Chapitre 1: Le pacte pour la survie

Notes de l’auteur : Bonne lecture !

Chapitre 1: Le pacte pour la survie


 

J’ai vite compris comment survivre. Pour la sorcière les humains sont du bétail. Elle puise son énergie dans notre chair et sa puissance de l’essence de notre âme. Et comme quelqu'un soucieux de sa santé, elle cherche de la viande exempte d'impureté, tel que l’alcool et la cigarette. Et pour ce qui concerne la force de l'âme, je supposais à l'époque que les enfants avait une essence concentrée. C’est le mot que la sorcière a utilisé quand je lui ai proposé un pacte.

 

Je n’étais pas curieuse comme enfant. J’étais même assez docile et je détestais me démarquer des autres. Les bonnes sœurs de l’orphelinat nous avaient assez répété que l’enfer attendait les petites curieuses et les vaniteuses. C’est pour cela que dans la voiture de la sorcière, j'ignore aisément les mains tremblantes de mon nouveau petit frère et les regards incessants du conducteur dans le rétroviseur. Il n’y a que la sorcière fredonnant un air doux, qui est sereine.

La maison de la sorcière est magnifique. C’est juste assez grand pour la petite famille que nous sommes désormais. Il y a un petit jardin et un parterre de fleurs sous les grandes fenêtres de ce qui semble être le salon. Un étage où se trouvent les chambres à coucher.

La mienne aussi désormais.

Quelque chose de bizarre se produit ensuite. Une sorte de bagarre étouffée dans l'œuf et qui se solde par un événement étrange. L'homme et l’enfant tentent pour raison qui m'échappe de s’enfuir. Mais ils se retrouvent aspirés par la porte béante de la maison. Je me souviens avoir instinctivement fait un pas en arrière. Mais je cogne contre quelque chose. Ma nouvelle mère se trouve dans mon dos alors que dans le même instant, elle me fixe d’un œil brillant dans l’embrasure de la porte. J’arrive à concevoir qu’elle s’est dédoublé avec simplicité. Comment aurais-je pu douter de ce que je voyais ?

Je crois naïvement que le voisinage pourrait me venir en aide mais toutes les fenêtres ont les rideaux tirés. Comme une bête qui sait son destin accompli, je me calme et ne résiste pas à la main qui me pousse en avant. Je me rappelle avoir eu la sensation de m'être faite avaler toute crue.

Je n’ai jamais été aussi proche de la vérité.

La porte s’est refermée. Les cris de colère de l’homme sont couverts par la marmite bouillante et la longue cuillère en métal qui la remue insensiblement.

La réalité me frappe si durement que je suis restée pantoise. La sorcière allait nous manger tout cru.

Ou plutôt bien mijotés.

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