À la lueur d’une lampe à huile, les mains à moitié plongées dans le ruisseau, Andrea frottait une assiette sale avec acharnement. Il aurait pu s’épargner cette tâche, mais il avait proposé son aide au personnel qui les accompagnait pour fuir le campement et les discussions animées des membres de l’expédition. Alors que ceux-ci engloutissaient leur part de ragoût en devisant à propos des découvertes du jour, Andrea, lui, avait à peine touché à son repas, la gorge trop nouée pour avaler quoi que ce soit. Vaios lui avait infligé pire que de rester à l’université ; il l’avait emmené sur l’archipel uniquement pour mieux l’entraver, et cela lui donnait envie de hurler.
Mais Andrea gardait le silence, parce que c’était ce qu’on lui avait appris à faire. Sans pouvoir s’empêcher de se demander ce qu’aurait fait Alexandre à sa place. Se serait-il révolté ? Serait-il allé voir son directeur de thèse pour plaider sa cause ? Le visage de son frère flotta dans son esprit, solaire, auréolé de boucles châtain clair.
non. Il n’en aurait pas eu besoin…
Andrea posa l’assiette propre sur sa gauche et en attrapa une nouvelle sur la pile, les doigts rougis par l’eau froide et les frottements. Qu’y pouvait-il si les secousses qui avaient ébranlé le temple coïncidaient avec l’instant où il avait touché le mur ?
C’est ta magie qui déraille, souffla une petite voix dans son esprit, comme durant le test… comme toi…
Il acheva de nettoyer la pile d’assiettes et s’attaqua aux couverts. Des éclats de conversation provenaient du campement, se mêlaient au bruissement du ruisseau. Pourtant, Andrea avait l’impression d’être prisonnier d’une bulle de silence, comme si les sons n’étaient jamais plus qu’un écho lointain. Puis la bulle éclata :
— Tiens, Andrea…
Andrea se raidit sans cesser de frotter les couverts, autant à cause du mépris que de la voix elle-même. Il reconnaissait celle de Lukas, et si le doctorant de deuxième année ne l’avait pas repris à partie depuis la soirée chez son grand-père, Andrea avait bien remarqué ses regards hostiles au cours des derniers jours. Tadeo lui avait appris que le frère jumeau de Lukas, doctorant lui aussi, avait été écarté de l’expédition.
— Quel gâchis, renifla Lukas. Dire que d’autres étudiants plus compétents auraient pu te remplacer… Mais non, il a fallu qu’ils intègrent des femmes à l’expédition pour remplir leurs quotas, et qu’ils te choisissent toi…
Ne réagis pas, se convainquit Andrea. Surtout, ne réagis pas.
Il avait presque fini de nettoyer la vaisselle. Restaient seulement quelques couverts et des verres.
— Comment t’appelaient-ils à la fin de ta maîtrise déjà ? Le prodige ? Peuh… Tout ça, c’est du vent… Tu es juste né dans la bonne famille…
La bonne famille, hein ?
— … une bonne dose de favoritisme, poursuivit Lukas, sans qu’Andrea n’ait entendu le début de sa phrase.
Andrea se redressa brusquement pour lui faire face, les doigts serrés sur le manche d’un couteau ruisselant d’eau. Son genou douloureux faillit se dérober sous son poids, et il réprima une grimace, furieux de dévoiler une faille si évidente. Plongé dans la pénombre que la nuit tissait autour d’eux, Lukas le dévisageait avec un rictus moqueur, semblable à ceux que Vaios lui adressait régulièrement. Ce fut cela, plus que ses piques, qui acheva de susciter la colère d’Andrea.
— Je n’ai pas moins travaillé que toi ou n’importe qui d’autre.
— Ça ne veut pas dire que cela suffisait, siffla Lukas, ou que tu n’as eu droit à aucun laissez-passer.
Andrea reçut sa réponse comme une gifle. Évidemment qu’il avait obtenu un laissez-passer après son échec au test de sélection. Évidemment que n’importe quel doctorant aurait été bien plus méritant que lui.
Il pivota pour reprendre la vaisselle là où il s’était arrêté malgré la présence de Lukas, mais celui-ci lui agrippa violemment l’épaule pour le forcer à lui faire face.
— Tu n’as rien d’autre à dire ? Tu retournes simplement récurer les assiettes comme si tu avais ta place ici ?
— Lâche-moi, gronda Andrea, alors que la prise de Lukas se resserrait sur le tissu de sa chemise.
