Chapitre 1 (Partie 3/3) (édit du 26/08/20)

Notes de l’auteur : Ceci est un deuxième jet. Le texte a été légèrement modifié dans le but de rendre mon histoire plus cohérente. Une chasse aux fautes d'orthographes a aussi été menée, mais n'hésitez pas à m'indiquer les proies qui m'auraient échappées.

J'ai également décidé de diviser mes chapitres pour faciliter la lecture.

J'espère que vous apprécierez ce chapitre, et n'hésitez pas à laisser des commentaires, ils me seront utiles pour m'améliorer.
Bonne lecture !

Victor était en train de cueillir des mûres lorsqu’il entendit le piétinement des sabots sur le sol du sentier menant à la propriété. De qui pouvait-il s’agir ? Il se précipita en direction du portail de bois, renversant une partie de sa récolte au passage. Des hennissements parvinrent à ses oreilles. Les cavaliers étaient proches mais il ne parvenait pas à les voir par-dessus les haies qui bordaient le parc. 

Alors qu’il arrivait à l’entrée du domaine, il ne put cacher sa surprise en apercevant son père, flanqué des mêmes soldats royaux avec qui il était parti la dernière fois, pénétrer dans l’enceinte de haies. Celui qui avait perdu son avant-bras gauche deux ans auparavant était resté dans l’unité mais son membre manquant avait été remplacé par une prothèse de fer. 

-Victor ! Tu tombes bien ! s’exclama Jacob. (Il descendit de son cheval et se dirigea d’un pas pressé vers Victor, brandissant un objet au-dessus de sa tête.) Regarde ça ! C’est la réponse de Galdur ! 

-Vraiment ? répondit Victor, les yeux écarquillés. 

Il n’en revenait pas. Il avait attendu cette lettre pendant plus de soixante jours et voilà que son père débarquait comme une fleur en jouant le rôle du messager tant désiré ! 

Victor prit le parchemin roulé que lui tendait son père. Tracé dans la cire rouge qui fermait le rouleau, il reconnut le sceau de Galdur. Un cercle inscrit dans un pentagramme, lui-même inscrit dans un pentagone régulier. Dans chacune des branches de l’étoile se trouvait une goutte, pointe dirigée vers l’extérieur du sceau. Victor ignorait tout de la signification du symbole. Pourtant il ressentait à sa vue un étrange sentiment… d’équilibre. 

-Eh bien, qu’attends-tu pour l’ouvrir ? 

-Je ne sais pas… Il vaudrait mieux rentrer d’abord, non ? Tu viens tout juste d’arriver, tu devrais aller poser tes affaires. 

-Non, il vaut mieux que tu l’ouvres maintenant. Ça nous évitera les remarques de ta sœur et puis… plus tôt nous serons fixés, mieux ce sera ! 

La voix de Jacob trahissait son impatience. Victor comprenait ce sentiment. Son père venait de chevaucher trois jours la réponse à la main. Son désir de connaître le contenu du parchemin devait être très difficile à dompter à présent, comme en témoignait son pied trépignant sur la pelouse. 

-Lis-le donc ! insista Jacob qui ne tenait plus en place. 

Victor brisa la cire et entreprit de dérouler le parchemin. Il laissa ses doigts apprécier la rugosité du papier et posa ses yeux sur le texte qui apparaissait petit à petit devant lui. 

-A voix haute, voyons ! Je n’ai pas quitté mon poste de maître des coffres pour te voir le lire sans m’informer de son contenu ! 

-Tu as quitté ton poste ! répliqua Victor, manquant de s’étrangler. Qu’est-ce qui t’as pris ? 

-Je n’ai pas démissionné, je me suis seulement absenté pour t’apporter moi-même la réponse de Galdur. Maintenant lis-la, je bous d’impatience ! 

-Bien, bien. Je me lance : « Monsieur Rivell Victor, l’équipe enseignante de Galdur et moi-même avons reçu une lettre de Monsieur Rafford Filip, votre professeur attitré, nous informant qu’il jugeait vos capacités suffisantes pour suivre notre enseignement. À la suite des échanges entretenus avec Monsieur Rafford sur ce qu’il en était réellement, il a été décidé… 

-Passe le bla-bla et va à l’essentiel ! Tu es reçu, ou non ? 

