Lando Calrissian marchait d’un pas précautionneux, sa cape bleue frottant doucement le sol avec un bruissement imperceptible. Ses gardes personnels avaient été remplacés par Boba Fett et Orn, qui tenaient leur arme de manière à pouvoir combattre si besoin. Derrière eux, Dark Vador leur emboîtait le pas, sa respiration oppressante suivant l’administrateur de la Cité des Nuages à chaque enjambée. Deux stormtroopers fermaient la marche, faisant office de protection pour le Seigneur Sith, sans être d’une réelle utilité. Le groupe déambulait en silence dans les quartiers fermés de la ville flottante, semblables aux couloirs de larges vaisseaux. Tout y était blanc, et les longues fenêtres laissaient les rayons du soleil se refléter sur la blancheur immaculée des murs. Chaque allée empruntée par le groupe était vide, la garde de la Cité ayant ordonné l’évacuation des bâtiments sous le faux prétexte d’une fuite de gaz Tibanna. Cette expulsion de civils était nécessaire pour Lando, qui ne voulait pas affoler la population avec la présence temporaire de l’Empire; Vador aussi bénéficiait de cette discrétion qui facilitait la mission. Solo et son équipage ne devaient se douter de rien, sinon, jamais ils ne tomberont dans le piège artistiquement tissé par le Seigneur Sith.
Tout en marchant, Orn observait les environs à l’affût d’un quelconque danger, tout en admirant l’intérieur de la Cité des Nuages qui brillait de mille feux contre les rayons du soleil. Il prenait grand soin à ne jamais poser son regard sur le Mandalorien, mais sa haine restée tapie, calmée par la présence de Vador derrière lui. Cachant tant bien que mal son malaise face au Seigneur Sith, le chasseur marchait doucement, d’un pas léger et silencieux, restant au même niveau que son collègue. Il projetait tant bien que mal sa concentration sur ce qu’il voyait et entendait pour chasser ses pensées sombres. Depuis le retour du Mandalorien dans sa vie, des souvenirs s’imposaient à lui, et faisaient de temps à autres parvenir à ses oreilles des bruits que seul le Twi’lek entendait. Ces sons, sortis tout droit de visions d’horreur pourtant réelles, le faisaient frémir, rappelant en lui des caresses sanglantes. De tels éléments ne pouvait qu’attiser sa haine envers Fett, qui se retrouvait cependant confrontée à des images agréables et douces des missions passées avec le Mandalorien.
Ce dernier était muré dans son habituel silence, ressassant ses vaines tentatives pour apaiser la tension entre lui et Orn, sachant pertinemment qu’il en était la cause. Fett marchait de son pas souple, conscient des mouvements raides et lourds du bras droit de l’Empereur derrière lui. Ce n’était pas la première fois qu’il travaillait pour un Seigneur Sith, mais il n’était jamais parvenu à apprécier ces adeptes de la Force, en partie responsables de la mort de son père. Il émanait de ces guerriers une aura sombre et intimidante témoignant des pouvoirs interdits dont ils avaient la clé, et que le Mandalorien et son collègue ne ressentaient que trop bien. Son regard se posait partout, scrutant les moindres recoins des couloirs blancs, à la recherche du moindre guet-apens. Il tenait fermement son arme, le doigt effleurant la détente. Fett jetait régulièrement des coups d’œil à son collègue, mais le laissait à ses pensées, comprenant le chasseur malgré l’envie brûlante de lui parler. Ce geste répété coinçait le Mandalorien dans une boucle, et il se remit à penser à ses essais infructueux pour se réconcilier avec le Twi’lek. Connaissant ce dernier, Fett remarqua que le Chasseur Impérial était tendu et avait une démarche inhabituellement prudente, malgré le pas triomphant qu’il voulait se donner. Le Mandalorien pensa que c’était lié à la présence oppressante de Vador, sans se douter que son collègue était en proie à une autre hallucination auditive.
