Chapitre 11

Le 41ème jour : Dïri

Dïri se réveilla le ventre noué d’angoisse. Quelque chose n’allait pas. Bien que ce soit encore la nuit, il y avait trop de lumière et ça le picotait de partout, jusqu’au bout des doigts.

Ils avaient décidé de dormir tous ensemble à la belle étoile. Nimrod ne se sentait pas de se reposer en dehors de l’eau pour le moment et l’air était suffisamment chaud pour qu’ils ne prennent pas froid ; ils s’étaient roulés en boules les uns à côté des autres et avaient cherché le sommeil.

Dïri avait eu du mal à s’endormir : il était perdu. Ce qu’avait dit Mock, il ne savait pas quoi faire avec. Dïri n’était pas quelqu’un de social : il avait aidé les autres enfants à retrouver Nimrod parce qu’il poursuivait un but. Pourquoi est-ce qu’il faisait ami-ami avec eux maintenant ?

Il regarda dans la direction de la bromri, ce qui était inutile, car Izzirod lui cachait la vue. Il se contorsionna un peu.

Nimrod ne dormait pas. Les yeux exorbités, elle considérait les étoiles et Ephèbre à travers les frondaisons couleur lilas et pleurait en silence. Il ne savait pas si elle était triste ou émue, mais se rappela les paroles de Mock : il ne fallait pas s’attacher à cette personne. Il se retourna de l’autre côté pour ne plus la voir.

Bref, la nuit avait été compliquée et il s’était réveillé trop tôt à cause de cette foutue lumière.

— Levez-vous tout le monde ӝ et regardez-moi ça !

C’était la voix de Tandoori. Le tepmehri avait réveillé la plupart des autres ; ils le fixaient tous avec une stupéfaction muette. Dïri ne comprenait rien. Il était aveuglé et n’arrivait pas à définir quelle était la source de cette clarté. Il lui fallut une poignée de secondes supplémentaires pour réaliser qu’elle venait de lui. Ses tentacules s’étaient dressés sur sa tête et diffusaient un éclat doré sur tout le rameau.

Il épousa du regard ce qui se trouvait autour de lui : son coude était posé contre la hanche d’Izzirod et celle-ci, qui était en train de se réveiller, n’avait pas encore compris ce qui se passait.

« C’est pas vrai ! Il ne manquait plus que ça ! », pensa-t-il. « Avec elle, en plus ! »

Il n’avait rien de particulier contre Izzirod ; elle était juste comme tous les autres grunes qui ne côtoyaient pas assez Lissarod : innocente et pénible. Tendoori et Kanaari étaient exactement pareils.

Il se dit avec un certain soulagement que les choses seraient encore plus compliquées s’il s’était agi de Nimrod. En parlant d’elle, il n’osa pas la regarder. Dans tous les cas, il allait devoir faire avec. Tout le monde était réveillé maintenant et les regards étaient braqués sur eux ; même les deux crapauds-licornes de la mare dardaient sur lui leurs huit yeux jaunes pour ne rien manquer de l’évènement. Il ne se souvenait pas d’avoir jamais été aussi mal à l’aise de sa courte vie.

Izzirod le fixait comme s’il était une sucrerie. Elle avait l’air trop émue et heureuse pour que ce soit bon pour lui. Elle s’approcha timidement, assez près, car ses tentacules auburn lui arrivaient juste à l’épaule et ceux de Dïri étaient vraiment courts.

Il dut se forcer pour ne pas reculer. Que quelqu’un touche ses tentacules avec les siens, cela paraissait horriblement gênant et intime. Et par le Grand Arbre, n’était-il pas possible qu’ils regardent tous ailleurs !

Le contact fut très bizarre. Il le repoussait de toute sa psyché et pourtant c’était extraordinairement agréable, doux et voluptueux. Son malaise disparut petit à petit et il se sentit complètement anesthésié. C’était difficile de se dire qu’il existait quelque chose d’autre que lui et Izzirod dans cet univers. Il dut se mordre la langue jusqu’à la sève pour que cette sensation de plénitude hormonale disparaisse.

