-Oui tu as raison. J'aurais tout le temps de te toucher, de te mordiller et te lécher demain soir. Tu sais San, j'attends ce moment avec impatience.
Il se pencha plus vers lui et embrassa son front puis sa joue.
-Repose toi bien my lady Swann.
Il se retira et quitta la chambre. Il demanda évidemment à Tom le père de Mathéo de surveiller la chambre de Swann. Il préférait être prudent. Puis il regagna ses quartiers pour à son tour se coucher. Ce matin là les domestiques avait sur ordre de Louis de se charger en priorité des derniers préparatifs, laissant tout le monde dormir paisiblement un peu plus longtemps. Surtout les deux qui s'unissaient dans le concubinage le jour même, qui avait vécu une désagréable expérience durant la nuit. Leur union étant prévu pour après le déjeuner, ils pouvaient se permettre de se reposer un peu plus. S'en suivraient les félicitations des invitées, un tour dans les villages proches du palais pour effectuer un bal dînatoire en début de soirée. Les invités éloignés pourraient rester séjourner jusqu'au lendemain et les plus proches partiront aux alentours de vingt-deux heures, heure de fin de la réception. Puis les deux unis partiraient se faire préparer par leur domestiques pour la nuit pour ainsi consommer l'acte et l'union. Tout un programme. Alors il fallait que les principaux acteurs se reposent un maximum. Mais aux alentours de dix heures chacun fut réveillé plus ou moins violemment.
-Debout c'est le grand jour. Après tout cela, il y aura des morts. Mais le premier sera le roi. Ce roi complètement incompétent.
-On ne peut pas le juger avec si peu.
On le frappa au visage et il tomba au sol en se tenant la joue.
-Fait attention Swann. Cet homme est une jeune pourriture. Incompétent au point d'en tuer sa propre reine.
-Tu n'en sais rien ! Tu ne le connais pas.
-Toi oui peut-être ? On s'en fout, notre roi à nous c'est Dialte Dios et pas un autre tu le sais mieux que personne alors dit moi Swann. Qui est ton roi ?
-Je...
Le regard de sa domestique se voulait intense et s'il avait l’intention de répondre à côtés, il le payerait. Il le savait, il en avait déjà fait l'expérience.
-Mon roi est Dialte Dios. Lui et seulement lui car il possède mon corps...et mon esprit.
-Bonne réponse même si tu es un déchet.
Swann baissa la tête et fut préparé sans collation, il devait attendre le soir pour espérer avaler quelque chose. Étant donné que le déjeuner se ferait chacun de son côté. Le roi lui était rapidement prêt et accueillait les derniers invités, cela l'ennuyait mais son statut l'imposait. Si cela ne tenait qu'a lui, il n'aurait invité personne. Au moment du déjeuner chacun mangeait ou non de leur côté s’affairant aux derniers préparatifs de chacun et au quatorze heure Kalisto était dans la salle du trône à attendre comme tous les invités et Peter à sa gauche. Il était fortement surveillé depuis la veille et s'il tentait de fuir les chevalier avaient pour ordre de l'attraper.
Les portes s'ouvrirent enfin annonçant l'arrivée de Swann. Kalisto vêtu de son plus beau costume rouge et blanc se releva, couronne sur la tête se qui était plutôt rare en dehors de grand événement qu'il la porte. Une fois debout, le brun fit son entrée tenant son rôle de jeune femme. Magnifiquement coiffé, avec un maquillage fin et délicat comme son visage et vêtu d'une robe légère blanche et or. Il s'arrêta devant les marches du trône. Le roi les descendit et releva son visage pour qu'ils se regardent.
-Aujourd'hui nous nous unissons dans le concubinage. Aujourd'hui tu rentres dans l'histoire de ce palais, de ce domaine et dans la mienne. Aujourd'hui nous montons les marches ensemble voir au-delà.
Kalisto lui présenta sa main et il l'a saisit. Ils montèrent les quelques marches et s'arrêtèrent devant Peter qui était devant le trône.
-En temps que membre du clergé c'est moi Peter qui vais vous unir dans ce concubinage. Si le roi souhaite déclarer quelque chose avant cela.
-Swann Dios, tu es la première fille d'un roi que j'ai vaincu. Tu étais un tribu pour la vie de ta famille. Je t'ai arraché à tout cela, puis j'ai découvert que nous sommes liés depuis longtemps. Que tu sois muette aujourd'hui par ma faute me peine. Mais à aucun moment je n'ai vu cela comme un problème car ensemble nous avons appris à communiquer et nous connaître plus ou moins. Espérons que cela dure.
