Chapitre 11 : Le poids du passé, les choix du présent

Notes de l’auteur : Chères lectrices, chers lecteurs,

tout d'abord, merci de m'avoir suivie jusqu'ici! Merci pour vos précieux commentaires. Concernant ceux-ci, je vous demanderais d'essayer de ne pas spoiler le chapitre en divulguant certains éléments. Nous entrons dans la deuxième partie de cette histoire et les choses vont s'accélérer et peut-être vous surprendre...

Le poids du passé, les choix du présent

(Henry)

 

 

 

   Un sommeil lourd, profond. Je me retournais encore et encore en m’étranglant dans mes draps. Mon esprit semblait vouloir émerger de ma torpeur mais mes gestes ne suivaient pas. C’était incroyable mais vrai, j’éprouvais toutes les peines du monde à ouvrir les yeux. Impossible, inquiétant. Tant pis, j’ai jugé qu’il n’était sans doute pas le moment de me réveiller, que cela pouvait-il être d’autre ?

   Un instant plus tard, s’agissait-il de quelques minutes ou de quelques heures, je n’en sais rien, j’ai fait une nouvelle tentative. Mes paupières étaient comme accrochées, je pensais être devenu aveugle en dormant.

   Conscient, j’ai senti mon cœur ralentir petit à petit à en rendre ses battements presque imperceptibles. Insidieusement, mes membres paraissaient m’oublier. Je ne sentais plus mes bras, ni mes mains. J’ai pris peur. Tout doucement, malgré moi, j’ai replongé dans ma léthargie. Je ne rêvais pas, ce qui me surprit. J’étais juste couché, comateux.

   Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Quand je suis enfin parvenu à bouger mon bras gauche tout en ne sentant pas mon corps vivre, j’ai mis ma main sur mon ventre. Je l’ai palpé, tapoté, aucune réponse en vue.

   Et puis je suis descendu dans la région de mon bas-ventre et j’ai été soulagé de constater une légère vibration. Mon cœur était là, à la hauteur de mon pénis et lançait des signaux de détresse. Alors je me suis aventuré sur ma cuisse et j’ai éprouvé ma caresse. Bien ! Je vivais encore. Il fallait maintenant me forcer à voir. Je n’ai pu qu’entrouvrir les yeux et une chose étrange vint accentuer ce phénomène: je voyais tout en rouge. 

   Autre inquiétude: dès que j’ai recouvert la vue, j’ai perdu l’utilisation de mes quatre autres sens. Assommé pour je ne sais quelle raison, je me suis dit que je devais certainement fantasmer. J’ai refermé les yeux et suis retombé dans cette espèce de coma insondable. Quand je suis revenu à moi, rien n’avait changé. L’ensemble de mes membres ne répondait plus à ma volonté.    

   Tout était flou, rouge. Je n’entendais rien, ne sentais rien, ma salive avait l’air d’avoir elle aussi disparu et je ne pouvais même pas crier. Rouge, rouge, rien que du rouge !

   J’ai subi une vision étrange, une jeune fille marchait lentement de profil, en traînant ses pieds nus, le visage recouvert de ses cheveux.  Elle murmurait des mots inaudibles et pointait son index dans ma direction en laissant derrière elle, une fine traînée de sang aux pieds du lit sous la pendule. J’ai cru devenir fou.

   J’étais presque entièrement paralysé. Mon bras gauche, heureusement, pouvait  bouger. J’ai touché mon ventre. Aucune perception. J’ai encore glissé la main entre mes jambes et j’ai reçu l’effet d’une décharge électrique. Mon pouls cognait toujours à cet endroit. Que c’était rassurant ! J’ai remonté ma main vers l’abdomen et il s’est réveillé.

   Là, j’ai réalisé que tous mes sens étaient en éveil mis à part la vue. Par déduction, j’ai compris que mes quatre sens interagissaient ensemble à l’exception de la vue que je ne pouvais utiliser que seule et avec un handicap de taille. Cela ne pouvait être qu’un cauchemar. C’était l’unique explication possible !

   Je me suis donc rendormi à plusieurs reprises et chacun de mes réveils me faisait croire que le précédant n’avait été qu’un rêve. Quand est-ce que j’étais éveillé et quand est-ce que je ne l’étais pas ? J’ai repris connaissance pour la énième fois en pensant que celle-ci était la bonne.    

   Mes doigts dans la nuque, au creux du poignet, mon pouls avait disparu. Mes doigts autour de ma virilité, la vie réapparaissait enfin. J’ai vivement empoigné mon pénis jusqu’à la douleur et je l’ai ensuite libéré. J’ai eu mal, donc j’ai su que je vivais.