Il tenait toujours le couteau entre ses doigts, et un instant, l’idée de s’en servir pour se défendre l’effleura. Qu’est-ce qu’il te prend, bon sang ?! Il ne pouvait pas attaquer un autre étudiant avec un couteau ! Lukas le dévisagea longuement, plein de mépris, puis il le relâcha… et le bouscula vers l’arrière. Andrea trébucha, son pied glissa, et il s’écroula dans le ruisseau, un cri étranglé au bord des lèvres. Le choc résonna dans le bas de son dos.
Lorsque Andrea releva la tête, les yeux écarquillés, Lukas s’enfonçait déjà entre les arbres pour retourner au campement.
rien. tu n’es. rien. tu ne vaux. rien.
Trop surpris pour réagir, Andrea demeura immobile, les lèvres tremblotantes, malgré le froid qui s’insinuait sous sa peau. L’eau, peu profonde à cet endroit, lui arrivait à la taille, trempant son pantalon et une partie de sa chemise. Des galets au fond du ruisseau avaient éraflé ses paumes dans sa chute. Lève-toi, s’invectiva-t-il. Mais il ne parvint qu’à tâtonner, une sourde envie d’hurler tapie au fond de sa poitrine. Ses doigts rencontrèrent le couteau qui l’avait accompagné dans sa chute, désormais coincé entre deux galets. lève-toi. Il n’y parvenait pas. lève-toi. lève-toi. lève-toi !
— Raaah !
un cri. dans sa bouche.
une coupure. sur son bras.
et le sang, déjà, dessinait des volutes cramoisies dans l’eau pâle.
Andrea s’immobilisa, le regard rivé sur la plaie, sur cette peau qu’il avait lui-même entaillée dans un éclat de colère, parce que personne ne le méprisait autant qu’il ne se méprisait lui-même. Le couteau retomba dans l’eau. D’un geste hésitant, à la fois doux et surpris, il effleura l’entaille du bout des doigts, accaparé par le sang qui ruisselait le long de son poignet et découlait dans le ruisseau comme les gouttes épaisses de la pluie. C’était douloureux, brûlant, et, pourtant, pendant un instant, il ne pensa plus à ce qui l’accablait, aux humiliations de Vaios et aux moqueries de Lukas, à l’incompréhension de Tadeo et la pitié d’Ariana. Il ne pensa pas davantage à son grand-père, séparé de son petit-fils par une vaste étendue d’eau salée, à son père qui l’ignorait et à son frère disparu.
Il ne pensa à rien et, en réalité, il se sentit presque… apaisé.
Plus tard, lorsqu’il regagna le campement avec la vaisselle lustrée, il songea qu’il ne pouvait pas retourner dans sa tente avec le bras dans cet état, sa manche tachée de sang et ses vêtements trempés. Aussi, une fois qu’il eut les mains vides, il se dirigea vers la loge du médecin, de laquelle s’échappait la lueur chaude d’une lampe. Il toqua doucement contre la toile pour attirer son attention.
— Andrea ? s’étonna le médecin en écartant un pan de la tente.
Plutôt jeune – la fin de la vingtaine, peut-être même moins –, l’homme remonta ses lunettes rondes sur son nez en le dévisageant d’un air étonné, puis son regard s’arrêta sur son poignet.
— Je me suis coupé, avoua Andrea en levant le bras, l’air contrit. En faisant la vaisselle. Le couteau m’a glissé entre les doigts.
Konstantin s’écarta simplement pour le laisser entrer dans sa tente.
— Je suis désolé de vous déranger si tard.
— Ce n’est rien, je suis là pour ça. Installe-toi. Veux-tu une tisane ? Pour te réchauffer peut-être ?
Andrea déclina poliment malgré son air de chien mouillé et prit place sur un petit tabouret en observant les alentours. Une table sur laquelle était étalé un fatras de boîtes et de feuilles de papier et deux grosses malles se disputaient l’espace, laissant à peine assez de place dans un coin pour le lit de camp. C’était sommaire, militaire presque, mais un parfum d’herbes séchées – de la verveine et du thym, lui semblait-il – flottait dans l’air et adoucissait l’atmosphère, se mêlant à un relent âcre, un peu sucrasse. De l’alcool ? Andrea n’était pas très bon au jeu des devinettes, il connaissait mieux l’odeur de la poussière et des vieux livres.
Konstantin attrapa délicatement son bras pour observer la plaie.
— Ce n’est pas très profond, analysa-t-il. Je ne crois pas qu’il y ait besoin de faire des points de suture.