Swann était plutôt impressionné de ce petit discours. Il ne pouvait lui répondre alors il décortiqua son titre et son nom avec ses lèvres pour que ce dernier comprenne que cela l'avait touché. Il sourit en fermant les yeux en ajoutant :
-Oui ce n'est pas si mal comme ça.
Peter reçut l'ordre de les unir. Il demanda à ce que leurs mains soient liées où il déposa un tissu soit disant divin. Après un rapide récit sur le divin, ils durent partager un calice d'eau bénite. Le roi commença et il tendit la coupe à Swann qui la saisit. S'il avait su, il aurait pu empoisonner ce calice et il serait mort tous les deux durant la cérémonie. Mais il était trop tard, il consomma le reste d'eau mais fut pris dans tout le corps d'une douleur qui lui fit lâcher le calice au sol.
-Swann sa va ? Tu as mal quelque part ? Peter !
-Cela arrive quand c'est la première fois qu'on en consomme sire. Surtout quand l'intérieur et l'extérieur du corps doivent être totalement purgés.
Kalisto serra la mâchoire mais fit avec lui aussi la première fois il avait ressentit une certaine douleur. C'était lors du couronnement et il avait quelque peu oublier ce contre coup mais Swann semblait vite s'en remettre en faisant signe de tout va bien au roi. Celui-ci soupira de soulagement silencieusement. Puis la cérémonie continua, jusqu'au jugement final.
-En temps que membre du clergé et représentant de notre tout puissant je béni cette union comme je l'approuve. Puisse cette union durer et donner un avenir à ce pays et à son roi.
La foule applaudit enfin l'union de concubinage. Swann vit alors les deux premières concubines le saluer et lui donner comme du courage pour la suite. Après tout, ils avaient tissé un lien d'amitié à force avec elles. Il les salua comme pour les remercier de tout puis Kalisto guida Swann vers une calèche à toit ouvert pour faire le tour des villages. Il l'aida à monter dans cette dernière, il remit même bien sa robe une fois assis. Puis une fois le roi assis, la calèche démarra. Il saisit la main du brun et embrassa le dessus de sa main.
-Je suis plus que ravie que tu sois devenu ma concubine.
Swann fit un simple oui de la tête. Mais pour lui cela annonçait la fin de tout. Alors que pour le roi cela annonçait un commencement voir un renouveau, le brun était loin de cette vision. Le roi ne releva pas sa non réception pensant simplement qu'elle devait redouter sa première fois en sa compagnie voir qu'il se lasse vite d'elle. Alors arrivé dans le premier village ils saluèrent les passants puis Swann fut attiré par une jeune fille tenant un bouquet de fleurs sauvages. Il se pencha et saisit le dit bouquet alors que la calèche continuait d'avancer et que la petite courrait presque à ses côtés. Une fois saisi, il se rassit bien aux côtés du roi qui lui avait tenu sa robe.
-Tu sembles accorder de l'importance même au plus démunie.
Swann regarda le roi à ses côtés puis regarda le bouquet dans sa main. Puis il plongea son nez dedans pour les sentir. Cela avait une agréable odeur. Cette petite fille l'avait fait penser à lui. Courant avec un but et donnant tout ce qui est en son pouvoir pour y arriver. Lui courait après son propre paternel depuis sa plus tendre enfance, il n'avait rien juste cette ambition plus ou moins morte. Alors il ne voulait pas que ça arrive à cette petite fille qui cherchait à attirer son attention alors il lui avait tendu la main. Puis il faut dire que ce bouquet était ravissant.
-Tu veux qu'on le mette dans ma chambre pour ce soir ?
Swann fut étonné de la proposition du roi et trouvait ça même plutôt gentil de sa part. Alors il fit un oui. Kalisto récupéra le bouquet et demanda à un chevalier de rapporter cela au palais et de le mettre dans sa chambre. Le tour continua et ceux jusqu'à dix neuf heures. On les réajusta un peu et ils firent leur entrée pour le bal dînatoire.
-On va devoir ouvrir le bal. Mais une fois fait, tu pourras aller manger, boire et faire ce que tu souhaites.
Swann acquiesça et le roi saisit sa taille une fois au centre de tous.
-Que le bal commence.