Le Twi’lek tressaillit presque imperceptiblement lorsqu’il entendit des pierres chuter. Il eut le souffle quasiment coupé, et tourna la tête discrètement vers la direction du bruit. Le chasseur se rendit compte qu’il avait imaginé ce son, et lâcha un soupir de soulagement entremêlé à de la panique. Tentant de masquer son désarroi - qui n’échappa pas à Fett - Orn se redressa vaguement, et se concentra sur Lando. Voir l’ancien contrebandier privé de son habituel sourire charmeur et de son attitude flegmatique lui arracha un petit sourire. Il n’avait jamais aimé Lando, et observer son armure se briser en mille morceaux pour enfin apercevoir cet homme confiant douter était un plaisir pour lui. L'administrateur de la ville flottante était le premier à avoir surnommé Orn le "Chasseur Impérial", et s'était montré trop curieux lors de leur première rencontre, louant le règne du Twi'lek tout en cherchant à lui soustraire des informations pouvant trahir son identité. Le chasseur avait rapidement vu clair sous le jeu du contrebandier, mais Lando avait nié, avant d'insister et de lister toutes les planètes pouvant être le berceau de Orn. N'attendant pas, le Twi’lek avait immédiatement coupé le contrebandier dans son élan, lui faisant cadeau d'un œil au beurre noir.
Ce dernier continuait sa marche prudente, une expression grave et inquiète barrant son visage. L'ancien contrebandier ne se réjouissait pas des retrouvailles des deux chasseurs, ne pouvant qu'admettre que ce duo était redoutablement efficace. S'il avait déjà tenu tête à d'autres mercenaires sans aucun mal, Orn avait à ses côtés des alliés que l'on ne pouvait ignorer. Au détour d'un couloir, l'administrateur de la Cité des Nuages s'arrêta devant une porte. Lando appuya sur un bouton, puis elle se scinda en deux, coulissant verticalement dans des directions opposées. L'ouverture révéla une grande pièce blanche où résidait au milieu une longue table entourée de chaises, elles aussi blanches. Le mur faisant face au groupe était interrompu par une grande fenêtre ronde qui laissait entrer la lumière du jour. Des pans muraux étaient ornés de sculptures délicates, apportant des reliefs dans cette salle parfaite et immaculée. Restant à l'extérieur, Lando incita de mauvaise grâce Dark Vador à entrer.
"Voilà une salle à manger, comme vous l'avez demandé. J'espère qu'elle est à votre goût…," dit-il, ne pensant pas un mot de cette dernière phrase.
Le Seigneur Sith s'avança doucement, faisant balancer sa cape noire au rythme de son pas lourd. Sans un regard vers Lando, il entra dans la salle et l'observa. Vador étudia la table avant de se diriger vers la chaise présidant le tout. Se mettant derrière cette chaise, il balaya la pièce du regard silencieusement. Sa respiration résonnait sans difficulté dans la salle à manger, occupant toute la place de la présence glaciale du bras droit de l’Empereur. La fenêtre ronde derrière lui formait comme une auréole autour de sa tête, rappelant un bref instant à l'ancien Jedi les espérances qu'un Ordre déchu avait placées sur lui. Chassant cette idée de ses pensées, il plaça son regard casqué sur l'administrateur de la ville flottante.
"Vous amènerez l'équipage du Faucon Millénium dans cette salle. Je souhaite avoir une petite discussion avec eux…ainsi que vous. Pour que cela ne vous soit pas désagréable, vous servirez également du vin et de la nourriture," ordonna-t-il de sa voix froide et modifiée.