Andrea ne manqua pas le regard inquisiteur du médecin, mais il choisit de l’ignorer soigneusement. Konstantin récupéra une bouteille en verre sur laquelle une étiquette indiquait « phénol », une bassine en cuivre emplie d’eau translucide et un linge propre. Lorsque le médecin appliqua le linge humide de désinfectant sur la plaie, après l’avoir nettoyée avec l’eau froide, Andrea tressaillit. C’était douloureux, comme une punition pour ce qu’il s’était lui-même infligé.
— Tu prends un traitement, n’est-ce pas ? À base de pavot et de… valériane, si mes souvenirs sont bons ?
— Comment le savez-vous ?
Andrea soutint le regard de Konstantin, les lèvres réduites à une ligne blême. Il n’aimait pas que l’on sache qu’il avait besoin de ce traitement, qu’il en était dépendant. Konstantin n’avait pas l’air malveillant, mais Andrea ne le connaissait pas, ne lui faisait pas confiance.
— Je me suis renseigné sur les antécédents de chaque membre de cette expédition. C’est mon rôle de m’assurer que vous alliez bien.
Konstantin découpa un bandage pour envelopper son avant-bras.
— Tu n’as pas eu de crise depuis notre arrivée ? De symptômes que l’anxiété pourrait provoquer.
— Non, je n’ai pas eu de crise.
C’était faux, bien entendu. Il en avait fait une lorsque Vaios l’avait gardé dans sa tente jusqu’à deux heures et demie du matin, la nuit précédente, et qu’il avait refusé de le laisser prendre une pause pour qu’Andrea ingurgite son traitement. Et le matin même, à l’aube, lorsqu’un cauchemar l’avait réveillé. Tadeo avait été là pour le serrer dans ses bras jusqu’à ce qu’il se calme.
— Le pavot peut entraîner une dépendance, reprit Konstantin, l’air de rien. Il est préférable de…
— Je sais, le coupa Andrea.
Le médecin ne pouvait-il pas se contenter de bander son bras et de le laisser partir ?
— Voilà, annonça enfin Konstantin. Reviens me voir demain pour que je désinfecte la coupure.
Andrea acquiesça, certain qu’il ne reviendrait ni le lendemain ni les jours suivants, et abaissa la manche de sa chemise pour dissimuler le bandage. Il s’efforcerait d’éviter Konstantin et sa clairvoyance à l’avenir. Quelque chose dans le regard du médecin le mettait mal à l’aise, comme s’il savait ce qu’Andrea lui cachait – l’origine de sa coupure, les fioles qu’il avalait deux à trois fois par jour…
Il se releva avec un remerciement étouffé, pressé de fuir l’atmosphère oppressante de la tente, mais, lorsqu’il écarta le pan pour sortir, Konstantin l’arrêta :
— Je suis là quelle que soit la nature de vos problèmes, Andrea. Et rien de ce que tu me diras ne sortira d’ici, si c’est ce qui t’inquiète.
Andrea lui adressa un sourire forcé.
— Tout va bien, Docteur.
Sur ces mots, il s’enfonça dans la fraîcheur de la nuit. spectre. Pourtant, la douleur sourde, salvatrice, qui le lançait au niveau du poignet lui rappelait qu’il était bel et bien vivant. En se concentrant sur la douleur dissimulée sous son bandage, ce devenait plus facile de prétendre qu’il allait bien, de fuir les pensées qui formaient un voile poisseux autour de son esprit.
Lorsqu’il rejoignit sa tente, celle-ci était déserte. Tadeo avait dû s’attarder avec d’autres doctorants, comme cela lui arrivait parfois. Las, il alluma la petite lampe à huile et s’assit à même le sol, entre leurs deux lits de camp. D’un geste mécanique, il s’empara du carnet rangé sous son oreiller. Le temps avait corné les coins de la couverture en cuir brun, élimé le bord des pages, pourtant il s’agissait de son bien le plus précieux, car il avait appartenu à Alexandre. Avant sa mort, son frère aîné avait noirci des dizaines et des dizaines de pages pour évoquer l’avancée de ses recherches. Ce carnet était le seul qu’Andrea avait pu garder, parce qu’Alexandre le lui avait confié au moment de sa disparition pour recueillir son avis sur des tournures en ancien ténéen. Tout le reste de ses affaires avait disparu, sans doute pour nourrir les archives de l’université.
