- PUTAIN DE MERDE !
Pour la dix-septième fois en l’espace de dix-sept minutes, Elizabeth se cogna dans quelque chose, ajoutant un dix-huitième bleu à la collection commencée avec son coup sur la tête. L’intégralité de son environnement immédiat était plongé dans le noir. Un vrai noir. Épais et collant. Et dans lequel on ne pouvait voir que des formes abstraites toujours changeantes et carrément flippantes, ce qui n’avait pas aidé à ce que son humeur s’arrange : elle avait mal au crâne – à vrai dire mal partout maintenant qu’elle avait décidé d’arrêter de rester assise à rien faire – plein de sang dans les cheveux, au moins une limace ou un asticot mort écrasé sous son pied nu, envie de vomir et de manger en même temps, et en plus il commençait à faire froid.
Bref, elle était dans le genre d’état où on lance volontiers quelque chose sur quelqu’un, juste pour le plaisir de se défouler.
Le problème étant qu’elle n’avait ni chose à jeter, ni gens sur lesquels le faire. Ce qui était presque aussi frustrant que le fait de se cogner partout depuis maintenant dix-neuf minutes. De guerre lasse, elle lança son pied en avant, histoire de frapper quelque chose, même si c’était un mur, et eu la surprise de rencontrer du vide au lieu du choc escompté. Intriguée, elle avança prudemment, les bras tendus devant elle dans le vague espoir de ne plus se faire mal et eu le souffle coupé lorsqu’une rambarde percuta son abdomen, la faisant de nouveau copieusement jurer.
C’était définitif, elle détestait sa vie. Lorsqu’elle en aurait finit avec toute cette merde, elle se barrerait le plus loin possible de cette ville, des limaces et des bestioles parlantes. Peut-être au pôle sud. Ou en Alaska. Ou dans le désert. Bref. Dans un endroit où les êtres vivants sont plutôt morts en général. Ça serait parfait.
Massant son vingtième bleu, elle longea la rambarde par la gauche, sa main droite fermement cramponnée au bois. De l’air en mouvement lui caressait le visage, provenant du vide qui devait se tenir sur sa droite – à moins que des gens n’aient mis cette barrière au milieu de nulle part juste pour le plaisir de savoir que des gens allaient s’encoubler dedans (c’est ce qu’elle aurait fait, elle). Cet espèce de petit vent coulis augmentait sa sensation de froid et la rendait d’encore plus mauvaise humeur.
- Sahara. Définitivement.
A sa grande surprise, ses mots retombèrent dans le silence sans générer le moindre écho. Tout comme ses jurons de tout à l’heure, à bien y penser.
Un frisson lui hérissa le crâne de petites aiguilles glacées.
La pièce – si c’en était une – n’était donc pas vide.
Suivant le bois sous sa main, elle incurva doucement sa course vers la droite jusqu’à avoir l’impression de ne plus être seule. Quelque chose venait… d’apparaître, dans les ténèbres. Oui, il n’y avait pas d’autre mot. Une présence, la sensation confuse que pourrait provoquer un prédateur tapi dans l’ombre qui serait encore en train de peser le pour et le contre de votre décapitation.
Non. Vraiment. Elle commençait à en avoir marre de tout ça.
- Bon. Ça suffit. Montrez-vous ou bouffez-moi, mais j’ai autre chose à foutre que d’attendre votre bon vouloir.
Un petit rire musical s’éleva dans les ombres qui commencèrent tout doucement à s’éclaircir, révélant aux yeux d’Eli les contours vagues de ce qui ressemblait beaucoup à une immense bibliothèque couverte de givre au centre de laquelle quelqu’un de complètement débile aurait planté un arbre gigantesque et bizarrement feuillu entouré d’une rambarde. Tranquillement installé dans un fauteuil à l’aspect confortable, un homme observait la jeune femme d’un air follement amusé, ses yeux verts pétillants dans la lumière nouvelle. Un livre ouvert reposait sur ses genoux, comme si l’obscurité ne l’avait pas dérangé pour lire et un sourire de biais brisait l’harmonie de son visage.
- Schrödinger m’avait dit que tu étais amusante et possédait le courage de ton sang, et je suis heureux de voir que c’est vraiment le cas. Est-ce que tu veux du thé ?