Il fut le premier à se reculer. Izzirod avait l’air d’émerger du plus beau rêve du monde. Il se pinça les lèvres. Pour la deuxième fois, il dut s’empêcher de regarder vers Nimrod. Quoi qu’il puisse dire à Izzirod, il y avait une chose qu’il ne pouvait pas nier : ils étaient compatibles.

Le 42ème jour : Lissarod

Lissarod avait dû s’éloigner pour respirer un peu. Toute cette trépidation commençait à lui donner des sueurs froides. Izzirod et Dïri ? Sérieusement ?

— Tu as l’air de t’enfuir ӝ tout va comme tu le veux ?

Haéri l’avait suivie. Qu’est-ce qu’il avait à la coller comme ça, l’autre guignol ?

— Pourquoi ça n’irait pas ? grogna-t-elle d’une voix hargneuse.

— Tu n’aimes pas Izzirod ӝ tu penses que c’est une gourde.

Haéri avait l’air très content d’utiliser ce nouveau mot.

— Même si c’est le cas, pourquoi j’en aurais quelque chose à faire si elle se tripatouille avec Dïri ?

Haéri bourra sa pipe et l’alluma tranquillement.

— T’as vu la tête de Nim ? ӝ Elle semblait foudroyée.

Lissarod s’avachit sur elle-même. Oui, elle avait vu. Elle aurait préféré ne pas voir ça d’ailleurs. Ce regard de follet abandonné sous la pluie ; qui se serait pris une mandale, en bonus.

— Ouais, c’était pathétique.

— Elle aurait bien aimé ӝ qu’il soit son partenaire.

— Son partenaire ?

Lissarod bouillonnait.

— C’est pire que ça ! Elle est amoureuse de Dïri ! Comme ça ! Juste parce que c’est lui qui l’a trouvée ! Quelle idiote !

— On ne peut rien y faire ӝ l’amour se choisit pas.

— Elle va juste souffrir et l’on va être là à ne rien pouvoir faire. Elle a déjà assez subi comme ça !

— Tu t’inquiètes un peu trop ӝ Nimrod est adulte, non ?

Il lui tendit la pipe. Lissarod fuma en silence, alors il reprit :

— Mais si tu veux vraiment ӝ faire quelque chose pour Nim, on peut toujours tuer ӝ ta petite importune.

Lissarod s’étouffa avec la fumée et plongea ses yeux jaunes dans les siens. Haéri se mit à rire.

— Ne le prend pas comme ça ӝ c’est juste une petite blague.

— C’est pour me parler de ça que tu es venu ?

Il sourit et lui reprit la pipe.

— Non, je pense qu’il fallait ӝ qu’on parle un peu de nous, et de ce qu’on pourrait ӝ faire avec nos talents.

— Nos talents ? répéta Lissarod en fronçant les sourcils.

Il lui sourit.

— C’est bon, tu ne m’aimes pas ӝ j’ai bien compris tout seul. Mais est-ce nécessaire pour ӝ faire de bons partenaires ? J’aimerais même mieux que ӝ tu sois là pour ta pomme. L’amour c’est très joli ӝ mais ça rend pas futé.

Elle ne répondit pas, alors il sut qu’il avait son attention.

— Le quarante-deuxième jour ӝ est arrivé Lissa. La moitié de notre temps ӝ sous cette forme est passé. Tu ne veux pas mourir ӝ ni descendre la rivière ? Mais il n’y a qu’un choix ӝ et c’est un choix à faire. Tu peux attendre la fin ӝ en boudant si tu veux. Ou tu peux naviguer ӝ avec moi sur la brume. Mais ce ne sera pas ӝ une partie de plaisir.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

Il s’appuya contre une branche.

— Descendre la rivière n’est ӝ pas qu’une petite étape. Il y a mille raisons ӝ d’échouer sur un rivage. À ton avis parmi ӝ tous ceux qui descendront, combien arriveront ӝ à atteindre l'objectif ?