Les deux chasseurs, par habitude, échangèrent un regard perplexe et intrigué. Ils n'avaient pas imaginé que Vador les avait envoyés capturer Solo et ses compagnons pour organiser un dîner. Lando aussi était surpris, ne s’attendant pas à une telle demande. Il fit une moue sceptique, s’inquiétant pour la première fois du sort réservé à son vieil ami. L’ancien contrebandier n’eut cependant pas le temps de poser de questions, car le Seigneur Sith sortit de la salle et lui fit face. Le dépassant de toute sa taille, Vador semblait écraser Lando par sa simple présence. Ce dernier donnait l'impression d'être minuscule à côté du bras droit de l’Empereur, dont l'armure entièrement noire contrastait avec la blancheur éclatante de la Cité des Nuages. L'administrateur de la ville recula d'un pas, creusant une distance de fausse sécurité entre lui et le Seigneur Sith. Vador ignora cette manœuvre futile, continuant à fixer Lando et s'apprêta à parler lorsqu'il fut devancé par l'ancien contrebandier.
"Qu'allez-vous faire à Han et ses équipiers ? Pourquoi avez-vous besoin d’eux ?
— Pendant trop longtemps Luke Skywalker a défié l’Empire. Mais il s’est rendu vulnérable en se liant d’amitié pour l’équipage du Faucon Millénium. Ainsi, Solo et ses amis serviront d’appât, et Skywalker sera enfin capturé. Cependant, n’ayez crainte : nous ne les tuerons pas. Une fois le Rebelle entre mes mains, mes troupes se retireront et vous garderez les deux équipiers de Solo dans la Cité. Solo lui-même sera une des récompenses pour les chasseurs de primes," expliqua Vador d’un ton neutre.
Malgré lui, Orn hocha la tête en signe de compréhension. La mise en scène du Seigneur Sith devint presque logique, bien que cette explication apportât des milliers de questions supplémentaires. Vador avait l’air sûr de lui, comme si, grâce à quelque force supérieure, Skywalker savait où se trouvaient ses amis. Le chasseur avait aussi découvert que Solo faisait partie du paiement, ce qui était une bonne nouvelle. Le contrebandier avait la mauvaise habitude de décevoir ses clients, se récoltant des primes sur la tête lorsqu’il ne réussissait pas à user de son charme. Fett savait sûrement qui voulait la peau de Solo, et Orn pouvait ainsi négocier le partage de la prime avec le Mandalorien. Cette idée n’enchantait guère le chasseur, qui n’avait aucune envie de laisser des Crédits à son collègue. Une raison de plus pour se débarrasser définitivement du Mandalorien une fois la mission terminée.
Lando, quant à lui, se contenta de froncer les sourcils à l’explication fournie par Vador. Il ne connaissait pas ce Luke Skywalker, et si sa vie était la condition pour la survie de Han et des autres, il était prêt à le sacrifier sans aucun remord. L’ancien contrebandier était aussi rassuré de savoir que l’occupation impériale n’était que provisoire. Il avait eu un mal fou à faire de cette ville flottante un lieu sans taxe ni soucis, et voir ses efforts se réduire en poussière ne lui donnait aucune satisfaction. Lando ne répondit rien, mais hocha sèchement la tête pour signifier sa résignation.
"Bien. Maintenant, j’aimerais inspecter votre chambre de congélation carbonique," fit Vador, attendant que l’administrateur mène la marche.
Le visage de ce dernier se teinta d’horreur et de surprise. Le Seigneur Sith n’était pas censé savoir les différents complexes que sa ville contenait. Avec une peur perçant doucement ses yeux, Lando se remit à marcher, guidant ses invités vers la chambre de congélation. Cette salle était utilisée pour congeler le gaz Tibanna de Bespin récupéré par la Cité à l’aide de carbonite. Ce processus facilitait la transportation du gaz rare et était une procédure simple et efficace. Cependant, Lando ne voyait pas de rapport entre la carbonite et Skywalker, mais au fond, il ne voulait rien savoir. Moins l’ancien contrebandier en savait, moins la tâche sera difficile.
