Chapitre 11 :

Il avait attendu là, dans le lit du roi, des secondes, puis des minutes et enfin des heures. Épuisé de cette journée, il avait fini par sombrer dans ce lit aux draps frais et propre et ayant une légère effluve de l'homme qui y couchait toutes les nuit. En parlant du roi, celui-ci ne décolérait pas. Comment ne pouvait-il avoir rien vu alors que cela se passait sous son nez. Il avait des doutes mais il en a eu la preuve ce soir. Il entra furieux dans les quartiers des chevaliers. Il réveilla Jimmy et deux autres chevaliers. En voyant l'état du roi, il savait que quelque chose se passait. Il semblait fou de rage, c'est ainsi qu'il donna ses ordres. Le roi avait fini la nuit dans la salle du trône sans pour autant dormir, il devait donner ses avis et ses ordres. Au petit matin Louis arriva et s'inclina.

-Sire je constate que votre nuit n'a pas aboutit.

-Va chercher Swann, j'ai à lui parler sérieusement.

-Bien majesté.

Louis s'inclina de nouveau et marcha vers la suite royale tout en faisant un détour pour lui prendre une tenue. Swann se réveilla en semblant entendre des coups au loin. Il se releva doucement mais il fut éblouit par les rayons du soleil. Quand il put enfin ouvrir les yeux il vit Louis à ses côtés. Cette proximité le surprit et se recula en couvrant plus son corps avec les draps. Son regard était quelque peu attristé.

-Je suis au courant pour les événements de la nuit. Le roi est très furieux et souhaite vous voir dans la salle du trône. Je vous ai pris une autre tenue au passage. Veuillez vous habiller.

Louis lui mit la robe sur le lit. Swann baissa la tête et saisit la robe en se levant. Il la serra contre lui alors que Louis lui ouvrit la porte de la salle de bain qui se referma derrière lui. Il souffla et retira la robe de nuit offerte par Philippine. Il se retrouva en sous vêtement et se regarda dans le miroir. Il y vit alors quelque chose d'affreux, son propre visage. Malgré qu'il soit inexpressif ce matin il semblait perdu, brisé. Il n'avait pas réussi, il avait lamentablement échoué. Il ne pouvait vraiment pas se montrer une dernière fois face au roi de cette façon. En étant si indigne. Il se passa alors de l'eau sur le visage, il s'essuya et coiffa rapidement ses cheveux avec la brosse du roi. Une fois terminé, il mit finalement la robe et se rendit compte qu'elle avait un dos nu. Il baissa les yeux et essaya de cacher les dégâts avec ses longs cheveux.

Il sortit et Louis était encore là à l'attendre. Il ouvrit la porte et fit signe à Swann d'avancer. Il lui obéit la tête basse et le majordome mena la marche. Le brun fit le choix de rester silencieux après tout que pourrait-il dire ? Puis ils arrivèrent à la salle du trône. Il était là devant les portes à les regarder comme le premier jour. Ce jour-là, il ne connaissait pas le roi, il ne pouvait que l'imaginer. Imaginer son visage, son regard. Il était là comme la dernière fois, derrière ces portes. Comment le verrait-il maintenant qu'il savait ? Aurait-il un regard de dégoût envers lui ? Il était temps de savoir car les portes s'ouvrirent devant lui. Une fois ouverte il avança mais la tête toujours baissée. Il ne voulait pas affronter son regard. Une fois devant les marches, il se stoppa. Même si hier il lui avait dit que maintenant il était en droit de les gravir il s'y refusa et s'agenouilla aux sol que dire il s’écrasa comme le premier jour tel un servant, un esclave si se n'est moins encore. Le roi ne l'avait pas quitté des yeux. Au fond il était épuisé mais pour lui il ne pouvait se reposer sans avoir réglé tout cela. Puis voir Swann s'écraser ainsi devant lui comme le premier jour lui fit serrer les dents.

-Swann je te l'ai déjà dit. Au vu de ton rang, t'écraser ainsi est inutile.

Le brun se releva mais n'osa toujours pas le regarder. Le roi se leva et descendit les quelques marchés les séparant. Il glissa sa main droite sur sa mâchoire et le força à le regarder.

-Et comme la première fois je te le dit toi tu as le droit de me regarder. Toi Swann Dios.

Leurs regards s'accrochèrent pour la première fois depuis la veille. Il vit alors dans ce regard doré de la colère et c'est ce qui le fit frissonner. Il allait sûrement y passer sans plus attendre. Comme il vit aussi qu'il semblait fatigué, il n'avait pas dû dormir et cela était entièrement sa faute. S'il avait réussi il dormirait pour l'éternité et lui aussi d'ailleurs. Mais si c'était lui qui lui donnait la mort quelque part il serait heureux.

-Et comme hier tu montreras les marches avec moi.

