Argencour était immense, sans doute la plus grande ville de toute la Région, et sûrement aussi la plus sombre. L’architecture ici pouvait sembler un peu austère avec ses tuiles d’ardoises, ses murs bleu-anthracites et ses pavés d’obsidienne, mais c’était la nuit que la ville se révélait la plus belle. Car l’ardoise dont on se servait pour couvrir les toits, faiblement piquetée d’argent le jour, brillait comme des cieux étoilés à la nuit tombée. Quant à cette pierre bleu-anthracite si particulière, on n’en trouvait qu’en Terre de la Nuit, dans les gisements du nord de la Région. Il s’agissait d’une pierre solide qui, une fois en place, ne bougeait plus. Il fallait plus d’un millénaire pour l’user et nos gisements étaient si intarissables qu’ils pouvaient fournir la Région pendant des siècles sans jamais que l’on en manque. Une bénédiction de la Nuit et un savoir-faire qui attisait la convoitise de beaucoup de nos voisins qui finissaient par payer des fortunes pour bénéficier d’un tel joyau de construction.
La rue marchande dans laquelle nous marchions était donc tout de tons de bleus, allant du plus clair ciel diurne au plus profond ciel nocturne. Des couleurs que j’aimais plus que tout et qui apaisaient toujours mon humeur. Mais c’était lors des marchés de nuit que la ville était vraiment la plus belle avec toutes ces couleurs et ces lanternes. Les boutiques de la Rue des Songes étaient aussi bien plus colorées la nuit. De jour, comme maintenant, elles n’offraient que des devantures aux couleurs timides un peu passées, comme cette confiserie devant laquelle nous passâmes et dont le fumet fit saliver mon petit frère. Dans sa vitrine, impossible de rater toutes les merveilles exposées.
Liam s’apprêtait à courir vers elles quand je le retins d’une main ferme, lui faisant comprendre d’un regard qu’il pouvait toujours me faire ses yeux doux, je ne le laisserai pas dévorer un sachet de bonbons entier avant le dîner. Je m’étais promis de ne lui accorder qu’un goûter, une pâtisserie ou tout autre gourmandise du même acabit. Peut-être en prendrais-je une moi aussi…
Liam fit la moue et nous dépassâmes finalement la confiserie, nous enfonçant un peu plus dans la rue marchande.
— Meryl vous a-t-elle également dessiné une tenue ? demandai-je au bout d’un moment.
— Oui, répondit Rhen en observant la devanture d’une boutique de fleurs. Et splendide de surcroît. Je ne m’attendais pas à une telle attention de sa part, elle qui semble si… indifférente.
— Meryl est très gentille, elle a juste du mal à le montrer, expliquai-je avec un sourire. Elle nage dans un monde d’encre et de papier depuis la naissance, les livres ne sont pas les meilleurs amis pour vous apprendre à vous ouvrir socialement au monde.
— Vous ne sortez donc jamais du domaine ? questionna Rhen avec curiosité.
— Si, bien sûr, mais pas souvent. Calista et les jumelles sont les seules à adorer passer du temps en ville.
— Et l’école ?
J’eus un sourire.
— Nous avons eu quelques précepteurs, mais aucun n’est resté bien longtemps.
— Pourquoi donc ?
— Eh bien, si Rihite et Marietta étaient bons élèves, ça n’était pas le cas de nous autres. Calista n’arrêtait pas de danser et chanter pendant ses cours, les jumelles passaient plus de temps à faire des farces à leur instituteur qu’à écouter leur leçon et Meryl finissait toujours par briser leur égo en les reprenant sur absolument tous les sujets. En fait, elle les connaissait même mieux qu’eux. Quant à moi… disons simplement que le titre de « rêveuse » n’était pas qu’un vulgaire sobriquet dans mon cas. Je passais plus de temps la tête dans les nuages que dans mes leçons.
— Qui vous faisait cours dans ce cas ?
