Quand Lucie apprit que Guigues était retenu prisonnier par la croisade noire, elle en fut très secouée. Elle le trouvait odieux, méchant, insupportable et elle restait fâchée contre lui mais elle ne souhaitait tout de même pas qu’il lui arrive malheur. Même si leur relation avait complètement changée, ils avaient grandi ensemble et Lucie ne pouvait se résoudre à le laisser moisir dans un cachot. Mais qu’avait-il encore fait pour se faire arrêter ? Visiblement Roland devait se poser la même question car il demanda à Mathilde :
- Mais que diable a-t-il fait ?
- Je ne sais pas, répondit Mathilde en secouant la tête. J’ai croisé une patrouille de la croisade noire par hasard qui amenait votre ami vers la place de la cathédrale.
- Que vont ils faire de lui ? Questionna Jean mort d’inquiétude.
- Je n’en suis pas sur, commença Mathilde sur un ton d’excuse. Mais grâce à mes différentes formes , j’ai souvent espionné les conversations des soldats. J’ai notamment appris que le sol sous la cathédrale était truffé de galeries et de cellules. Je pense que c’est la bas qu’ils l’emmenaient.
- C’est une bonne piste, commenta Rafael les yeux plissés par la concentration. Nous devons élaborer un plan si nous voulons le récupérer. Mathilde, toi qui connaît bien la ville, sais tu si il y a des accès dérobés menant à la cathédrale ?
- La rumeur dit qu’il en existe un, expliqua Mathilde. Malheureusement je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier si il existe réellement. A l’extrémité nord de la grande place se trouve un ancien donjon de pierre ou la croisade noire a élu son quartier général. Certains prétendent que ce fort abrite des souterrains ou se trouve les tombes de grands rois passés. Il paraît qu’un tunnel relie le fort à la cathédrale.
- Même si ce passage existe, ça nous avance pas à grand-chose, grogna Roland d’un ton amer. Si ce fort est remplie de soldats de la croisade noire autant se jeter dans la gueule du loup.
- Ce qu’il faudrait, c’est arriver à s’infiltrer sans se faire repérer, commenta Rafael en faisant les cents pas. Mais je vois pas très bien comment on pourrait s’y prendre.
- On pourrait tenter une diversion, proposa Jean qui s’agitait de plus en plus lui aussi.
- Ça ne fonctionnerait pas, trancha Reuel d’un ton neutre. Les soldats se rendraient très vite compte de la supercherie et nous serions pris au piège dans le fort.
Pendant plusieurs minutes, ils restèrent tous silencieux, chacun semblant réfléchir au meilleur moyen d’entrer dans le fort.
- J’ai peut être une idée, intervint Mathilde le visage rayonnant. On va neutraliser les gardes sans même avoir à combattre.
- Explique nous, pressa Jean avec impatience.
- Par chance nous sommes dimanche, c’est le jour ou les soldats se font livrer leur vin pour la semaine. Chaque dimanche à la tombée de la nuit, deux marchands viennent déposer une charrette pleine de ces tonneaux. Après leur tour de garde les soldats ont l’habitude de faire la fête avec le nouvel arrivage. Il suffirait qu’on intercepte les marchands et que je verse une de mes potions dans les tonneaux avant qu’ils ne l’amènent au fort. Si on y arrive les soldats seront hors d’état de nuire pendant un bon bout de temps.
- Ça pourrait marcher, s’écria Roland le visage plein d’espoir.
- Et une fois dedans on fait quoi ? Demanda Lucie qui avait un mauvais pressentiment à l’idée de pénétrer dans le fort.
- On trouve le tunnel menant à la cathédrale, on libère Guigues et on fout le camp, répondit Jean avec détermination.
- On doit à tout prix voir l’évêque, rappela Rafael. Mathilde sais-tu ou sont les appartements d’Orlando ?
Mathilde parut surprise par la question et réfléchi un moment avant de répondre :
- Il quitte rarement la cathédrale, j’imagine qu’ils ont du lui arranger une pièce bien douillette à l’étage. Mais je ne comprends pas. Que voulez vous à l’évêque ?
- Ce que je vais dire va sûrement te paraître complètement fou mais bon autant être honnête avec toi, déclara Rafael avec un sourire gêné. Je crois que la Rage noire n’est pas une maladie mais une malédiction magique créer par un être humain.
Même si Lucie avait déjà entendu la théorie de Rafael à ce sujet, l’entendre à nouveau lui fit la même impression que la première fois : C’était impossible.
- Pourquoi cela me paraîtrait fou ? Demanda Mathilde qui n’avait même pas cillé à la révélation de Rafael. J’ai une preuve moi que la Rage noire n’est pas une maladie.
Lucie ne s’attendait pas à une telle réponse et au vu du silence qui régnait et de la tête de Rafael et des autres, elle n’était pas la seule.
- Que veux-tu dire ? Demanda précipitamment Rafael complètement ébahi.
- Quand j’étais petite ma mère m’a appris à confectionner toute sorte de potions, raconta Mathilde. Je suis capable de reconnaître toute les maladies et de préparer un remède efficace pour chacune d’elles. J’ai essayé à plusieurs reprises de créer une potion contre la Rage noire mais toutes mes tentatives ont échouées. J’ai finit par en venir à la conclusion que la Rage noire n’est pas une maladie ordinaire et qu’elle est d’origine magique.
