Chapitre 10 : Arrêt sur une île sans nom

Les jours défilaient et Morgan n’avançait que peu dans la traduction du cryptogramme, lui manquant des lettres n’ayant pas son propre cercle à lettre et celle qui manquais sur le sien également. Après un moment, le jeune soupira et serra les poings. Il était sous pression et était sur le point de craquer et c’est ce qu’il se passa ensuite. Il explosa toute sa colère et frustration.

-Non ce n’est pas ! Toujours pas !

Le châtain n’en pouvant plus voir, ces phrases ne voulant rien dire, il envoya valser la plupart des documents et brouillons se trouvant sur le bureau, qui atterrirent sur le sol éparpiller dans la pièce. Morgan lui mit sa tête dans ses mains essayant de se calmer laissant en état la pièce où il se trouvait.

William lui effectuait sa ronde habituelle, gueulant sur les matelots trop faignants à son goût quand il se fit interrompre par Christian.

-Dépêche je n’ai pas la journée.

-Bien capitaine.

Christian lui explique alors et le capitaine lui dit qu’il peut retourner à son travail et que lui devait prévenir ainsi le gamin enfermé. Il se dirigea alors vers sa cabine qu’il déverrouilla et où il entra en refermant la porte à clé. Dos à elle, il soupira les yeux clos, mais quand ils les rouvrirent sa colère monta en flèche. Il se dirigea vers le gamin qui ne l’avait pas entendu entrer et posa violemment ses mains sur son bureau ce qui surprit le châtain, qui recula au fond du siège. Mais le plus effrayant pour le jeune était le regard de l’homme face à lui, il était noir et s’il avait pu lancer des éclairs il serait mort bien des fois depuis son arrivée. Un vrai tsunami glacial.

-Tu m’explique ce désordre gamin.

-Euh je…

-Je t’avais déjà dit que sur ce navire la propreté et le rangement était une priorité !

-Oui…

-Alors range moi ça et que ça saute !

Morgan obéit et pendant qu’il rangeait William lui demanda une fois calmer, ce qu’il c’était passé pour en arriver là. Morgan s’arrêta net et lui répondit juste qu’il n’arrivait pas à avancer comme il le souhaitait. William ricana et ajouta que c’était tout de même le cryptogramme de la Buse, un pirate complexe qui ne veut pas qu’on touche à son immense butin. Le châtain récupéra tous les papiers au sol qu’il empila soigneusement et posa sur le coin du bureau.

-Bien gamin. Bon sinon j’étais venu te dire qu’on va faire escale sur une île, pour nous réapprovisionner le temps d’aller à Minorque, l’île du tombeau.

-Je vois donc je vais rester enfermé ici tous seul.

-Ne raconte pas n’importe quoi tu viens avec moi, à terre.

-Pardon ?!

-Oui, tu vas m’aider pour chercher des documents dans les boutiques, sur les symboles, on ne sait jamais on pourrait trouver quelque chose d’intéressant, qui nous aiderait pour la traduction de ce cryptogramme de malheurs.

Morgan ne dit rien, car il n’y avait rien à dire et puis de toute façon, il n’avait pas le choix. Après tout, il allait pouvoir aussi remettre le nez dehors. Peut-être même aurait-il de la chance. Quelque heure plus tard juste après midi, William arriva avec une corde, il en à pas fallu plus à Morgan pour comprendre.

-Donne tes deux mains.

-Tu ne me fais pas confiance.

-Non pas vraiment et sache que si tu te sauves, je te retrouverais et t’en ferais baver.

-Ce n’est pas mon genre.

-Tch, ne me prend pas pour ce que je ne suis pas.

-Un débile ? Un abruti ? Tu manques de vocabulaire ?

-La ferme sale gosse aux dernières nouvelles, c’est moi qui a le pistolet et qui peut te tirer une balle quand tu veux et parfois, tu en aurais bien besoin.

-Comme tu as besoin de moi pour ta quête maudit pirate.

William serre son nœud tellement fort qu’il en fit gémir de douleur Morgan.

-Oh pardon petit gamin sensible. Pathétique. Aller en avant.

-Maudit pirate.

Le capitaine le tira hors de la cabine puis hors du Liberty pour arriver à terre dans un port. Ils marchèrent tous les deux William tirant Morgan comme un chien. Ils trouvèrent une librairie et y entrèrent. Dos à dos, il recherche un quelconque ouvrage qui pourrait les aider dans leur quête. Mais le châtain n’est pas du même avis. Il manipulait ses mains depuis leur débarquement de façon discrète. À force, il comprit le truc et avança un peu plus loin du brun où il se libéra.