C’était exactement cette réflexion que se faisait Orn, qui se força à ne plus se poser de question. Il savait pertinemment que les questions menaient aux doutes, et les doutes à l’inefficacité. Le chasseur ne pouvait se permettre de perdre son titre, et se confronter aux sombres réalités de l’Empire lui exposerait toutes ses actions que la morale ne pouvait approuver, des actions que le Twi’lek se forçait à ignorer pour continuer à survivre dans cette Galaxie. Si Vador souhaitait utiliser un processus potentiellement mortel sur Skywalker, libre à lui. Cela ne concernait pas Orn, le Rebelle n’étant pas compris dans sa mission. Suivant toujours Lando, le mercenaire tentait de vider son esprit lorsque l’administrateur de la Cité des Nuages tourna brusquement à gauche.
Ce changement soudain de direction entraîna chez les chasseurs une réaction immédiate, car le virage était tel que l’on ne pouvait voir ce qui se trouvait dans ce nouveau couloir. Les deux mercenaires brandirent leur arme, prêts à tirer, et empruntèrent avec précaution l’allée cachée. Rapidement, Orn scruta le couloir blanc de droite à gauche, cherchant des ombres pouvant trahir des présences hostiles. Ne voyant rien, il jeta un coup d’œil à son collègue, à l’attente d’une confirmation de ses observations. Le Mandalorien avait eu le même réflexe, et fixait donc le Twi’lek. Ce dernier leva les yeux au ciel et se retint de râler, avant de baisser son arme lentement, imité par Fett. Ce mouvement soudain attira l’attention de Lando, qui se retourna avant de voir les blasters se baisser. Il fit une moue mi-outrée mi-blasée.
"Il faudrait vraiment être stupide pour tendre un piège à deux chasseurs de primes qui sont amis avec Vador," dit-il en roulant les yeux.
"Mais tu es stupide," remarqua Orn, un petit sourire au coin des lèvres.
Lando parut surpris, puis émit un rire court et vexé. Cependant, son comportement habituel lui revint très rapidement, et il se glissa à côté du chasseur, un sourire narquois ornant son visage.
"Et toi, tu ne viens pas de Coruscant," rétorqua l'administrateur d'un ton égal.
Orn rit doucement, avant de secouer la tête.
"S’il t’a fallu autant d’années pour le comprendre, tu es vraiment stupide…
— Merci ! Mais, sérieusement… où es-tu né ?
— Dathomir," mentit le chasseur d’un ton léger, souriant toujours sous son casque.
Lando ralentit et plissa les yeux, ne sachant si le Twi’lek mentait, ce qu’il espérait. Dathomir était une planète réputée dangereuse, où régnaient d’étranges sorcières, les Sœurs de la Nuit, protégées par des guerriers avides de sang. Si Orn disait vrai, l’ancien contrebandier titillait la mauvaise personne et était chanceux d’être toujours en vie. Tout en guidant ses invités sur le couloir qui descendait, il réfléchissait à cette prétendue révélation.
Aux côtés du chasseur, Fett se délectait du spectacle. Il souriait avec tendresse sous son casque vert et cabossé, impatient de connaître la conclusion de Lando. Le Mandalorien était aussi heureux de voir son collègue retrouver son humour habituel et une humeur légère. C’était une vision qu’il n’avait pas pu admirer depuis longtemps et qui faisait surgir de nombreux souvenirs que Fett chérissait. Mais il n’eut pas le loisir de profiter de ce moment, puisque Lando s’arrêta devant une large porte noirâtre, perçant la luminosité du couloir blanc.