Fit Louis comme annonce. Puis le roi commença à se positionner et les violons se lancèrent. Ils commencèrent alors à danser. Le brun avait appris rapidement les bases quand il avait su qu'il devrait devenir une femme et une concubine pour le roi. Mais la sensation était bien différente. Il avait l'impression de planer et de se sentir bien. Un bonheur qu'il savait éphémère.
Ils valsaient ensemble et l'un comme l'autre semblait grandement apprécier. Ils n'entendaient plus les gens autour d'eux. Ils n'entendaient que les pas de l'autre et les violons jouant une mélodie plus qu'apaisante. Plus rien n’existait si se n'était eux, pour la dernière fois Swann se laissa aller à ce roi qu'il comprenait. A la fin de la partition Kalisto le serra contre lui. Le brun fit en sorte que leurs bassins ne se touchent pas.
-Tu es une danseuse merveilleuse San.
Il colla sa tête à l'épaule du roi et entendit le cœur de ce dernier battre. Son odeur enivrait ses narines. Une odeur douce et légèrement sucrée. Une odeur qui lui correspondait bien. Puis il lui releva le visage et déposa ses lèvres sur les siennes. Comme ça ?! Devant tout le monde ? Puis il se décolla presque tout de suite, Swann ne comprit pas, ce genre de baiser n'était pas son style. La musique vient alors à se terminer et leurs pas également. Il le vit se pencher à son oreille.
-Je sais que cela te surprend. Mais je suis un roi qui n'a pas d'attache surtout face aux autres. Mais n'ai crainte, tu auras bien plus cette nuit.
Il embrassa furtivement sa joue et se sépara de lui pour disparaître dans la foule. Swann effleura l'endroit qu'il venait d'embrasser et repensa à sa phrase. Un roi qui n'a pas d'attache ? Alors son intérêt pour lui ne venait pas de ses sentiments ? Il était perdu. Il entendit que l'on commençait à chuchoter comme il n'avait pas bougé depuis la fin de la danse. Il était vrai qu'il était en plein milieu de la salle. Il finit par partir puis finalement deux mains le retenaient. Il fut surpris et fut étonné de voir les deux autres concubines le retenant de part et d'autre. Chacune part un bras.
-Ne fais pas attention à ce qu'ils peuvent dire. Tu es magnifique.
-Si cela peut te rassurer on est toutes passées par là.
Peter fit irruption derrière Amandine qui venait de finir sa phrase.
-Il est vrai que ce roi n'accorde pas beaucoup d'attention. Mais il fallait venir me voir si c'était trop pénible mes chères.
Amandine eut un énorme frisson de dégoût qui la traversa, ce qui n'échappa pas à Swann. Surtout qu'il le vit la caresser sur l'épaule en lui demandant de danser avec lui. Le brun enfin plus exactement son corps se plaça de façon à faire reculer le membre du clergé. Il trouvait cela immonde d'avoir un membre pareil comme représentant du tout puissant. Il avait la preuve sous ses yeux qu'encore une fois, Dieu n’existait pas. Comment pouvait-on partager paix et prospérité avec cet homme plus qu'avide de cri charnel ? Il n'avait jamais cru au divin, jamais. Comme en la personne qui viendrait le tirer de ce merdier qu'était sa vie, il avait cessé d'y croire depuis longtemps. Mais là il voulait sauver Amandine. On ne pouvait peut-être plus le sauver lui, mais il voulait venir en aide à cette femme qui lui avait ouvert son cœur avec ce passé douloureux à cause d'un homme. Il la saisit à la taille et la colla à lui sur le côté. Peter comprit se qu'essayait de faire Swann et défia son regard hors elle ne semblait pas lâcher. Philippine les prit toutes les deux et avoua.
-Désolé mais on à prévu de boire entre concubine ce soir.
-Oh je vois amusez-vous bien dans ce cas.
Puis il quitta les lieux. Mais Swann sentait sous ses doigts, Amandine toujours trembler de peur. Il devait lui faire penser à autre chose. Alors il se mit face à elle et lui prit la taille et joint dans son autre main celle de la seconde concubine. Ce qui sembla la surprendre.
-Qu'est-ce que tu fais ?!
-Je crois qu'elle va mener la danse. Ta danse.
