Mathilde ne comprit pas la question de l’évêque. De quel massacre parlait-il ? De toute évidence, elle avait encore beaucoup à apprendre sur Rafael et les autres. Malgré tout, elle l’avait vu sauver de nombreuses personnes à l’hospice et elle était intimement convaincu que lui et ses compagnons œuvraient pour le bien.
Le cercle de soldats se rapprocha, mais ils s’arrêtèrent à une dizaine de mètres d’eux, les armes à la main.
- Je vais répéter ma question une dernière fois, avertit l’évêque d’une voix forte qui résonna dans la pièce. Comment osez vous vous en prendre à mes hommes ?
- De quels hommes parlez vous ? Demanda Rafael. Nous n’avons touché à personne.
Orlando lança vers lui un regard étincelant et son visage devint rougeâtre alors qu’il cracha avec fureur :
- A personne vraiment ? Pourtant plusieurs soldats sont rentrés en catastrophe du village de Bluys, m’expliquant que toute leur troupe avait été anéantie. Ils m’ont fait la description d’un garçon à la force exceptionnel, aux cheveux blonds avec une cicatrice sur le joue droite. Ils m’ont rapporté que ce garçon avait vaincu la troupe entière à lui tout seul.
Mathilde étudia la réaction de Reuel avec attention mais il resta impassible. Il semblait insensible aux accusations de l’évêque. Mathilde avait du mal à croire que quelqu’un soit capable d’un tel exploit et encore moins un garçon aussi jeune que lui.
Face au silence du groupe, Orlando reprit en hurlant à moitié :
- Mes hommes m’ont aussi raconté que l’un d’eux se disait capable de guérir la Rage noire. Il serait identique au premier mais avec les cheveux en moins. Cela vous dit quelque chose ?
Cette fois-ci Mathilde en était certaine Orlando parlait bien de Rafael et Reuel. Elle avait vu Rafael accomplir cette prouesse de ses propres yeux.
- Nous étions obligés, expliqua Rafael d’un air coupable. Nous avons laissé la possibilité à vos hommes de d’en sortir indemne. Même après les atrocités qu’ils ont fait subir aux habitants de Bluys, nous leur avons laissé une chance. Ils n’ont pas su la saisir.
- Vos hommes étaient des assassins, coupa Roland qui semblait sur le point d’exploser. Ils ont massacré ma famille, mes amis, mes voisins, sur votre ordre. Ils ont reçu le châtiment qu’ils méritaient.
Le teint de l’évêque devient violacé, on pouvait lire de la rage dans ses yeux exorbités.
- Tuez les! Tuez les tous.
Les soldats se trouvant devant l’autel avancèrent vers eux en se dispersant parmi les bancs de bois.
- Je me charge de ceux la, dit Reuel avec un calme impressionnant. Dégagez un passage vers la portes et protégez Rafael.
Roland, Lucie et Jean firent face à la porte de la cathédrale d’où un groupe de soldats se rapprochaient dangereusement. Rafael et Guigues se réfugièrent derrière eux, ce dernier le visage livide paraissait sur le point de s’évanouir.
Au même moment Reuel bondit en avant à une vitesse fulgurante, fendant les rangs de leur assaillants. Des cris retentirent et Mathilde vit deux hommes tomber au sol éclaboussant de sang leur camarades. D’autres soldats se jetèrent sur Reuel, mais il se baissa agilement pour esquiver un coup d’épée, passa derrière eux en une fraction de seconde et trois autres hommes tombèrent.
Mathilde n’en croyait pas ses yeux, comment un garçon comme lui pouvait il être aussi fort, aussi rapide ? Ses déplacement étaient tout simplement inhumains, et ils donnaient l’impression que les soldats bougeaient au ralenti. Il frappait, bondissait, paraît, esquivait, sautait à un rythme fou, sans donner l’impression de fournir le moindre effort.
Reuel continua sa danse macabre, son épée décrivant des cercles autour de lui faisant tomber les soldats comme des mouches. Déjà une dizaine de corps s’étalaient sur le sol ou sur les bancs de bois et leur nombre ne cessait d’augmenter. De toute évidence elle ne ferait que le gêner si elle tentait de l’aider.
Roland, Lucie et Jean peinaient à contenir les assauts des soldats et ils se servaient des rangées de bancs pour former une sorte de bouclier. Rafael tentait d’aider comme il pouvait en déplaçant difficilement des bancs, des chandeliers et tout ce qui lui tombait sous la main. Mathilde repéra Guigues, agenouillé derrière un pilier non loin suivant les combats avec une expression terrorisée. Elle courut vers lui et lui tendit l’épée que Reuel lui avait donné :
- Je ne sais pas m’en servir, prends la et va aider les autres !
- Mais moi non plus je ne sais pas m’en servir, protesta Guigues les yeux écarquillés. Non je ne peux pas, mes jambes refusent de bouger.
Mathilde jeta un coup d’œil vers Rafael et son groupe qui avait de plus en plus de mal à résister aux soldats qui se massaient devant leur barricade de fortune. Elle devait faire quelque chose sinon ils seraient bientôt submergés.
- Lèves toi et suis moi ! Aboya-t-elle à Guigues.
Il parut surpris par l’ordre de Mathilde, mais il se saisit de l’épée qu’elle lui tendait d’une main tremblante et se leva les jambes flageolantes.
- Je vais jeter un sort pour les aider, expliqua-t-elle en désignant la barricade. Mais il me faudrait un point surélevé pour être sur de ne pas toucher Rafael et les autres.
Le visage de Guigues s’illumina visiblement plein d’espoir :
- Tu sais jeter des sorts ? Demanda-t-il avec admiration.