   Malheureusement, mes attouchements n’avaient provoqué aucune érection. Chaque chose en son temps. J’ai entrepris de l’aimer mon sexe ! Du mieux que je pouvais. Je l’ai chatouillé, je l’ai caressé, je l’ai pincé, je l’ai basculé d’avant en arrière, je l’ai fait tournoyer comme un fou et une érection a enfin pointé le bout de son nez. C’était réconfortant de le voir fièrement dressé !   

   Je me suis longuement masturbé et mes frémissements se sont propagés sur le reste de ma peau. Qu’il était bon de m’offrir pareil plaisir et de retrouver toutes mes sensations! J’ai éprouvé du plaisir, donc je vivais.

   La pendule a sonné et j’ai sursauté. Tout était rentré dans l’ordre. Je maîtrisais parfaitement mes faits et gestes. Ma vue était impeccable et tout fonctionnait comme à l’ordinaire. J’ai pensé: « Cette mascarade n’était rien de plus qu’un délire » ! C’est ce que je croyais…

   Je me suis questionné sur cette mystérieuse nuit passée et  j’ai cherché le sens de pareils cauchemars. Je suis allé me rafraîchir les idées dans ma salle de bain, m’asperger le visage d’eau bien froide ferait l’affaire, me suis-je dit.

   De retour dans ma chambre, ma serviette de bain encore entre les mains, j’ai reculé d’un bond contre la porte, effrayé. J’ai lâché ma serviette. Des gouttelettes de sang frais gisaient au pied du lit sous la pendule…

 

   Henry passa des jours entiers dans ses allers-retours entre fantasmes et réalité. Il n’y trouvait pas de sens et, néanmoins, il savait…

   Il savait pourquoi il enfonçait dans ses nuits, les cris éteints de sa rage. Ses agitations tantôt nocturnes tantôt diurnes étaient telles que son ombre ricochait partout dans sa chambre.

   Torturé par les ressouvenances de son enfance, il croyait se défaire des vicissitudes de sa pauvre vie, en les ignorant. Il arpentait les 12m2 de son tombeau dans l’attente que ses souvenirs cessent enfin leur éloquente brutalité.

   Et ces mots, toujours ces mots qui allaient et venaient comme des vagues édentées le pénétrant plus fort que la lame d’un couteau. Chacun de ses pas était une émotion trop vive dont l’écho trainerait encore longtemps entre son lit et la fenêtre.

   Graduellement, il s’efforçait d’étrangler cette voix grêle qui cognait contre ses lèvres.

   A un moment, il arrêta net et s’avachit sur le bord de son lit. Il succomba aux vagues et fit tomber les digues de son refoulement. Une horde d’images insoutenables s’abattit sur sa mémoire libérée.

   Tressaillant, il aurait aimé immobiliser son âme. Derrière chacune de ses pensées, il y en avait toujours une autre, plus profonde, qu’on a du mal à s’avouer. L’angoisse de sa rage était intense au point d’être dans un état voisin de la folie.

   Le souvenir de sa mère le tabassait. Celle qui faisait les marchés et se faisait les hommes, cette femme aux traits durs avait eu l’habitude d’alterner les rôles entre bourreau et sauveur. Il l’avait aimée par-dessus tout et crainte tout autant. Il l’avait détestée aussi. Une ambivalence qui lui avait souvent fait cracher des jurons.

   Combien d’heures passées dans une cage ? Combien de sueur versée, enfermé dans un coffre à jouets ? Combien de marques tracées par la ceinture de sa mère? Combien de brûlures et de cendres avalées quand elle allumait une cigarette? Et ce vide à la place du coeur laissé par une carence d’amour !

   Errer sans famille, sans ami, sans rien, tout le temps. Eternel spectateur de tous les tableaux de vie qu’il croisait.

   Vers l’âge de 12 ans, il avait entrepris de se flageller. Il avait utilisé tout ce qui passait entre ses mains pour se mutiler le corps. Ca l’avait fait souffrir mais il en avait eu besoin pour se sentir vivre. Il lui était déjà même arrivé d’en éprouver du plaisir jusqu’à l’érection. L’emprise de cette vive émotion l’avait poussé à recommencer encore et encore pour enfin atteindre la jouissance ultime.

   Certains soirs, sa mère sur la route, il s’était précipité dans l’étable du voisin le plus proche, à un peu plus de 2 kilomètres. Là-bas, il s’était enfin senti enfant, le temps de quelques heures. Il avait donné de la nourriture au bétail, caressé les bêtes, leur avait parlé tendrement. Leurs bruits moelleux lui avaient massé les oreilles. Il avait pu rester inerte sans penser.