Elle soupira :

— Je ne sais pas. Un ou deux couples peut-être...

— Je veux être de ceux-là ӝ Faisons-le de concertl. Personne ne le fera ӝ aussi bien que nous deux !

Elle ne répondit pas tout de suite. C’était beaucoup de choses à assimiler. Comment choisir ? Rentrer davantage dans le moule que les autres ou s’opposer pour ne contrarier absolument personne ? Haéri lui tendit la main. Elle hésita, puis la prit, car soudain la réponse semblait évidente.

Cette fois, leurs tentacules conjoints se hérissèrent et s’illuminèrent. Elle ressentit une forte appréhension au moment où ils se touchèrent.

La violence de la sensation donna l’impression à Lissa qu’on venait de la frapper. C’était très grand. Très beau, mais terrible. Elle ressentit une incroyable puissance, mais aussi beaucoup de « colère ».

Il y avait plein de nouveaux mots qu’elle ne connaissait pas, mais la « colère » était le plus omniprésent d’entre eux. Elle était à sa recherche depuis longtemps.

Lissa avait l’impression d’être serrée contre Haé et contre sa propre colère, debout dans l’œil d’un cyclone.

Le 43ème jour : Haéri

Il le savait. Il l’avait senti juste en la touchant.

Avec elle, il pourrait faire de grandes choses ! Les mots coulaient dans son corps comme une rivière. Des mots à faire frémir, à faire pleurer, comme guerre, maladie, intolérance, jalousie. De ravissants et admirables mots comme espoir, délivrance et art.

Elle était toujours là. Leurs tentacules avaient fini par arrêter de briller et la sensation de puissance s’était évanouie avec les heures, balayée par le vent. Mais les appendices restaient enroulés les uns aux autres, formant un cocon autour de leurs deux têtes. C’était un petit nid pour lui et pour elle, sa partenaire particulière pour la conquête du monde.

— Alors, demanda-t-il plus sérieusement. Est-ce qu’on cherche un moyen de se débarrasser d’Izzi ?

Il avait pris un risque tout à l’heure en disant cela légèrement, mais pas maintenant, pas après avoir partagé cet échange-là. Il savait que ce qui s’était noué ne se dénouerait pas et que Lissa ne le trahirait pas. Non, plus jamais maintenant.

Elle le regarda très sérieusement, avec ses grands yeux jaunes. Elle finit par dire :

— Nous devrions attendre. Voir comment vont se dérouler les choses...

Elle finit par ajouter :

— Izzirod était ton amie. Ça ne te pose pas de problèmes d’envisager ce genre de chose ?

— Elle t’a sauvé la vie. Ça fait un peu mal d’y penser.

— Peut-être. C’est vrai, mais c’était juste parce qu’elle était au bon endroit au bon moment. Nimrod est restée, ça ce n’était pas un hasard.

— C’est vrai.

— Je voulais savoir autre chose, c’est important.

— Quoi ?

— Tes projets... Ils ne prévoient pas de faire souffrir Nimrod, pas vrai ?

Il eut un rire :

— Tu l’aimes beaucoup ta Nimrod...

— C’est la seule personne que j’aime.

— Bien. Je ne ferais jamais de mal à Nimrod. Je promets. Ça veut dire aussi ne pas faire de mal à Dïri, bien que ce soit un rival dangereux. Mais je ne crois pas qu’il s’intéresse beaucoup à la rivière.

— Nous avons donc un accord.

Elle s’approcha et se dressa sur la pointe de ses pieds pour lui embrasser furtivement les lèvres. Il posa ses mains grises sur sa peau plus sombre. Puis elle recula et leurs tentacules se lâchèrent. Ils se regardèrent pendant quelques instants sans rien dire. Ce fut Haé qui prit la parole :

— Ça veut dire quelque chose ? Je croyais qu’on était juste partenaire et qu’on ne s’aimait pas ?