Directement, il s’enfuit de la librairie ainsi que hors du village portuaire. De son côté, William soupira en le voyant courir hors de la librairie. Il reposa son livre et lui courra après. Il n’était pas un capitaine qui laissait sa proie ainsi, surtout lui.

Une fois dans la forêt Morgan s’arrêta pour reprendre son souffle ayant tapé un sprint tout le long et regarda derrière lui si le capitaine le suivait à la trace. Il soupira de soulagement en ne voyant personne. Mais il ne vit pas l’ombre apparaître derrière lui et qui lui murmura au creux de l’oreille.

-Cruel erreur Iros…

Morgan bougea alors rapidement reconnaissant cette voix froide et pesante. Cependant, il se retrouva bien vite avec une épée sous la gorge. Le jeune était alors paniqué, qu’allait-il lui faire. Il doit dire que sur ce coup le capitaine été bien plus rapide et rusé que lui. La taille et le manque de vocabulaire ne font pas tout d’une personne et Morgan venait d’en prendre à ses dépens là-dessus.

William remit sa tête près du visage du châtain afin de lui dire la phrase suivante qui ne se veut pas rassurante pour le prisonnier de ce corps et de cette lame tranchante, il le savait que trop bien depuis le premier jour.

-Tu seras puni de nouveau à notre retour au navire, crois-moi, j’y veillerais.

Le plus jeune paniqua encore plus et avala difficilement sa propre salive. Quand un craquement se fit entendre. Les yeux de William analysèrent les environs et ce qu’il remarqua ne lui plaisait pas, non loin de là. Ils étaient tous les deux encerclés par des bandits. Tout était fait pour annoncer une mauvaise journée, surtout pour le capitaine William Vans Barbe Noir, tel était son nom complet.

William en écoutant et analysant les alentours semblait bien irrité et embêté. C’est ainsi que des paroles à moitié énervé et à moitié ennuyé sorti de sa bouche.

-Ce n’est pas vrai !

Morgan lui ne mit pas longtemps à comprendre et se tourna vers le brun qui était encore jusque-là contre son dos pour lui dire :

-William on fait quoi ?

-Chut et tourne-toi pour qu’on voie plus autour de nous.

Le jeune obéit à ces paroles prononcées à voix basses quand les hommes arrivèrent enfin dans leurs champs de vision. Tous rigolèrent mauvais jusqu’à ce qu’un beaucoup mieux vêtu arriva. Pas de doute il en était le chef de cette troupe de…voyous ? Le capitaine dirigea son regard vers le chef et autant dire qu’il n’était pas sympathique. Il était noir et glacial. Puis il prit la parole en premier.

-Toi le chef puis-je savoir ce que me vaut cette embuscade ?

-Je suis Bertel, le chef de cette petite troupe et toi en revanche tu n’es pas inconnu William fils de Barbe noire.

-Je ne suis connu que pour ça ? Le rejeton d’un pirate connu ? M’enfin, je répète ma question que vaut cette embuscade ?

-Oh mais c’est très simple nous voulons simplement ton navire…mais aussi ce garçon.

-M-

Le brun le coupa d’un geste de la main et répondu au chef.

-Ce garçon ? Pourquoi ? C’est qu’un de mes matelots, pas désagréable certes mais juste un matelot.

-Oh tu ne m’auras pas comme ça. Ce gamin est capable de traduire le cryptogramme de La Buse et tu le sais vue que tu es sur les traces de son fabuleux trésor.

Là les deux hommes sont surpris, tous les deux savaient que personne n’était au courant pour la traduction du plus grand trésor pirate. Mais alors comment eux pouvaient-ils l’être ? Le chef ria sous la tête que faisait les encercler. William se reprit en premier il le savait s’il ne leur donnait pas ce qu’ils veulent gentiment, ils allaient les lui prendre par la force. Donc il devait se préparer à défendre ses biens et ceux jusqu’à son dernier souffle dans le pire des cas. Alors il se permit de répondre à Bertel de façon plutôt égoïste.

-Voyez-vous, je n’aime pas partager ce qui m’appartient et ce gamin et moi sommes lié par le sang !

Il dégaina son épée en finissant sa phrase. Morgan lui avait écarquillé les yeux à l’entente de cette phrase. À cet instant il revoyait en cet homme le presque frère qu’il pouvait apercevoir parfois au fond de yeux et de l’être de William. Il le savait il allait se donner corps, âme et cœur à le protéger.