- La théorie de Rafael, s’écria Roland impressionné. Reste à savoir si l’évêque est vraiment derrière tout ça.
- Vous soupçonnez l’évêque ? S’étonna le père Amette qui depuis le début de la conversation était resté bouche bée.
- Pour faire court, Rafael pense que ce n’est pas le véritable Orlando mais quelqu’un qui a pris son identité, expliqua Lucie qui était persuadé que les suppositions de Rafael étaient exact.
- En plus maintenant qu’on a rencontré quelqu’un capable de changer d’apparence, c’est encore plus plausible, commenta Jean en faisant un signe de tête en direction de Mathilde.
Le père Amette semblait choqué par les dires du groupe mais finit par lâcher :
- Vous avez peut être raison après tout. Je connais Orlando depuis plusieurs années et nous avons longuement conversé lors de mes visites à Fort-Des-Tombes. C’est un homme charitable qui a toujours fait beaucoup pour les pauvres, jamais je n’aurais penser qu’il rejoigne un mouvement comme l’ordre du feu. Ça ne lui ressemble pas.
- C’est pour ça que nous devons lui parler, dit Rafael avec fermeté. Nous n’avons qu’a suivre le plan de Mathilde. Nous passerons par le Fort et une fois dans la cathédrale un groupe partira libérer Guigues pendant qu’un autres tentera de trouver l’évêque.
Même si le plan de Mathilde semblait le plus judicieux, Lucie ne pouvait s’empêcher d’appréhender. S’introduire dans le fort révélait de la folie mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas non plus se résoudre à abandonner Guigues. Seule la détermination dont Jean faisait preuve la rassurait un peu, il était prêt à partir sur le champ. Rafael et Roland eurent le plus grand mal à le contenir le temps de s’occuper des préparatifs. Reuel donna à chacun une épée avec lesquelles ils s’étaient entraînés ces derniers jours. Porter une arme répudiait Lucie, mais elle savait que cela sauverait peut être sa vie ou celles de ses camarades alors elle l’accepta sans rechigner.
Quand tout le monde fut prêt et armé, il fut décidé de la répartition des groupes. Rafael, Reuel et Roland partirent de leur côtés pour rejoindre le fort et le surveiller. Peu après les autres se mirent en route eux aussi. Mathilde ouvrait la marche devant eux sous son apparence de fillette et leur faisait signe d’avancer quand la voie était libre. Lucie, Jean et le père Amette la suivaient de loin, guettant sa longue chevelure rousse et attendant son signal pour avancer dans l’obscurité qui tombait sur la ville.
Quand ils arrivèrent devant le bâtiment ou les marchands de vins travaillaient, il faisait nuit.
- C’est ici, dit Mathilde en désignant un grand édifice de pierre avec deux grandes portes ouvertes. Ils entreposent les tonneaux à l’intérieur, je pense qu’ils ne vont pas tarder à partir pour la livraison. Dans l’idéal il faudrait que quelqu’un fasse diversion le temps que je m’occupe de verser ma potion. Des idées ?
- Oui, répondit Jean avec calme. Je crois savoir comment faire et si ça marche on pourra même mettre le père Amette à l’abri par la même occasion.
- On te suit, l’encouragea Lucie.
- Bon nous on va à l’intérieur normalement pendant que toi Mathilde, tu entres en douce. Une fois qu’on a trouvé les tonneaux, je vais distraire les marchands tu n’auras plus qu’a verser ta mixture.
- Ça m’a l’air pas mal, approuva Mathilde avec un sourire.
Lucie entra aux côtés de Jean et du père Amette dans le bâtiment de pierre. Ils se retrouvèrent dans une très grande salle haute de plafond ou d’innombrable barils étaient entreposés sur des étagère de bois hautes de plusieurs mètres. Des hommes torse nus travaillaient ça et la, roulant les tonneaux et les soulevant à plusieurs pour les ranger et les sortir des étagères. Jean s’approcha de l’un d’eux et lui demanda ou se trouvaient les chefs. L’homme lui indiqua l’autre bout de la salle avant de reprendre son travail en grognant et crachotant. Ils déambulèrent entre les allées et les ouvriers en suivant le chemin indiqué. Ils finirent par trouver les deux hommes dont l’ouvrier leur avait fait la description. Ils se trouvaient dans un grand espace dégagée, examinant une des nombreuses charrettes remplie de tonneaux ou deux chevaux étaient déjà attelés et prêt à partir.
Un des hommes, un parchemin à la main remarqua leur présence et s’approcha d’un pas vif en les hélant :
- Hé vous qui êtes vous ?
Jean s’approcha en levant les mains et en souriant :
- Bonsoir monsieur, veuillez pardonner notre intrusion mais nous venons vous proposez un marché.
- Un marché ? Si vous n’êtes pas la pour acheter du vin vous pouvez repartir d’où vous venez, répondit le marchand avec mauvaise humeur.
- Je suis pourtant certain que cela pourrait vous intéresser, poursuivit Jean en sortant délibérément sa bourse de cuir et en faisant tinter son contenu.
L’homme s’arrêta net et observa la bourse de Jean avec une convoitise non dissimulée. Il jeta un bref coup d’œil à Lucie et au père Amette avant de retourner son attention vers Jean :
- Bon que voulez vous ?