— C’est vrai. Je ne t’aime toujours pas. Mais tu es un morceau de moi maintenant, celui que je déteste le plus.

Il rit à nouveau.

— Très bien.

Elle se retourna.

— Je dois y aller. Je dois aller veiller sur Nimrod.

— Tu es vraiment amoureuse en fait.

Elle haussa les sourcils.

— Tu es jaloux ?

Il lui sourit.

— Évidemment.

Elle partit. Haé se sentait bizarre. Il se demanda s’il était toujours bien lui-même ou si l’expérience les avait un peu mélangés. Il avaient les idées de Lissa dans la tête, ses mots dans la gorge et son goût sur la bouche. Peut-être bien qu’il l’aimait. Peut-être qu’il l’avait aimée tout de suite.

Le 44ème jour : Nimrod

Nimrod se sentait de nouveau suffisamment de force pour se déplacer seule. Elle avait quitté la mare et ses crapauds-licornes pour monter sur une branche d’où l’on voyait bien le ciel.

Ce n’était pas si simple avec son precah à moitié reformé, mais c’était beaucoup moins douloureux que le reste. Le ciel était noir et les étoiles brillaient fort. Ephèbre et Mîme étaient cachés dans l’ombre et l’on voyait bien les constellations de la mésange et de la chaussette. La nébuleuse du lucane déchirait le cosmos dans un panaché d’orange et de bleu. Nimrod plissa les yeux et eut soudain l’envie furieuse de se faire engloutir par l’espace.

Elle était vivante, mais elle aurait finalement bien pu rester là-bas, tout en bas, avec les os. Elle aurait bien voulu vivre pour l’aimer lui, mais cela était impossible à présent qu’il avait trouvé une partenaire aussi adorable et aimante qu’Izzirod. Et il y avait toujours Keizarod dans l’arbre. Étrangement, la peur était partie : ce n’était qu’une grune après tout et que pourrait-elle lui faire de pire qu’elle ne lui avait déjà fait ?

Elle se disait qu’elle redescendrait peut-être là, en bas, pour y mourir... quand elle entendit quelqu’un la rejoindre.

Dïri monta sur la branche et s’approcha :

— Tout va bien ?

— Oui...

Il avait l’air mal à l’aise ; il avait tout le temps cet air-là depuis qu’il avait touché les tentacules d’Izzirod. Cela lui donna un coup de poing sur le cœur.

— À quoi pensais-tu ? demanda-t-il.

Elle sourit :

— Je regardais la beauté de l’été.

Plus aucune des feuilles n’était mauve. Il les observa aussi :

— Je ne suis pas très doué pour la beauté simple. J’aime bien les choses compliquées, quand il faut comprendre et réfléchir. C’est ce que je trouve agréable.

La simplicité de ce témoignage lui fit plaisir et la rendit triste à la fois.

— C’est une forme de beauté, je crois.

— Peut-être. Ou bien c’est toi qui vois de la beauté partout.

Elle ne répondit pas, la gorge nouée. Il était installé tout près d’elle et sur la branche, leurs doigts se frôlaient un peu. Elle espéra, elle espéra très fort pour qu’il se passe quelque chose. Pour que ses tentacules à elle ou à lui se dressent sur leurs têtes en s’illuminant.

Mais il ne se passa rien. Juste le silence, les étoiles inaccessibles et les larmes qu’elle garda dans la gorge, tout au fond.

— Je suis heureux que tu sois en vie. Prends soin de toi, s’il te plaît.

Il ne dit rien d’autre et redescendit la branche silencieusement. Elle resta là longtemps. Comment mourir à présent ? Elle avait déjà vécu quarante-quatre jours, ne pouvait-elle pas passer les quarante derniers à juste le voir et à profiter de son existence ? La mort avait le temps d’être douce et longue plus tard.

La première feuille de l’arbre se vit arracher par le vent et glissa jusque sur la surface froissée de la flaque.