- Seulement un et je ne le maîtrise pas bien. Mais pas le choix il faut que j’essaie ! J’aperçois un balcon au dessus de l’autel, ça devrait faire l’affaire.
Guigues hocha la tête, il paraissait ragaillardi par le plan de Mathilde et la suivit sans broncher. Ils se faufilèrent parmi les rangées de bancs et contournèrent les soldats qui se trouvaient devant l’autel, occupés par Reuel. Ils trouvèrent une petite porte dissimulée dans un renfoncement sur la droite et elle s’y dirigea, Guigues sur les talons. Ils tombèrent sur un escalier en colimaçon très étroit et le gravirent quatre à quatre.
Une fois en haut, ils traversèrent un couloir, ouvrirent une autre porte et se retrouvèrent sur le balcon que Mathilde avait aperçu. D’ici, ils avaient une vue imprenable sur les combats. Reuel toujours aussi infatigable se battait avec une férocité terrifiante et il se rapprochait doucement de l’autel et de l’évêque qui hurlait des ordres confus à ses soldats. Orlando insultait ses hommes et leur criaient dessus sans arrêt mais ceux-ci n’arrivaient tout simplement pas à atteindre Reuel. De l’autre côté la situation était moins reluisante. Rafael et les autres avaient réussi à se débarrasser de plusieurs de leurs assaillants mais ils étaient en difficulté. Roland boitait, même de l’endroit ou elle était, Mathilde pouvait voir que son pantalon était trempé de sang et qu’il avait toute les peines du monde à rester debout. Lucie et Jean tenaient bon, mais paraissaient à bout de force et avaient de plus en plus de mal à repousser l’ennemi.
- Pas le choix, je vais lancer le sort ! S’écria Mathilde qui sentit la peur s’insinuer en elle. Garde la porte j’ai besoin d’un peu de temps.
- Fais vite ! Répondit Guigues qui se posta à l’entré du balcon.
Mathilde se concentra de toutes ses forces. Elle n’avait lancé ce sort qu’une seul fois dans sa vie quand sa mère avait été tuée par des serviteurs de l’église. Elle se souvenait de la colère et de la tristesse qu’elle avait ressentie à ce moment la qui lui avaient donnés la puissance nécessaire au sortilège. Sept années avaient passées depuis cet incident, elle avait bien grandi et elle devait maintenant être capable de réussir à nouveau.
Elle prit une grande inspiration, leva ses mains bien haut et prononça la formule que sa mère lui avait apprise. Instantanément elle sentit un léger picotement dans ses mains et de petites flammes apparurent au bout de ses doigts. Quand elle eu finit la formule, une véritable boule de feu tournoyait entre sas mains. Elle visa du mieux qu’elle le put les soldats devant la barricade et abattit ses mains avec violence.
La boule de feu traversa la cathédrale dans un sifflement suraigu. Toutes les têtes se levèrent pour suivre la trajectoire du projectile qui en un instant alla s’abattre au beau milieu des soldats de la croisade noire. Plusieurs furent projetés par l’explosion, d’autres prirent feu et d’autres encore restèrent au sol tués sur le coup.
Mathilde avait réussi. Elle sentit ses forces l’abandonner et elle s’assit contre la rambarde du balcon pour récupérer.
- Incroyable, cria Guigues en courant vers elle. J’en crois pas mes yeux, une boule de feu! Tu pourras m’apprendre ?
Mathilde sourit faiblement, elle était heureuse d’avoir pu aider les autres et elle regarda à nouveau en bas pour voir comment évoluaient les choses. Son sort avait neutralisé la plupart des soldats mais quelques uns encore debout en profitaient pour franchir la barricade détruite. Rafael s’occupait de Roland, allongé au sol le pantalon couvert de sang pendant que Lucie et Jean affrontaientt un homme tout proche.
- Aides moi à redescendre, demanda Mathilde en prenant appui sur l’épaule de Guigues.
Il s’exécuta et l’aida à traverser le couloir. L’escalier en colimaçon ne fut pas une partie de plaisir mais une fois en bas Mathilde se sentit un peu mieux. Le feu provoqué par le sort se propageait, brûlant les tapis, les bannières, les tableaux accrochés aux murs ainsi que les bancs de bois. Heureusement l’édifice était construit entièrement en pierre et ils avaient du temps avant que l’incendie ne se propage.
Lucie et Jean étaient enfin parvenus à se débarrasser du dernier homme debout à force d’attaques rageuses.
- Tout le monde va bien ? Demanda Mathilde inquiète.
Rafael, le teint pale, se tenait accroupi prés de Roland qui grimaçait et poussait des jurons.
- La blessure est superficielle mais il ne peut plus marcher.
Guigues qui était surexcité se précipita vers Jean visiblement hors d’haleine et lui tapota l’épaule :
- T’as vu la boule feu ? C’est Mathilde qui la lancée. C’était incroyable j’aimerais tellement savoir le faire moi aussi !
- C’était toi ? S’étonna Lucie avec de grands yeux admiratifs.
Mathilde hocha la tête un peu gênée, elle n’avait pas l’habitude de parler ouvertement de ses pouvoirs avec les autres.
- Oui c’est moi, avoua-t-elle en souriant. J’espère que je ne vous ai pas touché, je suis désolé je ne voyais pas quoi faire d’autre.
- Tu rigoles ? Sans toi on était fichus, la rassura Lucie. Merci de nous avoir sauvés.
A ce moment précis un énorme bruit retentit à l’autre bout de la salle. Reuel venait d’abattre son épée, ratant de peu l’évêque Orlando. Le coup avait pulvérisé l’autel de marbre blanc et projetant des reliques en or partout autour de lui. Mathilde aida Jean à porter Roland pendant que Rafael, Lucie et Guigues déblayait les gravas devant eux.
