveiller et qui vient se tenir la tête. Il avait rêvé de son enfance, vers l’âge de dix douze ans, du temps où sa mère lui racontait des histoires, et mil et une légende. Mais celle qu’il préférait restait de loin celle parlant de l’océan. Il releva la tête et aperçu par la fenêtre une immensité bleue faisant sourire le jeune comme tous les matins sous le soleil levant.
Il s’appelait Morgan, Morgan Iros et qui était âgé de vingt-six ans, nés le 30 mars 1733. Il était assez grand et fin, une peau claire, châtain et possédant deux grands yeux de la couleur de l’océan. Il se leva de son lit et sorti de sa chambre pour descendre dans la cuisine de sa petite maison d’enfance qui on semblerait ne jamais avoir quitté. Cependant, la maison était dans le silence total, si ce ne sont les quelques bruits de pas causé le jeune homme se rendant à la cuisine. À l’âge de treize ans, les parents du jeune garçon son mort, c'est ce que les hommes en noir, on dit à Morgan. Il ne les connaissait pas et n’avait que peu compris à cet instant qu’il était maintenant orphelin.
Suite à cet événement tragique le jeune châtain a été placé dans un orphelinat, mais bizarrement personne ne voulait jouer ou être avec lui ce qui l’attristait énormément. Il avait fini par abandonner et se tourner vers les livres qu’il savait lui n’allait en aucun cas les laisser tomber. C’est alors seul dans sa chambre commença à lire la science, l’astronomie et bien sûr les légendes des océans. C’est dans cette chambre qu’il composa ses premières théories à l’âge de seize ans. À l’âge de dix-huit ans Morgan put quitter l’orphelinat mais devais cependant vivre et par conséquent se trouver un travail afin de vivre. La maison de ses parents lui ayant été rendus, il n’avait que du travail a trouvé et c’est ce qu’il trouva dans la ville non loin de sa maison.
Depuis en secret Morgan était devenu un scientifique hors norme ainsi qu’un astronome hors pair, mais bizarrement rejeté par les autres autour de la table de la science ainsi que des lettres. Malgré qu’il connaisse les cartes des mers et du ciel par cœur cela n’y changeais rien. Ceci restait un vrai mystère pour lui et il ne le serait sûrement jamais pourquoi c’était ainsi.
Arrivé à la cuisine, il se prépara de quoi se faire un repas regardant en même temps le Soleil se lever. Cette vision lui rappela son rêve et par le même instant son enfance, à sa mère lui disant que sa plume était entre les mains de la déesse des mers désormais et ne put s’empêcher de demander à haute voix :
-Calypso…qu’as-tu dont fait de ma plume favorite et unique ce jour-là ? J’aimerais tellement le savoir. L’as-tu fait couler ? Repose telle au fond de l’océan ? Ou l’as-tu conduite vers un autre propriétaire que moi ?
Les questions se cessaient d’apparaître dans sa tête, mais il n’avait que pour seule réponse le bruit des vagues s’abattant contre la falaise plus bas et audible par la fenêtre ouverte par le jeune homme à son arrivée dans la pièce. Il soupira comme souvent et un vent glacial arriva de l’horizon faisant frissonner le jeune homme s’empressant de fermer la fenêtre et aller à la bibliothèque destinée d’ailleurs pour les riches. Une idée qui répugnait le jeune homme, mais c’était la loi. Seul, les plus fortuné avait le droit à l’apprentissage et l’éducation, le reste comme dirait certain ne sont que des bêtes que l’on se doit de mettre dans les champs.
Le jeune homme entendait ça tous les jours. Sa famille à lui n’était ni riche, ni pauvre dû à l’argent de son père laisser par ses parents qu’il ne connaît apparemment pas. Morgan ne s’est jamais vraiment intéressé par sa famille paternelle ne sachant rien dessus. À la bibliothèque souvent on l’envoyait valser disant qu’il devrait crever mais il ne comprenait pas pourquoi alors il s’est mis à ne plus écouter ces hommes riches abusant des plus faibles, tel était l’époque dans laquelle il était né. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il ne sortait que peu si ce n’est pour aller sur la falaise regarder l’océan pendant des heures espérant peut-être un jour s’y évader et quitter ces terres où il n’est vu que comme un déchet, quelque chose à exterminer, mais le concerné ne savant évidemment pas pourquoi depuis petit.
Il rentra après avoir gagné son pain comme on dit, dans sa petite maison, où il mangea un morceau avant de se plonger dans ses livres et cartes. Il était gourmant de connaissance, il voulait toujours en savoir plus, toujours aller plus loin même si la plupart du monde lui mettait des bâtons dans les roues. Allant dehors pour voir les étoiles et continuant ses recherches jusque parfois très tard dans la nuit. Il rangea son bureau comme lui avait appris sa mère avant d’aller tomber dans son lit de fatigue. Il regarda une dernière fois ses cartes recouverte d’écriture parfois en des langues inconnues pour la plupart étant soit une langue morte soit en forma un cryptage. Morgan était bien l’un des seuls du coin à comprendre ça et il le savait que trop bien. C’est sur cette pensée que le jeune homme ferma peu à peu ses yeux couleur océan afin de se loger dans les bras de Morphée et il l’espérait dans les bras de sa mère qui lui manque.
Il se réveilla cette fois calmement de sa nuit et se leva. Prit par l’habitude relisant ses notes de la veille, cette fois plus réfléchis corrigeant ses propres fautes assez rares, avant de faire un brin de toilette puis de manger un morceau. Alors qu’il lava ses couverts utilisés pour manger dans un seau d’eau de puit avec la fenêtre ouverte, il entendit des cris retentir au loin, ainsi que plusieurs coups de feu. En relevant la tête, il sentit une légère odeur de brûler. Il lâcha ce qu’il avait en main et alla à l’entrée de sa maison sortant donc dehors et il vit avec horreur la ville en contre-bas en flamme et des silhouettes en forme hommes tuant des gens de cette dernière, quand un le vit lui ainsi que la maisonnette à étage qui était la sienne.
Plusieurs silhouettes arrivèrent dans sa direction et étant sur une falaise aucune fuite n’était vraiment possible, mais Morgan savait que ces hommes n’étaient pas là pour faire le bien non, il était là, car leur pays avait déclaré la guerre au leur. Cela ne clarifiait rien de bon, pour lui comme pour les autres qui allait mourir surtout si son propre pays ne sait pas qu’il est actuellement envahi par des hommes en rouge que Morgan savait, même s’il les voyait de loin, que c’était nulle autre que les Anglais qui était aux portes du pays avec une déclaration de guerre sous la main.