Le nom d'une inconnue
(Mme Berit, M.Berit père, Amélie)
12h09. A l’hôpital Sainte-Elizabeth, chambre 419, le jour se leva en retard. Près de la fenêtre, étendue sur le lit, Mme Berit, ex-présidente de la compagnie « Berit & Co », ouvrit les yeux avec difficulté. L’infirmière avait oublié de tirer les rideaux quand elle était venue, ce matin. C’était la première fois.
Dans le couloir, on entendait des gens discuter en sourdine. M. Berit et ses petits enfants, âgés de 33 et 35 ans, attendaient impatiemment le médecin.
–– Grand-père… je crois que ça ne sert plus à rien … enfin, je veux dire…
–– Qu’on devrait la laisser mourir ? C’est ça ?
–– Non, ce que veut dire Amélie, c’est…
–– Je ne veux plus rien entendre à ce sujet ! coupa M. Berit en élevant la voix.
Il soupira nerveusement et adopta un ton plus doux.
–– Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises et je vous répète pour la dernière fois que je n’abandonnerai jamais espoir, dit-il lentement.
Il joignit les mains sur la bouche, les pouces sous le menton, les index appuyés contre le nez et fixa Julien et Amélie. Un long blanc suivit. M. Berit prit une expression grave et fronça les sourcils.
Amélie détourna machinalement son attention et la posa au hasard sur une personne adossée contre le distributeur de boissons, un peu plus loin. Cette dernière tordait un mouchoir jaune entre ses doigts et ne cessait d’hoqueter sans sembler prêter le moindre intérêt aux autres. Elle leva un bref instant la tête vers le plafond, inspira profondément et s’engagea dans le couloir d’une démarche titubante.
Au passage, elle jeta un coup d’œil à Amélie tout en forçant un sourire qui se fondit en une grimace neurasthénique.
Au même moment, Julien observait son grand-père avec appréhension. Il pouvait discerner la moindre ride sur le visage du vieil homme. Elles étaient assez nombreuses et Julien s’imagina que chacune d’entre elles témoignait d’une année éteinte. On les distinguait mieux depuis quelques temps.
La douleur, qui veille à ne jamais nous laisser trop longtemps en repos, avait accompli son dessein. Sinistre fossoyeuse, elle avait creusé ces rides jusqu’aux confins de son âme comme on creuse des tombes pour y enterrer des souvenirs. Un fait paraissait évident: M. Berit était un cimetière vivant.
La sonnerie d’un téléphone retentit. Amélie se leva d’un bond et se précipita vers les ascenseurs. Julien répondit à l’appel et prétendit avoir une urgence. M. Berit se retrouva seul. Il s’assit, exténué de colère.
Près des ascenseurs, une mère tenait un petit garçon entre ses bras. Amélie se dirigea vers une fenêtre pour y coller son front. Dehors, des enfants jouaient sur la pelouse. Elle se souvint alors d’un samedi matin où son frère s’était blessé en tombant d’un arbre. La plaie n’était pas très profonde mais suffisamment pour l’emmener à l’hôpital.
Ils étaient partis tous les trois: Amélie, Julien et la nounou. Elle venait quotidiennement, y compris le week-end. Leur mère n’avait pas le temps de s’intéresser à eux. Pas le temps de parler, d’écouter.
–– Désolée mes chéris, disait-elle hâtivement, mais maman est très occupée, nous nous amuserons plus tard, d’accord ?
Ses enfants hochaient tristement le menton en signe d’approbation tandis qu’ils retournaient à leurs occupations avec une boule dans l’estomac car il n’y avait pas de « plus tard ». Ils percevaient ces paroles comme un mensonge.
Mme Berit savait pertinemment qu’elle ne trouverait pas de temps. S’agissait-il de le trouver ? Selon Amélie, il suffisait de le prendre.
Au fond d’elle, elle estimait que sa mère n’était pas libre, prisonnière de ses ambitions. Amélie pensait que la liberté, en l’occurrence, était de faire ce que l’on veut de ce temps qui nous est donné de vivre. Le temps, c’est de la vie. La vie c’est de l’amour. Elle aurait tant aimé dire: « Maman, donne-moi un peu de ton temps ». Bref ! Elle préféra chasser ce sentiment intempestif.
Les râles du petit garçon la ramenèrent au présent.
–– Mon mari sortira la semaine prochaine, lança la mère du garçon.
Vu qu’il n’y avait personne d’autre, Amélie comprit que ces mots lui étaient adressés.
–– Il est atteint d’un cancer … un cancer aux poumons… reprit-elle dans un murmure. Il fume depuis plus de vingt ans. Je savais qu’il allait le payer un jour. Et vous ? Vous venez voir quelqu’un ?
–– Ma mère, dit froidement Amélie.
–– Et qu’est-ce qu’elle a ?
–– Elle est morte…
Tandis que la femme demeurait interdite, la dévisageant avec effroi, Amélie supposa que le médecin devait être arrivé. Elle effaça une larme d’un revers de main avant d’aborder le couloir.
M. Berit était en pleine conversation avec le médecin qu’il avait accosté sans lui permettre de rejoindre sa patiente. Il faisait de grands gestes. Amélie préféra rester en retrait.
