Après mon retour peu glorieux au manoir, Marietta avait passé des heures à me suivre partout, pour le plus grand plaisir des jumelles qui purent se concentrer sur leur nouvelle invention. Il m’avait même semblé les voir cacher les plans dans le grenier pour être certaines que Marietta ne les leur confisque pas.
Dans l’après-midi, après m’être réchauffée et avoir pris un bon repas – Marietta veilla à ce que j’avale quelque chose, n’importe quoi – j’avais enfin finis par la semer dans les couloirs. Ma sœur ne s’était jamais vraiment intéressée à l’architecture du lieu et, ayant passé mon enfance à traverser les murs après la découverte de mon pouvoir, je pouvais me targuer d’en connaître tous les recoins.
Debout dans la galerie des portraits, j’observais celui de mon frère Rihite. J’en admirai les traits si fins et les yeux si beaux, comme deux fenêtres donnant sur l’océan. Rihite n’avait jamais aimé rester immobile des heures pour qu’on lui tire le portrait. Je me souviens encore de toutes ses remarques, tous ses soupirs alors que le peintre lui demandait de rester en place.
Un sourire douloureux se dessina sur mes lèvres à ce souvenir. Et, pendant un instant, j’eus l’impression qu’il allait battre des cils, secouer la tête et sauter du cadre pour me rejoindre en me demandant ce qui pouvait bien me chiffonner à ce point. Mon frère ne s’était jamais embarrassé de formule de politesse, il disait toujours tout haut ce qu’il pensait, se moquait du regard des autres. Combien de fois avait-il simplement levé les yeux au ciel alors qu’un courtisan de la ville murmurait sur son passage qu’un coup de peigne n’aurait pas été du luxe ? J’aurai aimé être aussi forte et courageuse que lui…
Plongée dans mes pensées, je mis un moment à remarquer la présence de Rhen à mon côté.
Le silence qui planait entre nous n’avait étrangement rien de gênant. C’était même… confortable. J’étais tenté de lui jeter un coup d’œil, de voir ce qu’il regardait, quelle expression il arborait, mais mon regard se retrouva résolument plongé dans celui, si beau, si bleu, de mon frère.
– Rihite est mort un peu avant la naissance de Liam, dis-je doucement.
Je sentis le regard de Rhen se poser sur moi. Je m’assombris.
– Il a été tué par un Immortel pendant la fête de la Première Vague.
Je me tournai enfin vers lui. Ses yeux pâles débordaient de compassion.
– Merci, dis-je soudain, de m’avoir repêché.
– Je vous en prie.
– Quand je plonge, expliquai-je en me retournant vers la toile, je me sens plus proche de lui.
– Il était de la régence de Typhon ? demanda-t-il, curieux.
J’opinai, un sourire triste aux lèvres.
– Il avait le pouvoir le plus puissant que je n’ai jamais vu.
Après un silence, mon sourire retomba.
– Et ça l’a tué.
Pendant un instant, je ne pus m’empêcher de me demander si c’était ce qui m’attendait, moi aussi, si le Dieu des Cauchemars me tuera comme cet Immortel des profondeurs avait tué mon frère. Un frisson me parcourut. Et qu’adviendrait-il de ma famille à ce moment-là ? Que penseraient mes parents, mes sœurs ? Ils ne comprendraient pas. Et Marietta… Elle serait anéantie. S’en remettrait-elle aussi courageusement qu’elle l’avait fait après la mort de Rihite ? J’en doutais. Elle s’inquiétait déjà tellement…
Je me tournai vers Rhen, un sourire morne aux lèvres.
– Désolée de vous avoir mêlé à mon mensonge, tout à l’heure. Mais Marietta se fait déjà tellement de souci, je ne veux pas l’accabler davantage avec mes escapades.
– Ce n’est rien, je comprends, mais… vous êtes sûre que tout va bien ? Au déjeuner, vous sembliez… troublée.
Je serrai les lèvres, reportant un regard sur la peinture de Rihite. Mon frère semblait me sourire comme pour m’encourager.
– La nuit a été agitée, éludai-je habilement, les jumelles ont mis un moment à s’endormir.
– Donc elles ont finalement dormi dans votre chambre ?
– Oui. C’était mieux ainsi.
Je me tournai soudain vers lui, un sourire amusé aux lèvres.
– J’ai cru comprendre que Marietta était venue s’assurer que votre porte était bien fermée ?
