L’ENERGIE NE SE CREE JAMAIS,
ELLE SE RASSEMBLE, SE CANALISE, SE TRANSFERE, OU SE DISSIPE
-°-
Le matin suivant, un modeste paquet se trouvait sur sa table de chevet. Diane s’assit doucement pour ne pas réveiller Augustin, et le cala avec un coussin. À l’intérieur de l’emballage, elle découvrit une petite veilleuse, au bout d’une cordelette en cuir tressé.
Avec un soupir amusé, elle alluma la lampe, la tourna un instant entre ses doigts, puis décida de se lever. Maria arriva un moment plus tard alors qu’elle se battait silencieusement avec sa chevelure.
Dans le salon rouge, Dimitri étudiait des documents, une tasse en main, et l’égy - Moebius - jouait avec un reflet de lumière sur un couteau. Tous deux se levèrent à son entrée, puis le secrétaire se rassit, et le faux mercenaire prit congé avec la même rigidité obséquieuse que les jours précédents.
— Mademoiselle a reçu une lettre de dame Emma, annonça sobrement Dimitri en lui tendant la correspondance.
— Merci, répondit-elle en rapprochant sa chaise.
Diane se servit des fruits et engloutit honteusement son repas pour se précipiter dans ses appartements, lire l’épais courrier. Elle décacheta la missive dans l’escalier et la parcourut rapidement. Emma y décrivait avec enthousiasme le domaine de ses futurs beaux-parents, la proximité avec la frontière est, les étals des boutiques de la ville, la gentillesse des domestiques. Son aventure à elle commençait.
Dans le vestibule de sa chambre, elle se saisit d’un huipil au hasard, et de la pochette contenant son matériel de dessin, dans laquelle elle glissa les deux pages couvertes de glyphes. Deux pages pleines qui la laissaient bien vide.
D’humeur soudain morose, Diane sortit du pavillon et s’éloigna par habitude vers les jardins où elle erra sans finalité quelques minutes entre les parterres de dahlias, avant de prendre la direction de la sépulture de sa mère près du petit temple.
Dans l’ombre du ceiba dont les branches ne cessaient de s’étendre, l’effigie de granit sculpté s’était à nouveau couverte de mousse pendant l’hiver. Diane se hissa sur le socle de pierre sous lequel était enfouie l’urne, se cala entre les pieds stylisés, remonta les jambes et entoura ses bras autour de ses genoux.
Un long soupir lui échappa. Son amertume n’avait pas lieu d’être. Elle était injuste envers Emma.
Diane retira carnet et fusains de la pochette pour se changer les idées, mais, incapable de se concentrer, elle rata plusieurs esquisses, et se mit à gratter les bryophytes d’entre les orteils de la statue avec le doigt.
— Vous venez souvent dessiner ici le matin ? l’interrogea Moebius en sortant de nulle part.
— Seulement lorsque je nourris l’espoir de ne pas être dérangée, s’amusa-t-elle en ramassant son crayon tombé à ses pieds.
Moebius sauta lestement sur le piédestal.
— Vous avez admirablement saisi l’ambiance.
— Dessinez-vous aussi, Moebius ?
— Je n’ai pas cette prétention…
Diane ignora l’envie de frotter ses phalanges pour en chasser le picotement et reprit son croquis.
— Mon instinct m’indique que vous me mentez.
— Disons que je n’ai pas touché un crayon depuis des années… Je dois aller vérifier les pièges dans le parc, avez-vous besoin de moi aujourd’hui ?
— Non, j’envisageais d’apprécier simplement l’oisiveté attendue de moi.
Diane traça du doigt le glyphe sur le dessin du livre, sous l’œil attentif d’Augustin.
— Cela veut dire « puma ».
— Puma !
— Le repas du prince est prêt, Mademoiselle, annonça Maria.