Swann fit un oui et commença à danser en rythme. Philippine regardant les deux danser ensemble en souriant. Elle avait compris que Swann cherchait à faire revenir le sourire à Amandine. Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait subitement perdu mais elle savait que cela avait un lien avec ce membre. Amandine était une femme plus sensible qu'elle et que quelque chose de trop violent pourrait sûrement la traumatisé. Quelque chose que Swann semblait ressentir. Elle était heureuse de voir cette complicité naître entre elles trois.
Le brun mena la danse à merveille bien que c'était sa première fois. Il avait finement observé Kalisto durant leur danse. Puis autour d'eux ça commença à parler en les regardant. Il était vrai que deux femmes dansant ensemble ainsi ne se faisait pas. Mais il le faisait pour Amandine, et il voyait Philippine les encourager à continuer. Peu importe les critiques qu'ils recevront. Les murmures arrivèrent aux oreilles du roi qui se tourna pour mieux voir la scène alors qu'il sirotait un verre. Il vit alors sa toute nouvelle concubine mener la danse à merveille accompagnant le corps de Amandine. Il crut reconnaître son style sur quelques pas.
-C'est indécent. Deux femmes qui dansent comme un couple.
Kalisto mit sa main à son menton en regardant la danse qui se termina. Tout le monde sembla soulagé mais ils virent Amandine aller chercher Philippine et la fit prendre sa place pour la musique suivante. Mais les musiciens n'osaient pas jouer. Cela fit réagir le roi.
-Musique !
Les musiciens n'opposèrent aucune résistance et jouèrent. Ce qui surprit tous ceux autour de lui.
-Mais sire vous approuvez ce genre de comportement ?
Ce dernier se mit à ricaner.
-Je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas. Elles aussi ont le droit de s'amuser. Si elles ne trouvent pas leur bonheur dans les hommes présent mais entre elles pourquoi leur refuser.
-Mais-
-Tu oses me contredire ici, dans mon palais. Essaye encore une fois et tu verras pourquoi je suis redouté.
-B-bien sire.
Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à ça. Swann semblait se fiche des coutumes par moment. Elle était à la fois capable de s'écraser comme un serviteur mais aussi de s'élever et défier le haut peuple. Kalisto trouvait cela fascinant. Elles veulent simplement profiter de la fête sans lui et Swann avait su lancer les bonnes choses. Le roi se foutait bien que se ne sois pas conventionnel. Les trois quart du temps il ne l'était pas. Il ne regrettait pas de s’être élevé aussi haut juste avec son talent. Cet instant lui rappelait ainsi un moment de son passé à la fois heureux comme malheureux. Il le balaya en retournant à ses conversations mais il voulait s'en aller. Il voulait que tous s'en aillent.
Les trois concubines passèrent la soirée ensemble. Elles dansèrent, mangèrent, burent et discutèrent ensemble. Enfin Swann écrivait avec son fameux stylo mais celui-ci commença à faiblir. Il devait être temps de changer l'encre solide. Heureusement la soirée se termina. Elle put aller demander à Louis une nouvelle cartouche.
-Oui bien sûr c'est dans le bureau du roi.
Les trois filles suivirent le majordome mais elles attendirent à la porte. Seul Swann entra stylo en main. La pièce était plongé dans le noir seul la bougie de Louis illuminait la pièce. Quand ce dernier posa la bougie sur le bureau, le brun vit alors cette pièce, posée là sur le bureau. La reine. La pièce qu'il avait failli remettre à sa place et que le roi refusait de le faire car elle n'avait pas sa place. Elle était reposé là à côté du plateau durant longtemps tellement qu'elle avait pris la poussière. Mais elle était là sur son bureau et elle avait été nettoyée. Elle n'était pas encore sur le plateau mais ce soudain changement avait-il pour but de lui faire retrouver sa place ? Avait-il trouvé quelqu'un qui puisse l'être ? Il n'eut pas le temps de se poser plus de questions que Louis lui demanda son stylo. Il lui donna et l'ouvrit pour mettre la nouvelle cartouche.
-Voilà c'est comme neuf. Cela pourrait être utile qu'il marche ce soir.
Swann fit un oui de la tête et reprit son stylo.
-De plus je crois que deux jeunes femmes souhaitent vous préparer pour ce soir.
Les yeux de Swann s'écarquillèrent en entendant cela. Il comprenait mieux pourquoi elles les avaient suivies. Une fois dehors les propos de Louis furent vrais.
-Tu verras tu seras magnifique.