Pendant ce temps, Mme Berit faisait connaissance avec les objets qui l’entouraient. Tout était flou, un peu comme lorsqu’on rêve. La première chose qu’elle aurait souhaité voir en s’éveillant était le jour mais les rideaux masquaient l’extérieur.
Commençait-elle à deviner son environnement qu’une sensation malsaine la traversa. Elle se sentait désemparée. Elle avait l’impression de naître. Elle aurait bien pleuré si ses forces ne l’avaient pas abandonnée.
Elle avait peur, elle avait froid. Elle réalisait qu’elle se trouvait dans un hôpital entourée de machines. Elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait là. Pas la moindre explication ne lui venait à l’esprit. Elle jeta un regard oblique sur sa gauche.
Posée sur une table, une photographie représentant une famille faisait office de garniture. Des geignements saccadés s’échappèrent de sa bouche. Elle gémissait à pleins poumons mais ces plaintes restèrent imperceptibles. Ses cils, trop lourds, lui tombèrent sur les yeux, son cœur s’arrêta et, à cet instant précis, un flash la ranima aussitôt: un camion fou lui fonçait dessus.
Elle sentit ses muscles se contracter. La scène était apparue si vive, si forte qu’elle ne put reprendre contenance qu’après plusieurs minutes.
D’autres souvenirs surgirent en vrac dans son esprit. Déconcertée, Mme Berit essaya d’en faire le tri. Mais toujours la même scène revenait: un feu lumineux qui passe au vert, un camion et une ombre…
Aussi loin que remontait sa mémoire, elle se rappelait les phares aveuglants, une silhouette sur le bord du trottoir, des grincements de freins… Puis, ses visions devenaient troubles. Mme Berit se concentra à nouveau. Elle voyait des gens courir en s’agitant, elle les entendait crier, une longue coulée de sang se répandait sur son bras. Il y avait de la fumée partout, des bruits de klaxons retentissaient, une odeur d’essence lui donnait la nausée.
Elle sentit son crâne s’endolorir. Elle attrapa les coins de ses draps blancs et crispa les poings. Ces réminiscences étaient trop éprouvantes et trop confuses. Cependant, un détail était indubitable: quelqu’un avait plongé son regard dans le sien…
Cette image l’envahit d’une paix intérieure qu’elle ne pouvait s’expliquer. Mais ce dont elle ne se doutait pas, c’est que cette plénitude allait être interrompue par une visite.
M. Berit et sa petite fille pénétrèrent dans la pièce. Le médecin était sur leurs talons.
Instantanément, Mme Berit fit mine d’être endormie. Ils s’avancèrent silencieusement vers le lit. Le médecin vérifia si tout fonctionnait normalement.
–– Tout est bon, dit-il avant de partir.
Amélie prit la photographie en main, la glissa à l’intérieur de son sac en veillant à ce que son grand-père ne l’aperçoive pas. Elle tira les rideaux d’un geste nerveux.
–– Ca pue ! S’exclama-t-elle en ouvrant la fenêtre.
Mme Berit reconnut la voix de sa fille et ne put s’empêcher de remuer les lèvres.
M. Berit avait apporté quelques C.D de musique classique qu’il rangea soigneusement dans le tiroir de la table, pour plus tard. Il s’imaginait que ces mélodies aideraient sa fille à garder les pieds sur terre… Il ne se passait pas un jour sans qu’il n’allume la chaîne-hifi installée selon ses exigences.
M. Berit, homme de pouvoir, ne se faisait rien refuser. Pourtant, il restait impuissant face au sort qui tenait sa fille unique dans un long sommeil. Il lui prit la main qu’il enferma aux creux des siennes. Durant une fraction de secondes, il avait cru ressentir une chaleur nouvelle mais ce sentiment s’évapora.
Il balbutia quelques mots à peine audibles, Amélie leva les yeux vers le plafond en secouant la tête. Elle avait compris qu’il allait entreprendre un long discours et cela l’exaspérait ardemment.
–– Ma chérie, commença-t-il, je t’ai dit tant de choses tout au long de ces années … que je me sens vide de mots. Je suis vidé, tout court. J’ai l’impression de tout éprouver et de ne rien éprouver à la fois.
Emu, il coupa son élan. Amélie s’était assise et ne bougeait pas d’un fil. Mme Berit, quant à elle, s’efforçait de ne manifester aucun signe de vie.
Il poursuivit:
–– Tu sais, ton absence est un supplice… insupportable. Endurer une telle détresse sépare un homme du reste du monde. J’essaye de remonter la distance… petit à petit… mais je me rends compte que chacun de mes pas me mène davantage vers toi… et puis, il y a ceux que je ne veux pas faire… Par pudeur, par orgueil et par ignorance, sans doute, je ne t’ai jamais parlé. Pas comme un père, en tout cas. Et maintenant que tu es dans le coma, je me décide enfin à t’ouvrir mon cœur. J’ai honte, si tu savais combien j’ai honte… Me pardonneras-tu ?
M. Berit inspira et expira en un souffle.
–– Le temps passe et je m’en passe. Il n’arrange rien, il recouvre un peu la plaie et permet de rester debout avec une certaine prestance. La plaie réapparaît insidieusement et c’est comme si on versait de l’alcool sur une blessure encore fraîche !