Les yeux de Swann s'agrandissent légèrement. Il ne comprenait pas. Il était perdu, alors que le roi le tirait à sa suite. Au milieu des marches, il retira sa main de celle du roi. Ce dernier se tourna vers le brun. Ce dernier ne méritait pas ça. Il lui avait menti et il lui autorisait à l'accompagner ? Il était perdu.

-Swann ne résiste pas. Je ne suis pas d'humeur.

Un désagréable frisson lui courut le long de la colonne vertébrale. Allait-il le punir autrement ? Il remit alors sa main dans celle du roi. Ils finirent de gravir les marches puis le roi s'assit dans son trône, lâchant alors la main du brun. Il ne savait pas quoi faire. Devait-il finalement lui dire quelque chose ? Devait-il finalement lui révéler sa voix ? Il va pour ouvrir la bouche mais fut interrompu par les portes s'ouvrant en grand. Swann se tourna alors pour voir qui était entré. Deux hommes, il connaissait le premier il était là quand il était arrivé avec son père et c'est lui qui avait annoncé la fuite de sa famille. Mais le deuxième lui était inconnu.

-Sire elles sont là.

Kalisto sembla changer et tira un sourire plus que satisfait.

-Bien Jimmy, Tom, faites entrer nos deux invitées. Swann écarte toi un peu que je puisse apprécier le spectacle.

Le brun regarda le roi et ne comprenait pas. Finalement il se poussa et se mit à gauche du roi, debout à attendre et c'est là qu'il vit deux personnes en sang se faire jeter au milieu de la salle du trône. Les portes se refermèrent après leurs passages et les deux chevaliers relevèrent la tête des deux personnes en sang, ligotées et semblant à bout de force. Le cœur de Swann se stoppa en reconnaissant ses deux domestiques là impuissante. Qu'est-ce que cela voulait dire ?

-Décliner votre identité et votre statut.

-Camille domestique Dios.

-Lili domestique Dios également.

-Vous oser me dire ça à moi et surtout devant la personne que vous devez servir au péril de votre vie ?

Les deux tremblaient presque de peur. Que leur était-ils arrivé depuis la veille ? Au vue de leurs blessures et état mental on aurait presque cru qu'elles avaient été torturées des heures entières. Mais cette vision n'inspira pas du tout de la pitié à Swann, loin de là il se sentait presque soulagé de les voir dans cet état. Il n'avait jamais ressentit cette sensation, la sensation de la justice faisant enfin son œuvre, d'avoir puni ses tortionnaires. Même s'il savait que c'était loin d'être aussi violent que ce qu'il avait subi durant presque toute sa vie. Pourtant cela était déjà ça. Il aurait au moins ça avant de lui-même mourir.

-Swann savais-tu que ces chère demoiselle étaient en train de s'enfuir alors que tu me rejoignais dans mes quartiers ?

Il s'en doutait. Qu'elles ne resteraient au risque de se faire tuer à leur tour. Elles avaient dû avoir des informations sur comment rejoindre le roi Dialte Dios. Une information qui ne lui à évidemment pas été transmise. Car il savait qu'il n'était rien, le pion sacrifiable. Pourtant ici il avait reçu une toute autre attention. Celle de dame et miss Swann. Mais pour répondre au roi il fit non de la tête. Car après tout il ne savait rien, il avait juste des soupçons qui finalement se confirmait.

-Eh bien cela ne m'étonne pas. Après tout ces deux femmes sont pourries jusqu'à la moelle surtout avec toi ma concubine.

Le temps sembla se figer un instant. Il avait bien entendu ? Il l'avait appelé sa concubine ? Il comprenait de moins en moins. Pourquoi avait-il finalement quitté la chambre ? Pourquoi torturer les domestiques ? Swann fut attiré à la taille et se retrouva collé au roi toujours assis.

-Swann ma chère tourne toi.

Le brun ne savait quoi en penser et se tourna dos à tous.

-Vous pensiez vraiment que je ne verrais rien ? Sa maigreur mais surtout ceci !

Il repoussa ses cheveux noir et fit apparaître devant les chevaliers, Louis et surtout les domestiques le dos mortifier de Swann.

-Vous saviez que Swann finirait dans mon lit alors je ne comprends pas. La torturer était-il un si doux loisir puisqu'elle ne pouvait se plaindre et si c'était le cas depuis quand cela dure ? Sûrement depuis longtemps vu que certaines semblent dater. Qu'avez vous à dire ?

-Qui vous dit que c'est nous ?

-C'est vrai vous n'avez aucune preuve. Cela pourrait être n'importe qui ici. Nous nous occupons de Swann depuis l'enfance pourquoi ferions nous cela ?

-J'avoue que le mobile m'échappe encore.

Swann serra son bras.

-Swann peux-tu me dire si tu reconnais ceci ?

