D’un geste Davvy intima à son groupe de revenir dans la barge. Derrière la porte du Sanctuaire, une vingtaine de Trônes, en armure – des pieds aux pointes des ailes – venaient d’apparaître. Leurs épées tirées rougeoyaient, se reflétant sur les armures, accentuant l’aspect terrifiant qui se dégageaient d’eux. Néanmoins ils devaient être bien préoccupés car pas un ne remarqua le groupe de Davvy, et à peine avaient-ils franchi le pas de la porte qu’ils s’envolèrent dans la toutes les directions.
Davvy, Gabrielle, et la vingtaine de rebelles, se précipitèrent à l’intérieur du bâtiment. La grande salle n’avait pas changé, vide, seul trônait au fond de la salle, les deux escaliers symétriques menant à la seule autre issue, une porte massive en bois. Pour la plupart des anges, le moment était solennel, mystique même, jamais ils n’avaient pu imaginer rentrer dans cette pièce – qui n’était finalement qu’un hall d’entrée.
Davvy, lui, avait l’esprit bien trop occupé pour se laisser tomber dans la nostalgie de la première rencontre :
« Gabrielle, pourquoi y avait-il des Trônes à l’intérieur du sanctuaire ? Normalement, seuls nous six avions le droit d’y pénétrer.
- Je ne sais pas. Il me semble me souvenir qu’en cas de danger, des Trônes peuvent rentrer dans le Sanctuaire du livre pour protéger El et ses archanges.
- Pourrons-nous en rencontrer d’autre ?
- Je ne sais pas, Davvy.
- Alors, rassurons-nous en disant qu’il y en a déjà vingt de moins. »
Sa voix se voulait ironique, une bravade pour dissiper les doutes et les peurs. Mais aucun ange ne rit de son trait d’humour, à peine quelques sourires percèrent sous les visages inquiets.
Davvy désigna alors deux anges chargés de garder l’entrée, et avec le reste il s’engouffra à l’intérieur. Rien n’avait changé, les pièces étaient les mêmes, toujours bâties de matériaux différents : pierre, bois, ivoire, lumière parfois. Seule l’atmosphère avait changé. Elle était lourde, oppressante, les pas à moitié étouffés des rebelles lui donnaient encore plus de consistance. Elle n’appelait plus à la méditation, mais à la peur, donnant l’envie de se recroqueviller sur soi. Chaque pas devenait une lutte.
Les anges qui accompagnaient Davvy et Gabrielle avaient beaucoup plus de mal qu’eux même. Et les deux amis se relayaient pour les encourager dans leur avancée.
* * * * * * *
De loin, Kaworu regardait la cité se faire harceler par ses troupes, étalées tout le long de la cité. Chaque groupe entrait dans la cité, frappait et ressortait aussi vite, laissant peu de temps pour la riposte. A peine sorti, qu’un autre groupe attaquait un autre point de la cité. Depuis plusieurs minutes déjà les rebelles jouaient à ce jeu, qui leur faisait gagner un temps, et des vies – précieux tous les deux.
Tandis qu’il donnait les ordres, indiquant quels groupes devaient rentrer dans la cité, il ne perdait pas des yeux le groupe de Trônes qui se formait à l’écart des combats. Le groupe se constituait peu à peu, et Kaworu savait qu’il ne lui restait guère de temps avant la contre-charge des Trônes. Il regarda sa montre, les renforts arriveraient dans plus de dix minutes. Autant de temps pendant lequel il leur faudrait tenir contre les Trônes. Leur seul espoir était de parvenir à détenir des stoës pour s‘abriter de leur contre-charge.
Kaworu regarda un de ses lieutenants, qui d’un signe de tête affirmatif lui confirma la bonne nouvelle. L’ensemble des groupes de Chérubins s’étaient incrustés dans la cité. Les défenseurs qui pensaient devoir seulement se protéger contre les rebelles à l’extérieur de la cité, allait se faire prendre en tenaille. Jusqu'à présent les rebelles avaient attaqué une multitude de stoës, obligeant les défenseurs à se disperser. Lors de l’attaque qu’ils allaient lancer, seuls une cinquantaine de ces structures volantes seraient visées. Les rebelles allaient concentrer tous leurs efforts pour prendre ces quelques stoës.