Amélie agrippa son grand-père.
–– Arrête, tu te fais du mal !
–– Je Me fais du mal ou je TE fais du mal ?, lança-t-il sans lui adresser un regard. Je tente de reprendre une vie normale mais rien ne sera plus jamais comme avant, continua-t-il. Je me dis, pour me rassurer, qu’avoir donné un peu de moi-même pour te mettre au monde restera sans doute le meilleur de moi.
Il déposa la main de sa fille, passa les doigts dans ses cheveux et se mit à marcher lentement autour du lit.
–– Je me déplace jusque chez toi tous les jours. On entretient la maison, car je veux que tu puisses la retrouver telle qu’elle était avant. Les arbustes que tu avais plantés grandissent à une allure remarquable, je les laisse pousser à leur aise et ils s’élèvent seuls dans leur perfection. L’automne dernier, les feuilles de ton pommier préféré ont recouvert la pelouse, je n’en avais jamais vu autant. Julien m’a conseillé de le faire abattre mais une mésange y a fait son nid… et puis… je veux que tout soit comme avant … Avant… On me dit que penser à « avant » m’empêche d’avancer, mais… quand on a mon âge… quand on a mon âge, on se fout de savoir de quoi sera fait demain. Enfin… c’est comme ça que je pense. On m’ennuie avec ces souvenirs que l’on garde au creux du cœur et qui ne meurent pas ! Moi, j’ai peur de mourir la tête pleine et les mains vides de mon enfant. J’aimerais tant que tu me consoles de mes erreurs, car si je ne t’avais pas appelée, si je ne t’avais pas dit que c’était urgent pour une bête signature, tu ne serais pas ici… J’ai pensé amorcer mon deuil de toi mais je ne veux pas risquer de te perdre définitivement ! Mon Dieu ! Je te parle comme si tu étais morte ! En fait, je vois ton corps survivre artificiellement… pour moi… je ne pense qu’à moi… c’est ce qui t’a mise dans cet état et c’est ce qui t’y garde. Mais toi, que veux-tu ? Tu rêves peut-être, en ce moment, tu tentes désespérément de voler dans un ciel que je t’interdis. Je crois t’avoir empêchée de vivre en paix et voilà que je te refuse de mourir en paix…La vie est un choix… la mort en est-elle un autre…?
Elle faillit leur parler mais elle se ravisa. De toute façon, savait-elle encore parler ?
Sa fille, pourquoi était-elle silencieuse ? Et son fils, pourquoi n’était-il pas là ? Ses enfants. Leur absence faisait un pied de nez à celle qu’elle leur avait offerte.
A cette pensée, elle se sentit plus seule que jamais. Elle pensa faire semblant, rester inerte. Rester dans ce lit et dormir, dormir… Voir des couleurs indescriptibles, entendre des sons que même les plus grands musiciens ne pourraient reproduire, se transporter à l’intérieur d’un autre monde qui flotte entre nulle part et ailleurs. Un monde parallèle où elle n’était pas seule.
En accéléré, elle se remémorait ces heures sans eux. Qu’avait-elle fait ? Comment avait-elle pu les abandonner et surtout pourquoi? Elle ne pouvait se permettre de revenir dans leur vie d’adultes qui avaient dû grandir sans parents. Et quelle mère serait-elle aujourd’hui ?
Un fardeau ? Une nouvelle façon de leur faire défaut. Non ! Il n’en était pas question.
A présent éveillée, son heure était-elle venue ? En réfléchissant, Mme Berit se disait que la meilleure des choses serait, sans doute, de refuser de revivre. Paradoxalement, elle craignait qu’ils ne se sentent abandonnés une fois de plus. C’était l’héritage qu’elle leur avait toujours laissé, se sentant elle-même vide. Un vide comme on porte un enfant sans jamais en accoucher.
Non, elle ne ferait rien. Elle attendrait patiemment qu’ils partent.
Quelques jours s’écoulèrent. Mme Berit restait comateuse. Elle n’avait plus eu de visite. Elle préférait. Elle se reposait enfin. D’autres souvenirs étaient apparus plus distincts, plus prenants: une mer en tourment, des chaînes, la foudre…
Et toujours cette ombre, une silhouette, un regard: tout ce qui lui permettait de rester consciente d’exister.
Il était évident qu’elle ne pouvait « faire la morte » indéfiniment. C’était invraisemblable ! Même les médecins avaient été dupés. La volonté surpassait la science. Comme quoi tout est possible.
Toutes ces minutes passées à se redécouvrir avaient joué un rôle important car elle comprenait maintenant, elle savait…
Mercredi soir, M. Berit se rétablissait d’une semaine de convalescence. Il n’avait pu mettre un pied dehors, tombé malade. Son médecin prétendait que c’était psychosomatique mais M. Berit sentait que l’âge y était pour beaucoup.
Il avait tenté de joindre Julien et tombait sans cesse sur son répondeur. Amélie était venue le voir presque chaque jour.
Il pleuvait à verse. M. Berit arriva à l’hôpital, trempé, le souffle court. Au 4ème étage, il se précipita sur la première infirmière.
–– On … m’a dit… de… venir… c’est urgent, balbutia-t-il en la secouant presque.