— Meryl, souris-je les yeux brillants de fierté. Ma sœur est ce que je qualifierais d’érudite autodidacte. Elle dévore livre après livre, et n’est jamais rassasiée. J’aime à penser que si la déesse Ionia la voyait, elle serait fière d’elle.
— Meryl est de sa régence ?
Je hochai de la tête.
— Et comme elle, elle est excellente pédagogue.
Il n’y avait pas à dire, j’étais extrêmement fière de ma petite sœur.
Après un silence, Rhen se tourna vers moi.
— Vitali m’a dit que certaines de vos sœurs possédaient des dons, est-ce vrai ?
— Oui, fis-je, rêveuse. Marietta peut souffler des flammes comme un dragon – vous comprendrez pourquoi il ne vaut mieux pas l’énerver.
Il opina vivement du chef.
— Et Calista possède une voix enchanteresse, poursuivis-je avec une certaine amertume. Vous aurez sûrement l’occasion de l’entendre chanter lors de la troisième nuit, c’est un spectacle merveilleux. Cette maudite sirène…
Rhen sourcilla.
— Maudite sirène ? releva-t-il avec un sourire mutin.
Je me décomposai, mortifiée.
— Je… Ce n’est pas… Pardon, je ne devrais pas parler ainsi de ma sœur, mais… elle a le don de me taper sur les nerfs.
— Je vois ça, fit-il amusé.
Je pinçai les lèvres, rouge de honte. À côté de moi j’entendis Rhen étouffer un rire.
— Vos sœurs sont incroyables, reprit-il sincèrement.
Et je le remerciai intérieurement de clore le sujet.
— Je sais, me targuai-je avec un sourire.
Nous déambulâmes ainsi un moment avant de nous arrêter devant un stand ambulant à l’odeur alléchante. Liam se tourna vivement vers moi, des étoiles pleins les yeux en demandant une gaufre avec supplément chantilly et chocolat. Je ne pus m’empêcher de sourire en passant commande.
Puis nous reprîmes notre chemin.
Au détour d’une rue, j’aperçus une ombre du coin de l’œil et me figeai net. Je me retournai en sursaut, persuadée de trouver Ciaran non loin. Mais l’ombre avait disparu. Je songeai alors à une illusion d’optique, après tout, j’étais fatiguée, je devais me faire des idées.
— Tout va bien ? s’enquit Rhen, l’air soucieux.
Je me tournai vers lui, comme me souvenant brusquement de sa présence et papillonnai des yeux, confuse. Pendant un instant, je crus voir une couronne de ronce reposer sur ses cheveux blonds. Étaient-ce vraiment des larmes noires coulant sur ses joues ? Je secouai la tête. En rouvrant les yeux, je croisai le regard de Rhen, sans larme noires ni couronne d’épines. Je me passai une main sur le visage. Étais-je en train de devenir folle ? J’en avais au moins l’impression…
Liam et Rhen me regardaient à présent avec inquiétude. Je leur souris, penaude.
— Tout va bien, assurai-je. J’ai cru… Non, ce n’est rien. On dirait que je ne tarderais pas trop ce soir, je suis fatiguée.
Et je repris la route, sentant sur moi le regard perplexe de Rhen. Il ne semblait pas convaincu, mais s’abstint de tout commentaire. J’aurais aimé pouvoir me confier à quelqu’un, mais c’était impossible. Je ne pouvais rien dire, surtout à cet étranger et même alors que je sentais ce lien qui ne cessait de me faire revenir vers lui.
— Et vous ? demanda-t-il soudain.
— Moi ?
— Vous avez un don ?
Je me raidit. Entre nous, Liam afficha un sourire plus large encore.
— Adaline peut…
Rhen ouvrit de grands yeux en me voyant plaquer une main sur la bouche de mon frère. Lui-même en fut très surpris et leva la tête vers moi, perdu. De mon côté, je ne quittai pas Rhen du regard, paniquée à l’idée qu’il ne découvre la vérité, que Liam repousse soudain ma main pour lui révéler ce si grand secret qui me rongeait.
