L’air était frais. Il s’engouffrait par la fenêtre que j’avais laissée entrouverte. Je frissonnai en allant la refermer. Dehors, la cour principale de l’école était calme. Quelques étudiants marchaient tranquillement sous le temps nuageux qui régnait sur la ville. Au loin, les nuages étaient noirs, on aurait dit qu’il allait pleuvoir.
Je me laissai tomber mollement sur le matelas de mon lit que j’utilisais depuis déjà deux mois. Je basculai en arrière.
Mes bras étaient lourds, mes jambes engourdies et j’avais beaucoup de mal à garder les yeux ouverts. Maudit Léandre qui avait tenu à participer à la journée de randonnée qu’avait proposé le professeur en magie pratique, Valdenial. Vingt kilomètres de marche !
J’avais accepté uniquement sur le conseil de Céleste pour rencontrer de nouvelles personnes. Sans grand succès puisque je connaissais déjà la plupart des fous qui avaient demandé à faire la marche.
Je transpirais de l’effort fourni mais l’heure n’était pas à l’hygiène, le sommeil m’attendait.
— Navré de te tirer de ta sieste, fit soudainement un voix grave et rauque.
Je sursautai et me redressai subitement. Un homme frêle aux cheveux ébènes mal arrangés, ressemblant à un miséreux, était debout devant moi. Il se tenait les bras croisés, le nez rougit. Une cicatrice verticale s'étendait du haut de son front jusqu’entre ses yeux.
— Oh purée de grenouille verte…
Il se tenait debout tranquillement dans ma chambre. Un dieu bordel. Je ne sus que dire et un unique nom sortit de ma bouche dans un murmure presque imperceptible.
— Sothos…
— Bonjour Anthéa.
Son ton était noble et divergeait de son apparence. De même que le tempérament dur à suivre qu’il m’avait montré lors de notre première rencontre. Mais honnêtement, j’étais un peu plus préoccupée par le fait qu’il était vraiment venu me rendre visite.
— Que viens… venez… -vous… faire ici ? balbutiai-je.
— Ce n’est pas contre toi, ma chère petite, mais j’ai été vraiment surpris en apprenant que tu n’avais toujours pas lu ma lettre.
Les évènements avec Fallon me revinrent en mémoire. Il était vrai que j’avais intentionnellement laissé de côté cette affaire espérant que cela apporterait du changement.
Il pencha la tête sur le côté sur sa main, l’air peiné.
— Alors je suis venu te la lire moi-même ! s’exclama-t-il, retrouvant son ton enjoué qu’il m’avait présenté lors de notre première rencontre.
Il claqua des doigts et l’enveloppe apparut flottant dans les airs entre nous. Il s’en saisit et déchira l’emballage. Il déplia le papier qui se trouvait à l’intérieur et commença sa lecture.
— Ma chère petite magicienne, je te prie de trouver en ces mots l’expression de mes sincères salutations, commença-t-il avant de me jeter un coup d'œil, sûrement pour s’assurer que je l’écoutais avec attention. Bref, je te demande de quitter le pays et de terminer tes études dans le pays que ton partenaire de travail gouverne.
Je fronçai les sourcils. Aucun de mes amis n’était le roi ou la reine d’un pays ! Cela me paraissait insensé.
— De qui parlez-vous ? m’échappèrent mes pensées.
Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres.
— Découvre-le toute seule. Je suis un dieu, j’ai d’autres choses à faire, rétorqua-t-il avec un air occupé qui ne lui allait clairement pas.
— Il vous suffit de me donner un nom.
La tête haute, il me lança un regard de côté et leva un doigt.
— Ce serait beaucoup trop facile ! Depuis quand les dieux sont explicites dans leurs propos ? Je respecte les principes de mes collègues.
J’étais stupéfaite. C’était un dieu en carton en fait. Je comprenais mieux pourquoi quelqu’un comme lui venait voir quelqu’un comme moi.
— Vous êtes sûr d’être vraiment une divinité ?
Je plaquai mes mains sur mes lèvres. Encore cette curiosité mal placée qui ressortait en sa présence. Il ouvrit la bouche mais rien n’en sortit. Mais à présent, hormis cette horrible sensation de vérité qui m’écorchait la bouche, j’étais déjà un peu plus à l’aise.
— Du mal à vous exprimer, monsieur le dieu ?
Beaucoup plus. La faute à sa magie bizarre ! Des perles de sueurs glissaient le long de mon dos, j’étais quelque peu anxieuse de sa réaction.
Il toussota, gêné.
— Mes petits tours de grande magie ne t’ont pas impressionnée suffisamment pour être convaincue de mon identité, on dirait.
Il leva les mains et d’un geste vif les abaissa. Mon monde bascula, tel que j’eus l’impression de me retrouver à l’envers. Je continuais de tourner pendant deux bonnes secondes avant que tout ne se stoppe. Je m’écroulai, recrachant les délicieuses pommes que j’avais pu récupérer de la cantine.