-Ne la fatiguez pas de trop mesdames sinon c'est le roi qui ne sera pas ravi. D'ailleurs je vais le rejoindre, il doit avoir fini de saluer les invités. Je vais aller le préparer. Miss Swann doit être devant la chambre du roi d'ici un peu moins d'une heure.
-Entendu Louis.
Swann était ravi qu'on se donne du mal pour lui mais il devait sûrement y avoir ses domestiques dans sa chambre. De plus, il devait faire attention. Hors de question qu'elles l'habillent. Une fois devant, il fit un stop et expliqua qu'il devait voir ses domestiques avant et qu'il arrivait. Elles comprirent et attendirent. Swann entra et vit avant tout un magnifique bouquet dans sa chambre. Il s'avança et le sentit. Des roses tout juste en fleur. C'était la dernière floraison, il en avait vaguement entendu parlé par les jardiniers durant ses lectures. Elles sentaient divinement bon mais cette couleur il ne semblait pas les avoir vu en allant lire. Mais il sentit rapidement une présence derrière lui. On le griffa avec quelque chose. Quand il fit volte face il vit ses deux domestiques une rose en main. Elles l'avaient griffé avec.
-Ce roi est bien mielleux de t'envoyer des roses aussi magnifique. Tu ne les mérites pas.
-Je sais.
-C'est pour ce soir hein. Tu sais ce que tu dois faire.
-Oui.
-Jure allégeance à ton roi.
Il se mit à genoux et parla tout bas.
-Je jure que pour le bien de mon roi je tuerais son ennemis. Le roi Kalisto.
-Parfait maintenant-
Toc toc toc.
-Swann tout va bien tu es bien longue ?
Camille était furieuse et parla bas.
-C'est quoi ce bordel ?
-Les deux autres concubines veulent me vêtir pour ce soir. Je leur ai dit que je m'arrangerais. Mais tu ne m'as pas laissé le temps de te le dire.
-Camille laissons pour ce soir. De toute manière, il sait sa mission. Il a le matériel. Je pense qu'on peut le laisser faire.
-Oui écoute ta copine Camille. Je ne compte de toute manière ne pas les laisser m'approcher. Mais avoue se qui te fout la rage, c'est qu'après ce soir tu ne pourras plus te défouler sur moi.
Énervé, la domestique le gifla alors qu'il était toujours à genoux devant elle.
-Crève. De toute manière depuis que tu es ici tu es devenu insolent. Sûrement une influence de ce roi. A croire que tu t'es entiché.
-Même si c'était vrai qu'est-ce que ça peut te faire ?
-Car cela pourrait compromettre la mise à mort du roi.
-Même si cela échoue père à la potentiel stratégie pour le battre en combat.
-Bref fais ton job et tu auras la grâce de sa majesté.
Elles quittèrent la chambre en fermant derrière elles. Il se leva et alla au bouquet, il prit une rose au hasard à peine ouverte.
-La grâce de sa majesté ?
Il avait murmuré ses mots. De quelle majesté voulait-il finalement la grâce ? Un père qui l'a renié depuis sa naissance ou un homme avide de désir ? Il était perdu mais enchaîné. Finalement il se dit que cette grâce tant recherchée était comme cette rose. Magnifique et enivrante mais à la fois dangereuse de part ses épines blessantes. Il embrassa cette dernière presque avec regret et la reposa avec les autres alors que les deux concubines entrèrent dans le but de le préparer à cette soirée. Une soirée où il y aurait forcément des morts.
Les deux concubines entrèrent dans la chambre et furent surprises de voir le bouquet face à Swann.
-Ah on comprends mieux pourquoi tu étais si longue. Tu as reçu un magnifique bouquet du roi. Il est beau. Sûrement les dernières floraisons. Il semble beaucoup t'apprécier j'espère que cela dura.
Il fit un oui la tête basse.
-Ne fais pas cette tête. Quoi qu'il arrive nous on est là. Tu es une concubine comme nous. On est amies non ?
Swann releva le visage perdu. Amis ? Il ne connaissait pas ça et pourtant les deux face à lui se voyaient comme ça. Pourtant il allait leur ôter ce qui font d'elle des concubines. Ils avaient tisser un fin lien plutôt solide finalement. Il mourrait en sachant qu'il aurait eu et partagé des moments agréables avec....des amies.
-Où sont tes affaires ?
Il lui montra la valise et Philippine chercha dedans une tenue mais fut vite déçu.
-Tu n'as rien de plus...sexy ?