- Ho c’est très simple, dit Jean avec un ton faussement innocent. Le père Amette que voici est malade et son état de santé ne lui permet pas de rentrer jusqu’à notre village tout seul. Le voyage serait trop éprouvant pour lui. Je souhaite que l’un de vos hommes le conduise au village d’Oulmes avec l’un de ces chariots.
- Impossible, répondit catégoriquement le marchand. Mes hommes ont autre chose à faire de leur temps.
- Quelle dommage, se désola Lucie en sortant elle aussi sa bourse de cuir et en la faisant sauter d’une main à l’autre. Dire que nous étions prêt à y mettre le prix.
Alors qu’elle parlait, le deuxième marchand vint vers eux laissant le chariot sans surveillance et Lucie vit apparaître une fillette aux cheveux roux qui grimpa dessus. Jean qui devait lui aussi avoir vu Mathilde se précipita de renchérir :
- Ha ça oui , une offre qui ne se refuse pas.
- Je vous écoute, dit l’homme au parchemin.
- Si vous acceptez le travail nous vous paierons cinq pièces d’or, annonça Jean un grand sourire aux lèvres.
L’homme se figea dans une expression de surprise qui n’échappa pas à Lucie même si celui-ci se reprit presque instantanément.
- Chacun, ajouta-t-elle en prenant un malin plaisir à jouer avec les nerfs des marchands.
Cette fois-ci, l’homme ne cilla pas et fit semblant de réfléchir avant de répondre d’un air exaspéré :
- C’est tout ? Le village d’Oulmes est pas tout prêt et les routes ne sont pas sur en ce moment. Je ne peux pas prendre le risque de perdre un homme et un chariot pour si peu.
- Disons sept pièces d’or chacun, proposa Jean qui semblait un peu agacé par le comportement du marchand.
Lucie jeta un coup d’œil vers Mathilde. Celle-ci leva le pouce dans sa direction pour signifier qu’elle avait fini, descendit du chariot et disparue entre les allées.
- Non non, ne je peux pas accepter un prix aussi bas, c’est trop risqué… commença le marchand.
- Quinze pièces chacun ! Coupa Lucie d’un ton ferme. A condition qu’un de vos hommes parte avec lui sur le champ.
Elle voyait clairement la cupidité et le plaisir dans les yeux du marchand qui devait être persuadé de les avoir rouler dans la farine. Mais Lucie n’avait que faire de l’argent, tout ce qui comptait pour elle était que le père Amette rentre à Oulmes en toute sécurité. Elle aurait bien pu donner un coffre d’or ntier cela n’avait aucune importance pour elle.
- Marché conclu ! S’exclama précipitamment le marchand.
Lucie et Jean s’occupèrent de payer le marchand pendant que le deuxième appela un de leur hommes pour lui expliquer sa mission. Une fois payés, les deux marchands montèrent sur le chariot contenant les tonneaux et partirent en direction du fort.
Lucie aida le prêtre à monter sur le chariot qui lui avait été désigné et Jean revint vers eux après avoir glissé une pièce d’or dans la main du cocher. Lucie s’apprêtait à dire au-revoir au père Amette mais celui-ci prit la parole avant qu’elle n’ai le temps de dire quoi que ce soit :
- Mes enfants, je sais que vous êtes pressés. Ne perdons pas de temps en adieux inutiles, allez vite sauver Guigues. Promettez moi juste de tous revenir à Oulmes sain et sauf.
Lucie hocha la tête avec émotion et vit que le visage de Jean était contracté par la douleur. Laisser encore une fois le père Amette juste après l’avoir retrouvé devait lui coûter énormément, mais elle savait aussi qu’il ne trouverait pas de repos avant d’avoir secouru Guigues. Sans un mot il se retourna et Lucie le suivit à l’extérieur du bâtiment sans un regard pour le vieux prêtre.
Une fois dehors, ils retrouvèrent Mathilde qui avait repris son apparence normale.
- Alors c’est bon ? Demanda Jean.
- Oui. Ou est le prêtre ?
- On a payé les marchands pour qu’il le ramène dans notre village, répondit Jean qui avait du mal à cacher les tremblements de sa voix.
Mathilde resta silencieuse et tout trois se mirent en chemin pour rejoindre les autres prés du fort. Les autres les attendaient cachés dans l’ombre d’une ruelle donnant sur la grande place, surveillant les allées et venus des soldats. Rafael les vit arriver et s’avança vers eux en restant hors de vue du fort :
- Ha vous voila ! On a vu passer les marchands de vin, ils ont déposé les tonneaux. Avez vous réussi à verser la potion ?
- Tout s’est bien passé, affirma Mathilde. La potion fait effet assez rapidement. Je pense que nous devrions attendre seulement une petite heure avant d’y aller.