Rhen passa une main dans ses cheveux, mal à l’aise. C’était amusant de le voir rougir.
– En effet, et elle a bien fait de me prévenir. Quelques heures à peine après son départ, quelqu’un a essayé d’entrer.
Un rire m’échappa. Rhen me jeta un regard outré avant de sourire.
– C’était à prévoir. Excusez-moi, fis-je avec un sourire contrit, Calista aime jouer avec les hommes. Vous n’imaginez pas le nombre de cœur qu’elle a pu briser.
– Et vous ?
– Moi ? répétai-je bêtement, surprise.
– Vous n’en avez brisé aucun ?
J’ouvris la bouche, mais aucun son n’en sortit. Je l’observai longuement, dubitative. Son regard pétillait et j’eus soudain la folle envie de m’y perdre. Le bleu de ses yeux, si clair, me faisait penser à des lacs d’étoiles à l’eau douce, un paysage magnifique que j’avais croisé en rêve une nuit.
Puis sa question me revint en mémoire et j’eus envie de rire. Moi ? Briser des cœurs ?
– Non, répondis-je enfin, j’ai bien trop à faire ici pour penser à ce genre de chose.
Rhen sembla presque déçu de l’entendre. Il allait poursuivre quand des cris se firent entendre à l’autre bout du manoir. J’imaginais sans mal les jumelles pleurer en voyant le reste de leur matériel disparaître.
– Nous devrions y aller, annonçai-je soudain.
– La première nuit des Sélénites… commença Rhen alors que je m’éloignais.
Je me retournai, curieuse. Rhen semblait agité.
– Vous… hum…
– Oui ?
– Comment cela se déroulera-t-il ? demanda-t-il finalement en me rejoignant.
À son expression, cependant, je songeai que ça n’avait pas dû être ce qu’il voulait me demander. Je ne relevai pas, et réfléchis.
– Tante Vitali ne vous l’a pas expliqué ?
Il haussa les épaules.
– Votre tante aime jouer avec le suspens. J’ai beau le lui demander, elle élude toujours habilement la question en disant que je verrai quand j’y serai.
– Ça ne m’étonne pas d’elle, souris-je.
Puis, après un silence :
– À la fin novembre, nous commençons à organiser la fête, expliquai-je. Les Sélénites commencent le soir 1er décembre, quand l’étoile Boréale traverse le ciel et durent trois jours. La première nuit est appelée la Nuit des Vœux. Le Maire commence par faire un discours, puis, quand l’étoile traverse le ciel, nous formulons tous un vœu qui sera attachés à des lanternes que nous lâcherons dans le ciel. Puis les festivités commencent. C’est en général le plus gros de la fête : fanfare, stands éphémères, magiciens ambulants et même spectacles de rue.
Rhen m’écoutait attentivement. Je devais tourner la tête vers lui pour m’assurer qu’il était toujours présent tant il était silencieux à mon côté.
– Le lendemain nous organisons la seconde nuit, beaucoup plus calme. En général, la plupart des gens préfèrent la fêter en famille à la maison. Ici, nous nous installons tous dans le grand salon et nous amusons tranquillement jusque tard dans la nuit. Puis vient le troisième soir. C’est la nuit de clôture. Un grand feu d’artifice est tiré dans toute la région pour fêter l’arrivée des premières neiges de Chioné. En général, on se déguise en personnages de la Cour de la Déesse de l’Hiver pour défiler dans les rues et jouer dans la neige. Certains artistes en profitent même pour exposer des statues de glaces vertigineuses. L’an dernier, une immense sculpture à l’effigie de Chioné a été placée au centre de la grand-place, mais elle s’est effondrée après qu’un feu d’artifice ait accidentellement explosé à ses pieds. Le sculpteur était dans tous ses états.
Rhen fit la grimace.
– J’imagine.
En arrivant dans le salon, je me tournai vers lui.
– Vous n’avez vraiment jamais participé aux Sélénites ?
– Pas vraiment. Disons que j’ai souvent été occupé.
– Pas même avec vos parents ?
Il haussa des épaules, étrangement distant.
– Je ne les ai pas connus, expliqua-t-il sombrement. J’imagine qu’on peut dire que je me suis élevé tout seul.
– Oh… fis-je soudain mal à l’aise.
Je n’imaginais pas une vie sans ma famille, aussi bruyante et agitée fût-elle.
– Je suis désolée.
– Ce n’est rien, assura-t-il avec un sourire.