Swann fit non et sa seule robe de nuit était longue, bouffante et de piètre qualité.
-Je vois. Tu dois faire à peu près ma taille. Je pense que je dois avoir quelque chose de bien. Je reviens.
Philippine s'en alla et Amandine commença à coiffer ses cheveux et le parfumer.
-Le roi paraît brut comme ça mais il s'intéresse aussi à notre plaisir à nous. Tu verras cela ira.
Swann fit un oui de la tête et Philippine revenu avec trois tenues plus ou moins extravagantes. Swann refusa celle la plus à nu. Il n'y avait presque rien et cela aurait été problématique. Mais les deux autres allaient. Il les prit et alla derrière les voiles pour se changer.
-Tu es sûr de ne pas vouloir d'aide ?
Il fit un non et commença à se dévêtir. La première laissait vraiment trop à vu son dos. Il essaya donc la deuxième qui avait des boutons sur ce dernier et de quoi laisser cacher la dague à sa jambe. Il la mise en l'attachant à l'aide d'une ceinture spéciale. Puis il ressorti, évidemment Philippine ayant une plus forte poitrine cela pendait un peu devant.
-Ah j’avais oublié ce détail.
-On n'a qu'à la remonter avec des broches.
-Oh oui tu as raison.
Elle en trouvèrent dans la coiffeuse deux à peu prêt identique puis les accrochèrent de façon à combler l'écart mais en restant élégant.
-Tourne toi pour qu'on regarde.
Il obéit et les deux trouvèrent que c'était bien.
-Par contre il va galérer avec tous ses boutons non Phil ?
-Eh bien si Swann aime le faire languir. D'ailleurs si la tenue est ruinée je ne t'en voudrais pas. Car parfois impatient il peut déchirer. Oh et lâche tes cheveux.
Elle lui détacha les cheveux.
-Tu as de magnifique cheveux. Regarde comment ils brillent sous la lumière de la lune.
Il replaça une mèche derrière ses oreilles, mit une main sur son cœur et tendit l'autre vers elles.
-Il n'y a pas de quoi Swann. Tu devrais y aller. C'est un peu loin.
Elles le couvrit d'un vêtement le couvrant et pour ne pas qu'il ai froid puis le poussèrent vers la sortie. Mais avant Amandine lui tendit son carnet. Il fit une rapide révérence et récupéra son carnet.
-On se voit demain au goûter ? Tu nous raconteras.
Le brun serra le carnet contre lui. Demain ? Demain il ne serrait plus là...Elles pleureront pour lui ? Surtout quand tous découvriront qu'il leur à tous mentit. Il ne sait pas. Mais elles l'avaient aidé depuis son arrivé. Il se sentait pour la première fois moins seul. Alors il préférait que pour lui, il se quitte sur quelque chose de positif alors il leur fit un faible sourire. Ce qui les surprirent.
-Tu sais Swann. Tu devrais sourire plus souvent.
-Oui. Je crois que le roi apprécierait grandement.
Il pouffa légèrement et les salua. Il ouvrit les portes et celle-ci se refermèrent sur elles. Pour lui c'était la dernière fois. Maintenant il devait passer à l'action. C'est ainsi que son sourire s'effaça et qu'il se mit en marche. Sur sa route il croisa des chevaliers le saluant et lui souhaitant une agréable nuit. Puis non loin de la porte il croisa Louis.
-Je vois que vous êtes prête. Le roi vous attend et semble plus qu'impatient. Je vous retrouverai demain sûrement aux alentours du déjeuner.
Puis il s'en alla. Swann continua sa marche et arriva devant la suite royale. Il serra son carnet en baissant la tête. Une fois les portes franchies, il n'y aura plus de retour en arrière. Il regarda à droite puis à gauche dans le couloir. Personne mais il savait qu'au moindre cri à l'aide et bruit suspect il y aurait au moins une dizaine de garde qui rappliquerait dans la seconde. Il souffla puis releva la tête dignement et frappa aux portes finement décorées. Il attendit qu'on lui réponde ou vienne lui ouvrir.
-Entre Swann.
Une fois le signal donné il entra. La porte se ferma derrière lui et il put admirer pour la première fois la suite royale. D'ailleurs d'après les dires des deux autres concubines elles n'y étaient entrées qu'une fois. Le soir de leur cérémonie de concubinage. Après c'était le roi qui venait se glisser dans leur lit une fois couché. Elle était grande et spacieuse, propre et très bien décoré puis il vit sur une table de chevet le bouquet qu'il avait récupéré dans la journée. Celui de la petite fille qui courrait après le carrosse. Il disait donc vrai, il l'avait vraiment fait mettre dans sa chambre.