La fête avait l’air de battre son plein dans le fort. Lucie entendait des rires et des cris lointains résonner sur la grand place déserte. Elle eut l’impression que l’attente dura une éternité. Elle ne cessait de jeter des coups d’œil en direction du bâtiment en imaginant Guigues dans un cachot froid et obscur. Elle tambourinait avec impatience sur le fourreau de son épée à son côté en suivant Jean des yeux qui faisait les cent pas dans la ruelle. De mémoire, elle ne l’avait jamais vu dans un tel état d’anxiété, il trépignait, s’arrêtait, repartait et ne cessait de regarder vers Mathilde en guettant son signal qui ne venait pas. L’esprit de Lucie se mit à vagabonder et elle se demanda comment Jean aurait réagi si c’est elle qui avait été arrêtée ? Serait il encore plus inquiet ? Mais quelle stupidité ! Elle secoua la tête pour se reprendre. Comment pouvait avoir de telles pensées au vu de la situation ?
Rafael leur demanda de se regrouper et annonça d’une voix tendue :
- Mathilde pense que le vin a du faire effet maintenant. N’oubliez pas, une fois à l’intérieur, ne perdez surtout pas les autres de vue et restez discret.
Le fort était devenu silencieux et ils se massèrent à la sortie de la ruelle. Reuel vérifia une dernière fois que la place était vite et qu’aucun soldat n’était en vue puis il s’élança à découvert. Un à un, les autres le suivirent au pas de course et Lucie qui fermait la marche sentit la peur l’envahir. Elle n’eut pas le temps de penser, ses jambes s’activèrent toute seules et elle se mit à courir en se concentrant sur le dos de Roland à une dizaine de mètres devant elle.
Le ciel était sans nuage, la lune éclairait la place de ses rayons blancs et Lucie eu le temps d’apercevoir la grande ombre noir de la cathédrale à une centaine de mètres sur sa gauche. Ils coururent ainsi silencieusement et bientôt ils atteignirent le pied du fort. Ils attendirent quelques secondes tapis contre le mur du bâtiment le temps que tout le monde reprenne son souffle puis Reuel s’approcha de la grande porte.
- Quoi qu’il arrive à l’intérieur, restez derrière moi, dit il à voix basse.
Il tira son épée et entra. Lucie entra elle aussi à la suite des autres et il se retrouvèrent dans une grande salle d’armes ou régnait une forte odeur d’alcool et de transpiration. En jetant un regard atour d’elle, Lucie se figea. Une cinquantaine de soldats de la croisade noire se trouvaient la, endormis. Certains étaient assis à des tables, d’autres étaient roulés en boule à même le sol et d’autres encore étaient avachis contre les murs de pierre. Lucie entendait clairement leur ronflements réguliers ce qui la rassura un peu. Apparemment le plan avait fonctionné.
- On devrait être tranquille pour un moment, dit Mathilde dans un chuchotement à peine audible.
- C’est parfait, murmura Rafael. On doit trouver un moyen de rejoindre les souterrains.
Ils ne mirent pas longtemps à trouver un escalier qui descendait sous terre. Dans une pièce voisine qui semblait servir de garde manger, Roland et Reuel tombèrent sur un escalier dérobé , caché derrières des caisses en bois. Reuel déblaya le passage en un rien de temps. Il soulevait les caisses et les déposait plus loin sans le moindre effort apparent. Pendant ce temps Jean et Roland se saisirent de torches accrochées au mur et les distribuèrent à tout le monde.
Quand le passage fut déblayé, ils descendirent l’escalier, s’engouffrant dans les entrailles de la terre. L’escalier était plus long qu’il n’y paraissait et bientôt ils arrivèrent dans une petite salle humide et froide. Ils prirent le seul chemin possible sur leur gauche et se retrouvèrent dans un long tunnel bas de plafond ou Jean devait baisser la tête pour marcher. Ils avancèrent lentement et Lucie se cogna plusieurs fois au parois de pierre trempées par l’humidité.
Lucie trouva le tunnel interminable et ne cessa de se retourner, muée par une peur profonde. Elle n’avait jamais aimé le noir et même si la lumière de la torche la rassurait un peu, elle observait l’obscurité du couloir dans son dos se refermait sur eux avec anxiété. Elle imaginait toute sortes d’abominations tapies dans l’ombre prêtes à fondre sur eux à tout instant.
Soudain Lucie heurta le dos de Jean qui s’était arrêté devant elle. Rougissante, elle ramassa la torche tombée au sol et marmonna maladroitement :
-Dé...Désolé.
Elle se sentait vraiment stupide, absorbé par la peur elle n’avait pas vu que le groupe s’était arrêté.
- Ce n’est rien, dit Jean en souriant. Viens il y a une autre salle.
Lucie et Jean rejoignirent les autres dans ce qui semblait être une salle identique à la précédente. Trois possibilités s’offraient à eux. Sur la gauche un large escalier remontait vers la surface et Lucie pouvait voir de la lumière loin en haut des marches. Les deux autres chemins étaient des couloirs obscurs identiques au précédent.
- Je crois qu’on est sous la cathédrale, dit Mathilde en observant le haut de l’escalier. Si on prend par la on devrait arriver à l’intérieur.
- Donc Guigues doit être dans le coin c’est ça ? Demanda Jean l’air inquiet.
- Oui, les cachots ne doivent pas être si grand que ça, répondit Mathilde d’une voix calme. On ne devrait pas avoir trop de mal à le trouver.
Lucie accueillit les paroles de Mathilde avec soulagement. Rester dans ces souterrains obscurs l’angoissait et plus vite ils retrouveraient l’air libre mieux elle se porterait.