Elle ébouriffa les cheveux du garçon, l’aida à se lever et sourit en le voyant trottiner vers la domestique. Puis elle referma le volume, le rangea soigneusement, et s’étira. La saison sèche était encore loin, pourtant la température s’était déjà fortement élevée. Sans retour des orages, les récoltes en pâtiraient. Son père aurait sacrifié aux dieux. La responsabilité en revenait dorénavant à Gabriel.
Pour sa part, l’inhabituelle chaleur printanière lui donnait envie de nager. Compte tenu de la cérémonie et de la chasse, le lendemain, elle n’en aurait pas le temps.
— Dites à mon secrétaire de me faire porter de quoi me changer, lança-t-elle au jardinier en coupant à travers cour. Ah. Et nettoyez la statue de ma mère avant le rituel.
— O-Oui Mademoiselle.
Diane dévala les marches en courant, enjambant la quinzième, bancale, jeta pêle-mêle sandales et bijoux, et sauta dans l’eau avec un gloussement enfantin assumé.
Idéalement fraiche et vivifiante. Sur le dos, elle battit des pieds jusqu’à avoir traversé la grotte, prit sa respiration, et passa dans le cénote principal où elle se laissa flotter en regardant le ciel, un sourire aux lèvres.
À son retour, Moebius patientait, assis au bas de l’escalier.
— Je n’aurais pas cru que vous seriez à nouveau tenté par la baignade en plastron du cuir ! railla-t-elle en s’approchant.
Stoïque, Moebius ne répondit pas à la provocation. Diane nagea vers lui en se demandant s’il était assez près pour qu’elle réussisse à l’éclabousser.
— Ne m’envoyez pas d’eau, anticipa-t-il. Ou je remonte avec vos vêtements de rechange.
— Vous êtes implacable ! bouda-t-elle en reprenant ses brassées le long de la rive rocailleuse.
— Seulement avec les adversaires impitoyables.
— Posez votre question. Si vous n’en aviez pas, vous auriez simplement laissé le linge, et seriez reparti.
— Je suis venu vérifier que vous vous souvenez que je dois vous accompagner demain, pour votre sécurité.
Diane opina et revint vers la berge où elle s’accouda, battant doucement des pieds pour se stabiliser.
— Vous pardonnerez mon indiscrétion, mais comment faites-vous pour disparaître ?
— Je comprends votre curiosité, mais il m’est impossible de vous répondre. Nos règles sont absolues.
Déçue, elle se hissa souplement hors de l’eau et s’assit sur la roche tiède. Moebius déposa les vêtements sur les marches et déplia sa silhouette filiforme.
— Moebius, dit-elle en essorant sa longue natte, si je n’ai pas réussi à vous rebuter des oiseaux de proie hier, ma proposition tient toujours. Je peux vous apprendre la fauconnerie.
Une fois ses cheveux secs, brossés à l’huile d’avocat et parfumés, Diane descendit à la recherche de l’égy, qui ne pourrait aller chasser sans un équipement approprié, et un cheval. Elle le repéra dans la bibliothèque, plongé dans un livre sur l’horlogerie écrit en alaman, une main se frottant distraitement le dessus du crâne.
— Parlez-vous également Alaman ?
— Comme tous mes confrères. Urussi, Alaman, Qin et Lata. Mais vous aussi, non ?
Diane maîtrisa ses traits et parvint à secouer la tête avec retenue.
— Je n’ai pas eu de précepteurs en langues étrangères. J’ai appris quelques bases en recevant les délégations, mais sans fausse modestie, je me contente de faire illusion.
Moebius referma son livre, une expression presque triste sur le visage. Diane chassa sa pitié d’un haussement d’épaules.
— Avez-vous un moment à me consacrer ? Je m’en voudrais de vous soumettre à nouveau aux griffes de Judith sans protection. Je vous ai déjà fait porter des vêtements de cheval dans votre chambre, au cas où vous n’en auriez pas dans vos bagages.