Quand ils allongèrent Roland sur un banc non loin de l’autel, l’évêque était acculé par Reuel et seul quelques soldats tremblant de peur se tenaient encore debout à ses côtés. L’un d’eux s’avança, déposa son épée sur le sol de pierre et supplia :
- Ayez pitié! On se rend. Pitié !
Alors ses camarades eux aussi s’agenouillèrent devant Reuel et déposèrent leurs armes en l’implorant de les épargner. Mathilde remarqua que de manière étrange, Orlando paraissait très calme et avait même un petit sourire en coin. Il rejoignit ses hommes et s’arrêta juste derrière eux.
- Je vous avais grandement sous estimé, avoua l’évêque avec une moue faussement désolé. Je ne pensais pas qu’il existait des humains aussi fort. Je vais devoir m’occuper de toi moi même vu que ces pantins sont inutiles.
L’évêque fit un grand sourire à Reuel et passa derrière chacun de ses hommes en posant tendrement une main sur leurs têtes. D’eux d’entre eux pleuraient et demandaient le pardon de leurs maître.
- Ne vous inquiétez pas mes braves serviteurs, vous allez me servir une dernière fois, dit il d’une voix doucereuse. Malheureusement pour vous tout ceux qui voient ma vraie nature doivent mourir !
Soudain les soldats se mirent à convulser, leur peau se craquela et prit une couleur foncée qui rappela de suite à Mathilde celles des malades atteint par la Rage noire. Le visage horrifié, ils se griffaient et se tordaient dans tout les sens en hurlant de douleur. Quand la transformation fut finit, ils eurent devant eux quatre bêtes immondes aux yeux rouges qui n’avaient plus rien d’humain. Mathilde n’avait jamais eu l’occasion de voir une transformation, mais elle n’eut aucun doute que vu la tête de ses camarades, ce n’était pas la première fois pour eux.
- Maintenant tuez les! Hurla l’évêque dont la voix devint si grave qu’elle ressemblait à un grondement lointain.
En une fraction de seconde, l’évêque Orlando se métamorphosa lui aussi. Son corps enfla, grandit, des cornes, des crocs et des griffes lui poussèrent et ses habits se déchirèrent laissant place à une épaisse fourrure brune. La créature, haute de plusieurs mètres se lança à l’assaut avec les quatre autres plus petite.
Reuel se mit sur leur chemins l’épée levée et en fit tomber deux d’un coup d’épée circulaire. Il réussit à en tuer une troisième en passant dans son dos. Il eu juste le temps de bloquer l’énorme patte d’Orlando qui visait sa tête en fonçant sur lui.
La dernière créature se jeta sur Lucie qui était la plus prés de Reuel. Horrifiée, elle leva les mains pour se défendre . Au dernier moment Jean se jeta devant la bête et fit bouclier de son corps. Il reçut un violent coup de griffe sur le torse qui le projeta à terre. Jean hurla de douleur et du sang jaillit de trois grosses fentes visible dans sa soutane. L’expression de Lucie changea complètement, elle devint écarlate et poussa un hurlement de rage avant d’abattre son épée sur le visage de la bête. Elle la rata de peu, mais réussit tout de même à la blesser à l’épaule . La bête contre attaqua en donnant des coups de griffes et en mordant dans la direction de Lucie qui esquivait comme elle pouvait.
Mathilde regarda autour d’elle pour voir si quelqu’un pouvait l’aider, mais Reuel était au prise avec l’autre créature. Rafael s’était accroupi prés de Jean et Roland qui ne pouvait plus bouger regardait la scène le visage aussi blanc qu’un fantôme. Guigues était caché derrière un banc, tremblant de la tête au pieds les yeux exorbités de terreur.
Mathilde comprit qu’elle ne pouvait compter que sur elle même pour aider Lucie. Sans réfléchir, elle ramassa une épée qui jonchait le sol et courut droit dans le dos de la bête. Avec toute la force dont elle était capable, elle plongea la lame dans sa chair noir et craquelée. Celle-ci poussa un hurlement terrible et ses pattes décrivirent des moulinets grotesques en essayant d’attraper l’épée plantée dans son dos. Lucie profita de ce moment pour frapper la bête au visage à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle s’écroule dans un couinement ridicule.
Quand la bête fut morte, Lucie lâcha son arme et se précipita vers Jean qui avait perdu connaissance. Elle prit sa tête entre ses mains et colla ses lèvre sur son front en fermant les yeux.
- Je te laisse laisses t’en charger, dit Rafael en passant à Lucie les bandages qu’il avait confectionnés. Il est entre de bonnes mains avec toi.
Le visage de Lucie rougit fortement mais elle rapporta vite son attention sur Jean à qui elle caressa les cheveux et murmura quelque chose à l’oreille que Mathilde n’entendit pas.
- On peut faire quelque chose pour l’aider ? Demanda Mathilde en faisant un signe vers Reuel.
- Non, il est seul dans cette épreuve, répondit Rafael qui suivait le combat de son frère l’air anxieux.
Reuel et le monstre se battait avec une violence inouïe. Tout deux se déplaçaient si vite que Mathilde avait du mal à suivre leurs mouvements. Ils se rendaient coup pour coup et le bruit que faisait l’épée de Reuel en s’entrechoquant contre les griffes et les crocs du monstre résonnaient dans la cathédrale comme des coups de tonnerre. A chaque choc, le sol et les murs de la cathédrale tremblaient sous la puissance des deux adversaires. Reuel avait une entaille sur la joue et du sang suintait de la manche droite de sa tunique. Malgré tout, il gardait son calme, le visage concentré, il n’avait pas l’air de faiblir le moins du monde. Le monstre en revanche avait l’air plus mal en point, Reuel lui avait coupé une corne et un épais liquide noirâtre tachait sa fourrure à plusieurs endroits. A chaque minute qui passait, il semblait faiblir un peu plus et se déplaçait de moins en moins vite.