- Bon pas de temps à perdre, pressa Rafael. Je vais monter directement dans la cathédrale à la recherche de l’évêque. Reuel veut venir avec moi, on vous laisse le soin de trouver Guigues.
- Je viens avec vous, intervint Mathilde. Moi aussi je veux entendre les réponses d’Orlando.
- Moi aussi, s’exclama Roland avec détermination. J’ai un compte à régler avec la croisade noire.
- Ça ne laisse plus que vous deux, lâcha Rafael en se tournant vers Lucie et Jean. Ça va aller ?
Jean ne semblait même pas avoir entendu Rafael, il déambulait avec anxiété devant les deux chemins qui s’offraient à eux.
- On va s’en sortir, répondit Lucie qui essayait aussi de se rassurer elle même. Dés qu’on l’a libéré on vous rejoins.
- Parfait ! Faites vite ! Les encouragea Rafael alors qu’il commençait déjà à gravir les marches avec les autres.
Lucie resta immobile à écouter les pas de ses compagnons gravir l’escalier. Jean s’était arrêté devant l’une des deux ouvertures ou l’on pouvait apercevoir une faible lueur tout au bout du tunnel.
- On a qu’a essayé par la, proposa-t-il en éteignant sa torche dans une flaque d’eau. Tu devrais éteindre la tienne toi aussi, on pourrait se faire repérer de loin avec ça.
- Oui tu as raison, répondit Lucie d’une voix tremblante. En fait je ne suis pas rassurée dans l’obscurité.
- Ça va aller on est tout les deux, dit Jean en plongeant ses yeux dans les siens avec un sourire timide.
Jean lui prit doucement la torche des mains et l’éteignit elle aussi. Instantanément, Lucie fut plongée dans le noir et elle sursauta quand elle sentit la main de Jean serrer la sienne. Malgré la peur elle fut heureuse d’être dans le noir complet et que Jean ne puisse pas voir qu’elle rougissait. Elle avait honte d’avoir peur ainsi mais sentir la main de Jean dans la sienne l’aida à se calmer.
Ils avancèrent dans le long couloir, se cognant souvent l’un à l’autre ou aux parois étroites et rugueuses. Être privée de la vue oppressait Lucie et même si elle serrait très fort la main de Jean cela ne l’empêchait pas de trembler comme une feuille.
Très vite, ils se retrouvèrent à l’entrée d’une grande pièce éclairée par des torches ou régnait une odeur épouvantable de pourriture et d’excréments. Lucie eu un haut le cœur et elle se concentra de toute ses forces pour ne pas vomir. Jean resta immobile à ses côtés probablement choqué lui aussi par les relents que dégageait l’endroit. Le long des murs à intervalle régulier se trouvaient des portes aux barreaux de fer et Lucie su tout de suite qu’ils étaient au bon endroit.
Au milieu de la pièce un homme de dos était assis à une table de bois. Affalé sur la table, il semblait dormir d’un sommeil profond.
- Un gardien, chuchota Jean sans lui lâcher la main. On lui vole les clefs et après on vérifie dans chaque cellule pour voir si Guigues est la.
- Je vais prendre les clefs, répondit Lucie à voix basse. Tien toi prêt au cas ou il se réveille.
Lucie n’était pas du tout effrayé par le soldat et elle était déterminée à montrer à Jean que mis à part l’obscurité rien ne lui faisait peur.
A pas de loup elle s’approcha du soldat. Jean quelques mètres derrière elle la suivit en silence. Arrivée prés de la table, elle repéra un trousseau de clefs accroché au ceinturon du dormeur. Lucie le montra à Jean d’un geste de la main auquel il répondit en posant son index sur sa bouche et en levant le pouce en l’air.
Lucie hocha la tête et prit une grande inspiration. Elle se pencha vers l’homme en retenant sa respiration. Elle savait que le moindre bruit pouvait lui être fatal et son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’elle eu peur qu’il réveille le soldat. D’une main habile, elle se saisit du trousseau et de son autre main elle retint les clefs pour éviter qu’elles ne s’entrechoquent. En une fraction de seconde elle défit le lacet de cuir qui le retenait à la ceinture de l’homme et tira.
Au moment ou le lacet se détacha complètement, l’homme remua et elle se figea sur place dans une expression d’horreur. L’homme grogna et marmonna quelque chose d’incompréhensible avant de redevenir silencieux. Lucie s’éloigna rapidement et rejoint Jean et c’est seulement quand elle fut à ses côtés qu’elle s’autorisa enfin à respirer à nouveau.
- Bien joué, chuchota-t-il en lui lançant un regard admirateur.
Lucie lui sourit en silence et se dirigea vers la rangée de cellule du mur de gauche. L’odeur provenant des cellules était insupportable et Lucie ne jeta un coup d’œil à l’intérieur qu’a contrecœur. Dans la première se trouvait un homme décharné, les yeux ouverts, il fixait le mur en face de lui sans même se rendre compte de la présence de Lucie. Il était tellement maigre qu’elle pouvait voir ses os à travers sa peau. Lucie n’aurait su dire si il était vivant ou pas mais elle ne s’attarda pas pour le découvrir et passa son chemin. Elle examina encore deux cellules qui cette fois-ci étaient complètement vides.