Moebius opina et lui emboita le pas. Diane se dirigea vers la volière et ouvrit une remise attenante. Sur les étagères, elle saisit deux paires de gants de différentes tailles qu’elle tendit à l’égy pour qu’il choisisse celle qui lui convenait le mieux. En attendant qu’il se décide, elle sortit une épaisse veste en cuir matelassée de belles dimensions, et la lui montra.
— Vous auriez plus grand ? demanda-t-il en reposant les gants refusés. Il faudrait que je puisse la passer par-dessus mon plastron.
Diane s’abstint de lui dire qu’il aurait l’air saugrenu, et lui trouva une veste plus large.
— Bien, déclara-t-elle en tapotant dans ses mains, maintenant occupons-nous du cheval.
Les écuries jouissaient toujours, en plus des montures des gardes et de celles réservées aux attelages, de plusieurs bêtes de selle, dont le gris turbulent qu’elle appréciait parce que ses pieds ne trainaient pas trop bas. Elle avisa les autres qu’elle connaissait. Totolin disposait d’un tempérament idéal pour la chasse, mais d’une allure inconfortable.
— Êtes-vous bon cavalier, Moebius ?
— Je sais monter à cheval, Mademoiselle, répondit-il en pinçant les lèvres.
— Diane, lui rappela-t-elle.
— Je sais monter à cheval, Diane.
— Parfait. J’avertirai que vous prendrez Quetzal. C’est le seul du haut duquel vous n’aurez pas l’impression de chevaucher un poney.
Alertée par le crissement de roues à l’extérieur, Diane se prépara à recevoir les invités, soulagée de pouvoir s’occuper l’esprit et cesser d’angoisser par anticipation de la cérémonie. Comme s’il guettait son signal, Moebius apparut dans les escaliers et descendit se placer près de Dimitri.
Par chance, les membres de la famille d’Opérions arrivaient les premiers. Un faible sourire étira ses lèvres. Si la bienséance l’avait toléré, sa soirée aurait consisté en un plateau de nourriture à partager avec Blandine dans la bibliothèque, pendant que la jeune femme lui narrait ses dernières expéditions avec son père sur les marchés du sud. Pas de conversations vides, et avant tout, pas de llama mort.
Diane salua noblement le couple de marchands et entraîna Blandine vers les salons, se permettant une discrète grimace à l’attention de Moebius qui réussissait l’exploit de n’avoir l’air ni malade ni inquiet, dans le huipil noir ouvragé que Dimitri lui avait déniché. Il semblait même parfaitement dans son élément.
En dépit de la courte liste de convives, le grand hall bruissa rapidement de conversations et d’exclamations joyeuses, alors que le soleil se couchait sur les sombres costumes traditionnels. Diane se glissa de groupe en groupe, généralement en compagnie de Blandine, s’efforçant de trouver quelques mots pour chacun. Peu méritaient le titre d’ami, mais tous avaient néanmoins accepté son invitation malgré la situation tendue à Chantelli et sa réputation d’importune.
Une conque sonna pour annoncer le début du rite, et la procession traversa les jardins maintenant plongés dans l’obscurité, vers le temple, unique bâtiment éclairé. Diane baissa la tête pour passer sous la porte trapézoïdale sculptée de motifs angulaires, et prit sa place devant l’assemblée.
Son attention quitta le prêtre qui psalmodiait en jetant plantes et copal dans un brasero, et dériva vers Moebius, qui semblait découvrir la cérémonie. L’équinoxe se déroulait-il autrement à la confrérie ?
Le gardien des dieux se racla la gorge pour la rappeler au présent, au poignard qu’il lui tendait.
Diane se saisit de l’arme. Les offices religieux étaient la seule responsabilité à laquelle elle avait été formée. Et elle rêvait utopiquement de se débarrasser. Elle s’approcha de l’autel où le prêtre hissait maintenant le jeune llama noir élevé pour l’occasion, fit le tour du brasero en se fermant aux effluves d’encens, yeux attentifs, vagissements terrifiés du petit cria, prit une longue inspiration, et trancha le cou de l’animal. Le sang se répandit dans le trou de la table de pierre sculptée et imbiba les bandelettes de papier, que l’officiant jeta une à une au feu sans cesser de chanter.