- Et des explications.
- Cela va de soi.
D’un geste, il lui indiqua le fauteuil situé en face de lui et elle s’y assit du bout des fesses avec précautions, ses yeux gris ne cessant de balayer la pièce pour revenir ensuite sur son interlocuteur. Et sur le service à thé ayant mystérieusement apparut sur la table basse entre eux.
Bah, elle n’était plus à ça près.
- Sucre ?
- Non merci.
- Mh. Bien éduquée.
La jeune femme leva les yeux au ciel et saisit la tasse qu’on lui tendait pour la faire tourner entre ses doigts.
- Et donc ? Les explications sur le fait de m’avoir envoyé des excroissances génitales zombies me donner un coup sur le crâne ?
L’homme en face d’elle eut un nouveau rire et décroisa les jambes pour se pencher en avant, le regard brillant d’amusement.
- J’avoue que le retournement était pour le moins… inattendu.
- Le retournement ?
- J’ai bien envoyé des… corps morts et froids chez toi. A vrai dire, vu la tempête de neige que je fais souffler sur ta ville, c’était le seul moyen d’être sûr que mes messagers te parviennent sans mourir. Mais le fait qu’ils soient parasités, ça… je ne l’avais pas vu venir.
- Je sens que je vais avoir la migraine…
- Ah, oui. Le coup sur la tête. Ça devrait passer avec le thé. Bref. Nous t’avons interceptée alors que tes ravisseurs te sortaient du poste de police et… j’ai décidé de t’amener ici.
- Pour me laisser ensuite me cogner partout dans le noir jusqu’à ce que j’arrive dans cette pièce ?
L’homme se redressa, visiblement content de lui.
- J’avoue que ça c’était très très drôle.
- Je vous hais.
Il balaya la phrase d’un geste qui fit apparaître des muffins.
- Ça passera en même temps que le mal de tête.
- Donc. Si je résume, la malédiction, les spinochordodes, les limaces, le froid, les zombies, Sugar-Rose, c’est vous, mais les sacculina non.
- Parfaitement.
Un instant, Elizabeth fut tentée de demander « pourquoi ? », après tout, les sacculina étaient autant des parasites que les spinochordodes, mais son cerveau réalisa à ce moment là qu’elle était en état de choc : on lui avait tapé sur le crâne (très fort), enlevée, séquestrée dans le noir complet, laissée se cogner dans les murs parce que c’était amusant et maintenant elle prenait le thé et discutait comme si de rien n’était avec son ravisseur.
Qui s’avérait aussi être son employeur au BDM.
Et probablement l’initiateur de sa perte de mémoire si elle en croyait les dires d’un chat qui parle.
Elle se laissa aller en arrière dans son siège, boudeuse.
- Et donc ?
- Donc quoi ?
- C’est quoi le propos de tout ça au juste ? Me balancer une malédiction pénible, un cas de meurtre en série complètement bordélique, et des zombies, le tout sans notice d’utilisation ?
L’autre eu l’air perplexe.
- Mais j’ai envoyé une limace pour t’expliquer. Annabelle. Et ensuite je t’ai envoyé un chat.
- … admettez que c’est quand même sibyllin comme notice.
- Ou alors c’est que tu ne sais pas écouter quand on te parle.
Ce qui en soit n’était pas spécialement faux.
- En même temps on cause d’une limace parlante. Personne n’écoute les limaces. Personne n’ENTEND les limaces.
- C’est de la mauvaise foi crasse ça.
- Je sais, j’excelle dans ce domaine.
- En même temps, je n’en attendais pas moins de ma petite-fille.
- Hein ?
Brän et Camille regardaient les adultes s’agiter en tout sens, vaguement inquiets comme peuvent l’être des enfants qui sentent qu’il se passe quelque chose de grave sans savoir ce que c’est ni sans que quiconque juge utile de leur expliquer. Assis serrés l’un contre l’autre sur le canapé, ils caressaient un Sugar-Rose rendu apathique et ronronnant par la gueule de bois comme si ces petits gestes avaient pu repousser l’angoisse palpable qui flottait dans l’appartement.