   Mis à part avec les animaux, Henry avait tendance à se murer dans un laconisme impassible et, dès qu’il parlait, il avait un accent de déception dans la voix.

   Dans cette ferme, étendu sur le foin, il s’était souvent endormi à l’abri du monde.

   Parfois, il pensait aux gens. Les quelques moments partagés avec eux l’avait conforté dans sa certitude: les gens ne sont pas bons. Sa timidité et sa phobie des autres étaient si grandes qu’elles ressemblaient à du mépris. Pour lui, leur compagnie était pire que la solitude.

   Après ces instants de répit passés dans l’étable, il s’en allait, avant l’aube, comme il était venu,  invisible. Un jour, sur son chemin, il s’était posté sur une branche d’arbre au-dessus d’un ruisseau. L’excitation était montée, de plus en plus envahissante. C’était son anniversaire, 14 ans. Qui l’aurait  fêté ? Personne, comme chaque année.

   Avec une fine branche, il s’était frappé les cuisses et le ventre. Cette violence avait semblé adoucir son rejet de lui-même. Il avait baissé son pantalon et son slip pour empoigner son sexe tout en se fouettant. Il avait aperçu une jeune fille qui devait avoir plus ou moins son âge. Elle était apparue dans un rayon de soleil.   Henry était resté pétrifié sans pouvoir respirer, l’air étant à la limite de l’immobilité. Il avait fait semblant de ne pas l’avoir vue. Sa virilité toujours raide, il avait poursuivi sa mission sachant qu’il était observé.

   La jeune fille ne l’avait pas quitté des yeux, il l’avait senti et cette certitude avait fait monter son excitation jusqu’à éruption. Quand il avait jeté un coup d’oeil dans sa direction, elle avait disparu. Cette jolie jeune fille l’avait-elle épié jusqu’à la fin ? Henry s’était contenté de penser que oui.

   Une idée s’était affichée dans son esprit. Une idée de tendresse, de partage et d’amour. Pourrait-il un jour recevoir de la douceur ? Pourrait-il éprouver une once d’amour pour une créature en-dehors des sentiments tortueux pour sa mère ? Il était encore jeune, le temps lui apporterait la réponse mais il avait fortement douté de cette possibilité.

   A ses 16 ans, ce dont le temps lui gratifia ce fut la délivrance engendrée par la mort de sa mère. Il s’était senti très soulagé et à la fois, pas assez. Finis les jours entiers dans la faim et ses excréments, finie l’humiliation, finis les terribles coups de ceinture.

   Ce soir-là, le jour de l’enterrement (dont il fut l’unique participant), il s’était clandestinement immiscé dans le cimetière. Leur pauvreté n’avait pas pu offrir de pierre tombale. A côté du trou bouché de terre dans lequel reposait sa mère, un autre avait été creusé et un cercueil ouvert attendait son hôte.

   Henry s’y était jeté et couché sur le dos en prenant soin de mettre le couvercle. Il y faisait plus étroit que dans le coffre à jouets, plus sombre aussi. Combien d’heures aurait-il pu tenir en attendant l’asphyxie ? Pour un tas de personnes, le concept même d’être enfermé dans un cercueil peut provoquer un état de malaise. Pas pour Henry. Il y avait trouvé quelque chose de familier, presque un sentiment de sécurité.

   Après ce qui lui avait paru une petite heure, il en était sorti pour aller passer le reste de la nuit, recroquevillé comme un foetus sur le toit de terre boueux qui protégeait sa mère tandis qu’il s’était endormi paisiblement sous la pluie.

   D’une certaine manière, Henry croyait en Dieu sans en espérer quoi que ce soit. Dieu existait pour les autres et l’avait oublié si tant est qu’il eut vent de son existence. Un Dieu créé par l’homme, peut-être. Inventé pour expliquer ce qu’on ne comprend pas et fait à son image pour nourrir son ego.

   Une fois adulte, il s’était convaincu de la présence, en chaque homme, d’un espace enfouit dans le dédale de son âme. Chaque personne serait une sorte de dieu amnésique en quête de son univers perdu. Un dieu, en insistant sur la minuscule car Dieu ne pourrait être que la réunification de tous les univers.

   De ce fait, il se disait que plus nous nous rapprochions les uns des autres, plus nous nous rapprocherions de Dieu. Une destination qui lui était proscrite.