Quand il fut sûr, que tous les ordres avaient été transmis, il se positionna à l’avant de son groupe. A ce stade, de sa part, la stratégie ne lui servirait plus à rien. Il avait joué sa partition du mieux qu’il l’avait pu. Maintenant il fallait du courage aux anges rebelles, un exemple à suivre, et ce serait lui. Pour le reste les renforts feraient le travail.
Devant lui s’étendait la cité, prise dans le brouillard. Il tira son épée, qui n’émettait ni flamme ni chaleur, pourtant ce fût le signe que tous les rebelles attendaient. Sans un mot, il chargea. En tête, et malgré l’avance qu’il avait prise, Kaworu entendit nettement le bruit le tonnerre que firent les quinze milles paires d’ailes qui se joignaient à sa charge.
* * * * * * *
C’est dans une salle de verre, que le groupe de Davvy rencontra les premiers Trônes. Cinq d’entre eux attendaient, patiemment, astiquant leurs armures, allumant leurs épées. L’instant de surprise passée, Davvy se rua vers les cinq Trônes. Il sentit à côté de lui des anges qui le suivaient et chargeaient, d’autre se tétanisaient. Les épées des Trônes s’allumèrent de flammes rouges, blanches puis bleues. La chaleur qu’elles dégageaient suffisait à brûler la peau bien avant même leur contact.
La salle faisait partie des moins hautes du Sanctuaires. Les Trônes avaient pris leur envol, mais étaient gênés de toutes parts, à cause du plafond, des piliers de verre, qui à chaque battement d’ailes leurs causaient de multiples écorchures. De leur côté, les anges rebelles n’avaient pour la plupart pas d’ailes entières, et s’étaient entraînés depuis des semaines à marcher, courir, se battre uniquement au sol.
La lumière et la chaleur des flammes dansaient dans les yeux de Davvy, tandis qu’il glissait sur le sol de verre pour échapper aux lames, et se placer à l’arrière des Trônes. Chacun d'eux était aux prises avec deux ou trois rebelles. Aux premiers échanges, les rebelles semblaient avoir l’avantage, Gabrielle avait même réussi à mettre un Trône hors-jeu, trop blessé pour continuer à se battre. Mais très vite ils se fatiguèrent. Davvy avait beau éviter les épées de plus d’un mètre, la chaleur le faisait suer à grosse gouttes, et déjà il lui semblait cuire de l’intérieure. Les vêtements de certains rebelles avaient même brûlé sous l’effet des flammes
Malgré l’essoufflement, et la chaleur de plus en plus grande de la pièce, Davvy bougeait tout le temps. Stoppant une glissade contre un pilier, il sauta en l’air, épée tendue pour trancher une aile qui passait au-dessus. Il n’eut pas le temps de voir s’il avait fait mouche, qu’il dut faire un roulé-boulé pour éviter une lumière bleue floue, trahissant une lame enflammée. Continuant en glissade, il écorcha la jambe d’un Trône qui passait, et percuta violemment le mur de la salle. Se relevant, il jeta un coup d’œil par la fenêtre, où seul se voyait le brouillard blanc dans lequel El avait plongé la cité.
Du coin de l’œil, il vit un Trône tomber au prix de la vie d’un des rebelles. Un autre s’étant dégagé de ses adversaires, se précipita vers Davvy, ailes déployés, lame en avant. L’adolescent n’eut qu’à se laisser tomber par terre, tendre sa propre épée, pour parer celle de l’ange, et que celui-ci s’embroche dessus. Le Trône termina sa course à travers la fenêtre, laissant ainsi une bouffé d’air frais rentrer dans la pièce.