Dans un énième assaut, Reuel feinta une attaque sur la droite et Orlando voulant esquiver sur la gauche heurta un pilier de la cathédrale qui se trouvait hors de son champ de vision. Le pilier de pierre se brisa en mille morceaux et le monstre atterrit lourdement sur le sol essuyant une pluie de gravas. Reuel en profita pour lui grimper dessus et planta son épée dans son abdomen, le clouant sur place.
- Il a gagné, murmura Rafael dont le visage s’illumina. Viens rapprochons nous.
Mathilde suivit Rafael vers le monstre qui grognait comme un animal et les fixaient de ses yeux rouges avec malveillance.
- Vous allez payer pour ça, cracha-t-il d’une voix caverneuse, inhumaine. Mon frère et ma sœur vont se charger de vous.
- Ton frère et ta sœur ? Interrogea Reuel toujours debout sur le torse du monstre. Il y en a d’autres comme toi ?
- La stupidité des humains n’a donc aucune limite. Bien sur qu’il y en a d’autres ! Et ils sont prévenus de votre existence, ils vont vous traquer partout ou vous irez.
- Qui es tu vraiment ? Questionna Rafael les yeux étincelants. C’est toi qui a créé la Rage noire n’est ce pas ? On sait qu’elle est d’origine magique, inutile de nier.
Orlando produisit un drôle de son gutturale que Mathilde interpréta comme un rire.
- Vous êtes plus malin que vous en avez l’air, dit-il le souffle saccadé.
Le monstre fit une pause et sembla les jauger tour à tour. Finalement il désignât Reuel et reprit :
- Avec celui la vous avez peut être même un chance de les vaincre. Je suis un démon et mon nom est Azazel. J’ai rejoins le monde des humains avec deux de mes frères et sœurs. Je suis capable de transformer les humains en bêtes assoiffées de sang mais seulement en touchant mes victimes. Seul ma sœur est capable de créer des malédictions. La Rage noire est un petit cadeau qu’elle a décidé d’offrir aux humains. Elle a tout fait pour qu’ils ne se rendent compte de rien en ajoutant à sa malédiction toute les caractéristiques d’une maladie.
- Je le savais ! S’écria Rafael. J’étais sur que la Rage noire n’était pas naturel. Maintenant qu’a tu fait de l’évêque Orlando ? Je veux dire le véritable Orlando.
- Il est mort depuis bien longtemps, déclara le démon qui semblait se rappeler un souvenir agréable. Je l’ai enlevé et j’ai pris son apparence avant de le tuer.
Reuel attrapa le pommeau de son épée et la fit tourner dans la chair du monstre qui poussa un rugissement terrible.
- Je te préviens fais très attention à ce que tu dis, dit Reuel les yeux flamboyants de colère. Ou ta mort pourrait être très lente.
Le démon ne répondit rien mais jeta un regard moqueur à Reuel.
- De toute façon cela ne fait aucune différence pour moi.
- J’imagine que tu ne vas pas me répondre mais sais-tu ou se trouvent ton frère et ta sœur ? Coupa Rafael qui paraissait réfléchir à toute vitesse.
A la grande surprise de Mathilde, le démon rit une nouvelle fois avant de répondre :
- Ils se trouvent tout les deux au nord dans la ville de Bal.
- Que font ils dans la capitale ? Demanda Mathilde avec étonnement.
- Ils avaient pour projet de s’emparer du trône et des hautes sphères de l’église. Ils étaient persuadés que s’emparer de ces deux pouvoirs leur permettraient d’opérer en toute tranquillité.
- Mais quel est votre but ? Demanda Rafael. Pourquoi font ils tout cela ?
A cette question le démon parut étonné et il se mit à expliquer avec colère :
- Vous ne comprenez vraiment rien ! Nous somme des démons. Nous agissons toujours pour notre bon plaisir et rien n’est plus réjouissant que de lire la souffrance dans les yeux des humains. La destruction, le chaos, la peur, la mort sont pour nous des moyens de nous divertir. Pour nous, vous n’êtes que des insectes dont nous pouvons disposer et manipuler à notre guise. Nous prenons le plus grand plaisir à tourmenter les Hommes et encore plus à les voir s’entre-tuer. Pour assouvir leur dessins mon frère et ma sœur ont créé l’ordre du feu et j’ai fait de même avec la croisade noire. Les hommes sont tellement avides de violence que nos rangs n’ont cesser d’augmenter. Des humains qui massacrent leur semblables sur notre ordre, c’est magnifique non ?
Mathilde voyait très clairement que le démon essayait de les provoquer et elle espéra que les autres n’allaient pas rentrer dans son jeu. Rafael, le regard triste, paraissait perdu dans ses pensées mais Reuel contrairement à son habitude était visiblement hors de lui.
- Sale vermine, s’exclama-t-il en attrapant le manche de son épée à nouveau.
- ATTENDS ! Cria Rafael et son frère s’arrêta net. J’ai une dernière question à lui poser.
Rafael se pencha vers le monstre et lui demanda :
- Pourquoi nous aides tu ? Pourquoi nous avoir expliqué tout ça ?
Les yeux rouges d’Azazel étincelèrent et il découvrit ses crocs jaunâtres en un rictus amusé.
- Vous allez me tuez, je le sais, dit il avec un sourire encore plus large. Les démons ne peuvent pas mourir, mon corps va tout simplement retourné d’où il vient. Depuis les enfers, j’ai hâte de voir comment vous allez vous en sortir face à mon frère et ma sœur.
