Chapitre 10

Les jours défilent à grande vitesse et les entraînements pour me préparer au concert de vendredi de la rentrée se font plus dure. Je veux me donner à fond. Je veux réussir et qu’on soit fier de moi.

Aujourd’hui, c’est la rentrée et oui déjà, je n’ai pas vue les vacances passées avec Diaval et ses cours chez lui. En y repensant, je vais devoir rentrer chez moi après son cours. Je n’ai pas envie, Lise va me coller et encore ça fait deux semaines que je ne l’ai pas vue ni même parler. Elle va me passer un savon ce soir.

Les cours m’ennuient en fait un seul m’intéresse et il n’est que ce soir. Celui de mon aimé, celui de monsieur Aiza. À la récré et entre les cours, j’ai beau le chercher, je ne le trouve pas. Il m’a dit qu’il est souvent en salle des profs non ? Je vais donc voir, mais on me dit qu’on ne l'a pas vue aujourd’hui. Mais il m’a pourtant amené ce matin, au lycée.

Je décide de renoncer et retourner en cours qui sont toujours aussi ennuyant. C’est l’heure, enfin la délivrance. Je me dépêche et arrive le premier dans la salle, il est là à attendre les élèves. Je ne cache pas que j’ai couru.

-Ohé gamin pourquoi tu as couru ?

Je regarde derrière moi, personne n’est encore arrivé.

-Pour fuir mon ancien cours et arriver dans le tien, qui est plus intéressant Caporal.

-Tsss, tu ne fais pas grand-chose vue que tu es le chanteur et que j’apprends aux autres à utiliser les instruments.

-Peut-être, mais la vue change.

Je le vois rougir légèrement. Je me suis dépêché, car je veux le voir étant donné que je ne l’ai pas trouvé aujourd’hui. Je vais m’asseoir à ma place et attends les autres qui arrivent peu de temps après.

Le cours se passe plutôt bien Diaval explique comment jouer du piano. Je le regarde sans m’arrêter. J’écoute même si ça ne me concerne pas. Je trouve ça captivant. Indirectement, Diaval m’a appris à jouer un peu du piano. La fin du cours se fait entendre par la sonnerie et moi, j’attends qu’il n’y a plus personne et m’approche de lui.

-Alors comme tu l’as dit, la vue ta plus ?

-Oui monsieur, elle était très plaisante.

Je le serre dans mes bras.

-Qu’il y a-t-il Axel ?

-Tu m’as manqué, où étais-tu ?

-Moi aussi en une simple journée et j’étais en salle des profs.

-Tu mens.

-Comment ça ?

-J’y suis allé et ils m’ont dit ne pas t’avoir vue.

-Ah, je suis allé faire une réunion presque une bonne partie de la journée.

-C’est vrai ? Tu ne vas pas voir ton amant ?

-Mon…amant ? Pfff ahahaha… Quesque tu me raconte là, il n’y a que toi ne t’inquiète pas pour ça Axel.

-Tu me dis la vérité ?

-Oui il n’y que toi dans ma vie. Tu peux vérifier si tu ne me crois pas.

-Non, c’est bon, je te fais confiance.

-Je le savais.

-De quoi ?

-Que tu ne le ferais pas. Psychologiquement, tu n’es pas près, je le vois dans tes yeux. J’ai même l’impression de voir que tu doutes. Dis-moi pourquoi Axel ?

-Comment arrives-tu à lire en moi comme ça ?

-Ce n’est pas dur à moi tu laisses tout voir, je les remarquer en cours et en privé. Tes yeux se libèrent quand tu es seul ou avec moi.

-Sûrement, parce que je t’aime et que je te fais confiance.

-Oui sûrement, mais ton doute ne viendrait pas de ce chanteur ?

À ses mots, je suis surpris. Pourquoi dit-il ça ?

-Pourquoi tu dis ça ?

-Parce que depuis le concert je vois le doute dans tes yeux dit moi. Je t’écouterai.

-Il m'a touché moi et je me suis senti troublé surtout comment j’ai ressenti ça chanson. C’est comme s’il avait senti que j’avais compris ce qu’il essayait de faire parvenir dans ses paroles.

-Je vois.

-Je veux comprendre pourquoi je me suis senti ainsi face à cette chanson. Pourquoi j’ai réagi comme ça et pourquoi lui aussi a réagis ainsi ?

-Je ne sais pas moi-même Axel avec tes explications.

-Serre-moi contre toi s’il te plaît Diaval.

Pour donner suite à mes paroles, il resserre l’étreinte et je pose ma tête dans son cou histoire de sentir son odeur avant de ne plus être près lui durant la semaine.

-Tu ne veux pas retourner chez toi, je me trompe ?