Après son entrée fracassante, Seth avait été pris sous le feu roulant des questions de Yan comme de Lauriane, ce qui en avait résulté un tel vacarme qu’il en avait réveillé les enfants. Depuis, c’était comme le début de l’apocalypse sous le toit d’Elizabeth Lin, tout le monde parlant en même temps sans s’écouter et s’agitant en tout sens sans être réellement efficace.
- Écoutez, assena Seth pour la vingt-troisième fois depuis son retour, ça suffit maintenant. Il faut qu’on bouge. Des amis nous attendent en bas pour nous aider. Il faut qu’on descendre. Avec les notes d’Eli. Connaissant Yiel, même si ma contre-partie pour son aide a été acceptée, plus on tarde, plus il y a des chances pour que plus personne ne soit dans le hall quand on descendra.
Ce fut ce dernier argument qui remporta la bataille contre l’inertie et, tandis que Yan recouchait ses enfants en les rassurants, la mère d’Elizabeth alla s’allumer une cigarette en marmonnant que sa fille avait vraiment le chic pour pourrir les fêtes de fin d’année en essayant de jouer les intéressantes. Seth, lui, ne perdit pas de temps et récupéra un sac à dos dans sa chambre, ainsi que deux trois bricoles qu’il jugea indispensables, avant de vérifier le contenu de la poche intérieure de sa cape.
Il était prêt.
Et sincèrement convaincu de faire une énorme connerie.
Mais bon. Un deal est un deal, et il s’était engagé…
- Bah. On verra plus tard.
Lorsqu’ils descendirent enfin, deux personnes les attendaient en bas de l’immeuble. Une jeune fille pâle dont les yeux bruns ne cessaient de balayer nerveusement les alentours sous une frange de cheveux roux sombre, et un… être aux traits ciselés et aux mains fines, à l’abondante chevelure noire coiffée d’un haut de forme. Le visage de la créature s’éclaira brièvement d’un sourire en les voyant arriver, et iel1 inclina poliment la tête en direction de Yan.
- Mr Tersën. Mr Noctris. Vous avez pris votre temps.
- Qu…
- Yan, je te présente Yiel. La librairie du centre ville appartient à sa famille. Et voici Armellia Gertfall. Elle… possède un talent spécial qui pourrait nous aider.
- Mademoiselle Gertfall est très douée pour trouver les choses perdues.
Le policier eut un léger temps d’arrêt en entendant la voix rauque mais ni masculine ni féminine de Yiel, avant de secouer la tête et de se tourner vers Seth, incrédule :
- Seth. Elizabeth a été enlevée et toi tu fais appel à des médiums ? Ton cerveau a gelé ?!
- Euh.
- C’est fort malpoli de votre part monsieur Tersën.
L’homme jeta un regard torve à l’androgyne qui se contenta d’un sourire en biais.
- De toute façon, Eli a disparu à la morgue. C’est sous la juridiction de la police même si c’est à cause de parasites bizarres, donc c’est là qu’on va.
- Non.
La voix de Seth avait claqué avec force dans l’air glacé, surprenant tout le monde : plutôt calme et discret d’ordinaire, il était rare que le jeune homme élève la voix. Temporairement réduite au silence, l’assistance fixa son attention sur le barman qui passait nerveusement ses mains dans ses cheveux, réduisant à néant sa savante coiffure sculptée au gel.
- Non. On a besoin du talent d’Armellia et… et des connaissances de Yiel. Je suis désolé Yan, mais il va falloir que tu me fasses confiance sur ce coup là. La police ne peut strictement rien faire. Je pense qu’Eli n’est plus de ce monde.
Le choc qui s’inscrivit sur le visage du policier lui fit prendre conscience que le choix de ses mots n’était peut-être pas le plus pertinent. Tout comme l’air outré de Sugar-Rose qui venait de surgir de nulle part, queue en panache et museau alcoolisé de travers.
- Je veux dire…
- Monsieur Noctris veut dire que Mademoiselle Lin n’est plus dans ce plan de la réalité. Ce qui rendrait toute investigation policière complètement inutile.
Le jeune homme lança un regard noir à Yiel qui l’avait interrompu, mais ne le rabroua pas. Une nouvelle fois, il passa les doigts dans ses mèches noires maintenant en désordre, et se mordit les lèvres.