- Tu viens tout juste de nous dire ou ils étaient. Tout ça n’est qu’un jeu pour toi pas vrai ? Interrogea Reuel d’une voix amer.
- Exactement, répondit le démon en produisant son rire gutturale qui répugnait Mathilde. Je me fiche de savoir qui va gagner. Je sens juste que votre combat va être très intéressant. Pour un démon, prendre du plaisir est sa seule raison d’être et votre affrontement promet d’être des plus divertissants. Je m’en délecte déjà, j’espère que vous serez à la hauteur de mes….
Avant même qu’il n’ai finit sa phrase, Reuel dégoûté, retira son épée du torse du monstre. Puis il donna un coup rageur dans sa tête qui le fit taire pour de bon. Reuel sauta du cadavre d’Azazel et s’approcha de son frère qui visiblement était en pleine réflexion.
- Rafael il vaut mieux partir, dit doucement Reuel en lui posant la main sur l’épaule. Je suis fatigué, si d’autre soldats arrivent je ne pourrais pas te protéger efficacement.
Mathilde aida Rafael à soutenir Roland et Reuel porta Jean dans ses bras. Lucie avait eu le temps de poser des bandages sur ses blessures mais il était toujours inconscient. Guigues avait tout simplement disparu et Rafael ne s’en inquiéta pas :
- Il a du prendre peur et sortir, nous allons sûrement le retrouver à l’auberge.
Ils traversèrent la cathédrale qui était devenu un véritable champs de ruine tellement tout était sans dessus dessous. Lucie ouvrit la porte et ils se retrouvèrent sur la grande place. A l’extérieur, un grand nombre d’habitants s’étaient rassemblé devant l’édifice et des soldats de la croisade noire essayaient tant bien que mal de les contenir. Quelqu’un s’écria :
- Regardez, des gens sortent de la cathédrale !
Les soldats se tournèrent vers eux d’un air menaçant.
- Que s’est il passé la dedans et ou est l’évêque Orlando ? Questionna l’un d’eux.
- Ce sont des étrangers on ne peut pas leur faire confiance ! Hurla quelqu’un dans la foule.
- Que font ils ici ? Ce sont des hérétiques ! Cria une autre voix.
La foule se mit à gronder et les soldats eurent le plus grand mal à empêcher les habitants d’avancer. Reuel posa Jean sur le sol et avança l’épée à la main. Mathilde se précipita et le repoussa doucement.
- Laisses moi faire !
Reuel la regarda avec étonnement les sourcils froncés mais recula sans rien dire.
Mathilde savait ce qu’elle avait à faire. Elle était la seule personne du groupe à vivre à Fort-Des-Tombes et elle se sentait responsable de ces habitants. L’idée la répugnait, mais elle avait beau réfléchir, elle ne trouvait pas d’autres solutions. Elle leva les mains pour demander le silence et d’une voix claire et forte elle prit la parole :
- Habitants de Fort-Des-Tombes! Cette nuit il s’est passé nombre d’événements dans la cathédrale. Mais avant de vous les raconter, je sais que je dois gagner votre confiance. Chacun d’entre vous sans le savoir a déjà entendue parler de moi. Certains m’ont même déjà rencontré et tous dans cette ville savent que j’agis toujours pour le bien du peuple.
Des murmures d’étonnement parcoururent la foule et Mathilde sentit le poids de centaine de regards qui la scrutaient avec méfiance.
- Voilà qui je suis, reprit Mathilde qui ferma les yeux.
Alors, elle prit son apparence de vielle femme au châle noir que tant d’habitants avaient déjà vues. Instantanément plusieurs personnes hurlèrent :
- La sorcière !
- C’est elle qui a sauvé ma femme !
- Moi elle a soigné mon fils.
- Cette femme est une bénédiction !
Mathilde repris son apparence habituelle est demanda une nouvelle fois le silence.
- Maintenant vous savez qui je suis réellement, clama-t-elle d’une voix forte. Au nom de tous ceux que j’ai sauvés, de tout les bienfaits que j’ai accomplis, je vous demande de me croire.
Des cris d’approbations s’élevèrent de la masse d’habitants ou Mathilde voyaient des gens hocher la tête avec conviction.
- Je me porte garante de ces gens, reprit Mathilde avec une ardeur renouvelée. Ils ont mis leur vie en jeu pour nous délivrer du joug d’un tyran. Depuis plusieurs mois un démon avait pris l’apparence de l’évêque Orlando et avec l’aide de la croisade noire, faisait régner la terreur à Fort-Des-Tombes. Ces braves gens ont vaillamment combattus et ont vaincu le démon. Son cadavre est encore dans la cathédrale et il peut témoigner de mes propos.
Un grand silence se fit durant lequel Mathilde retint son souffle. Tout allait se jouer maintenant, un simple mot et tout pouvait basculer.
- Menteuse, sorcière ! S’écria un soldat en levant son arme.
- Ta place est sur le bûcher ! Hurla un autre en dégainant lui aussi.
Alors que Reuel s’avançait pour défendre Mathilde, la foule entra en ébullition et plusieurs personnes fondirent sur les soldats. En quelques secondes, ils furent submergés par une marée humaine. Mathilde entendait les hurlements des soldats qui étaient piétinés et battus par la foule. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu, mais elle savait qu’elle ne pouvait plus arrêter la frénésie des habitants.
- Partons ! S‘exclama Mathilde la peur au ventre.
Rafael ne bougea pas. Il semblait comme hypnotisé par la scène qui se déroulait devant ses yeux, une grande tristesse sur le visage.
- On doit faire quelque chose, on ne peut pas les laisser la.
- C’est déjà trop tard, lâcha Reuel en reprenant Jean dans ses bras. Mathilde a raison, nous devons partir immédiatement.