-Non pas vraiment. J’ai passé deux semaines à tes côtés, je commençai à m’y habituer et tu vas surtout me manquer. Je dois dire que j’ai peur sans toi à mes côtés.

-Tu as peur de recommencer à faire des cauchemars ?

-Oui.

-Axel sache que je serai toujours là même si je ne suis pas physiquement à tes côtés.

-Oui, mais…

-Alors prends ça.

Il me repousse légèrement et défi son foulard blanc autour de son cou. Pour me le mettre tout en restant cacher sous mes vêtements.

-Comme ça, je serai avec toi Axel. C’est grâce à ça que tu as recommencé à dormir même chez toi ?

-Oui merci Diaval, j’en prendrai soin jusqu’à vendredi.

-J’y conte bien.

Je souris et viens l’embrasser où il répond tout de suite. Mais c’est sans compter sur ses mains baladeuses dès que le baiser s’intensifie. Je commence à avoir chaud, je dois arrêter. Je stoppe le baiser avant que ça n’aille plus loin.

-Pardon Caporal.

-Non, c’est moi, j’ai encore du mal à me contrôler avec toi.

-Ce n’est pas grave. Tant que vous m’attendez ça va.

-Oui, je te rassure. Bon allons chercher tes affaires, car on doit t’attendre.

-Oui.

Je l’accompagne et reprends mes affaires après un court baisé d’au revoir je cour rejoindre Arman et Lise.

On discute de nos vacances, mais j’appréhende quand on sera à la maison. Une fois rentré, je vais déposer mes affaires dans ma chambre. J’enlève le foulard de mon cou et le sens. Puis on toque à la porte. Je pose le foulard sur la table de nuit et vais ouvrir c’est Lise.

-Que veux-tu ?

-Qu’on parle, je t’ai laissé d’innombrable de message et tu n’as jamais répondu. Je sais que tu t’entraînes beaucoup, mais quand même jamais une réponse !

Et voilà, je m’en doutais, c’est parti pour un tour. Je l’avais dit non que ça se passerai comme ça ?

-Comme tu l’as si bien dit, je m’entraînais tout le temps et à la fin j’étais fatigué donc voilà pourquoi tu n’as pas eu de réponse. Puis un soir, je suis allé voir un concert aussi de mon groupe préféré. Au moins Diaval me soutient dans mon projet, dans mes rêves !

-Depuis quand l’appels-tu par son prénom ?

Merde quel con je suis !

-C’est parce qu’il me l’a demandé comme j’ai passé deux semaines avec lui. Ce n’est pas la mort.

-Et ça c’est quoi ?

Elle montre le foulard sur ma table de nuit.

-Un foulard pourquoi ?

-Tu n’as pas de foulard Axel.

-Oui, je sais, il lui appartient, il me l’a prêté j’ai juste oublié de lui rendre, c’est tout.

-Ok.

-Bon si tu veux bien m’excuser, j’ai des devoirs à faire !

Elle ne dit rien et repart. Je referme la porte et vais faire mes devoirs. Ceci fait, je vais prendre ma douche pour me détendre.

En ressortant de la douche, je me rhabille de mon caleçon et d’un pantalon quand je remarque un message de Diaval.

De Diaval :

Tien pour que tu penses à moi.

Putain, mais il a osé, il est trop beau, je vais finir par mourir. Il vient de m’envoyer une photo de lui tee shirt relevé de façon sexy et un regard presque aussi sexy. Je vais lui en envoyer une pour qu’il pense aussi à moi et pour lui rendre l’appareil. Mais comment je dois être ? Bon Axel reste naturel et ça ira.

D’Axel à Diaval :

Voilà pour toi aussi Diaval désolé, je sors de la douche, je ne peux pas faire mieux.

De Diaval :

Mais tu es parfait gamin même mignon à croquer.

D’Axel à Diaval

Heuuu merci toi aussi, tu es très mignon.

De Diaval

Merci Axel. Sinon passe une bonne nuit, je t’aime.

D’Axel à Diaval

Moi aussi, bonne nuit.

 

Je finis de m’habiller, je vais ensuite manger et vais me coucher. Mais comme l’a dit Diaval, mes cauchemars reviennent. Heureusement qu’il m’a laissé son foulard, je peux de nouveau bien me rendormir. Intérieurement, je remercie Diaval pour tout, de m’avoir fait sortir de ce cauchemar et de me tirer ou plutôt pousser vers mon rêve, tout ça en m’aimant. Oui, je l’aime et ça du plus profond de moi. Même avec le doute que ce chanteur à fait naître. Lui aussi, je l’aime, mais moins maintenant, car j’ai Diaval et ça rien ne pourra le changer.

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