Luttant contre la nausée, Diane se détourna du regard de Moebius alors qu’elle regagnait sa place, le tremblement de ses mains camouflées dans les plis de son huipil sur lequel elle voyait des tâches malgré la teinture sombre et les motifs brodés. Elle refusait sa pitié. Tout au plus accepterait-elle son aide pour dissimuler son absence le temps qu’elle allège son estomac, dès leur sortie du temple.
Dans sa chambre plongée dans le silence, Diane se retourna sur son lit, le sommeil agité malgré la fatigue de la soirée. Augustin gémit, mécontent d’être incommodé.
L’énergie nous traverse tous, parce que nul n’échappe aux lois de l’atome…
Diane remua à nouveau, et glissa un bras sous les coussins.
Un vacarme métallique avait remplacé la voix. Des cris, Maria étendue au sol… l’odeur du sang.
Elle se redressa avec un hoquet, et l’air frais sur sa tunique trempée de sueur la fit frissonner.
La porte s’ouvrit dans un fracas et Moebius jaillit dans la pièce.
— Prenez Augustin et courez à la grotte. Vite !
Au ton de sa voix, sans appel, ses mains se mirent à trembler. Elle sortit du lit, alors qu’il tambourinait à la porte de Dimitri plus loin dans le couloir, et s’enroula dans sa robe de chambre.
Elle soulevait délicatement Augustin quand le secrétaire arriva dans l’appartement, essoufflé.
— Des intrus sont entrés, annonça-t-il.
Le garçonnet serré contre elle, Diane s’approcha de la fenêtre. À l’extérieur, rien ne bougeait.
— Descendez à la conciergerie. Trouvez la clé de la grotte et allez ouvrir.
Dimitri repartit en trottant lourdement. Diane fredonna doucement, autant pour Augustin que pour elle-même. Maria sortit de sa chambre de bonne, tremblante.
— Je vais chercher de quoi vous couvrir, dit-elle courageusement. Et à manger.
Et elle disparut dans le couloir. Diane se leva pour surveiller la cour intérieure et guetter la silhouette de Dimitri. L’arrivée d’un garde lui tira un cri.
— Ma tante ? s’enquit faiblement Augustin.
— Mademoiselle, il vous faut descendre à la grotte.
— Pas encore, tempéra-t-elle en rabattant sa robe de chambre par-dessus le petit prince entre ses bras. Si nous nous retrouvons coincés devant l’entrée cadenassée, nous serons complètement à découvert.
Berçant doucement Augustin, le cœur agité et les mains parcourues d’élancements, Diane reprit sa surveillance par la fenêtre au moment où Moebius traversait telle une flèche et enfonçait la porte de la bibliothèque. Toujours aucun signe de Dimitri.
Le garde craqua les jointures de ses doigts.
— Mademoiselle…
— J’ai dit pas encore, coupa Diane alors que Maria revenait, des plaids et une besace dans les bras.
La cour restait désespérément vide. Où Dimitri pouvait-il être ? Une lueur apparut par une lucarne du rez-de-chaussée, au niveau de la conciergerie. L’air parvint à nouveau à ses poumons. Bientôt, il sortirait avec la clé. Alors, ils pourraient courir.
Maria l’aida à s’enrouler dans une couverture sans trop agiter Augustin, qui par miracle continuait à somnoler, inconscient de la situation.
Dehors, rien ne bougeait.
Dimitri n’avait pas reparu.
— Mademoiselle… insista le soldat.
— Allons-y. Céda-t-elle.
Diane pressa Augustin contre elle, et s’engagea derrière le militaire dans le couloir, Maria sur les talons.
— Ma tante ? couina le garçon.
— Nous jouons à jaguar, Augustin. Nous sommes les llamas. Restez silencieux.