Le groupe traversa la foule avec précaution et seul Rafael se retourna plusieurs fois pour regarder dans la direction ou les hurlements s’étaient tus.
Il fallut deux semaines pour que Jean et Roland soit de nouveaux sur pied. Depuis qu’elle s’était révélée aux habitants de la ville comme étant la sorcière, Mathilde ne se déplaça plus que sous son apparence de fillette pour ne pas être reconnue. Pendant ce laps de temps elle ne quitta presque pas l’écurie et elle aida Rafael et Lucie à s’occuper des blessés en confectionnant des baumes et des onguents à appliquer sur les plaies. Les blessures de Reuel étaient mineurs et cicatrisèrent très vite. Mathilde fut certaine qu’il n’en garderait aucune marque. Au bout de quelques jours Roland fut de nouveau capable de marcher et dés qu’il le put il reprit son entraînement avec Reuel. Un coup d’épée lui avait laissé une grosse plaie sur la jambe mais par chance, elle était superficielle. Jean en revanche resta alité beaucoup plus longtemps. Ses blessures étaient plus graves, les griffes de la créature avaient creusés trois profondes entailles sur son torse que Lucie et Rafael avaient recousus avec du fil et une aiguille. Jean avait énormément souffert pendant l’opération mais petit à petit, il reprenait des forces, même si il s’inquiétait énormément de la disparition de Guigues. Quand le groupe était revenu à l’écurie, ils n’avaient retrouvés aucune trace de lui ni aucun indice pouvant dire ce qu’il lui était arrivé.
Pendant ces jours de repos, ils avaient eu le temps de réfléchir à ce qu’ils allaient faire. Ils prirent tous ensemble la décision de se diriger vers le nord à la recherche des deux démons dont leur avait parlé Azazel. Mathilde aimait beaucoup Fort-Des-Tombes, mais maintenant que les habitants connaissaient sa vrai nature, elle ne pouvait plus vivre normalement ici. C’est donc sans hésitation qu’elle avait décidé d’accompagner Rafael et les autres dans leur quête.
Depuis que la foule avait battus à mort les soldats devant la cathédrale, la croisade noire avait déserté la ville et la vie avait presque retrouvée son cours normal. Le jour du départ, ils traversèrent Fort-Des-Tombes pour rejoindre la porte nord et Mathilde fut heureuse de voir les rues pleine de monde. Les commerces avaient ré-ouverts, des étalages s’alignaient partout contre les murs et des enfants couraient en tout sens sous l’œil des mères assises devant les maisons. Mathilde sous son apparence de fillette ferma les yeux et s’imprégna de tout ces bruits et ces odeurs qu’elle avait côtoyé durant sept années. Toutes ces choses étaient pour elle, ce qui se rapprochait le plus d’un foyer.
Les portes de la ville n’étant pas gardés, ils passèrent sans encombre et empruntèrent la grande route du nord. Mathilde se retourna et regarda une dernière fois la cathédrale, le fort, et les nombreux toits de Fort-Des-Tombes qu’elle voyait par dessus les remparts en sachant qu’elle ne les reverraient peut être jamais.
Je viens de lire ce nouveau chapitre. Bon, je suis désolée, mais pour être tout à fait franche, à part deux ou trois moments, c'est le chapitre que j'ai le moins aimé depuis le début.
Tu vas me trouver chiante, mais bon... Je ne suis pas certaine de l'intérêt d'ajouter le personnage de Mathilde dans tes points de vue. Je crois que c'est un personnage très intéressant, attention, mais je ne vois pas l'intérêt de présenter l'histoire de son point de vue. D'autant que pour ce chapitre, j'aurais bien vu de le vivre via Guigues (au début, avant qu'il ne disparaisse, bien sûr).
Ensuite : ils partent sans Guigues ?! Et surtout : personne n'a rien à redire à ça ? Pas même Jean ? Là je suis hyper dubitative. Alors tu reviens sans doute dessus après, mais là, la fin du chapitre ma parait tellement étrange...
Je te fais aussi mes remontées au fil de la lecture :
"beaucoup à apprendre sur Rafael" -> au sujet de... serait plus soutenu.
"A personne vraiment ? Pourtant plusieurs soldats sont rentrés en catastrophe du village de Bluys, m’expliquant que toute leur troupe avait été anéantie. Ils m’ont fait la description d’un garçon à la force exceptionnel, aux cheveux blonds avec une cicatrice sur le joue droite. Ils m’ont rapporté que ce garçon avait vaincu la troupe entière à lui tout seul." OK au temps pour moi, tu précises bien qu'il s'agit de cet épisode ! (je dis ça par rapport à mon commentaire du précédent chapitre)
"expliqua Rafael d’un air coupable" -> pourquoi prend-il un air coupable ? Ça rompt un peu avec son personnage calme, je trouve.
" de d’en sortir indemne" -> s'en*, mais je ne suis pas convaincue par l'expression. La possibilité "de s'en sortir/de partir" , simplement, est plus léger.
Point fort : description du combat (de Reuel) EN REVANCHE "Roland, Lucie et Jean peinaient à contenir les assauts des soldats et ils se servaient des rangées de bancs pour former une sorte de bouclier." -> ils sont peu entraînés et font face à des soldats entraînés (nombreux, qui plus est !), tout de même. Une fois c'était acceptable, mais qu'ils se débrouillent deux fois face à la croisade noir, on frôle le "trop". J'aurais aimé que Mathilde intervienne directement.
"- Tu sais jeter des sorts ? Demanda-t-il avec admiration." ah, enfin quelqu'un qu'il va bien aimer ?