Andrea ouvrit le carnet au hasard. Il connaissait son contenu par coeur, mais il continuait malgré tout de chercher les derniers secrets que ces pages pouvaient abriter. C’était un bien piètre réconfort pour compenser l’absence de son frère.
Ses yeux dévalèrent une suite de symboles qu’il n’avait jamais su interpréter. non… Il tourna frénétiquement les pages suivantes. Comment avait-il pu ne pas y penser plus tôt ?! Il se redressa brusquement, rejoignit le petit bureau en deux enjambées à la recherche de la feuille que lui avait confiée Héméra et posa le carnet à côté pour comparer les inscriptions.
— Bien sûr, murmura-t-il pour lui-même.
Ça ne sautait pas aux yeux, mais certains glyphes étaient identiques. Il reconnaissait les courbes, les angles…
Il sursauta lorsque des bras l’enlacèrent, inspira profondément le parfum miellé de Tadeo, à la fois heureux de le retrouver et étrangement timide. Ces derniers temps, ils peinaient à se comprendre, alors tous deux faisaient semblant. Semblant qu’Andrea ne mentait pas quotidiennement à son ami en prétendant aller bien et n’avoir aucun problème avec Vaios. Semblant que Tadeo n’était pas fou d’inquiétude, rongé par son impuissance. Lorsque Andrea tourna la tête à demi pour détailler le visage de son ami, modelé par des ombres dansantes, il regretta la distance qui s’était insinuée entre eux. Alors, avant que Tadeo ne s’écarte, il se redressa légèrement pour poser ses lèvres sur les siennes. Tadeo répondit aussitôt au baiser, et, lorsqu’ils se séparèrent enfin, ils échangèrent un sourire complice.
— Une visite nocturne des ruines, ça te dirait ? badina Andrea.
Tadeo tourna la tête pour le dévisager, étonné, puis un sourire mutin étira ses lèvres.
— J’attendais que tu me le proposes.
— Fais ton sac dans ce cas. Je serai prêt dans quelques minutes, le temps de me changer.
Andrea aurait pu y penser en rentrant, mais ça ne lui avait pas traversé l’esprit jusqu’à maintenant. Le regard de Tadeo glissa sur sa manche maculée de traînées rougeâtres et il fronça les sourcils.
— Tu…
— Je me suis coupé en faisant la vaisselle, l’interrompit Andrea. Rien de grave, je suis passé voir Konstantin.
Il alla récupérer des vêtements secs dans sa malle, se changea et fourra ensuite quelques affaires dans son sac, puis ils sortirent de la tente sur la pointe des pieds pour ne pas attirer l’attention. Lorsqu’ils se cachèrent derrière une tente pour éviter un doctorant de quatrième année, ils durent plaquer une main sur leur bouche pour étouffer un fou rire. Des réminiscences de leur première année d’université, lorsqu’ils se glissaient en douce dans la bibliothèque le soir après la fermeture, affleurèrent à la lisière de leurs souvenirs.
— Qu’est-ce que vous fabriquez ?
Ils sursautèrent comme des enfants pris en faute. Héméra les dévisagea l’un après l’autre, un sourcil haussé.
— On se balade, répliqua Andrea.
— On va faire un petit tour sur le site de fouilles, avoua Tadeo en même temps.
Andrea lui jeta un regard noir, mais ne le contredit pas. Héméra secoua la tête en pouffant doucement.
— C’est pour ça que vous faites tous ce cirque ? Ce n’est pas interdit que je sache…
— Je suis supposé rester au campement, grimaça Andrea. Mais j’aimerais étudier les glyphes du temple.
Héméra parut réfléchir un instant.
— Il suffit que Vaios ne l’apprenne pas.
Elle les incita à la suivre avec un clin d’œil. Andrea et Tadeo échangèrent un coup d’œil, circonspect pour l’un, amusé pour l’autre, puis ils s’engagèrent derrière la jeune femme.
Je me suis lancé dans une lecture intensive, je reviens ici. Je ne me rappelais pas avoir laissé passé autant de temps ^^'
Chapitre bien construit, en 3 temps. Je me suis demandé si tu ne pouvais pas écourter la conversation lukas - andrea, car lukas peut avoir du ressentiment maisblui est là, donc pourquoi autant de haine ? Une réflexion suffirait. Voire même, que cette réflexion soit dite par quelqu'un qui ne lui veuille pas de mal, ça amènerait le problème uniquemznt de son fait.
Voilà, à bientôt !
