Rayn
Le même rêve.
Je me vois avec ce même homme qui y apparaît à chaque fois. Il est grand, maigre et pâle et son odeur de cigarette transperce mon corps. Cet homme s'approche de moi et son touché est très désagréable. Je suis hors de mon corps ; je peux me voir et mon expression montre de la douleur. De la peur. De l'horreur. Du dégoût. De l'impuissance.
Je peux voir en lui une satisfaction d'avoir une certaine dominance sur moi. Il me parle, sa voix est comme un bruit de fond et me dit « ton innocence fait parler mon corps, aide-moi à l’exprimer ». Sa voix est enveloppée par mon intérieur qui me hurle de partir, de m'enfuir de ce prédateur. Mon corps en est incapable, il est immobile. Sidéré. Stoïque.
Je suis morte de l'intérieur, complètement paralysée de l'extérieur.
Il est maître de mon corps, il a pris possession de mon âme.
Ce moment a duré une éternité...
Petite coquille :
et me dis « ton -> dit
Comme (comme tu l'as suggéré) je suis allée rafraîchir ma mémoire, j'ai pu voir qu'effectivement, tu as repris les meilleures expressions du premier chapitre "dissociée". Je trouve que ça marche vraiment bien !
Tu montres l'horreur de la situation qui échappe à Rayn sans lui échapper... Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire. En tout cas, j'aime (dans la mesure où je peux "aimer", parce que je déteste ce genre de situation) la façon dont tu parles de l'innocence qui fait parler le corps... ça m'a interpelée, et ça me paraît assez juste, même si ça donne une excuse au méchant, en quelque sorte (mais je ne peux pas en juger). Et si le bourreau était aussi victime ? Mais ça n'excuse pas du tout son comportement. Loin de là.
Donc voilà, j'ai hâte de découvrir la suite =)