"- Seulement un et je ne le maîtrise pas bien. " là je suis un peu déçue. Elle avait l'air d'être assez fortiche. Et ça aurait été sympa que tu aies un second personnage vraiment fort dans l'équipe. Je comprends la volonté de montrer le parcours initiatique, mais cela peut ne concerner que tes personnages du début. Pas nécessairement ceux qui s'ajoutent sur la route.
"La boule de feu traversa la cathédrale dans un sifflement suraigu. Toutes les têtes se levèrent pour suivre la trajectoire du projectile qui en un instant alla s’abattre au beau milieu des soldats de la croisade noire" -> j'ai envie de dire, c'est presque dommage qu'elle ne vise pas directement l'évêque, puisqu'il semble à découvert. Mais bon, pour des raisons scénaristiques, je comprends le choix (l'urgence pourrait tout de même être mieux provoquée... Elle voulait viser l'évêque, mais elle a vu qu'un de ses compagnons était sur le point d'être tué et a changé de trajectoire au dernier moment...).
"En une fraction de seconde, l’évêque Orlando se métamorphosa lui aussi. Son corps enfla, grandit, des cornes, des crocs et des griffes" -> j'aime BEAUCOUP l'effet big boss de jeu vidéo.
"L’expression de Lucie changea complètement, elle devint écarlate " -> j'aurais dit livide, blême (qui exprime mieux la peur, tandis que les nuances de rouges évoquent la gêne, l'embarras).
"Guigues était caché derrière un banc, tremblant de la tête au pieds les yeux exorbités de terreur." -> je me demande quand il aura un sursaut de courage. S'il n'en est pas capable pour quelqu'un qu'il aime, quand en sera-t-il capable ? (peut-être jamais, me diras-tu).
"colla ses lèvre sur son front en fermant les yeux." -> ce qui est une réaction assez étrange quand on a quelqu'un de gravement blessé devant soi, quand même !
"- Je te laisse laisses t’en charger, dit Rafael"
"elle rapporta vite son attention sur Jean" -> reporta
"Orlando produisit un drôle de son gutturale que Mathilde interpréta comme un rire.
- Vous êtes plus malin que vous en avez l’air, dit-il le souffle saccadé."
-> première réplique, j'adore, la chose et la perception, c'est qqch de très bien sur une vue à la première personne.
-> la seconde réplique, elle retombe un peu à plat. Je le verrai mieux (l'évêque/démon) être hautain, se moquer, genre c'est une évidence, ce qu'ils disent. Et finalement, je crois que la réplique suivante donne trop d'informations, qui seraient mieux d'être distillées. N'est-ce pas trop facile qu'il révèlent autant de choses ? Ça donne vraiment des indications précises sur la suite de la quête :
"Avec celui la vous avez peut être même un chance de les vaincre. Je suis un démon et mon nom est Azazel. J’ai rejoins le monde des humains avec deux de mes frères et sœurs. Je suis capable de transformer les humains en bêtes assoiffées de sang mais seulement en touchant mes victimes. Seul ma sœur est capable de créer des malédictions. La Rage noire est un petit cadeau qu’elle a décidé d’offrir aux humains. Elle a tout fait pour qu’ils ne se rendent compte de rien en ajoutant à sa malédiction toute les caractéristiques d’une maladie." son nom, le CV de sa soeur, une reconnaissance complète de ses méfaits. Je suis vraiment désolée, je ne dis pas ça pour être désagréable, au contraire, mais ça fait très histoire pour enfant où le vilain reconnaît ses torts, du genre "je sais que c'est mal mais je le fais quand même". Après, je ne t'ai pas demandé quel public tu visais ceci dit, donc en soit ça peut être parfaitement adapté. Mais si jamais c'est un public adulte, ou même young adult, tu devrais peut-être revoir le dosage entre ce qui doit être découvert et les informations livrées.
"- Ils se trouvent tout les deux au nord dans la ville de Bal." idem, l'info est trop facile...
" la croisade noire avait déserté la ville et la vie avait presque retrouvée son cours normal"
-> Et ceux qui étaient endormi ? Il y avait l'air d'y avoir un effectif important, quand même.
Bon. Je ne veux pas être dure, vraiment, mais je t'avoue que pour moi ce chapitre est très loin d'être le meilleur. Je crois que c'est en plus un turning point de ton roman, et qu'il faut que tu le retravailles. N'hésite pas à laisser du suspens sur les découvertes importantes. Même la disparition de Guigues, qui pourrait être un cliffhanger, est évincée par la volonté des autres de continuer leur route juste comme ça.
Courage ! Si tu veux en parler un peu plus, n'hésite pas :)
À bientôt.
Je vais très bien j'espère que toi aussi. =)
J'ai mis un peu de temps à répondre à ton retour. Pour être tout à fait franc c'est vrai que quand je l'ai lu la première fois, il m'a un peu pris au dépourvu. J'ai relu le chapitre et j'ai aussi relu ton retour plusieurs fois avant de répondre.
Déjà, sache que je ne suis en aucun cas vexé ou quoi que ce soit de ce genre. Forcément c'est un peu compliqué au premier abord mais au final je pense que ton retour va grandement m'aidé. Je crois qu'il va me permettre de reprendre ce chapitre de fond en comble car après relecture je suis d'accord avec toi sur pas mal de points.
Je tenais à te remercier pour ta franchise et pour avoir pris le temps de décortiquer tout ce qui n'allait pas dans le chapitre. Merci beaucoup !
Je ne sais pas encore comment je vais faire mais je vais reprendre les dialogues entre l'évêque et le groupe car c'est vrai que ce n'est pas glorieux. Il va falloir que je me creuse les méninges.
Pour ce qui est de Guigues, je pense que je vais tout simplement faire la cathédrale s'effondrer à la fin du combat ( que j'aurais modifié pour qu'il soit plus crédible).