À mon cou, la clé d’Asling me sembla s’alourdir, comme le silence qui s’installa entre nous. Je lisais l’incompréhension dans le regard de Rhen. Il ne comprenait pas. Et c’était mieux ainsi.
— Je n’ai aucun pouvoir, dis-je d’une voix si rauque que j’eu la sensation que les mots m’écorchaient la gorge.
— Mais… fit Liam en écartant ma main.
Je me tournai vers lui, le regard sévère. Il se figea.
— Aucun pouvoir, répétai-je comme un avertissement.
Il y eut un long silence durant lequel Liam sembla à deux doigts de pleurer. Je soupirai, regrettant aussitôt ma réaction avant de me détourner, la main de Liam serrée dans la mienne.
— Poursuivons, je vous prie.
Et, sans un regard en arrière, sans même vérifier que Rhen me suivait encore, j’allongeai le pas. Je voulais retrouver le parc au plus vite, m’asseoir sur un banc et oublier ce qu’il venait de se passer en regardant le ciel et les stands qu’on commençait à installer un peu partout dans la ville pour les Sélénites. Je m’imaginais ressembler à une folle aux yeux de Rhen, mais, à cet instant, je n’en avais cure. Peu importait ce qu’il pensait de moi, personne ne devait savoir, surtout maintenant, alors que les ombres de Ciaran m’apparaissaient à chaque coin de rue.
Quand les grilles du parc se profilèrent devant nous, je ralentis, soulagée.
— Tu es fâchée ? demanda timidement Liam à mon côté. J’ai dit quelque chose de mal ?
En posant les yeux sur mon frère, en découvrant son expression peinée, ses petites mains qui serraient si fort ma paume et sa gaufre à moitié dévorée, je sentis la culpabilité m’envahir. Je m’agenouillai devant lui, un sourire rassurant aux lèvres.
— Non, Liam, je ne suis pas fâchée et tu n’as rien dit de mal.
Après un rapide coup d’œil alentour, je remarquai que Rhen était resté à bonne distance, comme pour me laisser de l’espace. Je lui en fus reconnaissante et me tournai vers mon frère.
— Écoute, Liam, tu te souviens de ce qu’on a dit sur mon pouvoir ?
— Que c’était un secret, répondit-il avec sérieux.
— Et que faut-il faire avec les secrets ?
— Ne pas les répéter pour les garder en sécurité !
— Et que t’apprêtais-tu à faire ?
Liam ouvrit la bouche pour répondre quand il se figea.
— Oh…
Il se décomposa, les yeux brillants de larmes.
— Je suis désolé Adaline…
— Ce n’est rien, lui assurai-je avec un sourire en lui ébouriffant les cheveux. Je te pardonne.
Son regard s’illumina.
— Mais, à l’avenir, promets-moi de faire plus attention, d’accord ?
— C’est promis !
— Bien.
Je me redressai et jetai un regard à Rhen qui nous rejoignait. Il ne me regardait plus, son attention absorbée par les immenses lampions en forme de papillons de nuit, d’oiseaux des neiges et d’étoiles filantes qui se dressaient déjà dans les airs.
— C’est magnifique… lâcha-t-il ébloui alors que nous entrions dans le parc.
Liam, qui avait fini son goûter en deux bouchées, commença à courir après des oiseaux avec d’autres enfants.
— Dans quelques jours, lors de la Nuit aux Vœux, ils défileront dans la ville après le passage de l’étoile Boréale.
— J’ai hâte d’y être, sourit Rhen.
Et, en le regardant, je vis à quel point c’était le cas. Ses yeux brillaient d’émerveillement, exactement comme Liam lorsque venait son anniversaire. Je m’en voulus un peu de lui avoir si mal parlé et préférai me détourner.
— Venez.