Avec seulement deux Trônes restant, et un air qui se rafraîchissait notablement, le moral de rebelles remonta, et rapidement les Trônes furent blessés, immobilisés, puis attachés.
Avec cinq de ses membres de blessés, la troupe de Davvy se réduisait. Regardant autour de lui Davvy ne reconnut plus la salle qui venait de les accueillir. Des marques rouges étaient présentes sur chaque mur, sur chaque pilier de verre. Certains avaient été noircis, voir fondu, sous la chaleur des flammes. Là où avant dansait la lumière des vitraux, les fantômes des combats avaient pris le dessus. Aucune musique conviant à la méditation, seul résonnait les soupirs des blessés.
Ils laissèrent deux anges valides s’occuper des blessés. Et ce n’est plus qu’avec une dizaine d’anges que Gabrielle et Davvy continuèrent leur chemin. A travers la fenêtre, ils virent le brouillard se dissiper d’un coup.
« J’espère que c’est une bonne nouvelle pour Kaworu » lança Davvy avant de quitter la pièce.
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Quelques défenseurs de la cité s’étaient positionnés au-devant du mur de brouillard qui délimitait la cité. Mais ils ne posèrent aucun problème au groupe fort nombreux qui suivait Kaworu dans sa charge. Toujours en tête, l’ange pénétra dans la cité en premier. Il sentit l’humidité de l’air changer, et s’infiltrer dans ses vêtements, et entre ses plumes.
« Nous y sommes bientôt » pensa-t-il en voyant les premières ombres des stoës se détacher dans le brouillard. Il ne leur restait plus qu’à prendre possession de l’un d’entre eux. Le plan semblait marcher à la perfection.
Un léger de vent de face vint ralentir son avancée, permettant à son groupe de le rattraper. Le vent se fit de plus en fort. Et chaque ange dut forcer, lutter, contre ce vent. Alors qu’ils ne pensaient plus qu’à lutter contre ce vent, ne pas se faire refouler en dehors de la cité, le brouillard se dissipa, le vent, alors, s’arrêta de souffler net.
Et ils virent avec horreur – trop tard, trop près pour l’éviter – le mur d’ange – principalement des Trônes – qui s’apprêtait à les cueillir. Allant trop vite pour s’arrêter, Kaworu eut juste le temps de parer la lame d’un ange, avant de s’écraser sur lui. Un grand fracas de métal s’en suivi, annonçant que la majorité des rebelles venaient, eux aussi, de se fracasser contre le mur volant.
Puis ce fût le chaos. Kaworu, comme une partie des rebelles, se retrouva au milieu du mur, entouré de toute part de Trônes. S’efforçant d’éviter les coups venant de haut, en bas, de droite à gauche, il n’avait pas la possibilité de bouger, contraint de battre des ailes frénétiquement pour faire du sur place.
Il eut une lueur d’espoir en voyant un groupe de Chérubins infiltrés attaquer le mur par l’arrière. Mais dès qu’ils furent plus proches, Kaworu sût que les Chérubins n’étaient pas assez nombreux. Ils s’écraseraient contre le mur comme eux-mêmes l’avaient fait. Et effectivement le mur de défenseur réagit à peine à cette charge de derrière. Kaworu réussit juste à profiter de la diversion pour se dégager du mur, et rejoindre le groupe situé à l’extérieur, qui continuait tant bien que mal à assaillir le mur.
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Au fur et à mesure que Davvy et Gabrielle avançaient, chaque pas devenait plus dur. A chaque instant ils devaient se rappeler pourquoi ils étaient venus ; qui ils étaient ; où ils étaient. Forcés de se souvenir, au risque de s’oublier totalement, ils vagabondaient d’une pièce à l’autre, sans réel itinéraire que ce qu’il pouvait se rappeler à un moment donné. Déjà à plusieurs reprises ils avaient dû abandonner des anges qui les accompagnaient – ceux-ci devenaient de plus en plus léthargique.