Dans un élan le long manteau noir du capitaine se souleva, il donna un léger coup de pied arrière faisant glisser une nouvelle épée dans ses mains. Le châtain avait été surpris par cette rapidité et également ces gestes élégant et gracieux préparant à l’horreur et le sang. Cependant il ne comprit pas quand l’épée lui fut lancée. Il la réceptionna et la regarda un instant. Quand il regarda de nouveau les yeux de William il y simplement deux mots qu’on pouvait y lire : Bat-toi.

-Je vois donc je vais devoir employer la méthode bien plus violente. Tuer le capitaine mais le gamin je le veux vivant !

-J’espère que tu sais manier l’épée gamin. Parce que là cela va être utile.

-J’ai quelque base.

-Bien n’hésite pas à tuer car eux ils le feront enfin ils te blesseront juste mais rien ne dit que ce ne sera pas douloureux. Ce n’est rien mes punitions à côté.

William se fit charger par deux hommes armés jusqu’aux dents. Mais au lieu d’esquiver il fonça vers un, le poussa ce qui le fit tomber, dans le même élan il transperça le deuxième en plein cœur, tout en écrasant la gorge du premier au sol avec sa botte. Une fois le deuxième à terre, mort, il trancha la gorge de celui qu’il avait chargé. Pour ensuite continuer le combat qui avait commencé que depuis quelques instants seulement.

Morgan avait regardé cette action avec tellement d’admiration, dans cette rapidité de geste toujours quand il ce rappel où il se trouve et se devait de défendre sa vie cout que cout alors il se lança dans l’attaque et essaya d’imiter les quelques actions du brun. Ses gestes se font toute fois plus hésitant et maladroit cependant il réussit à en tuer un. Cela le dégoutte mais se ressaisie se disant que c’était pour sa survie. C’est alors que son regard changea et chargea où il trancha des tendons pour en mettre à terre et les laisser se vider de leur sang.

Malgré cela le pire était le capitaine aucune pitié n’était lisible dans ses yeux, il tuait encore et encore et ceux tellement rapidement que très peu de sang n’était sur ses vêtements blancs comme noirs. Après quelques minutes de massacre certains prirent la fuite voyant qu’il n’avait pas à faire à des débutants et en voyant le nombre de corps maintenant à terre. William tue encore deux hommes qui sont les derniers. C’est à cet instant que le châtain se permit un relâchement.

Cependant une ombre se releva derrière lui et il se retrouva vite à étouffer dans un bras musclé. Il agita vivement son arme et trancha des partis de peau mais l’homme ne semblait pas faiblir d’un poil et Morgan commençais à manquer d’air et de force ce qui lui fit lâcher son épée au sol. Au même moment une petite ombre passa tout près de son visage et juste après il senti la prise se relâcher et ils tombèrent au sol. Le châtain put reprendre directement son souffle et vit l’homme mort au sol un couteau en plein crâne entre les deux yeux.

Son regard se porta du côté opposé et là il vit William toujours la main tendue de quand il a lancé le couteau avec là un peu de lumière passant la barrière des feuilles des arbres de la forêt où il se trouvait. Le châtain se frotta un peu la gorge et se releva. Il retira le couteau du crâne de l’homme et le ramena au capitaine qui avait rabattu son bras.

-Tient. Merci de m’avoir sauvé.

-C’est normal tu es à moi. Nous sommes liées par le sang.

-Oui si tu le dis.

Le brun récupéra son couteau qu’il essuie au sol et le range à sa ceinture. Il en fit ensuite de même avec ses deux épées.

-Le chef a dû fuir.

-Oui et je crains qu’il en reste là mais je dois dire que tu ne te bats pas trop mal.

-Merci mais c’était comme instinctif.

-Ouais, retournons au navire et ne t’échappe pas cette fois est-ce claire.

Lui dit-il avec un regard noir et froid qui le fit frémir.

-Oui…

Le capitaine se tourna et tira un peu Morgan qui commença à marcher à ses côtés et ils sortirent de la forêt non sans quelques taches de sang en direction du port. Où se trouvait le Liberty leur navire où le jeune homme recevrait une punition pour s’être échappé et surtout pour les avoir mis dans une pleine embuscade. D’ailleurs pour cet événement un ne semblais content du tout mais ceci n’est pas dure de le savoir. Il serait le premier il se le jurait.

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