Quel horrible goût…
Dans ma vision floue, ma nausée et mes oreilles qui se mirent à bourdonner, je perçus la triste voix de celui que je ne confronterais plus jamais.
— Je te présente ma terre natale.
Sa voix résonnant comme un écho devint plus claire et mes maux disparurent. Je regardai autour de moi, le souffle coupé.
Un paysage désolé se présentait sous mes yeux. Le soleil impitoyable déversait sa lumière brûlante sur un terrain aride et craquelé. Le sol, d'une teinte rougeâtre, était marqué par des fissures profondes et irrégulières, comme les cicatrices laissées par une ancienne bataille. Des monticules érodés qui semblaient avoir autrefois été des collines vertes resplendissantes.
Partout où l'on regardait, des vestiges de l'ancienne guerre étaient dispersés. Des fragments de statues colossales, représentant les dieux qui se sont affrontés ici, émergent du sol comme des spectres du passé. Leurs visages autrefois fiers et imposants sont désormais défigurés, leurs traits gravés par des millénaires d'abandon et d'érosion.
Cette terre, sur laquelle les dieux étaient nés, avait également vécu la longue et épouvantable guerre qui les avait opposés aux démons. A leur côté, les humains et les anges se battaient pour ceux en qui ils croyaient.
Les cieux au-dessus étaient d'une clarté cruelle, un bleu éclatant sans nuage pour adoucir la lumière aveuglante. Un souffle chaud vint soudain balayer la plaine, soulevant des tourbillons de poussière qui dansaient brièvement avant de retomber dans le silence. Un silence presque tangible, lourd de l'absence de vie et du souvenir des peuples qui avaient vécu là.
Au loin, des montagnes s'élevaient, leurs sommets déchiquetés et noirs comme si même les cieux avaient été marqués par la colère divine. Au pied de ces montagnes, des ruines de temples anciens s'accrochaient au sol, leurs colonnes brisées et leurs fresques effacées par le temps. Ces sanctuaires, qui abritaient autrefois des rituels sacrés et des prières ferventes, ne sont plus que des ombres de leur gloire passée.
Il y avait ici et là des lacs asséchés, leurs lits assombris par les restes calcinés de végétation morte, et des arbres carbonisés, tordus en postures de souffrance éternelle. Les rares plantes qui osaient défier ce climat implacable étaient rabougries et recouvertes de poussière, leurs feuilles grisâtres et presque translucides.
C'était un lieu où le temps semblait s'être arrêté, où chaque grain de sable, chaque pierre, chaque fragment de statue racontait l'histoire d'une bataille épique entre des êtres aux pouvoirs inimaginables. C'était un paysage à la fois fascinant et terrifiant, une terre de légendes et de mythes que j’avais eu l’occasion de lire dans les livres.
Des gouttes de sueurs coulaient sur mon visage et dans mon dos, unique trace d’eau sur ces terres arides. Je suffoquais presque.
— Quel est votre but ? éructai-je, sa magie de vérité faisant toujours effet.
Il détourna les yeux de l’horrible décor pour les planter dans les miens.
— Je veux me servir de toi.
Sa voix était tranchante et claire. Son désir coulait entre nous comme s’il était tangible. Je frissonnai. Laisser un dieu m’utiliser comme pantin n’était clairement pas dans mes objectifs.
— Et moi, je voudrais être tranquille. Alors dites m’en plus. Vous devez avoir une raison de m’annoncer comme si c’était un simple bonjour que vous comptez m’utiliser.
Son regard se perdit. J’eus l’impression pendant un instant qu’il se trouvait autre part. Puis un sourire vint se dessiner sur ses fines lèvres gercées.
— Je vais aller dans ton sens pendant un moment. Continue de faire ce que tu fais mais, respecte simplement les rares demandes que je te ferai. Je veux te conserver jusqu’à ce que tu sois suffisamment forte pour me venir en aide.
Ses dernières paroles mirent un moment avant de franchir la barrière de ses lèvres.
— Alors, je t’en prie, renseigne-toi et engage quelque chose pour rester en dehors des évènements actuels jusqu’à ce que tu récupères la mémoire.
— Et qu’est-ce que je pourrais faire ? Je suis étudiante en magie.
Il regarda vers l’horizon dévasté par la guerre. Puis il planta à nouveau ses yeux dans les miens. Un vertige monta en moi, le monde se mit à tourner. Encore…
— Lis ma lettre, entendis-je comme un écho.
Je rouvris les yeux dans ma chambre.
J’avais l’estomac retourné, comme si un animal de plus de deux tonnes l’avait piétiné. Je m’appuyai contre le coin de l’armoire de la chambre pour me retenir de tomber. J’avais la tête qui tournait et ma vision était brouillée de noir.