Elle manqua de chuter en évitant le garde qui venait de s’arrêter brusquement, et leva les yeux.
— Jaguar ! lança Augustin.
Un homme massif se tenait au milieu du corridor. Entre les escaliers et eux. Maria la tira en arrière et elles se replièrent dans les appartements. Le soldat dégaina son épée.
— Regardez-moi, Augustin !
Le combat s’engagea dans un fracas métallique, les deux adversaires se testant mutuellement. Augustin se mit à sangloter.
— Maria ! Pouvons-nous fuir par votre chambre ? Par le balcon ?
Un craquement lugubre retentit, et le garde recula de plusieurs pas hésitants, une main sur le visage, du sang plein le cou. L’assaillant en profita pour feinter et enfoncer profondément sa lame dans la cuisse de leur protecteur. Le soldat tomba sur un genou dans un cri de douleur. L’air se chargea de l’odeur métallique du sang. Augustin pleura de plus belle.
L’agresseur jaugea le militaire qui ne se relevait pas, et se tourna vers elle. Dans ses mains, les élancements se transformèrent en brûlures d’une intensité inconnue.
Elle se rua vers la porte, mais l’homme la retint par une de ses tresses. Maria plongea sur lui avec un cri animal, lui griffa le visage. Libérée, Diane recula contre le mur, des langues douloureuses remontant ses veines vers les épaules. Avec une horrible facilité, l’agresseur saisit Maria par les cheveux, la jeta au sol, et lui planta son arme à travers le corps.
— L’enfant, ordonna-t-il en enjambant Maria.
Les hurlements d’Augustin résonnaient directement à l’intérieur de sa tête. Le feu irradiait maintenant sa nuque, ses tempes. Elle raffermit sa prise sur le garçon et progressa lentement le long du mur.
— Pas tant que je vivrai.
Je rattrape petit à petit mon retard ^^
Un peu dans le désordre du chapitre : Je t'encourage à mettre un changement visuel entre chacune de tes scènes. J'ai été plusieurs fois surpris par les changements, sans avoir compris que la scène précédente était finie. Exemple :
"— Non, j’envisageais d’apprécier simplement l’oisiveté attendue de moi.
Diane traça du doigt le glyphe sur le dessin du livre, sous l’œil attentif d’Augustin."
Pour le coup, javais pas compris que la réplique "...attendue de moi" finissait la scène. J'ai été surpris dans la phrase suivante qu'on parle d'Augustin. Me suis dit : "mais ils n'étaient pas en tête à tête les deux?" ^^
La dernière scène est sympa, enfin on ressent qu'il y a un réel danger sur Diane et Augustin. Pour le coup, ça manquait depuis le début.de l'histoire. Alors oui, on savait qu'ils fuyaient un danger, mais là encore, j'avoue ne pas avoir saisi qui exactement leur veut du mal, peut-être pas assez clair. En tout cas, la menace est consistante ici, et c'est pour le mieux. Mais.... bon sang, que fout Moebius? Il n'est pas censé les protéger ? Alors je suppose qu'il va débarquer Deus ex Machina, au dernier moment, mais quand même, il est là pour ça, tout le monde court partout et lui est aux abonnés absents ? Me voilà surpris ^^
A tres vite !
J'espère que ça va mieux ^^
Je suis en train de mettre des -°- entre les scènes sur scrivener, depuis le chapitre 1, c'est un peu long donc pour l'instant je ferai une seule mise à jour en ligne plus tard :) par contre les prochains chapitres auront déjà le petit symbole.
Effectivement j'ai plusieurs retours sur le fait que la "menace" n'est pas très claire ni très présente avant, et je planche dessus pour la prochaine réécriture.
Quant à ce que fait Moebius, je te laisse découvrir au chapitre suivant, mais non, pas de deus ex machina chez moi (enfin j'espère! Je les chasse comme la peste!)