–– Oui Monsieur Berit, c’est moi qui l’ai vue… répondit-elle tout en se débattant.
–– Docteur ! Docteur ! lança M. Berit en l’apercevant devant la chambre 419.
–– M. Berit ? Venez ! Venez la voir, elle vous attend, s’exclama-t-il avec enthousiasme.
Quand Mme Berit devina la silhouette de son père sur le pas de la porte, une crise d’angoisse la recouvrit. Qui était cet homme? Sa métamorphose le rendait presque méconnaissable.
Le médecin avait conseillé de ne pas la brusquer, de lui laisser le temps de revenir à elle sans lui poser trop de questions, sans lui demander de parler.
M. Berit posa une main sur le front de sa fille qu’il caressa paternellement. Ce fut un choc ! Elle ne savait pas d’où lui venait cette sensation mais Mme Berit était dégoûtée. Elle avait une telle aversion pour elle-même qu’il lui était impossible d’accepter le moindre geste tendre.
–– C’est un miracle ! C’est incroyable !, s’excita M. Berit. Tu me reconnais ? S’il te plaît… cligne des yeux !
Mme Berit força un clin d’œil. M. Berit sourit.
–– Amélie et Julien sont en route. Je vais alerter la presse, tout le monde saura que tu es sauvée !
M. Berit était transporté de bonheur. Un bonheur tel qu’il ne pouvait soupçonner l’amertume de sa fille.
Une heure plus tard, Amélie et Julien arrivèrent enfin. M. Berit avait parlé inlassablement. Sa fille en était épuisée. Elle, par contre, n’avait pas dit un mot.
Dès qu’elle aperçut ses enfants, les larmes jaillirent à flot, irrépressibles et muettes.
Amélie se rua sur sa mère, le cœur haletant, la gorge en sanglot.
–– Maman ! Maman !
La peur et la pudeur empêchaient Amélie d’extérioriser ce qu’elle refoulait au fond de son intimité.
–– Maman, regarde-moi, comme si c’était la première fois, comme si j’étais encore ce bébé qui, tout juste sorti de ton ventre, est déjà en manque de toi, présentons-nous peut-être ? Protège-moi de ton absence ! Etais-tu loin près de moi ? Parle-moi et dis-moi que je t’ai manqué, que tu n’as pas cessé d’y penser, dis-moi que tu m’aimes autant que je t’aime depuis que tu m’as laissée !
Voilà ce qu’Amélie aurait exprimé si seulement elle avait eu du courage mais elle n’en avait pas…
Julien se tenait à l’écart, en dehors de la scène. Mme Berit, secouée, émue par sa fille, tourna la tête vers son fils. Il lui offrit un sourire discret, réservé aux grandes occasions… Il hocha le menton en défiant sa mère du regard.
Mme Berit se tordit les lèvres. Elle entendait sa voix intérieure. Elle répétait incessamment la même chose.
Soudainement, une vision émergea de sa mémoire et son rythme cardiaque décèlera follement. Amélie s’écria en lui serrant la main. M. Berit fit volte-face vers l’électrocardiogramme et poussa un cri d’horreur. Julien courut jusqu’à la porte alerter les infirmières.
–– Maman ! hurla Amélie.
C’est alors que Mme Berit parvint à pousser sa voix hors d’elle. Elle avait prononcé un nom.
Effarés, M. Berit et sa petite fille échangèrent un regard. Ils étaient déconcertés. Ils étaient réduits. Julien était revenu entre temps. Lui aussi avait entendu. Lui non plus ne comprenait pas.
Personne n’aurait pu entrer dans la chambre en dehors d’eux et du personnel médical, dont ils connaissaient tous les prénoms. Tout avait été sous contrôle, comme d’habitude. C’était indiscutable.
Pourtant, Mme Berit avait bel et bien dit: « Camille ! ».
Le nom d’une inconnue…
Un détail m’intrigue : pourquoi Julien ne figure-t-il pas dans cette phrase ? Parce qu’il reste muet dans ce chapitre ? La suite va probablement me donner l’explication 😉
Une remarque, tout à fait subjective, à propos de la description du réveil de Mme Bérit : je me suis attendue à ce que son corps se souvienne également de l’accident, même furtivement, et ce en complément de la confusion mentale provoquée par ses réminiscences.
Tu nous présente la douleur comme sinistre fossoyeuse qui creuse des rides : c’est cruellement vrai. Heureux comme pénible, notre vécu laisse des traces indélébiles, n’en déplaise aux marchands de crème :,).
A bientôt.
Un grand merci pour ta lecture.
Entre parenthèses, je note les noms des personnages centraux du chapitre.
Bien à toi
c’est un peu long
du coup,si on est un peu fatigué de sa journée de travail
il faut se concentrer !
Doublement
un livre , tu peux le plier
le poser
un chapitre sur internet rien ne le permet
bon, on va pas y passer la soirée,
il y a mieux à faire
surtout que c’est la deuxiéme fois que je tape ce post
du coup cette fois ci
c’est du copié collé delibre office
non mais !