Dehors le brouillard s’était dissipé. Au fond d’eux Davvy et Gabrielle connaissaient l’importance de cet élément, mais ni l’un ni l’autre n’auraient su dire si c’était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Ils continuaient à avancer dans ce qui leur semblait être un labyrinthe de salle et de couloir. Sans ressemblance avec le peu dont il parvenait à se souvenir.
Le froid, la léthargie, les gagnaient de plus en plus. Bientôt Davvy et Gabrielle furent seuls. Ils avaient allongé le dernier ange qui les avait accompagnés jusqu’alors. Il avait été pris d’une crise de panique, puis tétanisé, il n’avait plus bougé.
Sans autre but qu’avancer, il continuait se raccrochant à cette idée : « avancer ». Plus ils continuaient, plus ils devaient protéger cette idée. Les vents sifflaient doucement, un air aigu aux oreilles, à rendre fous. Les courants d’air leur parcourraient l’échine, donnant frisson sur frisson. Même la lumière fuyait leur chemin. Tout le bâtiment s’était dressé contre leur intrusion, contre leur avancée. Se tenant par la main, Gabrielle et Davvy, puisaient l’un dans l’autre, dans leurs forces et leurs faiblesses respectives, attendant que l’autre fasse le premier pas quand ils étaient eux-mêmes trop fatigués.
Au gré de leur déambulation, ils parvinrent dans une zone où l’air devenait chaud et humide. Tout à leur concentration, ni l’archange ni l’adolescent ne perçurent ces subtils changements. Mais peu à peu ils avancèrent plus vite, plus sûrement. Les souvenirs refluaient lentement. Peu à peu, ils regagnaient leurs personnalités.
C’est plongé dans cette concentration qu’ils franchirent la porte de la Salle du Livre. Rentrant dans la salle, tout leur revint. Ils semblèrent s’éveiller, comprendre enfin ce qui les avait motivés à avancer encore et toujours. Depuis ce qui leur semblait déjà une éternité. La brume qui s’était insinué dans leur cerveau s’éclaircit rapidement, et c’est au beau milieu de la salle qu’ils se rendirent compte d’où ils étaient arrivés.
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Dès qu’il retrouva son groupe, Kaworu prépara une retraite ordonnée. Il ne leur fallait pas donner l’impression de fuir, où les défenseurs les chargeraient de dos. Déjà les attaques des rebelles contre le mur vivant faiblissaient en nombre et en force. Il se retourna vers l’extérieur de la cité, avant de lancer l’ordre de retraite, et vit ce qu’il venait d’oublier.
Les Trônes qui s’étaient rassemblés à l’extérieur de la cité, avant la charge des rebelles, les avaient encerclés. Ils étaient entre le marteau et l'enclume.
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Davvy regardaient avec attention les murs de la salle, sur lesquelles était écrite l’histoire des anges. La salle elle-même ne semblait pas avoir changé depuis son départ. Toujours chaude, légèrement humide, chaleureuse, elle lui donnait l’impression d’un foyer, d’une maison enfin retrouvée.
Mais sur ces murs, c’étaient les écrits qui avaient changé. Davvy se souvenaient maintenant avoir lu et relu ces murs avec des histoires bien différentes à chaque fois. Sans se questionner, il avait accepté à chaque lecture, la version donnée par la salle. Comme s’il n’y avait qu’une seule version, celle qui était écrite au moment même de la lecture, ni celle d’avant, ni celle d’après. Debout au milieu de la salle, Davvy revoyait toutes ses versions dans sa tête, avec leurs variations, leurs ressemblances ; les détours, et les raccourcis de chacune. Tant de miroirs façonnés par El pour expliquer un présent, sans écrire de passé. Un présent qui n’admettait pas d’hier, juste un "il était une fois" flou, à moitié effacé.