Mais je pouvais lire dans son regard à quel point il mentait. Je le voyais alors sous un nouveau jour et le poids de cette solitude que je lisais dans ses yeux me sembla insoutenable. J’eus envie de lui montrer qu’il n’était plus seul, que, même si nous ne nous connaissions que depuis peu, il pouvait compter sur moi. Alors, sans vraiment y penser, je pris sa main dans la mienne et la serrai. Ce geste, si simple, sembla le troublé autant que moi. En croisant son regard, si brillant à cet instant, je sentis le rouge me monter aux joues.
J’ouvris la bouche pour dire quelque chose quand des bruits de pas précipités me parvinrent. Aussitôt je retirai ma main et m’écartai d’un pas. Rhen me regarda faire, surprit, perdu même, alors que mes sœurs entraient en trombe dans la pièce.
– Rhen ! s’exclamèrent les jumelles en chœur.
– Vous nous accompagneriez en ville ? demanda Georgia en se pendant à son bras.
– Dites oui, s’il vous plait ! renchérit Gemma en rejoignant sa sœur.
– Hum…
Rhen se tourna vers moi, cherchant visiblement de l’aide. Je haussai des épaules, impuissante. Quand les jumelles avaient une idée en tête…
– Que comptez-vous faire en ville ? demandai-je tout de même.
Gemma et Georgia se retournèrent comme un seul homme vers moi, comme remarquant soudain ma présence. Presque aussitôt, elles lâchèrent Rhen pour se précipiter vers moi.
– On voudrait s’acheter de nouvelles tenues pour les Sélénites ! s’exclama Gemma.
– Et de nouvelles chaussures ! ajouta Georgia.
– Mais vous avez déjà…
– Adaline ! Adaline ! Adaline !
Calista se précipita à son tour dans la pièce, sans un regard pour Rhen qui dut faire un bond de côté pour ne pas la percuter. Ce dernier recula silencieusement dans un coin de la pièce, prenant soin de se faire le plus petit possible.
– C’est terrible ! Terrible !
– Qu’est-ce qui se passe encore ? demandai-je soudain très lasse.
– Je n’ai rien à me mettre pour les Sélénites !
– Tu vois ? demandèrent les jumelles d’une même voix.
– Mais enfin, et vos costumes de l’an dernier ? Et ne me faites pas croire que les vôtres ont brûlés en même temps que votre chambre, fis-je aux jumelles, je sais pertinemment qu’Elora garde tous nos costumes au grenier.
Un flot de cris indignés retentit et je regrettais aussitôt d’avoir ouvert la bouche. Je grimaçai, passant les mains sur mes oreilles. Elles étaient tellement bruyantes… Pourquoi donc se tournaient-elles vers moi ?
– Tu es folle ou quoi ? Remettre les tenues de l’an dernier ? Et puis quoi encore ? Nous serions la risée de la ville si nous faisions une chose pareille !
– Calista, dis-je sombrement, je n’ai pas changé de costume depuis trois ans. Marietta et Meryl non plus.
Le comportement de princesse gâtée de ma sœur commençait sérieusement à m’agacer. Pourquoi ne pouvait-elle pas se contenter de ce qu’elle avait ? Pourquoi lui fallait-il toujours plus ? Quand je vis Calista grimacer à mes mots, je sus que cette discussion n’aurait jamais de fin.
– Raison de plus ! répliqua ma sœur avec sérieux.
J’étais certaine qu’elle était déjà en train d’imaginer la coupe de sa robe.
– Mais pourquoi vous n’allez pas voir père ou Marietta ?
Le silence qui s’en suivit et leurs expressions mal à l’aise parlèrent pour elles. Je croisai les bras, le regard sévère. D’accord.
– Je vois, grinçai-je des dents. Ça n’a pas marché avec eux, donc c’est moi que vous venez voir, je me trompe ?
Calista se mordit la lèvre alors que les jumelles semblèrent soudain fascinées par leurs souliers. Je soupirai, lasse de ces enfantillages. Quand Liam accourut dans la pièce à son tour, un sourire immense aux lèvres, je lançai un regard mauvais à Calista qui détourna ostensiblement les yeux. Traîtresse, sifflai-je en moi-même.
– Adaline ! Adaline ! C’est vrai qu’on va aller en ville s’acheter un nouveau costume pour les Sélénites ? Dis ?
– Mais qui a bien pu te dire une chose pareille ? demandai-je en regardant Calista droit dans les yeux.