-J’y viens. Ne t’impatiente pas comme ça. « …il a été décidé que son jugement était fondé. (La voix de Victor se fit hésitante) Aussi, dans le but de bénéficier des cours de nos professeurs, nous vous invitons à bien vouloir rejoindre la pension de Galdur au cours du quatrième jour du mois de Quidolvap. Aucun matériel ne vous est demandé, nous nous chargerons de vous fournir ce dont vous aurez besoin au fur et à mesure de votre apprentissage. Signé : M. Gridval Igor, directeur de Galdur »  

Victor n’en revenait pas. Il releva la tête et regarda son père. 

-Tu es pris Victor ! Tu es pris ! C’est incroyable, mon fils va être mage, mon fils va être mage ! criait Jacob les bras en l’air, la tête penchée en arrière comme pour en informer le ciel.  

Il se mit à genoux et joignit les mains. 

-Merci Seigneur, merci pour votre bonté. Puisse votre magnanimité perdurer à travers les âges car tel est l’unique espoir de rédemption des pêcheurs que nous sommes. 

Victor commença à réaliser ce que signifiait cette nouvelle. Il était admis à Galdur ! Dans une semaine à peine, il débuterait l’apprentissage de la magie. Cela semblait trop facile. Trois mois d’attente pour ça ? Une lettre lui disant de venir étudier. Aucun artifice, aucune magie signature de l’école. Un simple bout de parchemin, marquant ce qui serait sûrement le tournant le plus décisif de sa vie. 

Victor reprit ses esprits. Quelque chose clochait. On lui demandait d’emménager à Galdur le quatre du mois de Quidolvap. Or aujourd’hui était le dix-huitième jour du mois de Pavlodiuq, ce qui lui laissait à peine six jours pour rejoindre la capitale. Le délai était beaucoup trop serré pour être voulu tel quel. 

-Papa, quand as-tu reçu la lettre exactement ? Et pourquoi Galdur te l’a-t-elle envoyée à toi plutôt qu’à moi ? 

-On me l’a donnée il y a un mois environ. Je voulais te l’apporter à ce moment-là mais une affaire m’a retenu à la capitale. Pour ce qui est de son obtention… (Jacob sembla hésiter) Disons que mes contacts m’ont un peu aidé. Je voulais l’ouvrir avec toi ! essaya-t-il de se justifier. 

Les yeux de Victor devaient trahir son dépit car Jacob ajouta : 

-Mais ne t’inquiète pas, nous arriverons à tant le quatre, je te le garantis. Va préparer tes affaires, nous partons demain matin. 

A l’écoute de ces paroles, Victor se dirigea immédiatement en direction de l’édifice où il avait grandi en remerciant secrètement le Seigneur de lui avoir offert un cadeau d’une telle valeur. Il avait déjà hâte que le soleil se couche et que la nuit passe, car demain serait le premier jour de sa nouvelle vie… 

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Arthur
Posté le 08/10/2020
Bonjour Romiklaus. Je me remets à la lecture de ton récit. Comme je l'ai un peu oublié, je relis ce que j'en ai déjà vu. C'est toujours aussi bon, bravo ! Je me permets de te signaler ceci, qui m'avait échappé lors de ma première lecture :
- dans '"mais son membre manquant avait été remplacé", le "mais" semble marquer une opposition qui n'a pas lieu d'être, je me demande si on ne pourrait pas remplacer cette proposition par un participe : "son membre ayant été remplacé".
- "nous arriverons à tant" : "à temps" plutôt, non ?
Je file lire le reste...
Xanne
Posté le 01/09/2020
C'est toujours aussi plaisant à lire. Je ne me rappelais pas de tous les détails, comme la prothèse de fer qui remplace l'avant-bras de l'un des hommes ou le détail du sceau de Galdur. C'était un vrai plaisir de les (re)découvrir. Et même si je connais la réponse dans la lettre, j'ai quand même gigoté d'impatience pendant la lecture XD
Romiklaus
Posté le 02/09/2020
Tu viens de mettre le doigt sur des détails "importants" en plus ! Du moins ne sont-ils pas anodins...
Petit indice gratuit : le sceau de Galdur découle en partie du système de magie...
Xanne
Posté le 02/09/2020
Ah oui? J'ai envie d'en apprendre plus! Mais ne te presse pas, prends ton temps pour écrire à ton rythme. ;)
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