Donc
il y a trois génération
le grand pére
ah non ! Les rides, mêmes larges et profondes comme des tranchées de verdun
ne sont pas des cimetiére
le cimetiére c’est les morts
le grand pére est vivant
il dit adieu à sa fille qu’il na pas laissé vivre et qu’il ne veut pas voir mourir
pauvre femme
et les petits enfants, qui ne le sont plus
ce qui perturbe, c’est la famille du cancéreux, l’ancien tabagique
à moins qu’il y ai un lien…
si je continue !
Non mais, tu me prend pour qui !
Bien entendu, je reste !
Il y a des livres qu'il faut lire quand on a la forme, c'est vrai lol. Le mien en fait partie. Long? Je lis des livres avec des chapitres de plus de 30 pages donc... c'est très relatif hihi.
Mon livre est court par contre... comme quoi...
3 générations oui...mais essayer de cerner les choses dès le départ ne sert à rien. Tout est fait pour que le lecteur comprenne le titre et l'histoire. Rien de mieux que de lui faire ressentir les choses donc... 😄😉
Merci pour ta bonne humeur et ce partage 🙂
ou quand les auteurs
dépassent les 14 minutes de lecture...et encore beaucoup ne font que 6 ou 10 ( ce qui ne corespond pas à un chapitre écrit, bien entendu, non plus !)
Sur scribay aussi,on peu critiquer directement sur le texte de l'autre,
je t'ai vu sur scribay....est ce toi ? mais ton compte est vide !
j'ai essayé d'y embarquer edouard, il neveut quitter ici
alors, je vais continuer ici
il faut juste que je me
re habitue !
ne dit on pas,
a Rome fais comme les romains
et à Cartahage....
Je suis peut-être inscrite sur Scribay, je ne sais plus mais si je n'ai pas poursuivi c'est que cela ne semblait pas me convenir.
Bonne soirée 😊😊
:-) :-)
Ma curiosité est piquée. Je m’en vais vers le chapitre suivant.
ravie de te voir sur mon roman :-) et que sa lecture te plaise!
Pourvu que cela dure! lol
A bientôt
Super chapitre, c'est bien écrit et on commence à voir où l'histoire risque de nous mener même si je penses être surpris.
Au début, j'avoue avoir été un peu dérouté par le nombre de personnages et le fait que je ne savais pas forcément le point de vue duquel on suivait.
Parfois par exemple, je ne savais pas trop à quel personnage était attribué la pensée.
Après au final j'ai fini par m'y retrouver donc rien de bien grave.
Pas vu de fautes.
Oui, tu n'es pas le seul à avoir eu un soucis pour s'y retrouver mais au final, on y parvient. Je reverrai sûrement ce chapitre, à l'avenir.
Oui, tu seras surpris. C'est une promesse que je fais au lecteur... 😅
Merci pour ton commentaire !
Tu sembles motivé lol! Et je ne m'en plaindrai pas 😄!
Je ne suis pas allée si loin avec les noms et prénoms, tu sais. Ils ne signifient rien dans mon histoire.
Merci beaucoup pour tes appréciations!
Pourvu que ton "vraiment bien" dépasse l'instant 😉...
Ella
J'ai lu le prologue, puis ce chapitre.
Première chose, tu as une excellente maîtrise de la langue, un vocabulaire étendu et manifestement beaucoup d'aisance. Certaines images sont frappantes.
Mais dans la mesure où ledit prologue était une successions de "visions" et "d'impressions", bien rendues et souvent frappantes, d'ailleurs, il ne me suffisait pas trop pour me faire une idée de la manière dont tu abordais la narration d'une scène.
Dans ce chapitre, il y a indéniablement du très bon, de très jolis moments... mais j'ai eu un peu de mal avec la gestion des points de vue, qui sont quand même l'outil de structuration du texte le plus puissant (même si leur théorisation par Gérard Genette est assez récente ; avant cela, on s'en préoccupait pas du tout de la même manière qu'aujourd'hui, ce qui n'a pas empêché les écrivains de produire de superbes texte).
C'est donc juste ce petit écueil "technique" qui m'a empêchée de rentrer complètement dedans, parce que du côté de ton expression, il n'y a rien à redire. Pour moi, il suffirait presque que les enchaînements de séquences racontées en interne distant (focalisation interne 3e personne, selon l'expression consacrée) soient plus vigoureux et mieux marqués visuellement pour que l'ossature du texte apparaisse et lui offre la consistance qu'il mérite.
un très très grand merci pour ta visite, ta lecture et ton commentaire!
J'ai lu très attentivement ton conseil et pour être certaine de bien comprendre... je devrais, selon toi, rendre ces scènes plus visuelles? un peu plus de description? et qu'entends-tu par "plus vigoureux"?
Encore un grand merci!
A très bientôt!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Focalisation_(narratologie)
Il y a des moments en focalisation interne 3e personne (on dit "il" à propos du personnage mais on a accès à ses pensées), dans ton texte, d'autre qui font penser à un point de vue omniscient... sans que les différents segments soient articulés nettement.
Du coup, à un moment tu sais ce que pense le personnage 1, celui d'après tu es sur un autre, qui voit le premier de l'extérieur, etc. Normalement, on sépare bien ces différentes séquences (par un repère visuel par exemple, ou au changement de chapitre) pour structurer le texte, lui donner une ossature solide.