Quand elle arriva devant la quatrième cellule le sang de Lucie se glaça. Un grand nombre de rats pullulaient et couraient en tout sens formant un monticule vivant. Les créatures se grimpaient les uns sur les autres dans une mêlée frénétique et Lucie n’eut aucun mal à deviner ce qui se trouvait en dessous d’eux quand elle vit une mèche de cheveux bouclés dépasser de la masse monstrueuse. Les couinement que les rats produisaient la révulsèrent et elle détourna vivement les yeux ne pouvant plus soutenir ce spectacle épouvantable.
Quand elle se retourna, elle vit que Jean lui faisait des grands signes. Elle traversa la pièce et le rejoint. Jean se tenait devant une cellule et Lucie reconnut aussitôt le visage qui était collé aux barreaux de fer.
- Guigues !
Il était dans un piteux état. Ses longs cheveux blonds étaient couvert de crasse et son œil droit était gonflé, violacé et injecté de sang. Ses bras étaient couverts de bleues, sa bouche tuméfiée fendue et Lucie pouvait voir du sang séché partout sur le menton sa tunique.
- Je ne suis pas beau à voir hein, chuchota Guigues en esquissant un rictus qui devait sûrement être un sourire. Je suis tellement heureux de vous voir, vous n’avez pas idée. J’espérais bien que vous me trouveriez un jour ou l’autre.
Même si Lucie était toujours profondément fâchée contre de lui, le voir ainsi atténuait un peu sa colère. Elle se sentit soulagée de l’avoir trouvé et qu’il n’ai pas partager le sort des occupants des cellules voisines.
- On va t’ouvrir cette porte, dit Jean à voix basse. Lucie a les clefs.
Lucie s’approcha de la porte de fer le trousseau à la main.
- Alors tu n’es plus fâchée ? Demanda Guigues le visage plein d’espoir.
Lucie observa son œil meurtri et devant tant d’enthousiasme de sa part elle n’eut pas le cœur de le nier.
- Ça va pour l’instant. Allez on te sors de la et on file.
Le visage de Guigues s’illumina et son étrange sourire s’élargit un peu plus. Lucie n’y prêta pas attention et se concentra sur la serrure. Elle tenta d’y insérer une clef mais celle-ci ne rentra pas. Elle essaya avec plusieurs autres mais aucune ne semblait fonctionner. Enfin une grande clef de fer pénétra dans la serrure. Un peu trop réjoui, Lucie tourna la clef un peu vite et le verrou s’ouvrit en produisant un grand bruit métallique qui transperça le silence.
Lucie resta paralysée en se rendant compte de son erreur. Elle se retourna très lentement en retenant sa respiration. A la table le soldat avait relevé la tête. Il les regardait l’air hagard ne comprenant visiblement pas la scène qu’il avait devant les yeux.
Lucie profita de cet instant de confusion et ouvrit la porte de la cellule à la volée :
Guigues vite ! Cours !
Lucie, Guigues et Jean coururent droit sur le soldat qui dans une veine tentative pour les attraper se prit les pieds dans sa chaise et tomba lourdement au sol. Lucie eu juste le temps de voir son visage rouge de colère avant de s’engouffrer à toute allure dans le couloir par lequel ils étaient arrivés :
- Des intrus!Ils s’échappent !
Heureusement dans leur course folle Jean avait eu l’intelligence d’attraper une torche avant d’emprunter le couloir. Ils traversèrent le tunnel à toute vitesse et arrivèrent dans la salle ou se trouvait l’escalier menant à la cathédrale. Le cœur de Lucie fit un bon dans sa poitrine quand elle vit des lumières se rapprochant d’eux dans le tunnel venant du fort.
- Par la ! Cria-t-elle en se ruant sur l’escalier Jean et Guigues sur les talons.
Elle monta les marches quatre à quatre, le regard fixé vers les lueurs au dessus d’eux. Soudain ils furent en haut des marches et Lucie cligna plusieurs fois des yeux le temps qu’ils s’habituent à la lumière.
Quand elle fut capable d’y voir à nouveau, elle se rendit compte qu’ils étaient bien à l’intérieur de la cathédrale. La salle était immense et de nombreuses torches et bougies se reflétaient sur les vitrais de toute les couleurs ce qui l’éclairait comme en plein jour. De grands piliers de pierre soutenait le plafond qui semblait très loin au dessus de leur têtes. Des bancs de bois étaient disposés partout dans la salle face à l’autel fait de marbre d’or et pierres précieuses. Une croix de bois gigantesque est entouré de tissus orangés représentant des flammes, le surplombait et dominait la salle d’une manière écrasante.
Devant l’autel se trouvait un groupe d’hommes armés, certains drapés de blanc et d’autres portant la tunique de la croisade noire. Lucie aperçut aussi Reuel, Rafael, Roland et Mathilde qui leur faisait face les armes à la main. Lucie ne comprit pas ce qui était en train de se passer mais elle fonça entre les rangées de banc pour les rejoindre suivit de Guigues et de Jean.
- On a Guigues, hurlât-elle alors qu’elle arrivait à leur niveau.
Ses compagnons n’accueillirent pas la nouvelle de façon réjoui, au contraire ils restèrent impassible, fixant les hommes en face d’eux.
- Mais que se passe-t-il bon sang ? Demanda Jean qui dégaina lui aussi.