- Armellia est capable de retrouver les choses et les gens, peut importe où ils se trouvent.
- J’ai juste besoin d’une chose émanant d’elle ou lui appartenant.
La voix d’Armellia était tendue mais ferme, et plutôt empreinte de douceur. Engoncée dans une parka pêche à la capuche brodée de fourrure, elle ne cessait de triturer un petit fil dépassant d’un des doigts de ses mitaines. Yan plissa les yeux, suspicieux.
- Une chose émanant d’elle ?
- Un cheveu, ou un morceau d’ongle. Sinon un objet qu’elle touche souvent devrait faire l’affaire. Ce n’est pas une science exacte, mais je devrais pouvoir la retrouver en quelques heures.
L’esprit du policier eut un blanc.
- Utiliser la magie pour retrouver quelqu’un ? Bah voyons. Et on demande au Père-Noël de passer aussi ? C’est complètement absurde.
- Pas plus que d’employer une nana qui vomit des limaces pour nettoyer ses scènes de crime, marmonna Seth en fouillant dans son sac. Tiens ‘Elia.
Il tendit à la jeune femme un joli bocal à confiture dont il avait soigneusement percé le couvercle avant d’y fourrer pêle-mêle Annabelle et Spino. Les deux bestioles, confortablement revêtues de petits manchons tricotés mais un peu à l’étroit dans le bocal, ne cessaient de se plaindre… sans grande conséquence, puisque personne ne pouvait les comprendre. La jolie rousse eut un mouvement de recul.
- Euh…
- Tu as dis un truc émanant d’elle non ? Elle a vomi la limace, et le vers tiens beaucoup à elle. Et puis c’est elle qui a tricoté les manchons.
- … Je pensais vraiment plutôt à un cheveux Seth. Ou un vêtement. Un doudou. Pas… ces trucs.
Les trucs en question lui tournèrent le dos, vexés.
- Ah bah bravo tu les as vexés…
- On ne peux pas vexer une limace.
- Tu serais surprise. Bon. J’ai des cheveux sur une brosse sinon.
- Ça serait déjà mieux…
Pendant qu’ils débattaient sous le regard halluciné de Yan dont le cerveau n’était pas encore tout a fait remis des différents chocs provoqués par les révélations du bar puis par l’enlèvement de sa belle-sœur, Sugar-Rose avait fait le tour du groupe, s’était pris un discret coup de pied de la part de Yiel lorsqu’il était venu renifler ses chaussures, et se gelait à présent les coussinets sur la route, le museau en l’air et les oreilles au vent.
- Euh dites…
Les humains l’ignorèrent, continuant de débattre et de se disputer tandis que Yiel prenait son mal en patience, son regard changeant observant distraitement les flocons qui avaient recommencé à tomber.
- Hey.
L’appel du chaton s’étouffa dans la neige. Dans le groupe d’humain, le beau-frère d’Eli s’énervait :
- Vous allez vraiment essayer de retrouver Eli avec un porte clef en forme de kiwi ? Vous vous foutez de moi !
- Mh. Excusez-moi ? insista Sugar sans succès.
- D’abord c’est pas sur le kiwi, se vexa Armellia. C’est sur la fraise-des-bois, la forme va mieux. Et ensuite OUI, ça me sert de pendule.
- HO !
Peine perdue. En même temps, essayer d’imaginer un chaton en train de crier alors que des adultes se disputent…
- Mais c’est VRAIMENT LE SUMMUM du n’importe quoi !
Yan devenait d’une belle couleur rouge, ce qui aurait pu être très drôle dans d’autres circonstances, mais qui là commençait sérieusement à inquiéter Seth. Pendant ce temps, Sugar piétinait nerveusement dans la neige, cherchant comment attirer l’attention.
- Yan. (le brun posa sa main sur le bras du policier) Je sais que tu as été très éprouvé ces derniers temps, mais je ne vois pas en quoi essayer de retrouver Eli avec un porte-clef fraise-des-bois-kiwi est plus absurde que tout le reste de cette histoire.
- Mia ! Mais… mais Yiel, que faites-vous ?