L’administrateur ouvrit la porte, révélant une espèce de tunnel noir et sombre, où la seule source de lumière était l’éclairage rouge sous la passerelle noire métallique. Ces deux couleurs étaient assorties à l’armure de Orn, offrant un changement brutal qui démarquait le couloir du reste de la Cité des Nuages. Lando posa son pied sur la passerelle, et un bruit creux de métal envahit le tunnel obscur. Les chasseurs de primes le suivirent, forcés d’abandonner la discrétion de leurs pas feutrés. Lorsque Vador entra dans le tunnel, marchant sur le métal, le bruit qui émana du contact entre son pied et la passerelle intrigua le Twi’lek. C’était comme si deux morceaux d’aciers entraient en collision, comme un droïde marchant sur du fer. Le son résonnait au rythme des pas du Seigneur Sith, couvrant la respiration pourtant bruyante de ce dernier. Orn écoutait avec attention ces bruits, comprenant que les deux jambes de Vador étaient en métal. Repensant aux mouvements raides de ses bras, le chasseur se demanda si le bras droit de l’Empereur, si intimidant et inhumain, n’était finalement qu’une simple machine. Mais si le Seigneur Sith était un être vivant, le Twi’lek n’osait pas imaginer quelles horreurs son corps avait dû subir. À bien y penser, peu importait la nature de Vador. Une ridicule erreur de la part de Orn, et le Sith le tuerait en un claquement de doigts. Qu’il soit une machine ou doué de conscience, le résultat était le même.
Toujours guidé par Lando, le groupe arriva à une salle ronde à la fin du long tunnel, que surplombait la passerelle. En son milieu, une plate-forme noire en métal, également ronde, était entourée de quatre piliers soutenant une sorte de dôme plat, d’où descendait un couvercle gris. Ce couvercle pointait vers un trou rond au milieu de la plate-forme. Cette dernière était tapissée de plaques métalliques, en dessous desquelles une luminescence rougeâtre émanait doucement, éclairant la pièce noire. Une fine vapeur s’échappait du sol, illuminée par la lumière rouge dont les reflets révélaient deux escaliers liés à la passerelle. Lando s’avança et emprunta l’escalier le plus proche, dévalant doucement les marches. Il devança le groupe pour aller se poster près d’un poste de contrôle, prêt à faire une démonstration si besoin. Rapidement, il fut rejoint par les chasseurs, ainsi que Vador et ses stormtroopers. Le Seigneur Sith inspecta la plate-forme et les commandes avec grand soin, puis retourna aux côtés de Lando.
"A-t-on déjà utilisé une chambre similaire pour congeler un être vivant ?" demanda-t-il légèrement, comme si c’était une question banale.
Orn baissa rapidement la tête, comprenant ce qui attendait Luke Skywalker s’il venait au secours de ses amis, et balança son poids d’une jambe à une autre, mal à l’aise. Fett demeurait impassible, mais sa surprise fut captée par le Twi’lek lorsqu’il réajusta son emprise sur son arme. Lando, quant à lui, paraissait terrifié par la question, rattrapé par sa crainte des accidents de travail dans cette chambre. Malgré tout, il déglutit, puis répondit à Vador.
"Pas… Pas à ma connaissance, non."
Le concerné hocha la tête puis se dirigea vers la sortie, lorsque le bras droit de Lando arriva en courant. Blanc et chauve, l’homme avait une prothèse cybernétique englobant ses oreilles et l’arrière de son crâne. Il ralentit en apercevant Dark Vador, et jeta un regard pressé en direction de l’ancien contrebandier.
"Le Faucon Millénium vient d’arriver !
— J’arrive. Seigneur Vador, quand dois-je les emmener à la salle à manger ?" demanda l’administrateur, regardant avec appréhension le Seigneur Sith.
Ce dernier parut réfléchir un instant.
"Demain, à midi. Et autorisez les civils à revenir dans tous les secteurs de la ville, à l'exception d’un secteur qui sera réservé à mes hommes et moi-même, ainsi qu'à Boba Fett," répondit Vador, incluant Orn dans ses hommes.
Lando acquiesça, puis passa une main sur sa bouche, réfléchissant rapidement.
"Lobot, demande à quelqu’un d’escorter le Seigneur Vador dans mes quartiers privés et accompagne-moi. Il est temps de revoir mon vieil ami," ordonna l’ancien contrebandier à l'intention de son bras droit.