- C’est un piège, grogna Roland une expression de colère sur le visage.
Alors Lucie remarqua un homme habillé d’une tenue et d’une coiffe dorée qui se tenait tout prés de l’autel. De rares cheveux grisâtres poussaient ça et la sur son crane dégarni et son visage rond et rose souriait même si il n’inspira rien de bon à Lucie.
L’homme descendit les quelques marche de l’autel et vint se placer devant les hommes armés :
- Bien maintenant que tout le monde est la on va pouvoir commencer. Je me présente je suis l’évêque Orlando et j’aimerais savoir de quel droit vous massacrez mes envoyés de la croisade noire ?
A ces mots d’autres soldats apparurent de portes dérobés et de l’escalier d’où ils venaient. En un instant ils furent tout autour d’eux, Lucie dégaina son épée et en son for intérieur elle pria. C’était la fin, ils étaient cernés.
Ce chapitre est intéressant globalement, on se rapproche d'un élément que tu places comme centrale (l'évêque) depuis le début, et on sent qu'on est plus proche que jamais de certaines révélations. Cependant, il y a certaines choses que je pense que tu pourrais améliorer. Voici mes remarques au fil de la lecture :
"Même si leur relation avait complètement changée" -> (Lucie sur Guigues) C'est peut-être moi qui me rappelle mal, mais ils étaient vraiment proches à un moment donné ?
"Mais grâce à mes différentes formes , j’ai souvent espionné les conversations des soldats. J’ai notamment appris que le sol sous la cathédrale était truffé de galeries et de cellules. Je pense que c’est la bas qu’ils l’emmenaient." -> ce passage manque peut-être d'un peu de subtilité (le "grâce à mes différentes formes" surtout). La cathédrale n'a peut-être pas toujours été inaccessible à tous, et à moins que la sorcière ne soit arrivée qu'en même temps que la croisade noire dans la ville, peut-être le sait-elle simplement parce que c'est un monument important de la ville. Mais c'est une simple suggestion.
"Mathilde, toi qui connaît bien la ville, sais tu si il y a des accès dérobés menant à la cathédrale ?
- La rumeur dit qu’il en existe un, expliqua Mathilde." -> idem, selon moi il vaudrait mieux qu'elle le suggère d'elle-même, puisqu'elle connaît la ville. Elle est venue les aider, c'est presque dommage qu'on ait besoin de lui extorquer les révélations suivantes !
"- On pourrait tenter une diversion, proposa Jean qui s’agitait de plus en plus lui aussi.
- Ça ne fonctionnerait pas, trancha Reuel d’un ton neutre" -> il le rabroue sans chercher à savoir quelle type de diversion ?
" Par chance nous sommes dimanche, c’est le jour ou les soldats se font livrer leur vin pour la semaine. Chaque dimanche à la tombée de la nuit," -> Mmh "par chance on est dimanche", le "par chance" est de trop. Ça sonne un peu "oh beh dis donc c'est bien pratique ça !" héhé
"- Pourquoi cela me paraîtrait fou ? Demanda Mathilde qui n’avait même pas cillé à la révélation de Rafael. J’ai une preuve moi que la Rage noire n’est pas une maladie." -> Ça c'est bien ! Ça donne une raison à Mathilde d'accompagner le groupe, et ça renforce ton intrigue !
"l’entendre à nouveau lui fit la même impression que la première fois : C’était impossible." ;
"expliqua Lucie qui était persuadé que les suppositions de Rafael étaient exact." -> ces deux passages narratifs, assez proches dans le texte, se contredisent un peu :)
"S’introduire dans le fort révélait de la folie" -> relevait* de la folie
"Porter une arme répudiait Lucie" -> répugnait, non ? Répudier c'est rompre ses fiançailles avec quelqu'un ^^
"Une fois qu’on a trouvé les tonneaux, je vais distraire les marchands" -> faire distraction et distraire c'est la même chose, donc ça ne répond pas vraiment à la question du "comment il va faire distraction".
"Le père Amette que voici est malade et son état de santé ne lui permet pas de rentrer jusqu’à notre village tout seul. Le voyage serait trop éprouvant pour lui. Je souhaite que l’un de vos hommes le conduise au village d’Oulmes avec l’un de ces chariots." -> c'est un peu insistant, et pas forcément logique. N'y a-t-il que des marchands de vin qui puissent proposer un tel service, dans toute la ville ? Ne sont-ils pas étonnés par une telle demande ? Pourquoi ne pas demander une livraison de vin à Oulmes, tant qu'à faire ? Plutôt que dire que le père Amette est malade, pourquoi n'achètent-ils pas du vin pour le village, et demande "au passage" que le père Amette parte avec la cargaison ?
"L’esprit de Lucie se mit à vagabonder et elle se demanda comment Jean aurait réagi si c’est elle qui avait été arrêtée ? Serait il encore plus inquiet ? Mais quelle stupidité ! Elle secoua la tête pour se reprendre. Comment pouvait avoir de telles pensées au vu de la situation ?" j'aime bien ce passage, très humain de ramener la situation à soi, et qui montre le côté de Lucie assez droit, qui se reproche à elle-même d'être centrée sur elle-même dans un tel moment.