Le début est sympa (le reste aussi ^^), on comprend aisément la jalousie de Diane par rapport à Emma et son envie de partir de sa "prison". Le dialogue sur le dessin avec Moebius aussi. Je ne comprends juste pas pourquoi Moebius se montre rustre au repas, je pensais qu'ils étaient encore en froid du coup. (j'avais aussi un peu oublié qui était Emma, mais ça n'empêche pas de comprendre)
La partie avec Augustin est mignonne aussi et trouve tout son sens avec la fin du chapitre. J'en profite néanmoins pour un petit aparté sur les changements de paragraphes. Il y en a beaucoup avec le style de la narration et c'est dans l'ensemble bien maitrisé, mais parfois j'ai l'impression de manquer un peu de contexte au début d'un nouveau paragraphe (lieu, heure, personnes présentes..) et parfois j'ai l'impression que les personnages ont évolué sans moi (comme le moment où ils partent chasser sans nous alors qu'ils boudaient juste avant). Je ne saurais dire si c'est mal, cela laisse de la place à l'imagination et ça permet d'avancer vite le scénario, mais c'est certainement original et peut-être un peu à surveiller du coup.
La fête de la noblesse est la partie qui me laisse le plus sur ma faim (désolé je suis chiant avec ça ^^'). J'ai pas mal de questions sans trop de réponses et du coup je la trouve un peu survolée.
> J'aurais bien aimé que Blandine soit un chouilla plus décrite vue que Diane passe toute la soirée avec.
> Je ne comprends pas qu'il y est plein de monde alors que j'étais resté sur le fait que Diana ait dit que personne ne viendrait.
> Avec la fin du chapitre, cela me semble étrange que la soirée ne soit pas un peu tendue.
> Je n'arrive pas à savoir si les invités dormaient sur place (et se sont potentiellement fait massacrer ou non). Je suppose que non, mais comme c'était tard et que je crois que l'endroit est assez isolé j'ai un doute.
Le sacrifice est bien décrit (et la dernière phrase de se paragraphe un bijou).
Quant à la fin, elle me laisse pantois et soulève en même temps un millier de questions ^^ (mais bien celles-ci).
Le rythme, et les gens qui courent partout, est très bien, la disparition de Dimitri met bien la tension (on ne sait pas s'il est mort, s'il est blessé ou s'il a trahi). Le suspens avec Maria est terrible, je me suis accroché à l'espoir qu'elle ne meurt pas, du coup j'ai croisé des doigts à chacune de ses apparitions.
La fin me laisse curieux de voir si Diane va utiliser la magie qui semble courir en elle, ou si Moebius va faire son travail :P
Quelques remarques en plus :
> "dans laquelle elle glissa les deux pages couvertes de glyphes" => Au début je n'ai pas compris, avec du recul je pense qu'il s'agit de la lettre d'Emma, mais ça me semble alambiquée comme façon de la décrire.
> "Non, j’envisageais d’apprécier simplement l’oisiveté attendue de moi" => j'adore cette réplique ^^
Bravo pour ce chapitre, qui alterne très bien douceur et brutalité, et à bientôt.
Je note toutes tes remarques j'ai beaucoup coupé et restructuré sur cette réécriture tes notes vont m'aider à voir ce qui marche.
La fête et la chasse ont été coupés sans merci et effectivement je sens que ça manque un peu, je vais voir pour reprendre un peu :)
Et bien que dire? C'est typiquement le genre de chapitre que j'adore par dessus tout! On passe d'une ambiance à une autre en un claquement de doigts. On a le cœur qui bat à mille à l'heure, on s'inquiète pour les personnages, on se demande comment tout cela va se terminer et honnêtement tu as géré la chute à merveille!
Un très grand bravo pour ton travail et franchement continue comme ça, j'adore!
C'est un chapitre où j'ai eu beaucoup de difficultés parce que quand j'ai commencé à travailler dessus j'avais le terrible syndrome du "mais dans ma tête c'est bien, pourquoi ça sort moche ???"
Je suis vraiment contente que ma persévérance paie :)