Nous prîmes place sur un banc sous un arbre un peu plus loin où je pouvais surveiller mon frère qui continuait de s’amuser. Des lanternes et des guirlandes avaient été accrochées à ses branches dénudées. Dans quelques nuits, elles s’illumineraient d’une douce lumière dorée.
Le parc semblait bien triste à la saison froide. Et bien que les Sélénites le parent de merveilles, il me tardait de voir le printemps revenir. Peut-être même pourrions-nous venir faire un pique-nique en famille sous le vieux chêne tout au fond du parc. Liam adorerait le petit étang qui le bordait. Il y avait si longtemps que nous n’y étions pas retournés.
— Je me souviens d’une année où nous étions descendus les aider à tout préparer, lâchai-je avec nostalgie en voyant une petite fille sur les épaules de son père accrocher une guirlande de lanternes d’un stand à l’autre.
Rhen se tourna vers moi, curieux.
— Vous ne le faites plus ?
Je portai instinctivement ma main à ma poitrine, là où la clé reposait. Il me fallait quelque chose à triturer. Refusant de la dévoiler à la vue du premier venu, je la laissai retomber et me contentai de jouer nerveusement avec le bout de mes gants.
— Non, plus depuis longtemps… avouai-je tristement.
Je battis des cils, sentant les larmes me monter alors que les souvenirs m’assaillaient.
— Rihite avait réussi à convaincre nos parents de le laisser y aller. Il ne supportait pas de ne rien faire. Aider était une seconde nature pour lui.
— Il semblait être quelqu’un de merveilleux.
— Oui, il l’était…
Un ange passa.
— Je ne crois pas vous l’avoir demandé, lançai-je à brûle-pourpoint, mais, en quoi Meryl vous a-t-elle dessiné ?
Rhen sembla réfléchir un instant.
— Je crois que c’était en Seigneur de Glace. Et vous ?
— Eh bien, nous serons assortis, m’amusai-je. Elle m’a dessiné en Dame de Glace.
Le sourire qui étira les lèvres de Rhen me donna des frissons. Dans son regard, quelque chose d’autre semblait briller. Je fronçai les sourcils.
— Mais… j’ai comme l’impression que vous le saviez déjà.
— Je dois l’avouer, oui. En fait, il se pourrait que j’aie soufflé cette idée à votre sœur en la voyant dessiner dans la bibliothèque ce matin.
— Et elle vous a écouté ? m’étonnai-je.
— Disons que je ne pensais pas qu’elle en créerait une pour moi aussi, précisa-t-il, mais je trouvais que le rôle de Dame de Glace vous irait mieux que celui de simple Demoiselle des Neiges. Et comme il y avait déjà une Princesse Blizzard dans son carnet…
— Vraiment ? fis-je amusée. Et qu’en est-il des jumelles ? demandai-je brusquement. Meryl semble encore leur en vouloir, avez-vous vu leur costume ?
— Il se pourrait même que j’ai aidé votre sœur à l’imaginer, confessa-t-il.
J’éclatai de rire, ce qui le fit sourire davantage.
— Pitié, dites-moi que Marietta a raison de penser que Meryl leur a confectionné une tenue de siamoises.
Il dodelina de la tête, les lèvres pincées d’amusement.
— Quoi, leur costume est pire ?
— On peut dire ça, sourit-il avec malice.
— Mais en quoi avez-vous décidé de grimer mes sœurs ?
— Si je vous disais qu’il y aura bientôt deux adorables lutins des neiges sous votre toit, quel serait votre réaction ?
— Cela dépend, est-ce votre idée ou celle de ma sœur ?
— En partie la mienne. Alors ?
— Eh bien, j’aurai très envie de vous embrasser, ris-je. Les lutins sont encore plus bas dans la Cour de Chioné que les Demoiselles des Neiges.
Le regard de Rhen s’illumina.
