Attendez… Elle vient de m’appeler comment, là ?
— Euh… Vous êtes qui, et vous venez de m’appeler comment ? demandai-je, choquée.
La servante se tourna vers moi, visiblement aussi perdue que moi.
— Eh bien, je suis votre servante, Anna. Vous êtes mademoiselle Wendy Van Roswell… Et ne me vouvoyez pas, s’il vous plaît, sinon je risque d’avoir des ennuis, répondit-elle, un brin embarrassée.
Je posai ma main sur mon menton, pensive.
*Si je suis vraiment dans le jeu vidéo… pourquoi je me suis réveillée dans la peau de la méchante ?!*
J’aurais jamais dû dire hier soir que je voulais en savoir plus sur Wendy.
— Au fait, Anna… j’ai quel âge ?
— Mademoiselle… vous êtes tombée sur la tête ou quoi ? Vous avez huit ans !
*Huit ans ?*
Donc, le jeu n’a pas encore commencé.
Le plan est simple : **ne pas mourir.**
Wendy meurt dans toutes les fins. Pas étonnant, vu que c’est le boss final. Si je veux survivre, va falloir m’entraîner sérieusement. Deux options s’offrent à moi :
1. Me tenir à l’écart de l’héroïne et des prétendants.
2. Me rapprocher de l’héroïne et essayer de devenir son amie.
Franchement, je préfère garder mes distances. Et si j’ai vraiment pas le choix… alors je ferai semblant d’être sympa.
— Mademoiselle, je vais vous chercher à manger. Je pense que vous ne sortirez pas aujourd’hui, dit Anna, inquiète.
Elle sortit de la chambre à toute vitesse.
J’en profitai pour observer mon environnement.
La chambre était immense. Un grand lustre pendait au plafond, une table avec un pot de fleurs trônait au centre. Des étagères pleines de livres étaient disséminées ici et là contre les murs. Mon lit était énorme et moelleux, et j’avais même un balcon plutôt spacieux.
Wendy a vraiment la belle vie, à première vue… mais les apparences sont souvent trompeuses.
Anna revint avec un plateau bien garni.
— Tenez, mademoiselle. Prenez des forces.
Elle posa le plateau sur mes genoux.
Dans l’assiette, il y avait une sorte de ragoût, et à côté… un genre de donut ? J’attaquai mon repas, puis pris la serviette qu’Anna me tendait pour m’essuyer la bouche. Mais une question me brûlait les lèvres.
— Anna… Où sont mon père et ma mère ?
Anna se figea. Elle se mit à trembler légèrement, puis se retourna vers moi, les larmes aux yeux.
— Mademoiselle… votre mère est morte il y a déjà quatre ans.
— Et mon père ? demandai-je, intriguée.
— Eh bien… Votre père a pris la place de son frère à la tête de la maison Roswell. Il a épousé la veuve de ce dernier… Elle avait déjà deux enfants : monsieur Léandre et mademoiselle Éléonore.
— Donc… ce sont mes cousins. Ils ont quel âge ?
— Ils ont le même âge que vous, mademoiselle.
Je fis une courte pause. Une pensée me traversa l’esprit.
— Anna… Ma mère était un démon, n’est-ce pas ? Est-ce pour ça que tout le monde me fuit… et me maltraite ?
— C’est exact. Avant sa mort, votre mère et moi étions très proches. Elle m’a demandé de veiller sur vous…
Sa voix se brisa un instant.
— Merci, Anna… Merci de t’être occupée de moi. Est-ce que tu peux m’apporter un miroir, s’il te plaît ?
— Bien sûr, mademoiselle.
Anna alla chercher un miroir et revint vers moi.
Elle me le tendit. Le cadre était orné de runes dorées.
Je me regardai.
Mes cheveux étaient d’un blanc presque argenté.
Les démons ont les cheveux noirs ou blancs. J’ai donc hérité de ma mère.
Mes yeux, eux, étaient d’un bleu saphir intense. Les démons ont des yeux rouges ou noirs… donc ça vient sûrement de mon père.
Je me trouvais plutôt jolie. Un petit sourire s’échappa malgré moi.
Une autre servante entra alors dans la pièce.
— Mademoiselle Wendy, monsieur Léandre souhaite vous voir.
*HEIIIIINNN ???*
Mais qu’est-ce qu’il me veut, lui ?
Ton style d'écriture peut être toutefois à travailler, en utilisant du vocabulaire un peu plus soutenu, mais cela viendra avec le temps.
Tu as un potentiel qui mérite d'être exploité à 2000% ^^