Son sourire de façade semblait se morceler. J’eus soudain envie de lui arracher les cheveux.
– Dis, dis, c’est vrai ?
En reposant les yeux sur mon frère, je sentis mon cœur se serrer. Il semblait si heureux. Je détestais Calista de me mettre dans une situation pareille. Je soupirai et m’agenouillai devant le petit garçon.
– Je suis désolée mon cœur, mais ce n’est pas avec moi qu’il faut voir ça. Si père n’est pas d’accord, dis-je avec un regard furieux pour mes sœurs, je ne peux rien faire. Tu comprends ? fis-je plus doucement.
– Oh…
Il se retourna, penaud, et disparut dans le couloir d’un petit pas triste à fendre le cœur.
Dès qu’il fut hors de vu, je fondis sur Calista et lui empoignai le bras, mes yeux lançant des éclairs.
– Je n’arrive pas à croire que tu ais embarqué Liam dans ces enfantillages, crachai-je à voix basse.
Mes doigts s’enfoncèrent un peu plus dans la peau de ma sœur. Elle serra les dents, les larmes aux yeux. Parfait. Elle n’avait qu’à avoir mal pour une fois !
– C’est bon, Adaline, calme-toi, je suis désolée.
Elle semblait vraiment l’être, mais je connaissais ma sœur et son goût prononcé pour la comédie. Calista n’avait pas son pareil pour manipuler les autres et je détestais ça.
– Je ne te crois pas, sifflai-je entre mes dents avant de la repousser.
Ma sœur se frotta le bras, serrant les lèvres.
– Tu peux jouer la comédie avec les autres si ça te chante, grinçai-je, amère, mais je vois très bien quand tu mens. Tu sais parfaitement que je ne peux rien refuser à Liam et tu t’en sers, comme les jumelles savent que se tourner vers moi peut leur servir quand père ou Marietta en ont après elles.
Il y eut un silence particulièrement oppressant pendant lequel je fusillai mes sœurs du regard. Les jumelles eurent au moins la décence de détourner les yeux. Calista, elle, me fixait d’un regard provocateur. C’était à peine si je voyais cette petite étincelle de culpabilité briller au fond de ses yeux bleus. Son outrecuidance m’exaspérait. Aujourd’hui, hors de question d’être la bonne poire de service ! J’avais déjà assez à penser sans que mes sœurs et leurs caprices n’en rajoutent.
– Heureuse de constater que nous nous comprenons, lâchai-je froidement.
Au même instant, Liam reparut dans la pièce, un large sourire aux lèvres. Derrière lui, mère et Vitali le suivaient. En les voyant, mes sœurs et moi nous pétrifiâmes.
– Mère, m-mais que faites-vous ici ? demanda Calista, la sueur perlant à son front.
Tiens, une imperfection, songeai-je méchamment. J’aurai pu rire de la voir si pâle si je ne m’inquiétais pas autant pour notre mère.
– Liam vient de me dire que vous vouliez aller en ville chercher de nouveaux costumes, expliqua-t-elle avec un sourire. Comme il semblait triste de ne pas pouvoir y aller, je me suis dit que je pourrais vous accompagner.
Je lançai un regard meurtrier à mes sœurs qui pâlirent aussitôt. Calista ne semblait bizarrement plus si emballée à l’idée de sortir faire les boutiques.
Rhen regardait la scène en silence dans son coin. J’en avais presque oublié sa présence.
– Mais… mère, tenta lamentablement Calista, les médecins ont dit…
– Que je devais me ménager, je sais, termina notre mère, toujours aussi enjouée. Mais une petite sortie en ville ne pourra pas me faire de mal. En plus, il me semble que vous n’avez pas changé de costume pour les Sélénites depuis un moment et celui de Liam commence à être trop petit.
– Mais…
– Ne t’inquiète pas, sourit notre tante à son côté, c’est moi qui paierai. Nous ferons la surprise à votre père. Et, puisque Rhen est déjà là, dit-elle en lui souriant, je suis sûre qu’il serait ravi de nous accompagner.
Je me tournai vivement vers lui, lui lançant un regard menaçant. Refuse ! lui hurlai-je intérieurement. Refuse ! Je secouai la tête lui faisant bien comprendre qu’il ne devait pas accepter.
Pris entre deux feux, Rhen déglutit bruyamment, mal à l’aise sous le regard inquisiteur de toutes ces dames. L’espoir des jumelles et de Liam, l’incertitude de Calista, l’invitation où aucun refus ne serait toléré de Vitali et ma furie. J’en eus presque de la peine pour lui.