- Justement, j’en ai assez de cette histoire ! J’en ai plus que ma claque ! Y’a deux semaines j’étais pénard à résoudre des crimes avec une belle-sœur toquée mais gérable…
(… Miaaaaa ! Mais, mais bas les pattes ! Yiel, posez-moi !…)
- … et maintenant je me retrouve avec une tarée qui fait de la divination fruitière en compagnie d’un émo-gothique !
(… Non ! Yiel ! Non pas ça ! Je suis...)
- D’abord je suis ni émo ni gothique, et ensuite les deux styles ne sont pas du tout les mêmes !
(… trop jeune pour être…)
- Ah parce qu’on parle de mode maintenant ? Et Eli dans tout…
(… lancéééééééééé !… )
-… ça on va la sauAAAAAAAAAAH PUTAAAAAAAIN !
Dans un mouvement plein de grâce digne d’un batteur de base-ball au top de sa carrière, Yiel avait balancé Sugar en une magnifique parabole qui s’acheva en plein sur le dos et la nuque d’un Yan à moitié hystérique. Terrifié par le lancé, le chaton avait atterri toutes griffes dehors et entreprit de grimper, complètement affolé, sur le crâne du policier. Non sans lacérer la peau au passage.
Tandis que l’homme dansait la gigue pour essayer de se débarrasser du chat, gênant par ses mouvements Armellia et Seth qui essayaient de l’aider, Yiel s’intéressa enfin à ce qui avait incité Sugar a se manifester aussi bruyamment.
Et laissa échapper un hoquet stupéfait.
Et croyez-le ou non, il en fallait beaucoup pour stupéfier Yiel.
Au bout de la rue se profilait un épais brouillard, digne d’un roman de Stephen King, qui engloutissait progressivement les bâtiments, donnant l’impression que quelqu’un passait un grand coup de gomme sur le monde.
Et devant ce brouillard marchait une femme qu’iel n’avait pas vu depuis longtemps… depuis qu’iel et ‘Elia l’avaient bannie hors de cet univers à vrai dire.
- Mh. Mademoiselle Gertfall ?
L’androgyne n’avait pas élevé la voix, et pourtant les trois humains se figèrent immédiatement en entendant son intonation.
- Je crains que Morana ne soit de retour.
- Oh merde.
- Langage ma chère.
- Elle ne devait pas rester hors de ce monde pour les milles prochaines années ?
- Il me semblait que si. Mais bon, les aléas du calendrier…
- Morana ? demanda Yan en fourrant Sugar dans sa doudoune. C’est qui encore ?
- Une… ennemie personnelle. En quelques sortes. Ici on la considère plutôt comme une déesse slave de la mort et du cauchemar.
Silence de mort.
- Ah. Rien que ça.
- Ne soyez pas désobligeant monsieur Tersën.
Le policier leva les yeux au ciel en dézipant un peu sa doudoune pour que Sugar puisse sortir la tête. Contre lui, le chat était agité de frissons.
- Bon. Mademoiselle Gertfall, prenez monsieur Noctris et monsieur Tersën par la main. Je ne sais pourquoi Morana met autant de temps à nous rejoindre, mais profitons-en. Je vais vous envoyer ailleurs. Ne lâchez pas Sugar-Rose, vous aurez besoin de lui plus tard.
- Et vous qu’allez-vous faire ?
Yiel eut un sourire tordu.
- M’assurer que cette jeune dame ne nous dérange pas trop.
Sur ces mots, l’androgyne eut un petit geste de la main, et les trois humains disparurent.
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1Pour les besoin de l’ambiguïté du personnage, Yeil sera désigné par le pronom neutre « iel » lorsqu’il sera besoin d’en utiliser un. La proximité entre le pronom et le nom du personnage est volontaire.
J'adore ces nouveaux personnages, tous plus fousles uns que les autres (et en même temps fort sympathiques).<br />Mais dis voir, le petit Seth, il ferait pas quelques cachoteries?! :o Il a l'air d'en savoir beaucoup plus long que prévu!
J'ai beaucoup aimé ce chapitre et je trépigne d'envie de savoir la suite.