— Satané dieu de pacotille… me lamentai-je.
Je pris quelques grandes inspirations et mon mal être finit par se dissiper. Je fis quelques pas en titubant. Si je tombais, rien n'était sûr que je réussirais à me relever. Je fis quelques pas difficiles et parvins à m’écrouler sur mon lit.
Mon regard se posa sur la mystérieuse enveloppe posée sur ma table de chevet. Je n’avais aucun souvenir de l’avoir mise ici. Je ne pensais même pas l’avoir prise avec moi pour les vacances.
Mon corps était lourd et, allongée sur un matelas aussi confortable, j’avais juste envie de dormir. Mes paupières se fermèrent doucement et il ne fallut pas plus longtemps pour que je m’envole pour le pays des rêves.
Je me réveillai plus tard dans la soirée, me sentant un peu plus reposée mais toujours troublée par ce que je venais de vivre. Les impressions de cette vision étrange de la terre natale de Sothos étaient encore fraîches dans mon esprit. Le contraste entre le lieu désolé qu'il m'avait montré et la tranquillité relative de l’académie était saisissant.
Comment ça “natale” ?
Je me redressai subitement, les événements de l’après-midi reprenant peu à peu leur place dans ma mémoire. L’enveloppe que j’avais vue plus tôt était toujours posée sur ma table de chevet. La curiosité et la nervosité me poussèrent à la saisir, et je décidai de l’examiner de plus près, malgré le malaise persistant qui m’accompagnait.
Je dépliai soigneusement le papier encore froissé, en espérant trouver des indices supplémentaires sur ce que Sothos attendait de moi et ce qu’il avait voulu dire. La lettre, écrite dans une calligraphie élégante mais un peu difficile à déchiffrer, confirmait la demande de départ que Sothos avait mentionnée. Il était clair qu’il voulait que je quitte le pays et que je poursuive mes études dans un autre royaume, celui dirigé par ce partenaire de travail que je devais encore identifier. Enfin, j’en avais bien un en tête, mais il restait prince. Et le plus jeune du pays qui plus était.
Alors que je parcourais les lignes de la lettre, des fragments d'informations s’entremêlaient dans mon esprit, formant une toile complexe de mystères et de questions non résolues. Qui était ce partenaire de travail ? Pourquoi Sothos avait-il besoin de moi ? Et pourquoi tout cela était-il si important pour lui ?
En réfléchissant à ce que Sothos avait dit, et ce qu’il m’avait montré, je réalisai que la magie n’était pas simplement un moyen de se défendre ou d’apprendre des sorts, mais une clé pour déchiffrer des secrets bien plus vastes et inquiétants. L’avertissement de Fallon de rester en dehors des événements actuels prenait tout son sens maintenant. Peut-être que m’engager dans ces affaires serait une erreur, mais j’avais aussi le sentiment que ces avertissements et ces mystères étaient liés à quelque chose de plus grand, quelque chose que je ne pouvais pas ignorer.
Je regardai par la fenêtre, où les nuages lourds semblaient toujours menaçants, comme si la météo elle-même reflétait le tumulte intérieur que je ressentais. Le poids de la décision de quitter le pays et d’obéir aux ordres de Sothos pesait lourdement sur mes épaules. Les vacances promettaient d’être bien plus mouvementées que prévu. Domptées par des discussions avec celui qui pourrait peut-être m’éclairer, Léandre.
Je posai la lettre sur ma table de chevet et pris une profonde inspiration.
— Remettons ça à demain, les gars…
Malheureusement, ce lendemain arriva trop vite et je me retrouvai en vacances sans en avoir discuté avec mon ami. Assise à un bureau dans ma chambre chez Albin, un bout de miroir brisé en main, je réfléchissais à comment m’y prendre.
Finalement, je prononçai quelques mots insufflés de magie vers l’objet.
_ Léandre, je dois te parler.
Sa réponse pouvait mettre un certain temps à arriver. A cette heure-ci, il devrait être dans sa chambre mais je ne pouvais en être sûre. Aurais-je dû me rendre au palais pour lui parler directement ?
Après une quinzaine de minutes sans résultat, je me levai pour prendre un livre. Ma bibliothèque chez l’ingénieur n’était pas très garnie mais il y en avait toujours quelques uns que je n’avais pas lu.
Je m’en saisis d’un et retournai m’asseoir. A peine avais-je ouvert la première page qu’un message s’illumina sur le morceau de miroir. Je me précipitai dessus.
“Vas-y.”
Un petit sourire se dessina sur mes lèvres.
_ Fallon me demande d’aller étudier ailleurs.
Je reposai la glace. Sa réponse ne mit pas longtemps à apparaître sur la paroie lisse.
“Il précise où ?”