– Hum… oui, pourquoi pas ? Je ne crois pas avoir encore eu le plaisir de visiter la ville.
Les filles exultèrent. Je me décomposai.
– Fantastique ! se réjouit notre mère en tapant dans ses mains. Dans ce cas, filez vite vous préparer, nous partons dans une heure.
En quittant la pièce à mon tour, je ne pus m’empêcher de jeter un regard noir à Rhen.
Je trouve que ce chapitre fait un bon show don't tell, lui aussi. Cela étant, je le trouve un peu long, surtout à ce stade de l'histoire où les différents persos et leurs dynamiques entre eux ont déjà été dites. Pour moi, soit il faut couper avant, soit il faut couper là, car je trouve qu'il y a trop de redondances.
J'ai apprécié de voir survenir la mère. Pour le coup, en dehors des quelques éléments sur Rhen, j'ai trouvé ce changement de dynamique très intéressant et pour moi ça a été le véritable intérêt du chapitre.
Est-ce moi qui ai mal compris, mais j'avais cru comprendre que la famille avait des soucis d'argent ? Car si c'est bien le cas, pour moi Calista est en âge de le comprendre, et son comportement dépensier devient pour moi inexcusable, même si elle pourrait faire de temps en temps des caprices. Dans ce chapitre, en tout cas, elle est franchement odieuse. Je trouve dommage que la beauté soit autant associé à un caractère de peste. Je trouve un peu dommage que ce personnage soit réduit à cette fonction de personnage "qu'on adore détester" (mais ce genre de perso n'a jamais été trop mon délire, ou alors c'est son caractère qui me la rend trop odieuse pour aimer ne pas l'apprécier ^^).
La relation Rhen / tout le reste du monde me rend touojurs aussi perplexe, dans ce chapitre il m'a paru presque faire partie de la famille. Mais personne ne sait rien de lui ! Soit y a un coche que j'ai loupé, soit y a peut-être eu une maladresse dans la façon dont il a été introduit. Ce que je trouve dommage, car je crois qu'effectivement l'engouement envers ce personange se justifie par le mode de vie reclus de la famille, toute nouveauté est donc bonne à prendre. Et d'ailleurs, enfin Adaline lui pose des uqestions ! je m'étonne qu'lele ne l'assaillisese pas de questions, tout comme Marietta ou Meryl ou tout le monde. Il pourrait raconter ce qu'il a vu, ou ne serait-ce que l'endroit où il a grandit.
Bref, je ronge toujours mon frein, je trouve toujours que nous sommes dans un creux de l'histoire en termes de rythme. J'espère que ma patience tiendra le coup pour satisfaire ma curiosité envers ton monde !
Plein de bisous
Sinon, très très bon chapitre. Déjà, je découvre un peu mieux la Mère, et je vois l'impact de sa condition fragile sur toute la famille. Que même Calista s'inquiète pour elle est très fort (et aussi contribue à humaniser cette fille d'Amore qui n'est visiblement pas juste une grosse pimbêche).
Et Vitali semble être de retour ! Hâte de voir le chapitre suivant.
L'échange de Rhen et Adaline est très sympa (malgré la parenthèse très malaisante du "yep sacré Callista, toujours une sacrée harceleuse sexuelle !"). J'aime bien en apprendre un peu plus sur ce pauvre Rhen. Le worldbuilding s'y glisse de façon très naturelle et me met l'eau à la bouche pour cette fête.
L'échange cataclysmique entre toutes les soeurs est génial, et a réussi l'exploit de me rabibocher avec le chap 7 dont j'ai critiqué l'absence d'avancée dans l'intrigue ou de moment notable de caractérisation de personnages. J'aime quand la dynamique familiale est vivante, et je vois de mieux en mieux la place d'Adaline ici : une seconde grande soeur qui pardonne plus aisément les bêtises de ses petites soeurs... au risque de ce faire exploiter. Le chap 7 montre bien comment Adaline n'hésite pas à négocier avec Marietta pour protéger les jumelles, et ici on comprend que cela peut se retourner contre elle.
Toute cette dispute est remarquablement bien écrite. La colère d'Adaline, les comportements de ses soeurs et l'innocence de Liam sont très naturels. Je te tire mon chapeau.
Même si je dois avouer que je n'ai pas très très bien compris pourquoi Adaline ne veut pas que Rhen vienne en ville...
Voili voilou