"Le fort était devenu silencieux et ils se massèrent à la sortie de la ruelle. Reuel vérifia une dernière fois que la place était vite et qu’aucun soldat n’était en vue puis il s’élança à découvert." -> personne ne monte la garde ?
"- Ça ne laisse plus que vous deux, lâcha Rafael en se tournant vers Lucie et Jean. Ça va aller ?" -> la répartition me semble un peu inégale, à moi ! Parce qu'il y a sûrement des gardes dans les cachots... Mais bon.
"Malgré la peur elle fut heureuse d’être dans le noir complet et que Jean ne puisse pas voir qu’elle rougissait." -> je trouve que tu décris très bien leurs béguins respectifs. Et le fait que Jean soit un homme d'Église rend encore plus réaliste le fait que les gestes soient toujours fait dans une certaine limite, c'est très bien.
"Lucie pouvait voir du sang séché partout sur le menton sa tunique." il doit manquer un ou deux mots ici.
"Soudain ils furent en haut des marches et Lucie cligna plusieurs fois des yeux le temps qu’ils s’habituent à la lumière." -> je pense que tu peux améliorer cette phrase, surtout le début. Et je ne suis pas sûre d'à quel point l'intérieur d'une cathédrale est lumineux... Surtout de nuit, les rayons de soleil ne passent pas à travers les vitraux, et les torches et bougies délivrent une lumière quand même plutôt douce qu'aveuglante.
"Bien maintenant que tout le monde est la on va pouvoir commencer. Je me présente je suis l’évêque Orlando et j’aimerais savoir de quel droit vous massacrez mes envoyés de la croisade noire ?" je crois que tu aurais pu choisir une réplique plus impactante.
-> c'est un piège, il les attendait donc
-> ils ont assez peu "massacré" les troupes de l'évêque, sauf au village de Rolland, mais je doute qu'il soit au courant de cet événement
-> comment, avec le peu qu'ils ont fait depuis leur arrivée, l'évêque a-t-il pu les repérer ?
Le cliffhanger retombe un peu à plat pour moi. J'aimerais mieux qu'il tape directement sur la raison pour laquelle il leur a tendu un piège. Parce que là je me dis, c'est dommage, il leur a tendu un piège, mais par contre je ne comprends pas du tout pourquoi.
Voilà pour mes retours sur ce chapitre !
Le fil conducteur est bon, on rentre plus loin dans l'histoire et ça c'est bien. Cependant je trouve qu'il y a des petites choses que tu pourrais nuancer pour rendre plus crédible ton récit. Par moment, comme sur la dernière réplique, ça me donne le sentiment que quand tu l'as écrite, tu n'avais peut-être par réfléchis à la suite, et qu'on avance à tâton dans l'histoire. Si l'évêque tend un piège, c'est qu'il a une raison de le faire !
Voilà j'espère que ça t'aidera. Je reviens bientôt pour la suite !
Passe une bonne journée :)
Tout d'abord merci pour ton retour plus que complet et qui encore une fois met bien en évidence les points sur lesquels j'ai un peu de mal. Tu as surement raison sur le fait que souvent j'écris en ne sachant pas vraiment ce que je vais faire ensuite ce qui doit me pousser à faire des erreurs...
Je trouve moi aussi que ce chapitre est un peu moins bien, moins crédible que les autres. Je suis conscient qu'il va falloir que je fournisse un travail énorme à la réécriture, particulièrement sur ce chapitre j'imagine.
Pour ce qui est de Mathilde, tu as surement raison il faudrait que l'idée de passer par l'accès dérobé vienne d'elle. Pareille pour les marchands de vins, ton idée de leur demander de livrer du vin à Oulmes et de ramener le père Amette en même temps est bonne et je vais surement l'utiliser. Merci !
Je viens de relire la dernière scène ou apparait l'évêque et effectivement, moi même je la trouve décevante. Rien ne va dans ce chapitre, hahaha.
Je suis très content de voir que la relation entre Lucie et Jean fonctionne bien. Je dois dire que je prends beaucoup de plaisir à l'écrire. =)
Je crois que je ne te remercierais jamais assez de prendre le temps de me faire tout ces retours ( tu es bien la seule ) =). En tout cas tu tapes toujours juste et tu arrives toujours à trouver ce qui ne vas pas et il y a du boulot. ;)
Merci !
A bientôt.
Alors je vais te rassurer tout de suite, moi aussi ça me le fait. En général avant d'entamer un nouveau chapitre je relis le précédent, et franchement, y'a des fois où je me dis "mais est-ce que j'ai écrit ça ou ça pour une vraie raison ? Ou est-ce que je savais juste pas comment finir ma phrase?". C'est rageant, mais c'est aussi comme ça qu'on s'améliore, petit à petit, en revenant sur des passages plus faibles.
Et c'est avec plaisir ! Si tu veux davantage de retours, je peux te suggérer de t'inscrire sur le forum ou le discord. Moi comme ça j'ai discuté avec des gens qui sont venus voir ce que j'écrivais :) Et c'est vrai que ça fait plaisir d'avoir plusieurs avis différents sur ce qu'on écrit.
À bientôt, passe une bonne soirée !
Merci pour le conseil du discord et du forum. J'avait déjà fait un petit tour sur le discord mais je dois avouer que c'est pas trop mon truc... Peut être que je vais retenter l'expérience !
Très bonne soirée à toi aussi !