Ces deux derniers disparurent dans le tunnel rapidement, tandis que Vador croisa les bras, attendant son nouveau guide. Les deux chasseurs le rejoignirent, empruntant souplement les escaliers. Quelques minutes passèrent dans un silence de plomb, ponctué par la respiration sifflante et régulière du Seigneur Sith. Enfin, un employé de la ville flottante apparut, et invita nerveusement Vador à le suivre, une expression de peur intense peignant son visage. Le bras droit de l’Empereur ne fit aucun commentaire, gardant son habituel silence glaçant. Il suivit le guide terrifié avec ses stormtroopers, et Orn s’apprêta à leur emboîter le pas, lorsque Fett l’arrêta en l’appelant par son prénom.
De mauvaise grâce, le chasseur pivota sur lui-même pour faire face à son collègue. Avec un signe de tête froid, il incita le Mandalorien à parler.
"Vador nous donne Solo, lorsqu'il en aura fini avec lui, et Jabba a mis sa tête à prix. Je propose qu'on le livre au Hutt, et qu'on se partage la prime," dit-il, s'approchant imperceptiblement du Twi'lek.
Ce dernier poussa un rire sarcastique et cruel.
"Tu crois que je vais partager de l'argent avec toi ? Non seulement tu es lâche, mais en plus, tu deviens un sombre crétin… Je vais prendre toute la prime pour moi-même. Après tout, c'est grâce à moi que nous sommes ici.
— Mais sans moi, nous n'aurions pas pu suivre le Faucon Millénium jusqu'au champ d'astéroïdes. Sois raisonnable, Orn. Je ne vais pas te laisser partir avec l'entièreté de la prime.
— Quoi, tu as déjà dépensé tes vingt mille Crédits, Mandalorien ?" demanda le chasseur d'un ton cruel et lourd d'accusations.
Fett poussa un soupir douloureux, baissant ses épaules en accusant le coup. Une vieille culpabilité s'immisça en lui. Il décida d'ignorer cette remarque, se concentrant sur les négociations.
"Sinon, on peut toujours faire cinquante-cinquante, comme au bon vieux temps," tenta-t-il, espérant apaiser les tensions.
Mais le Mandalorien s'était gravement trompé dans sa stratégie. Orn demeura silencieux quelques secondes, avant d'exploser d'un rire froid et glacial. Avec un mouvement empreint de haine, il fixa son collègue droit dans les yeux, avec un regard si violent que Fett le devina malgré le casque du chasseur.
"Oh, comme au bon vieux temps ? Tu veux dire, comme cette fois où tu m'as tu m'as emmené dans une embuscade que tu avais organisée, avec des mercenaires qui ne voulaient que ma peau et que tu as réuni ?! Ou cette fois où tu m'as laissé seul avec eux parce que tu es trop lâche pour voir le sort qu'ils me réservaient ?! Ou encore la fois où ils se sont jetés sur moi pour m'arracher littéralement la peau ?! Ou ce moment où j'ai dû faire exploser le bâtiment dans lequel j'étais pour avoir une chance de m'en sortir et tuer ces mercenaires ?!"
Orn avait crié ces derniers mots, qui étaient accueillis par le silence honteux du Mandalorien. Le chasseur tremblait, revivant ce moment. Il revoyait les couteaux déchirer sa peau, son sang coulant à flot et emplissant sa bouche. Il revoyait le bâtiment s'effondrer sur lui, les débris écrasant son torse, manquant de le tuer. Miraculeusement, son communicateur n'avait pas été endommagé par l'effondrement. Le Twi'lek avait pu contacter Twik, qui s'était empressé de secourir son co-pilote, dont la vie n’avait tenu qu'à un fil. Il avait fallu un an entier au chasseur pour recouvrir sa totale motricité et se remettre de ses blessures profondes.