Dans l'urgence le groupe devra partir se cacher, et ils chercheront Guigues les jours suivants, sans parvenir à le trouver. Ils quitteront la ville, dissimulés sous des capes de voyages pour ne pas être vus par la croisade noire qui fouille la ville à leur recherche. Que penses tu de ce scénario?
( Ainsi le groupe pourrait croire que Guigues est mort, alors que le lecteur apprendrais dés lé chapitre suivant que ce n'est pas le cas)
Il y a un point ou je ne suis pas trop d'accord avec toi. C'est au sujet de Mathilde. Je pense réellement que ajouter le point de vue de Mathilde est important car non seulement elle a une histoire personnelle très intéressante à raconter, et surtout elle jouera un rôle majeur dans le futur et je ne peux que le raconter depuis sont point de vue.
Par contre je note tes remarque sur son personnages et je vais surement suivre tes conseils. Je vais surement lui ajouter des pouvoirs ( quelques sorts) pour qu'elle soit elle aussi capable de grande prouesses.
Encore une fois merci de ton honnêteté et du temps que tu consacres à mon histoire. =)
A bientôt.
Bon, je suis contente que ça t'ai aidé alors :)
Pas de soucis pour Mathilde ! Si tu penses que c'est judicieux d'ajouter son point de vue, c'est ton histoire, tu es meilleur juge que moi dans ce domaine. Mais en effet, il faudra que ça apporte quelque chose au récit de voir les choses de son point de vue.
"Je ne sais pas encore comment je vais faire mais je vais reprendre les dialogues entre l'évêque et le groupe car c'est vrai que ce n'est pas glorieux. Il va falloir que je me creuse les méninges." ->
Je crois qu'une partie des informations n'était pas nécessairement utile, au-delà du fait qu'elle étaient facilement données.
De quoi as-tu réellement besoin pour la suite ? Le fait que ce ne soit pas une maladie mais plutôt une malédiction, ça, c'était déjà ancré, même si ça n'était pas exactement "confirmé". Alors y a-t-il besoin d'un mea culpa du démon à ce sujet ?
Ensuite, quelle est l'info vraiment essentielle ici ? Bal. Le fait qu'ils doivent s'y rendre (ça donne la direction que prend ta quête). Pourquoi le démon ne donnerait-il pas l'impression de tendre un piège ? Il a tout intérêt à ce que le groupe s'y rende, puisque son frère et sa sœur s'y trouvent. Mais quelle bonne raison aurait-il de dire que justement, son frère et sa sœur s'y trouvent ? Sinon de les préparer à les affronter ? (et par la même, de se tirer une balle dans le pied).
Dernière chose : le sens de "pourquoi ils font ça". Bon, parce que ce sont des démons. Mais pourquoi maintenant (à cet instant précis) ? Pourquoi de cette manière ? (monter légion et retourner les hommes les un contres les autres, c'est une chose, mais quelle est l'utilité de la rage noire alors ?). Quel est le but primaire à ça (outre de tuer du monde) ? -> attention je ne dis pas qu'il faut que tu donnes une réponse à ça à ce moment précis, par contre je pense que toi, tu dois connaître les réponses à ces questions. Une explication sur le sens même de la quête est en général bienvenue à la fin d'un roman.
L'idée de l'effondrement de la cathédrale me paraît pas mal, surtout avec le combat s'y étant déroulé, en plus de la symbolique derrière, c'est intéressant. Par contre fais attention à ce que ça colle au récit par rapport à la croisade noire : là à la fin de ton chapitre actuel, on a l'impression que la ville est sauvée, qu'ils ont déserté (ça manquait de détail, mais c'était plutôt bien). Il ne faudrait donc pas que ça ne soit le cas dans ton nouveau scénario. Mais si ça n'est pas le cas, alors, pour qui se battent-ils maintenant ? Ce sont des gens qui travaillent pour l'argent, et sans leader pour les payer... Quelle raison auraient-ils de se battre ? Si la cathédrale s'est effondrée, il y a peu de doute sur la survie de l'évêque, et peu de chance qu'ils reçoivent salaire à présent.
Pour la disparition de Guigues, peut-être a-t-il un effet personnel qui puisse être trouvé dans les décombres ? Une fois la cathédrale déblayée, on ne retrouverait néanmoins pas son corps ? (laissant entendre qu'il a survécu, mais disparu). Et comme personne ne l'a vu... Peut-être le groupe devrait-il se résoudre, la mort dans l'âme (au moins Jean) et après l'avoir cherché partout, à poursuivre quand même sa quête ? Si les soldats de la croisade noire ont fui, peut-être s'est-il fait enlever ?
(comme je ne sais pas où il est passé, c'est difficile de te donner des pistes xD). Sur ce passage, ce n'était pas tant la disparition de Guigues qui me gênaient en tout cas, plus le fait que tu ne t'étais pas beaucoup étendu sur le ressenti du groupe, et qu'à la fin on avait un peu l'impression qu'ils se disaient "bon bah tant pis... On y va ?".
Voilà, en gros je dirais : essaye de projeter l'histoire sur la finalité que tu veux atteindre. Des indices plutôt que de claires réponses, à ce moment de ton histoire, me paraissent plus avisés. Il ne faut pas qu'on ait une trop grosse résolution dès le milieu de l'histoire, parce que sinon, on attend juste d'aller d'un point A à un point B, sans grande question, du coup sans grand intérêt.
Là, je sais juste qu'on va aller à Bal, affronter le big boss final, et puis voilà tout sera résolu. J'ai peut-être tort, hein ! Mais c'est le sentiment que j'ai quand j'attaque le prochain chapitre.
Bon courage, à bientôt!