Un roman comme "Le Trône de fer" par exemple est entièrement construit autour de focalisation interne 3e personne, mais chaque chapitre sur un personnage différent.
En fait, c'est beaucoup plus simple d'écrire si tu sais dès le début "d'où tu parles" et on peut remarquer que les auteurs les plus efficaces sont souvent ceux qui se fixent sur une structure plutôt simple (les point de vue omniscient ne l'étant pas du tout, en fait, il très peu utilisé de nos jours).
Comme dans le prologue, je suis rentrée immédiatement dedans.
Tu amènes subtilement tous les éléments pour comprendre la situation.
C'est bien d'avoir une suite de courts paragraphes. Ton écriture est très riche ... du coup : aérer le texte en le divisant en divers petits paragraphes rend la lecture très agréable et fluide.
J'aime beaucoup ta manière de raconter. Je la trouve très "cinématographique" : on voit la scène en plus de la vivre !
La fin est top :"bam" : on fait le lien avec le prologue et surtout : on a envie de savoir !
Il y a un truc qui m'a gênée : le passage que j'ai recopié ci-dessous est introduit dans le texte comme une réplique (alors que c'est ce qu'Amélie aurait voulu dire) Ça m'a perturbée et sortie un instant de la lecture ... En le lisant, je me suis dit "ah bon ? Elle lui dit ça ? Bizarre ... " ... après on comprend qu'elle ne l'exprime pas et qu'il s'agit de ce qu'elle aurait voulu dire et on se dit "ah ! ok, ça a du sens" ... mais je trouve ça dommage car ça m'a un instant sorti de la lecture ...
" –– Maman, regarde-moi, comme si c’était la première fois, comme si j’étais encore ce bébé qui,(...) Parle-moi et dis-moi que je t’ai manqué, que tu n’as pas cessé d’y penser, dis-moi que tu m’aimes autant que je t’aime depuis que tu m’as laissée !"
Sinon, jusqu'ici : quelle plume !
Ton commentaire me touche vraiment beaucoup!
Je retiens ton petit souci à la lecture avec ce passage et je reverrai cela plus tard quand je relirai mon roman pour y apporter quelques modifications...
Bien à toi, So_ô!
Ce premier chapitre est assez dense et semble pour le coup très différent du prologue. J'ai eu un peu de mal à y entrer d'abord, le temps de comprendre un peu qui était qui et ce qu'il s'y passait.
Par la suite, j'ai été happé par le style, les images (plusieurs expressions et images m'ont marqués, comme celles sur les rides au début du chapitre par exemple) et ce qu'il se passe, autant du côté des "vivants" que de madame Berit.
Et puis, il y a cette fin de chapitre, on je me demande le rapport avec la malade et Camille où l'on se demande comment Madame Berit peut la connaitre et ce qu'il s'est vraiment passé pendant que celle-ci feignait la mort. Tout cela est des plus intriguant.
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
Oui, le premier chapitre se veut déroutant... L'histoire l'est aussi, en fait...
Bien à toi
Sinon, j'ai beaucoup aimé la comparaison de monsieur Berit à un cimetière ainsi que la complexité des liens entre Mme Berit et ses enfants. On voit qu'Amélie lui en veut pour son enfance négligée, mais elle se jette tout de même dans les bras de sa mère lorsqu'elle a repris conscience. On se demande pourquoi Julien lui en veut, ne lui offrant que l'aumone d'un sourire. Et aussi, pourquoi a-t-elle ce sentiment de répulsion envers son père? Que de questions dont on veut avoir la réponse!!
Ceci dit, si je venais à me rendre compte que ça pose vraiment un souci, j'essayerais d'inventer quelque chose lol.
Julien lui en veut pour sa négligence, voilà tout.
Elle n'a pas de répulsion envers son père mais envers elle-même.
Mon roman n'est pas linéaire... ne t'attends pas à avoir toutes les réponses non plus lol
Tu seras perdue, au début. C'est l'un de mes buts: faire éprouver les émotions des personnages, mais aussi le rythme et la structure de l'histoire... Enfin, j'essaye quoi...
Merci beaucoup pour ton commentaire!!
Aussi, dans le fait qu'elle trompe la technologie, cela pourrait, éventuellement, si on y pense, à condition que ... lol être du au passage de Camille... Ou pas....
Changement de registre dans ce chapitre 1. Dans le prologue, le lecteur était plongé de plein pied dans une sorte de transe surnaturelle, énigmatique, un questionnement intérieur teinté de fantastique. Il faisait corps avec l'héroïne, la supposée Camille.
Ici, brusque retour à la réalité autour d'une femme percluse dans son coma que viennent D'un point de vue narratif, les éléments sont posés et s'enchaînent bien. Après, je partage l'avis d'Hortense, je pense qu'il y a trop de choses au début. Nombre de personnages entrent en jeu et beaucoup de micro évènements s'entrechoquent qui nos font perdre le fil essentiel de ta scène, à savoir une famille se rendant au chevet d'une figure matriarcale, visiblement haute en couleurs, ballottée entre la vie et la mort. Ainsi, dès ce passage, je me suis un peu perdu :
Amélie détourna machinalement son attention et la posa au hasard sur une personne adossée contre le distributeur de boissons, un peu plus loin. Cette dernière tordait un mouchoir jaune entre ses doigts et ne cessait d’hoqueter sans sembler prêter le moindre intérêt aux autres. Elle leva un bref instant la tête vers le plafond, inspira profondément et s’engagea dans le couloir d’une démarche titubante.