Boba Fett baissait la tête, les remords perçant sa poitrine d'une douleur lancinante qu'il ignora. Le Mandalorien releva difficilement la tête, et fit face à son collègue qu'il avait trahi.
"Orn, je… chaque jour, j'y pense. Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais…," souffla le Mandalorien, pensant chacun de ses mots.
Il ne dit rien d'autre, sachant que s'excuser une nouvelle fois ne servait à rien. Fett regrettait sincèrement d'avoir organisé cette embuscade, mais cela ne changeait rien, il le savait. Le Mandalorien tressaillit lorsque Orn lâcha un rire court et sec mêlé à un sanglot.
"Tu veux savoir ce qui est le plus pathétique, Mandalorien ? Je t'avais vraiment aimé. Prends toute la prime, je ne veux rien à voir avec toi," dit-il, la voix se brisant sur la fin.
Le chasseur déglutit, fit demi-tour, et s'engouffra dans le tunnel sombre, tremblant de rage et de tristesse. Fett resta planté sur place, silencieux, sans un geste vers son collègue. Il le regarda, les larmes aux yeux, jusqu'à ce que la cape noire du Twi'lek disparut dans le tunnel sombre, happée par l'obscurité rougeâtre, presque sanglante, de la passerelle.
Du coup je veux savoir ! Non ! J’EXIGE DE SAVOIR ce qu’il s’est passé entre eux, là. x) Qui a fait quoi à qui, où, quand, comment, je veux tous les détails !
Et après, je veux que Orn passe à autre chose, oublie Boba, et s’occupe de Nasha, voilà. x)
Les petits dîners improvisés c’est cool, ça détend. Par contre, avec Vador en bout de table, RIP ton appétit. xD
« Une raison de plus pour se débarrasser définitivement du Mandalorien une fois la mission terminée. » Il nous fait toujours une fixette là-dessus, Orn. x) Il pourra le tuer quand il m’aura expliqué pourquoi il veut le tuer.
« Lando, quant à lui, se contenta de froncer les sourcils à l’explication fournie par Vador. Il ne connaissait pas ce Luke Skywalker » : ben fallait regarder les films, comme tout le monde.
« Dathomir était une planète réputée dangereuse, où régnaient d’étranges sorcières, les Sœurs de la Nuit, protégées par des guerriers avides de sang. » C’est où ? Je veux y aller ! xD Je suis allée me renseigner un peu, et très cool comme clan, y a un côté un peu fantasy, ça pourrait m’inspirer pour mon nouveau roman. J’ai un clan de prophétesses banshee assez puissantes, c’est assez similaire, et le nom « Sœurs de la Nuit » c’est pas mal du tout.
C’est drôle comment Orn a aucune pitié pour ses ennemis et rêve de tuer Boba Fett, mais l’idée qu’un étrange comme Luke Skywalker soit congelé vivant le mettre mal à l’aise, après tout ce qu’il a vécu, j’aurais pensé qu’il serait un peu moins sensible à la souffrance d’autrui.
Ah ben oui, là on peut presque dire qu’il a été séquestré et torturé dans une cave. ^^’ Les «ou » donnent l’impression qu’il parle de moments différents, qu’il s’est fait rouler dans la farine par Boba plusieurs fois, alors qu’en fait il s’agit d’un seul et même incident, ça prête un peu à confusion.
Bon allez on sait tout maintenant, on fait sa fête à Boba, et on va danser avec Nasha ! x)
Les petites erreurs pour la fin :
jamais ils ne tomberont => jamais ils ne tomberaient (concordance des temps au passé)
en se liant d’amitié pour l’équipage => en se liant d’amitié avec l’équipage
moins la tâche sera difficile. => serait
où tu m'as tu m'as => répétition
Je t'avais vraiment aimé. => Je t’aimais vraiment ou je t’ai vraiment aimé, pour la cohérence des temps.