Réalisant brusquement ce que je venais de dire, je m’empourprai. En face de moi, Rhen ne semblait pas pouvoir être plus heureux. Lorsqu’il se pencha vers moi, je sentis mon cœur rater un battement. Perdue dans ses yeux pâles, j’eus soudain la folle envie de lui prendre la main et de réduire cet espace si froid qui nous séparait. Mais, alors que j’amorçais un mouvement dans ce sens, Rhen et moi sursautâmes en entendant Liam courir vers nous.
Presque aussitôt, nous nous écartâmes, aussi rouge l’un que l’autre, ce qui me rassura étrangement. Alors que je me penchai vers mon frère pour lui demander ce qu’il se passait, je vis Rhen se passer une main sur le visage, comme pour cacher ses joues écarlates. Adorable, songeai-je en moi-même.
Liam nous étudia un moment, perplexe.
— Pourquoi vous êtes tout rouges ?
Je manquai m’étouffer alors que Rhen toussait un rire dans son poing. Je lui assénai un coup de coude dans les côtes, ce qui le fit rire pour de bon, avant de me tourner vers mon frère.
— Ce n’est rien. Dis-moi plutôt ce qui t’amène. Tu ne joues plus ?
— J’ai vu tante Vitali, elle dit que les filles ont fini leurs commissions et qu’il est l’heure de rentrer.
En relevant les yeux, je vis notre tante nous faire de grands signes à l’entrée du parc. Intérieurement, je priais pour qu’elle ne nous ait pas vus.
Rhen se leva et me proposa sa main. Je me sentis rougir de plus belle en la prenant et nos doigts s’entrelacèrent tout naturellement. Mon cœur battait trop fort dans ma poitrine, si fort qu’il me semblait impossible qu’il ne l’entende pas. Je lui jetai un regard, et un petit sourire vint orner mes lèvres. Ses joues étaient encore un peu rouges, et je doutais que le froid y fût pour quelque chose.
Je n’avais pas envie de lui lâcher la main, mais, dès que nous rejoignîmes le reste de la famille à l’entrée du parc, dès que leurs regards se posèrent sur nous, je me sentis obligée de le faire. Rhen me regarda faire, presque aussi confus que déçu. Mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour protester que Calista fondit sur lui pour prendre ma place, m’écartant de son passage d’une bourrade.
Je grimaçai et m’écartai de quelques pas, la jalousie me nouant l’estomac. Je fus toutefois rassurée de voir que Rhen n’offrit que son bras à ma sœur. Cela pouvait sembler parfaitement normal, un geste de bienséance, mais pour moi, c’était une attention toute particulière. Je sentais encore la chaleur de sa main entourer la mienne… J’aurai voulu repousser Calista loin de lui pour entrelacer mes doigts aux siens à nouveau. Mais je ne pouvais pas, incapable d’affronter ma sœur sur un terrain qui m’était si inconnu, si glissant.
Alors que nous étions sur le départ, Vitali vint me voir et, au sourire mutin qui étirait ses lèvres, je sus qu’elle avait vu et me décomposai aussitôt.
— Dois-je m’attendre à avoir bientôt un neveu par alliance ?
— Tante Vitali ! m’exclamai-je le plus bas possible.
Ma tante éclata de rire. Je me détournai, les joues brûlantes d’embarras. Et, pendant tout le chemin du retour, je n’osai croiser le regard de personne, en particulier celui de Rhen qui ne cessait de chercher le mien. Intérieurement, je priais pour que Liam ne fasse pas remarquer à tous le rouge qui chauffait mes joues.
Ce qui ne manqua pas.
J'ai encore une fois trouvé le chapitre trop long pour ce qu'il avait à dire ^^ tu vas me détester à ce que je dise ça à chaque fois... désolé! J'ai trouvé que toute la discussion avec Rhen sur les soeurs et leurs pouvoirs aurait été logique si on ne connaissait pas les soeurs et leurs relations entre elles, mais là... je trouve qu'on n'apprend rien, le seul intérêt est de montrer que'Adaline cache son pouvoir. Pour moi, tout cela aurait pu être fait plus rapidement.