_ C’est bizarre, mais il veut que j’aille dans le pays gouverné par mon partenaire de travail.
Je réfléchis. Devrais-je préciser que je ne vois personne d’autre à part lui ?
Alors que je rapproche à nouveau mes lèvres du miroir, un message s’inscrit, scintillant.
“Tu es sûre ?”
_ Oui, tu vois, c’est bizarre.
Les lettres précédentes du prince s’effacent tout de suite pour laisser place à de nouvelles.
“Il y a bien une personne à laquelle je pense.”
_ Tu n’es pas roi, Léandre, ajoutai-je pour le charrier.
Un rire s’échappa de ma bouche. Je ne voyais vraiment pas qui pourrait remplir ce critère. Certes, beaucoup d’élèves de Clerfort étaient des nobles mais je n’avais jamais entendu parler d’un roi, d’une reine ou autre.
“Très marrant, Théa.”
Je pensais que son message s’arrêterait là, mais d’autres lettres suivirent.
“Céleste est sous la protection du royaume d’Orane en tant que Impératrice-Reine d’Iragua.”
_ C’est très drôle, répliquai-je, n’y croyant pas un mot.
Céleste avait beau avoir tout pour régner, elle était encore plus jeune que moi et vivait à Orane depuis plus de deux ans. Comment pouvait-elle diriger un pays aussi important que l’Iragua dans ces conditions ? Impossible.
De nouveaux mots s’affichèrent.
“Non, je suis sérieux, Théa.”
Sérieux ?
Je restai bloquée durant de longues secondes. Comment ça ? Céleste, mon amie, ne pouvait pas être reine ! C’était invraisemblable.
“Renseigne-toi sur le régicide qui a eu lieu il y a trois ans.”
Ça devenait sérieux. Un régicide ? Qui aurait pu commettre un tel crime ? Dans un pays aussi militairement puissant que l’Iragua, de plus.
Je lâchai l’artéfact pour courir auprès d’Albin qui saurait peut-être m’éclairer sur le sujet. Mes jambes martelant les marches de l’escalier, je parvins devant son bureau. Je ne pris pas la peine de frapper avant d’entrer. J’étais beaucoup trop ahurie pour prendre mon temps.
Albin assis entre des piles d’objets en tout genre leva la tête vers moi, surpris.
_ Que sais-tu du régicide d’Iragua ?
Il mit quelques secondes avant de réaliser. Il se retourna pour fouiller dans un carton plein de journaux. Il en sortit un après après mis le bazard.
_ Tu y trouveras tout ce qu’il y a à savoir.
J’arrachai le papier de ses mains, marmonnant des remerciements avant de refermer la porte.
Je dépliai le journal et commençai à lire la première page.
“Une tragédie sans précédent frappe le grand Empire d’Iragua.”
“Désormais, l’Iragua pourra compter sur son premier ministre pour gouverner en attendant que l’héritier soit en capacité de prendre la relève de l’ancien empereur, Quentin Abini.”
Je ne connaissais pas le nom complet de Céleste. Néanmoins, étant donné la ressemblance entre le couple royal et elle, je me disais que les déblatérations de mon confident pouvaient être vraies.
J’avalais difficilement ma salive. Comment avais-je fait pour me retrouver entourée d’autant de nobles que ça ?
Je remontai les escaliers quatre à quatre et me saisis à nouveau de l’artéfact magique.
_ Depuis quand le savais-tu ?
“Quand tu t’es liée d’amitié avec elle, j’ai eu un doute en voyant son visage. J’avais déjà eu l’occasion de la rencontrer. Il y a six ans. Mon père a confirmé mes dires et m’a demandé de garder le secret.”
Comme à chaque fois que j’apprenais qu’un de mes amis gardait un secret, mon estomac se noua. Je savais que je ne devrais pas leur en vouloir, mais c’était plus fort que moi.
A nouveau, insufflant de la magie dans mes paroles, je murmurai une nouvelle phrase.
_ Penses-tu qu’il serait possible d’intégrer l’école de magie qui se trouve là-bas ?
La réponse mit, cette fois, plus de temps pour arriver.
“Je vais me renseigner. Je te tiens au courant.”
_ Merci, Léandre… soupirai-je dans le miroir avant de m’appuyer contre le dossier de ma chaise.
Je fermai les yeux. Était-ce vraiment ce que je voulais faire ? Non, sûrement pas. Mais Fallon avait raison, même s’il se passait quelque chose ici, je ne pourrais pas être d’une grande aide. Et puis, j’allais vivre ma propre aventure. Toute seule.
Un nouveau souffle s’échappa de mes lèvres. Mes envies se bousculaient dans mon esprit. Je ne savais pas quoi faire. J’avais lancé les dés du côté de ce que m’avait demandé ce maudit dieu. Il ne me restait plus qu’à attendre et me laisser voguer dans les eaux des évènements à venir.