-Ma chambre te plaît ?
Il était là près de la fenêtre la lune passant à travers celle-ci et faisant briller fortement ses yeux dorés. Ils reflétaient son immense envie à l'heure actuelle. Il serra un peu plus son carnet contre sa poitrine. Comment allait-il amener la chose ? Où poignardé pour qu'il succombe sur le coup. Le cœur était sûrement la meilleures options. Il réfléchissait tellement que quand il releva de nouveau le visage il était là juste devant lui. Il recula par réflexe mais manque de chance il était resté près de la porte. Il était coincé.
-Tu as peur ?
Swann fit non violemment de la tête. Il lui releva cette dernière pour que leurs regards s'accrochent.
-Tu as le droit tu sais ? Comme tu ne connais pas ça. Mais je vais guider les choses. Tu verras que ce sera une expérience agréable.
Leurs front se rencontrèrent Swann sentait son souffle contre son visage, il était chaud et quelque peu lourd. Son odeur douce et sucrée était cette fois plus forte comme si sous son fort désir l'amplifiait. Il devait rester maître en toute circonstance. Il avait déjà goûté au baiser du roi, il pouvait maintenant apprendre à lui résister. C'est quand il serra totalement absorbé par cela qu'il le tuera. L'agréable expérience se transformera alors en bain de sang entre eux. Une main se logea sur sa taille puis le roi scella de nouveau leurs lèvres. Swann sentit rapidement sa langue vouloir rejoindre sa jumelle. En ouvrant ses lèvres, il sentit de nouveau tout un tas de choses le parcourir, parfois des décharges le parcouraient. Il devait rester conscient alors il résista et commença ce combat que quelque part Kalisto attendait depuis cette soirée où ils avaient joué aux échecs. Aujourd'hui, il pouvait laisser aller ses pulsions avec elle qui semblait plus que réceptive mais qui bataillait pourtant. Il aimait cette sensation d'affront. Puis il sentit le carnet de sa concubine tomber au sol. Ils arrêtèrent le baiser pour reprendre leur souffle. Maintenant qu'elle avait les mains libres, il en saisit une et la posa sur son torse un peu sous le linge fin qu'il portait. Alors que l'autre défit celui de sa concubine pour le laisser voir la tenue qu'on lui avait choisi.
-Cette tenue te va bien, j'ai hâte de voir ton corps à nu.
Il fit glisser le linge contre le corps fin de Swann et le voilà qui rejoignit le carnet. Sa main bouillante revient sur sa hanche et glissa sous sa cuisse gauche pour la relever. Heureusement qu'il avait mit la dague à son autre cuisse se disait Swann. Il ne devait plus attendre.
-Si tu savais depuis quand je rêve de cela. Je ne peux plus attendre.
Il mordit son cou se qui le surprit et il pencha la tête en arrière. Il sentit une main puis un bras sur ses épaules puis l'autre sous ses genoux. En un instant il se retrouvait soulevé puis jeté sur le lit qui semblait être frais comme si les draps avaient été changés pour l’occasion. Les choses ne se passaient pas comme prévu, il devait reprendre le contrôle. Il voulut embrasser de nouveau le roi mais celui-ci le retourna et ricana.
-Tu pensais vraiment que cela allait m'arrêter San ?
Lui avait-il murmuré à l'oreille. Il écarquilla les yeux en sentant la main caresser son dos et les bouton le long de sa colone. Il dériva un peu vers le roi et essaya de le stopper. Mais la poigne du roi était bien plus forte que la sienne étant sous nourris puis il sentit les boutons voler et enfin le courant d'air dans son dos. Swann serrait les draps, quand il vit les yeux du roi passant de l'étonné à furieux, son propre regard voulait dire un simple désolé. Il s'en voulait de lui mentir. Voilà ce que son regard disait. Le roi serra les dents et se releva.
-Je ne peux pas coucher dans ces conditions.
Puis il quitta la pièce dans la plus grande surprise de Swann. Il se recoucha en serra les draps à ses côtés. Attendant qu'on vienne le chercher car il savait que son plan, que sa couverture et que sa tentative d’assassinat était un échec.
-Pardonne moi Kalisto....