Sous ses yeux, sur le mur, la dernière version de l’histoire, inventée par El, dépassait de loin l’imagination de Davvy. Il y décrivait Davvy comme l’incarnation du Mal absolu qui poursuivait les anges. De Gabrielle, il était écrit une histoire de trahison, de haine. Nulle trace de Ratziel, comme si celui-ci n’avait jamais existé. Dans les derniers paragraphes, l’histoire finale racontait l’assaut final du mal contre la cité. Comment les rebelles avaient été pris en tenaille et encerclé, permettant ainsi la victoire d’El, et de ses anges.
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Kaworu avait à peine réussi à réorganiser ses troupes, quand ils reçurent la charge des Trônes. Entouré de toute part son groupe ne pouvait pas tenir longtemps. Quand il fût sûr que tous les anges avaient engagé le combat, le général donna un ordre à toute sa troupe.
D’un coup, tous les rebelles replièrent leurs ailes, et tombèrent vers la mer, des milliers de mètres plus bas. Semblable à de simple pierre, les anges filèrent à une vitesse impressionnante vers le sol. Les Trônes ne purent arrêter cette fuite vertigineuse. Quelques-uns, qui se trouvaient en dessous des rebelles, furent percutés à pleine vitesse.
Les rebelles gardèrent les ailes pliées, s’enfonçant toujours plus vite, toujours plus près de la mer. Il leur fallait distancer les Trônes au maximum. Ceux-ci les suivirent, mais peu osèrent replier les ailes. L’écart entre rebelle et Gardien s’agrandissaient à vue d’œil, chaque seconde.
Quand ils furent sortis de la cité volante, les rebelles commencèrent à déployer les ailes. A la vitesse où ils étaient maintenant, l’opération était délicate et plus d’un ange, se précipitant trop, fût emporté au loin, à la faveur d’une bourrasque. Kaworu fît remonter, doucement, sa troupe, vers la cité, à l’opposé d’où ils venaient, à la rencontre de leurs renforts, leur dernier espoir de prendre la cité.
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Tandis que Davvy, partagé entre admiration et dégout, restait immobile, sans voix devant cette histoire inventée de toute pièce, il ne vit pas la lueur bleutée qui s’avançaient doucement dans la pièce. Gabrielle la vit, elle aussi bien trop tard, après que les deux Trônes furent rentrés dans la pièce. Ils étaient accompagnés de Mickaël.
Perdu dans le Livre, dans cette histoire improbable, Davvy ne s’aperçut du changement dans la pièce que par la respiration, désormais saccadée, de Gabrielle. Mais là encore, il lui fallut de temps et de la concentration pour sortir du délire inventé par El.
Il se retourna alors lentement, pour faire face à son nouvel adversaire
« Ainsi ce n’est que toi Mickaël ? » Davvy était presque déçu de ne pas affronter El directement.
« Nous avons été interrompus la dernière fois. » Lui répondit l’archange, le bras portant l’épée tendu vers l’adolescent.
Gabrielle de son côté fit face aux deux Trônes, qui avançaient sûrs d'eux-mêmes.
L'arrivée dans la Salle du Livre est aussi tellement symbolique, enfin leur but leur revient. Et les variantes de l'histoire inventées par El rappelle à quel point on peut modifier l'histoire au gré des envies et des ambitions. C'est tellement vrai dans notre propre monde aussi.
Et encore un combat épique qui nous attend...
Superbe chapitre en tout cas, certainement l'un de mes préférés jusque-là !
Je suis content de la conclusion de ton chapitre, ça faisait longtemps que j'attendais les retrouvailles. Ca promet du lourd pour la suite.
Quelques remarques :
"avaient-ils franchit le pas de la porte" -> franchi
"jamais il n’avait pu imaginer rentrer dans cette pièce" plutôt "ils" non ?
"aucun ange ne ria" -> rit
"toujours bâtie de matériaux" -> bâties
"avait beaucoup plus de mal" -> avaient
"Kaworu regardaient la cité" -> regardait
"allait se faire prendre en tenaille." -> allaient
"Allant trop vit pour" -> allant trop vite pour
"Forcés de se souvenirs," -> souvenir
A bientôt !