Cela va de même pour la discussion sur les déguisements : je n'ai rien appris sur ces personnages, donc il m'importait pue de connaître leurs noms. Pour moi, toute la scène chez la couturière permet de montrer les talents de Méryl ; cela pourrait être fait plus rapidement, une fois de plus.
Je trouve dommage qu'il n'y ait aucune description de la ville. Quant aux voitures, comment roulent-elles ? Au pétrole ? J'aurais aimé plus de contexte, pour mieux imaginer cette ville, ancrer les personnages et donner une consistance à leur réalité.
En résumé, ce chapitre pose pour moi de bonnes bases pour une chouette excursion, mais le focus est porté sur des choses qu'on sait déjà plutôt que sur ce qu'on ignore. Pour le coup, ce que j'ai trouvé vraiment chouette, c'était l'évolution de la relation entre Rhen et Adaline.
Plein de bisous !
Pauvre Mme Corbyn. Est-ce que son nom est en référence à une autre histoire ? J'ai l'impression avoir déjà entendu ce nom.
Sinon, le chapitre est très long, et pourtant j'ai peu de choses à dire. Je trouve que tout est très bien. Alors que c'est juste une sortie familiale (relativement) ordinaire, il se passe plein de choses donc je ne me suis jamais ennuyé. J'aime toute la discussion autour des robes de Meryl, ça donne des échanges très naturels. Vitali est (un peu) plus présente, donc c'est tout bon pour moi.
Encore une fois, je ne suis vraiment pas un fan des histoires d'amours, mais je dois avouer que mon coeur a un peu battu la chamade. Décidément, Rhen perd pas de temps ! J'ai l'impression que c'est allé très vite... et pourtant ça reste naturel. Tu m'as vraiment très bien vendu l'alchimie entre les deux, bravo.
Petit défaut, je trouve que tu pêches un peu dans la description des décors. Je ne demande pas des pavés, hein, mais j'ai bien du mal à imaginer la ville là. C'est limite si je ne sens pas de changement d'atmosphère entre le manoir de Bellenuit et ici. Ce n'est pas un gros défaut, mais quand je repense à tes décors dans le rêve d'Adaline au chap 8, et bien je suis juste un peu déçu.
Voili voilou
Par rapport à l'alchimie entre Adaline et Rhen, je suis assez étonnée par ton avis, j'ai reçu pas mal de commentaires comme quoi on trouvait que ça allait trop vite et que ça ne semblait pas très naturel. Pour le coup je suis un peu perdue :/
Et ta remarque sur les décors de la ville est tout à fait pertinente, il faudrait que je les revois sérieusement. Peut-être aussi revoir tous ces points de suspension qui te donnent le tournis x) (je ne me souviens même plus combien j'ai pu en mettre)
En tout cas, encore merci pour tes commentaires ^^
À bientôt !
Perso, un bisou n'est pas une promesse en mariage, et Adaline me montre qu'elle est encore aux tous premiers stades de leur relation, avec des hésitations, des doutes...
Aussi, j'en connais des couples qui se sont mis en ensemble très vite, et après tout ce que Rhen et Adaline on vécu (ils se tournent autour depuis quoi, 5 chapitres ? et Rhen l'a sauvée d'une noyade!) je ne trouve pas que ça sort de nul part.
Pour satisfaire la majorité, tu peux annuler la tentative de Rhen dans ce chapitre est le garder à plus tard. Dans ce cas, Rhen et Adaline continuent de se rapprocher, de plus apprendre à se connaitre ici. Le chapitre restera excellent sans la "bise".
Perso, j'ai un peu mis les points en pilote automatique. Mon cerveau les efface, hehe.
D'ailleurs, je précise : je ne parle pas des points de suspension dans les dialogues ! Je comprends parfaitement que les personnages hésitent, réfléchissent à ce qu'ils vont dire, butent sur leurs mots. J'en mets moi-même beaucoup dans mes dialogues.