Une remarque : le dialogue qui prélude au lancer de chat m'a paru un tout petit peu confus. J'ai eu besoin de deux lectures pour comprendre qui parlait (et qui volait :D ) Je me doute que le rythme patirait peut-être de plus de précisions sur qui dit quoi mais ça clarifierait cette magnifique action :D
"Mais dis voir, le petit Seth, il ferait pas quelques cachoteries?! :o" Huhuhuhu ! Peut-être bien =D
Cerise m'a fait la même remarque pour la partie du chat volant, du coup je viens de réécrire en partie ce passage @_@
N'hésite pas à me dire si ça va ou si c'est pas encore ça @_@
Merci pour ton commentaire !
On commence à en savoir de plus en plus sur Eli, qui elle est, ce qu'elle fait là, pourquoi elle, et clairement tout ça ne lui plait pas (à nous, si!!!) On voit bien que si elle pouvait retourner à sa petite vie tranquille, elle le ferai, et pour autant je crois qu'elle a vraiment envie de savoir ce qui s'est passé avec sa soeur (et nous aussi!) . Par contre je n'ai pas compris la phrase"Qui s'avérait être son employeur au BDM", j'ai du oublier quelque chose, mais du coup, vu l'importance du personnage, ça me frustre. Il faut que j'aille relire en arrière.
Ah, aussi, j'ai adoré le "il balaya la phrase d'un geste qui fit apparaître des muffins".
La battue qui s'engage pour retrouver Eli m'a bien plu, même si je me suis parfois un peu perdue dans les dialogues (surtout sur la fin). Par contre, le pendule kiwi-fraise-des-bois, ça c'est de la référence!!! J'ai trouvé un poil long le passage pour savoir quel objet utiliser pour la retrouver, même si j'ai trouvé très drôle que le premier auquel pense Seth soit Annabelle et Spino!
Quant à la fin... Mais qui c'est cette Morana? Et pourquoi j'ai l'impression qu'elle ne va amener que des ennuis???
Sinon, coquilles relevées par-ci par-là:
- ni choses à jeter => ni chose
- dix-neufs minutes => dix-neuf
- son pieds => son pied
- Intrigué, elle avança => intriguée
- nul part => nulle part
- provenant du vide qui devait... (...) => j'ai eu du mal à raccrocher la phrase après la parenthèse fermante.
- le moindre échos => le moindre écho
- un prédateur tapis => un prédateur tapi
- mais le fait qu'ils soient parasités ça => j'aurais mis une virgule entre paraisités et ça
- Nous t'avons intercepté => Nous t'avons interceptée (je crois qu'on parle d'Eli)
- on te parles => on te parle
- personne n'entends => personne n'entend
- au traits ciselés et aux mains fines à l'abondante chevelure noire coiffée d'un haut de forme => aux traits ciselés / j'aurais mis une virgule entre fines et à, et entre noire et coiffée / il me semble que c'est l'être qui est coiffé, et non la chevelure, donc coiffé et non coiffée.
- plusieurs fois Yiel est écrit iel. Erreur?
- un talent spécial qui pourraient => pourrait
- toutes investigations policière complètement inutile => toute investigation
- ses mèches noire => noires
- une nana qui vomis => vomit
<br />
Merci pour ton commentaire !!
Et pour ta chasse aux fautes ! Désolée pour les yeux >.>
<br />
<br />
Par contre je n'ai pas compris la phrase"Qui s'avérait être son employeur au BDM", j'ai du oublier quelque chose, mais du coup, vu l'importance du personnage, ça me frustre.
Uh, j’avais un peu peur de ça… vu que l’info est donnée dans l’explication de Sugar au bar que les lecteurs n’ont pas encore (ça arrive au chapitre d’après =D), je craignais que ça fasse bloquer à la lecture…
Je vais réfléchir à tout ça èoé/
Idem pour le passage autour de la discussion sur comment retrouver Eli et le dialogue (je suis pas douée pour les verbes de parole xD j’aime pas en mettre dans mes textes!)
Pour le porte clef, je pense qu’Armellia est très fan de KEM =D
Je viens de reposter le chapitre avec les corrections et une tentative de réécriture du passage de la battue. J’espère que c’est plus fluide ! Enfin j’ai pas encore trouvé comment garder fluide le moment où Sugar est jeté XD
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Et ouiiii Morana va apporter des ennuis =D et on va droit dans le mur pour la direction <3
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- provenant du vide qui devait... (...) => j'ai eu du mal à raccrocher la phrase après la parenthèse fermante.