J'avoue que j'ai moi aussi laissé pas mal de temps entre la publication de certains chapitres, oups ^^'
Mmh, pour moi c'est surtout que Lukas est un petit rageux comme on peut en trouver un peu partout. Mais comme vous êtes plusieurs à évoquer cette scène, je vais réfléchir à comment la reprendre sans perdre la finalité !
À très vite !
Aha ! Un début de trio !
Le personnage de Konstantin est intéressant, je trouve, et important. J'espère que Andrea finira par prendre les multiples mains que plusieurs personnes lui tendent.
"Je suis là quelle que soit la nature de vos problèmes, Andrea. Et rien de ce que tu me diras ne sortira d’ici, si c’est ce qui t’inquiète" --> c'est un peu bizarre le passage brusque du vouvoiement au tutoiement, je trouve
A +
Konstantin n'était pas du tout prévu au départ, mais je trouvais ça chouette d'avoir un personnage comme lui :) Mais j'ai un peu tâtonné sur sa discussion avec Andrea, d'où le vouvoiement/tutoiement involontaire haha.
À plus !
Sinon quand au texte je suis d’accord avec Edouard Parle pour la transition des runes et l’exagération un peu forcé de Luka, mais quand on lit on ne le sens pas vraiment. Bonne continuation pour l’écriture ! J’ai hâte de suivre l’aventure de tes personnage mais aussi de toi même, car écrire est une aventure à elle même !
Merci pour ton retour, ça me fait chaud au coeur, surtout que le chapitre n'est pas le plus fun à lire.
Je prends note de vos remarques à Édouard et toi pour les corrections du texte, aussi bien concernant le personnage de Lukas que sur la transition à la fin avec la prise de conscience d'Andrea sur les runes !
À bientôt :)
J'ai dévoré ce chapitre avec plaisir.
J'ai trouvé que l'enchaînement visite chez Konstatin / idées d'aller voir les glyphes et ruines un peu brusque. Je me demande si une ellipse n'aiderait pas a rendre la chose plus fluide, c'est pas évident de faire la transition de l'un à l'autre.
Sinon, top chapitre. Il permet de développer encore le perso d'Andrea, qui commence à être vraiment très étoffé et super intéressant. L'idée des moqueries pour ouvrir vers la scène de scarification est chouette. Je me demande si ça ne serait pas encore plus intéressant que Lukas soit moins "méchant", moins démonstratif. Il a juste besoin de faire une remarque qui touche le point sensible d'Andrea pour le déstabiliser assez je pense. Je trouverais ça aussi plus subtil et sournois
pour montrer l'impact de seulement quelques mots. Je suis pas sûr que ce soit nécessaire qu'il le pousse. Andrea est déjà si fragile entre Vaios, son traitement...
Le personnage de Konstantin est une belle découverte. Ca fait du bien d'avoir de la bienveillance dans ce monde de brute. Je trouve les réactions d'Andrea à ses sollicitations hyper logiques et réalistes. Mais il a quand même un allié de plus, une personne à aller voir dans un moment difficile. Ca fait du bien après la douloureuse scène de scarification. D'ailleurs j'ai oublié d'en parler, elle est très réussie, glaçante à souhait. Il y a un très bon équilibre entre détails et ressentis, on est malgré nous en immersion dans ce moment pas hyper agréable. Top chapitre !
Ptite remarque :
"Le visage de frère flotta" -> de son frère ?
Un plaisir,
A bientôt !
Tu as raison pour l'enchaînement Konstantin / aller voir les glyphes, j'avais voulu éviter l'ellipse, mais ce serait peut-être plus pertinent d'en ajouter une.
Ravie que ce chapitre permette de correctement développer le personnage d'Andrea, il n'a pas été évident à écrire, surtout le moment de basculement où il commence à se mutiler (contente que tu trouves la scène réussie d'ailleurs, mais tu commences à avoir l'habitude avec moi mdr). Je comprends ton point de vue sur Lukas, mais il me semblait important d'avoir quelque chose en plus par rapport aux moqueries, qu'il subit déjà plus ou moins tous les jours avec Vaios. Je peux peut-être légèrement modifier la scène pour qu'Andrea glisse quand Lukas le relâche, plutôt que de se faire franchement pousser.
Konstantin n'était pas censé exister avant ce chapitre, mais finalement je trouve qu'il apportait un bel équilibre donc j'espère pouvoir le développer davantage par la suite !
Merci pour ton retour et à bientôt !
Oui, je trouve que Konstantin est nécessaire à l'équilibre de ce chapitre pour ne pas tomber dans le pur pathos et faire respirer après les éprouvantes mutilations