L’été était terminé.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
EryBlack
Posté le 27/09/2022
Oh là là cette dernière scène... Ça m'a tordu le coeur et j'adore cette sensation à la lecture. C'est fort, bravo ! Y a pas tant d'histoires qui me font ressentir ça mais je les cherche activement. Il était super ce chapitre, avec cette découverte sensuelle et émotionnelle des personnages. Il y a aussi la question de la rivière qui semble de plus en plus importante. Je n'ai pas encore compris précisément l'enjeu mais je pense que c'est normal, et c'est plutôt cool d'avoir la réponse qui se dévoile petit à petit.
Quitte à te laisser un commentaire, autant te faire part des choses que j'ai pu repérer au fur et à mesure :
- "ils s’étaient roulés en boules" > boule
- "Il regarda dans la direction de la bromri" > bromrod ?
- petit souci de temporalité dans les premiers paragraphes : est-ce que le moment ou Dïri regarde Nimrod se déroule au début de la nuit, avant qu'il ne parvienne à s'endormir, ou bien plus tard, une fois qu'il est réveillé par la lumière ? Ce n'est pas très clair à cause des temps (alternance plus-que-parfait et passé simple).
- certains paragraphes contiennent peut-être un peu trop de : et de ; (parfois dans la même phrase).
- "En parlant d’elle, il n’osa pas la regarder." > Je trouve ce "en parlant d'elle" un peu étrange.
- "On ne peut rien y faire ӝ l’amour se choisit pas" > le vers fonctionne mais c'est un peu perturbant d'avoir la négation d'un côté et pas de l'autre. Là encore, je pense que si ça découle d'un choix de ta part (le langage des grunes favorise la bonne constitution des alexandrins plus que la cohérence grammaticale), ça peut se tenir.
- "Elle va juste souffrir et l’on va être là à ne rien pouvoir faire." > répétitif avec la réplique d'Haéri juste avant ?
- "Ne le prend (prends) pas comme ça"
- "Faisons-le de concertl."
- "Rentrer davantage dans le moule que les autres ou s’opposer pour ne contrarier absolument personne ?" Il y a peut-être un mot qui manque, et j'ai du mal à comprendre ce qu'elle veut dire par "s'opposer pour ne contrarier personne".
- "pas après avoir partagé cet échange-là." > partager un échange, c'est un peu spécial comme formulation, à voir ?
- "Elle finit par dire : (...) Elle finit par ajouter :" > rép
- "Je ne ferais jamais de mal à Nimrod." > Vu sa formulation, il devrait promettre au futur "Je ne ferai" et pas au conditionnel (l'ambiguïté entre les deux n'est pas inintéressante mais pas très logique ici).
- "Elle s’approcha et se dressa sur la pointe de ses pieds" : Les grunes ont-ils des pieds ou c'est juste une formulation ?
- "Je croyais qu’on était juste partenaire" : malgré le singulier "on", il faudrait écrire partenaires ici, parce que c'est un "on" à vocation pluriel et pas un "on" de généralité.
- "leurs doigts se frôlaient un peu" : comme "frôler" a déjà un sens très petit, ça me semble redondant de rajouter "un peu".
- "elle espéra très fort pour qu’il se passe quelque chose." > je crois qu'on dit soit "elle pria pour qu'il se passe..." soit "elle espéra qu'il se passe...".

Y a deux passages qui sont de gros coups de coeur et que j'aurai très envie d'envoyer aux prochains projets raclette :
"Il se demanda s’il était toujours bien lui-même ou si l’expérience les avait un peu mélangés. Il avaient les idées de Lissa dans la tête, ses mots dans la gorge et son goût sur la bouche."
"Elle espéra, elle espéra très fort qu’il se passe quelque chose. (...) Mais il ne se passa rien. Juste le silence, les étoiles inaccessibles et les larmes qu’elle garda dans la gorge, tout au fond."

Merci pour cette histoire <3 À tout bientôt !
Vous lisez