Au passage, elle jeta un coup d’œil à Amélie tout en forçant un sourire qui se fondit en une grimace neurasthénique.
Et de cet autre encore :
Amélie détourna machinalement son attention et la posa au hasard sur une personne adossée contre le distributeur de boissons, un peu plus loin. Cette dernière tordait un mouchoir jaune entre ses doigts et ne cessait d’hoqueter sans sembler prêter le moindre intérêt aux autres. Elle leva un bref instant la tête vers le plafond, inspira profondément et s’engagea dans le couloir d’une démarche titubante.
Et de cet autre encore :
Amélie détourna machinalement son attention et la posa au hasard sur une personne adossée contre le distributeur de boissons, un peu plus loin. Cette dernière tordait un mouchoir jaune entre ses doigts et ne cessait d’hoqueter sans sembler prêter le moindre intérêt aux autres. Elle leva un bref instant la tête vers le plafond, inspira profondément et s’engagea dans le couloir d’une démarche titubante.
Au passage, elle jeta un coup d’œil à Amélie tout en forçant un sourire qui se fondit en une grimace neurasthénique.
Attention, ce n'est pas que c'est inintéressant en soi. C'est juste que selon moi c'est un retard de jeu. Tu nous présente d'office une scène forte et bouleversante, que beaucoup de lecteurs ont dû connaître un jour. Et tu disperses notre attention progressivement, car tel un petit papillon voletant dans les couloirs tu aimerais englober toutes les impressions et les sensations. Or, il y a trop de personnages pour parvenir à tes fins. On les découvre à peine que déjà tu nous présentes des personnages secondaires, voire des silhouettes de passage, qu'en plus tu fais parler et s'émouvoir. Je t'assure, fais confiance à l'émotion qu'il y a après. Dans ce chapitre, tu es pleine comme un oeuf, tu en as trop, il te faut faire des choix. Qui est le leader ? Mr Berit ? Sa fille Amélie ? Encore une fois, tu as tout, mais l'on sent trop dans ta narration l'oeil d'une caméra, de ce fameux papillon omniscient, omniprésent. Peut-être pourrais-tu tout simplement entrer dans les habits du personnage qui te paraît le plus important à tes yeux et qui entendrait tout, sentirait tout ce qui se passent autour de lui. C'est une proposition, une invitation, non une exhortation. Très honnêtement, j'aime bien ce genre de défi, mais je me serais sans doute perdu à l'écrire. J'espère vraiment ne pas t'avoir froissé en te disant mon ressenti sincère de lecteur, et non d'auteur. Pour confidence, j'ai été scénariste durant une vingtaine d'années. C'est un travail de l'ombre porté vers l'abnégation, et je te dis pas le nombre de moutures qu'il faut accoucher avant de produire un chef-d'oeuvre ou même un film raté !!!
Bien à toi !
que viennent visiter son mari, ses enfants et ses petits enfants.
Près des ascenseurs, une mère tenait un petit garçon entre ses bras. Amélie se dirigea vers une fenêtre pour y coller son front. Dehors, des enfants jouaient sur la pelouse. Elle se souvint alors d’un samedi matin où son frère s’était blessé en tombant d’un arbre. La plaie n’était pas très profonde mais suffisamment pour l’emmener à l’hôpital.
Et encore celui-ci :
Les râles du petit garçon la ramenèrent au présent.
–– Mon mari sortira la semaine prochaine, lança la mère du garçon.
Vu qu’il n’y avait personne d’autre, Amélie comprit que ces mots lui étaient adressés.
–– Il est atteint d’un cancer … un cancer aux poumons… reprit-elle dans un murmure. Il fume depuis plus de vingt ans. Je savais qu’il allait le payer un jour. Et vous ? Vous venez voir quelqu’un ?
–– Ma mère, dit froidement Amélie.
–– Et qu’est-ce qu’elle a ?
–– Elle est morte…
Tandis que la femme demeurait interdite, la dévisageant avec effroi, Amélie supposa que le médecin devait être arrivé. Elle effaça une larme d’un revers de main avant d’aborder le couloir.
je lis avec beaucoup d'attention vos commentaires et j'en tiens souvent compte. Par contre, je ne parviens pas à trouver qu'il y a trop de personnages à gérer. Je pense qu'on distingue très bien les sentiments de Mme Berit, ceux de son père et ceux de sa fille. Julien ne dit pas grand chose. La dame et son fils, ne dit presque rien et on ne la revoit plus lol. La fille adossée, c'est un bref passage car c'est Camille...
Que ce soit dans mes lectures de livres ou dans ce que je peux lire ici, j'ai souvent rencontré des difficultés à m'y retrouver au début tant le nombre de personnages et d'informations était denses, en plus d'un vocabulaire parfois difficile et de longues phrases.
Je n'ai pas la même impression avec ce premier chapitre. On sait qui parle, on sait ce qui se passe.