« De l’air en mouvement lui caressait le visage, provenant du vide qui devait se tenir sur sa droite – à moins que des gens n’aient mis cette barrière au milieu de nulle part juste pour le plaisir de savoir que des gens allaient s’encoubler dedans (c’est ce qu’elle aurait fait, elle). Cet espèce de petit vent coulis augmentait sa sensation de froid et la rendait d’encore plus mauvaise humeur. » est ce que c’est plus compréhensible comme ça ?
<br />
- au traits ciselés et aux mains fines à l'abondante chevelure noire coiffée d'un haut de forme => aux traits ciselés / j'aurais mis une virgule entre fines et à, et entre noire et coiffée / il me semble que c'est l'être qui est coiffé, et non la chevelure, donc coiffé et non coiffée.
Non non c’est bien la chevelure qui est coiffée, d’où l’absence de virgule entre noire et coiffée d’ailleurs, histoire de maintenir le doute sur le genre de Yiel =)
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- plusieurs fois Yiel est écrit iel. Erreur?
Oeil de lynx ! Alors, pas du tout en fait =) Yiel c’est le prénom, iel c’est le pronom neutre qui est en train d’émerger dans la grammaire. C’est un pronom pratique pour jouer sur l’ambiguïté du personnage.
Quoi, celui qui a envoyé la tempête de neige sur la vile d'Eli est simplement un gars ? What? Attends, et en plus d'être l'employeur d'Eli, c'est également son grand-père ? Double-what ?
J'avoue qu'en lisant la scène, je me l'étais imaginé assez jeune, genre max. 40 ans, parce qu'il n'est pas vraiment décrit physiquement. Est-ce que tu avais décris l'employeur d'Eli plus tôt dans l'histoire? Comme ça fait longtemps c'est possible que ma mémoire me joue des tours ;)
Mais, d'où est-ce que Tersen connaît des gens avec des pouvoirs ? Je suis perdue xD Mais j'avoue que le pouvoir d'Armellia est super pratique pour les enquêtes policières et dans les cas de disparitions ! Je me demande par contre pourquoi Yiel et Armellia viennent les aider retrouver Eli. Je veux dire, ils la connaissent ou est-ce que la sauver est dans leur intérêt ?
“confortablement revêtues de petits manchons tricotés mais un peu à l’étroit dans le bocal, “ Ouh là, c'est nouveau ça ? Je ne me souviens pas que quelqu'un leur ait tricoté des manchons. Décidément, ça faisait trop longtemps que je n'étais pas retournée sur cette fiction !
Wow, en plus il y a plein de nouveaux personnages dans ce chapitre; ainsi que de la magie. J'avoue que mon cerveau a eu un peu du mal à suivre xD Je ne sais pas du tout dans quelle direction ça va partir, mais je ne doute pas qu'une équipe de rescousse va se former. Mais ça, seule la suite me le dira ^^
Remarques:
Elizabeth se cogna dans quel chose → quelque chose
“L’intégralité de son environnement immédiat était plongé dans le noir (…) → cette phrase est suuuper longue et mon cerveau est décédé à la moitié xD Si tu la divisais en plusieurs phrases, ça ne changerait pas le sens mais ça allègerait le tout ;)
La pièce – si s’en était une → c'en
J’ai bien envoyé des… corps morts et froid chez toi → froids
si elle en croyait les dire d’un chat → les dires
C’est de la mauvaise foi crasse ça. → J'avoue que je ne connaissais pas du tout cette expression avec le “crasse” là au milieu xD Je ne suis pas sûre de savoir ce que ça veut dire!
je n’en attendais pas moins de ma petite fille. → petite-fille
vaguement inquiet comme peuvent l’être des enfants → inquiets
quant on descendra. → quand
et iel inclina poliment la tête → Yiel ? Est-ce qu'on a déjà rencontré ce personnage ? Son nom ne me dit rien; si on ne la pas encore rencontré alors c'est mieux dans cette phrase de l'appeler genre “la créature” ou “elle” ou un truc générique comme ça vu que tu nous l'as pas encore présenté ;)
C’est fort malpolis de votre part → malpoli
De toutes façons → de toute façon
qui venait de surgir de nul part, → nulle part
Un cheveux, → cheveu
qui vomi → vomit
Tien ‘Elia. → Tiens
elle a vomis ces deux là → vomi ces deux-là
Mh. Excusez-moi ?, insista Sugar sans succès. → Excusez moi ? insista Sugar (pas de virgule vu qu'il y a déjà le point d'interrogation)
ne belle-sœur toquée mais gérable → il manque un point à la fin de la phrase
Mia ! Mais posez-moi ! → C'est le chat qui dit ça ? Je croyais qu'il était par terre. Il faudrait préciser que quelqu'un l'a ramassé.