Le brun tourna ses yeux vers le roi et en voyant ce qu'il avait en main un frisson désagréable le parcourra et plutôt violemment. 

Quand il avait tourné les yeux vers le roi. La lumière du soleil qui c'était lever il y a de ça quelque heures à peine c'était refléter sur un objet arrondi et de couleur or pour finir en pointe argenté. C'était une aiguille, comme celle qu'utilisaient ses deux domestiques. Il fit un pas en arrière. Allait-il lui aussi en faire usage ?

-Au vu de ton léger pas en arrière je dirais que oui. Bien.

-Vous n'avez aucune preuve que c'est nous.

-Mes majordomes ont retrouvé ça et bien d'autres dans vos affaires.

-On nous a piégé !

-Je vous ai vu nettoyer ces objets couverts de sang dans le ruisseau passant dans les jardins.

-On nous a dit de nettoyer ces objets nous pensions que c'était des ustensiles de cuisine.

-Il est vrai que cela peut y ressembler. Mais dans le ruisseau, vraiment ?

-Oui, nous ne mentons pas.

-Je dois avouer que vous vous défendez plutôt bien. Mais vous savez ce dont j'ai horreur ? Qu'on me manque de respect en me mentant. Louis la pince.

Louis approcha et lui tendit une fine pince. Il saisit de nouveau la taille de Swann qu'il fit asseoir sur ses genoux.

-Tu peux te pencher en avant ?

Swann obéit et sentit qu'on écarta ses cheveux. Puis il sentit qu'on lui retira quelque chose.

-C'est fini San.

Il se redressa et fit alors dans la pince une épine ensanglanté. Comment ? Qu'est-ce se que faisait ça dans son dos.

-Vous ne voyez peut-être pas mais se que j'ai dans ma pince est une épine de rose.

-Elle a dû se la prendre en tombant dans la roseraie, c'est un endroit qu'elle affectionne beaucoup.

-Oui peut être mais voyez-vous cette épine vient d'une variété rare que je fais pousser tout au fond de la roseraie. Swann n'allant que dans l'espace détente et cela est confirmé par Louis lui-même en qui j'ai une confiance aveugle. Hors le seul endroit où Swann à pu être en contact avec est dans sa chambre hier soir. Hors vous y étiez cela à été confirmé par les deux autres concubines. Qui d'ailleurs trouvait Swann bien longue pour vous demander de les laisser s'occuper d'elle. Vous êtes donc coupable de maltraitance envers un membre royal. Auquel s'ajoute la malnutrition bien évidemment. Au vu de sa maigreur, elle ne devait manger qu'au goûter et au repas en ma compagnie. Hors étant habitués à si peu manger sont corps refusait cette grande quantité de nourriture. Tout ça pour dire que vous êtes coupable.

-Majesté !

-Swann faite quelque chose ?!

Le roi lui fit le regarder.

-Il est temps que tu arrêtes de souffrir en silence. Dit moi enfin montre moi. T’ont t-elles fait du mal ?

Que devait-il lui répondre ? Il avait souffert toute sa vie et on lui offrait une porte de sortie. Mais à quel prix ? Il le regrettait sûrement ensuite de par son père. Mais...pour une fois il voulait souffler, il voulait qu'on lui rende enfin justice pour ce qu'on lui avait fait. Qu'on le sauve même si cela ne durerait pas. Alors il fit un oui la tête.

-Bien San. Je vais m'en charger.

Dit-il en rapprochant sa tête contre lui et en lui caressant les cheveux.

-Jimmy, Tom. Condamnation à mort.

Swann se figea en entendant les mots du roi. Elles...allaient mourir ? Sous ses yeux ? Un sentiment nouveau s'empara de lui. Un sentiment de plénitude et il aimait ça même si sur son visage cela ne se voyait guère. Les deux chevaliers mirent leurs larmes sous la gorge des deux condamnés par le roi qui regardait le spectacle avec une grande satisfaction. A cet instant les deux regardèrent avec pitié Swann sur les genoux du roi. Elles lui demandaient de l'aide mais se qu'elles virent les firent comprendre ce qu'il avait ressenti durant tout ses années. Elles virent ce regard supérieur, puis un léger sourire satisfait se loger sur son visage d'habitude inexpressif. Il ne ferait rien si ce n'est de le regarder s'éteindre et souffrir. Elles étaient ainsi seules face à la mort. C'est muni d'une colère incontrôlé que Camille cria :