Tu verras par la suite, ce qu'il reste des personnages de ce premier chapitre lol.
Ma façon d'écrire est peut-être un peu trop différente de ce qui est connu mais, sincèrement, je ne crois pas. Maintenant, si c'est le cas mais qu'on s'y retrouve et que ça plait, je préfère entretenir la différence.
Ceci dit, je retiens vraiment ces commentaires et je verrai, à l'avenir, en fonction des autres retours (ici et ailleurs), si j'y change quelque chose.
Je te remercie de tout coeur pour cette attention que tu as apporté à ce chapitre car même si, pour le moment, je ne te rejoins pas, c'est important de recevoir des retours honnêtes. Merci pour ça, vraiment! :-)
Ella
"Peut-être pourrais-tu plus condenser la première partie un peu longue".
Et également Amusile :
"Cela fait un moment que je n'avais pas lu de texte avec un point de vue omniscient et flottant, soit un POV qui passe des pensées d'un personnage à un autre, et j'avoue avoir été déstabilisée. Par moment, j'avais du mal à me figurer le personnage narrateur du passage, certainement parce que l'on ne connaît pas encore assez bien les personnages pour les différencier, et comme on passe assez vite de l'un à l'autre, ça m'a demandé de reprendre ma lecture une ou deux fois".
Tu me fais sourire avec connivence. Je ne suis pas ici pour argumenter, ni convaincre ni être convaincue, ni pour insister etc.
Encore une fois, je retiens ces 3 commentaires parmi d'autres et je verrai par la suite.
Pour ce qui est de "parvenir" à mes fins, dont tu n'as aucune connaissance ;-), tu verras, si tu poursuis ta lecture, que j'y arrive très bien... ;-)
Sinon, le texte est très propre, soigné, et ça donne en vie d'en apprendre plus.
J'espère vraiment que ce roman t'apportera suffisamment de satisfaction.
A bientôt
Nouveau chapitre, nouvel univers. Une famille au chevet d'une "mourante", un grand-père et ses petits-enfants, autant d'histoires, autant de ressentiments, autant d'amours déçus.
J'ai beaucoup aimé le monologue du grand-père, très bien écrit, touchant, sincère. L'image : "M Berit était un cimetière vivant ", l'attitude un peu perdue de la mère, son désir de ne pas communiquer pour se donner le temps de l'introspection.
Le prénom qu'elle prononce à la fin "Camille", sera-t-il la clef qui libérera la parole d'une famille en souffrance ?
Peut-être pourrais-tu plus condenser la première partie un peu longue.
Quelques remarques de détails :
- "Je ne veux plus rien entendre à ce sujet !, " erreur de virgule.
- "une personne qui était adossée " peut-être une personne adossée ?
- "Elle leva la tête vers le plafond, inspira profondément et engagea une démarche titubante." La formulation sonne bizarre. "Elle leva un bref instant la tête vers le plafond... et s'engagea dans le couloir d'une démarche titubante ?
- "Amélie se leva d’un bond. Elle se précipita vers les ascenseurs." Il me semble que tu peux réunir les deux phrases. Julien répond au téléphone, laisse-t-il seul son grand-père ?
- "car il n’y avait pas de « plus tard ». Ils percevaient ces paroles comme un mensonge. " Visiblement, il n'y avait "jamais" de plus tard, ces paroles étaient un mensonge. Le "jamais" donne plus de force à cette triste constatation.
- "Mme Berit faisait connaissance " Mme Berit découvrait, pour éviter la répétition de "faisait"
- "Des geignements", il me semble que gémissements convient mieux, et la répétition souligne leur intensité.
- "Aussi loin que remontait sa mémoire, elle se rappelait " est-ce que je pourrais te suggérer : " Aussi loin qu'elle se souvienne, des phares aveuglants..." ?
A très bientôt
tout d'abord, un grand merci pour tout l'intérêt que tu as apporté à ce chapitre.
J'ai lu tes suggestions avec une grande attention et j'ai effectué une partie des changements proposés.
Encore merci pour ton implication et tes remarques!
Au plaisir
Je reprends ma lecture avec un regard matinal !
Un chapitre intrigant dont l'univers et le style diffèrent du prologue malgré les petits signes épars d'étrangeté surnaturelle... J'aime beaucoup ce décalage.
Voici quelques remarques ou corrections :
- "L’infirmière avait oublié de tirer les rideaux quand elle est venue, ce matin. " : il me semble que pour la concordance des temps, il faudrait que le verbe de la circonstancielle soit à l'imparfait -> "quand elle était venue, ce matin"
- "M. Berit était un cimetière vivant." très belle métaphore baudelairienne !
- Super mélange de monologues intérieurs et de dialogues.
À bientôt !
Miss O
Un grand merci pour ton commentaire! En accord avec ta proposition de correction, je vais effectuer le changement, de suite.
Baudelaire... cela fait bien 20 ans que je ne l'ai plus lu... 😅
Et je vais faire une révélation... lol J'avais 18 ans quand j'ai rédigé les 10 premiers chapitres de Daedalus Anima...
Baudelaire, justement, j'en dis un mot au chapitre 2 😉
Ravie que tu aies apprécié ce 1er chapitre!
A bientôt !
Ella