Non ! Yiel ! Non pas ça ! Je suis → c'est toujours le chat qui parle ? Je mettrais des points de suspension à la fin ^^
trop jeune pour être → là aussi des points de suspension au début et à la fin.
- Ah parce qu’on parle de mode maintenant ? Et Eli dans tout → là aussi des points de suspension seraient cool ;)
lancéééééééééé ! Je mettrais des points du suspension avant “lancé”
ça on va la sau AAAAAAAAAAH → Ça va on va la sau... AAAAAAAAAAH
le chaton avait atterrit → atterri
depuis qu'iel → depuis que Yiel
Morana ?, demanda Yan → pas de virgule
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Comme toujours, je répond méga tard à tes commentaires détaillés T.T pardon. Mais j’ai a coeur de corriger toutes les fautes et à remanier selon tes remarques avant de te répondre. Ça m’aide beaucoup, merci encore !
<br />
C’est vrai que c’est un peu confusionnant (encore) au niveau de l’employeur d’Eli. Jusqu’à présent, il n’a jamais été décris et a juste été évoqué par Schrödinger dans la salle d’interrogatoire au chapitre 5. Pour le moment on savait juste qu’elle dépendait du BDM.
J’ai beaucoup hésité sur l’ordre des trois chapitres qui suivent le chapitre 8 à vrai dire… est-ce que je devais mettre les révélations de Sugar-Rose immédiatement après la fin du chapitre 8 ? Est-ce que je devais garder l’enlèvement d’Eli comme chap 9 ? Et l’introduction d’Armellia et des secrets de Seth/Yan pour les chapitres 10 et 11 ? Ou est-ce que je gardais les révélation pour le chapitre 11 en gardant volontairement mes lecteurs dans le brouillard ? J’avoue que je n’ai pas encore trop décidé, même si je me suis beaucoup amusée à écrire le chapitre 11 comme il l’est actuellement (je viens de le poster).
Je voulais aussi garder le côté absurde de la succession d’événements, de donner à mon lectorat l’impression d’être aussi dans le vent qu’Eli et les autres qui apprennent qu’il est en train de passer des trucs qui les dépassent complètement et qu’ils sont des jouets dans les mains de puissances qui n’en n’ont rien à faire d’eux XD
Mais j’ai l’impression d’avoir raté mon coup.
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« Mais, d'où est-ce que Tersen connaît des gens avec des pouvoirs » c’est Seth qui les amènes, pas Yan =) quant au fait du pourquoi ils viennent aider Eli… peut-être que la phrase est trop sibillyne ou trop loin, mais il est dit à propos de Seth que :
« Il était prêt.
Et sincèrement convaincu de faire une énorme connerie.
Mais bon. Un deal est un deal, et il s’était engagé… »
Mais c’est possible que ça soit trop flou >.<
Du coup j’ai rajouté un truc dans les paroles de Seth à ce propos juste avant.
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XD pour les manchons j’avais oublié de corriger le chap 9 à ce sujet =D c’est fait ! Merci !
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Pour la mauvaise foi crasse… c’est genre être de mauvaise foi sur un sujet, d’en être parfaitement conscient et de le revendiquer. C’est peut-être une expression typiquement française ‘.’ ou dauphinoise ? Faudrait que je vérifie.
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Concernant Yiel, comme dit à Cerise, y’a deux choses à cibler : iel, le pronom neutre, et Yiel, le prénom du personnage. Du coup j’ai ajouté une note en bas de page à ce sujet @_@
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J’ai re re re re corrigé le lancé de chaton x.x
A voir si c’est plus fluide ou non…
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Encore merci pour tout le temps que tu passes sur mon histoire !
Love sur toi !!