-Espèce de petit co-

Mais Jimmy l'acheva avant. Dès qu'il avait entendu l'insulte commencer à sortir, il lui avait tranché la gorge. Lili, elle regardait sa collègue se vider de son sang et s'étouffer avec. Ses larmes montaient et résigner elle s'abandonna à la mort à son tour. Quelque part elle comprenait que le Karma les avaient rattrapés. Elles l'avaient torturé presque toute sa vie. Il était logique qu'un jour cela leur reviendrait en pleine figure et elles l'avaient payé de leur propre vie malgré qu'elles n'étaient pas les seules à l'avoir fait. C'est ainsi qu'elle rendirent l’âme plus ou moins en combattant la mort qui leur tendait les bras. Pour la première fois Swann se sentit perdre un poids et devenir plus léger. Comme si la chaîne à son cou devenait d'un coup moins lourde et plus facile à supporter. Même si elle savait qu'elle serait là à jamais pour la première fois il sentait un peu plus libre. Mais cela ne durait pas toujours car le roi à ses côtés serait plus en mesure de résister à son instinct à jamais. Celui de le faire sien. Il avait sûrement encore une chance de le faire plonger sans que son regard ne change à son égard. C'était tout ce qu'il souhaitait au final.

-Nettoyer ce carnage.

-Oui majesté.

Des majordomes et des domestiques entrèrent et nettoyèrent après avoir enlevé les corps. En un rien de temps la salle du trône était comme neuve. Comme si rien ne s'était passé. Pourtant Swann ressentait encore ces émotions plus que satisfaisante. Il savait donc que tout ceci n'était pas un rêve.

-C'est terminé maintenant San. La torture sans son c'est terminé.

Il hocha doucement la tête.

-Je vais t’attribuer de nouvelles domestiques qui-

Swann quitta les genoux du roi, ce qui le surprit. Sa concubine fit un non violent de la tête en se tenant le bras avec la main de l'autre.

-Tu n'en veux pas d'autre ? Tu as peur que cela vienne à recommencer ?

Swann fit un oui. Kalisto soupira en se tenant la tête et en fermant les yeux.

-Je comprends. Je te ferais parvenir tes repas par une personne de confiance qui vérifia si tu manges bien à partir de maintenant. En dehors de notre déjeuner ensemble évidemment. Louis viendra t'aider à te coiffer si besoin mais le reste tu le feras seule cela te convient ? Bien sûr préviens Louis si tu as prévu de prendre un bain. On te le prépara avant et tu seras seule quand tu iras.

Swann fit un oui de la tête. Cela lui convenait finalement bien.

-Maintenant on va panser tes plaies et appliquer de la quelque chose sur ton dos. Louis tu peux t'en charger ?

-Oui sire. Venez avec moi. Le roi viendra quand on aura terminé.

Le roi salua sa concubine qui quitta les lieux avec son majordome personnel. Une fois seul sa tension monta d'un coup. Il n'avait pas pensé que les domestiques Dios puisse s'en prendre directement à elle. Cette famille, ce roi était bizarre. Il ne devait pas relâcher sa garde surtout que maintenant la cérémonie était passée.

-J'aurais bien tué Peter aussi au passage cela m'aurait détendu mais Darvil m'aurait passé un savon. Comme il ne m'aurait sûrement pas cru pour ses agissements plus que pervers.

Il souffla et ferma les yeux. Il était épuisé. Il se leva et alla à la chambre de Swann et frappa.

-Un instant.

Il attendit et Louis lui ouvrit.

-Ah sire c'est vous.

-Comment elle va ?

-Elle est plutôt calme et n'a pas exprimé sa douleur quand je lui ai passé un lotion et l'alcool.

-Son dos à dû s’anesthésier à force. Puis-je la voir ?

-Nous avons terminé. Oh un domestique m'a donné ceci. Je pense que c'est à vous de le lui rendre.

Il lui tendit le carnet qu'il avait offert à Swann. Il le caressa et le récupéra. Il est vrai qu'il était tombé de ses bras la veille. Il se souvient alors de toute les fois où elle l'avait repoussé pour qu'il puisse vérifier son corps et encore hier soir. Il avait vu son regard quand il l'avait découvert. Son regard était honteux et criait désolé. Elle lui avait caché car elle était muette et ne pouvait exprimer sa douleur. Puis il se souvient quand il lui avait dit que personne dans ce palais, rien ni personne n'avait le droit de lui faire du mal et qu'elle avait réagit bizarrement. C'était parce que c'était déjà le cas. Sa maigreur, sa froideur de peau sûrement dû à des bains gelés et enfin ses tortures à l'aiguille et d'autres instruments qu'il avait trouvé et sûrement des coups. Il ne pouvait s'imaginer ce qu'elle avait subi sous son propre toit, alors qu'elle devait se sentir en sécurité.

-Oui Louis. Je veux que les ronds soit multipliés. Je ne veux que plus personne ne souffre ici de part ma négligence.

-Je vais en faire part à Tom chef des chevaliers.

Il quitta les lieux et Kalisto entra dans le but de s'entretenir avec Swann sur ce qu'elle a subi et sur l'avenir de leur contrat de concubinage. 

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