   Henry se décida enfin à quitter la cellule de ses ruminations. Il enfila une chemise, un slip et un pantalon un peu trop grand maintenu à sa taille par la vieille ceinture de sa mère…

 

 

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Etienne Ycart
Posté le 12/03/2022
Henry , encore un homme qui a souffert
d'une mére dure!
tiens le malheur des gens viendrait il de leur enfance !
beaucoups de chose tournent autour de la séxualité
de cette sexualité dont il semble privé
un homme prisonnier de son handicap, lui aussi
l'impossibilité d'aimer qui vient de son manque d'amour
l'amour serait il la clé de tout
Ella Palace
Posté le 12/03/2022
Coucou Etienne,

Ils ont tous l'un ou l'autre point en commun oui...

Merci pour ta fidélité 😊
Oriane
Posté le 10/12/2021
Bonjour Ella,

Une fois encore la forme est particulièrement intéressante dans ce chapitre avec ce changement de point de vue. J'aime beaucoup quand tu fais ça, ça nous perd un peu plus entre réalité et rêves (ou cauchemar souvent) et ça rejoint si bien le titre de ton roman.
Comme souvent, c'est assez dur à lire, même si j'avoue qu'ici, ça m'a moins touché. Pas que je m'y suis habituée, cela dit, juste que l'histoire d'Henry a moins d'impact sur moi que d'autres.
Ella Palace
Posté le 20/12/2021
Coucou Oriane,

cela me fait toujours plaisir quand on me rappelle que ma façon d'écrire correspond bien au titre du livre car c'est vraiment voulu, sans pour autant être incompréhensible lol
Oui, beaucoup de moments très difficiles dans ces diverses histoires.

Merci pour ta fidélité et tes commentaires toujours intéressants :-)
Edouard PArle
Posté le 02/09/2021
Hey !
Tu réussis toujours à laisser transparaître la misère et la souffrance de tes personnages, cela met assez mal à l'aise.
J'attends le dénouement avec de plus en plus d'impatience, je sans que ça va envoyer.
Je pense (tu en fais ce que tu veux) que pour aller encore plus loin, tu pourrais donner des "faux espoirs". On croit par exemple que le narrateur a enfin trouvé une présence réconfortante et finalement il se fait à nouveau exploiter, ou bien on pense que ça va aller mieux mais les améliorations n'arrive jamais. Bref j'imagine que t'as compris l'idée, mais ça n'est peut-être pas faisable dans ton histoire.
Quelques remarques:
"Tant pis, j’ai jugé qu’il n’était sans doute pas le moment de me réveiller" un peu tiqué sur cette phrase
"Et se vide à la place du coeur" -> ce vide
"Leur pauvreté n’avait pas pu offrir" -!< C'est peut-être pas une bonne idée mais j'enlèverai le "pas". a toi de voir
Ella Palace
Posté le 02/09/2021
Bonjour Edouard,

merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire!

Pour ce qui est de tes suggestions concernant des idées à développer, je t'invite à d'abord lire le roman jusqu'au bout, car il est terminé... (20 chapitres et 1 épilogue...).

Bien à toi
Edouard PArle
Posté le 02/09/2021
oui je fais mes commentaires chapitre par chapitre, faut les prendre pour ce qu'il sont ^^
Bien sûr, l'air de rien je m'en approche (=
A bientôt
Hortense
Posté le 04/07/2021
Bonjour Ella,

Toujours cette souffrance omniprésente qui accompagne ton récit. C'est difficile et parfois insoutenable tant l'univers de tes personnages est sombre et sans espoir. J'attends à présent avec impatience cette petite lueur qui nous montrera des êtres enfin apaisés. J'y crois.

Sur la forme, rien à redire de particulier. Tu mènes ton récit de bout en bout, c'est cohérent et fluide.
Quelques petites remarques et suggestions, tu prends ce que tu veux :

-Tout doucement, plus fort que moi, j’ai replongé dans ma paresse.
suggestion: Tout doucement, malgré moi...
paresse : il me semble que léthargie correspondrait mieux à ce que tu veux dire.

- Rien ne faisait : on ne comprend pas bien le faisait.

- vint accentuer ce phénomène : cette difficulté ?

- Il se répétait ne pas y trouver de sens : ils se répétaient , ce sont les allers-retours.

- Torturé par les ressouvenances de son enfance à l’âge adulte : puisque ce sont des souvenirs d'enfance on en déduit qu'il est adulte, ce n'est donc pas nécessaire de le préciser.

- A côté du trou bouché de terre sous laquelle reposait sa mère : sous lequel

- tandis qu’il s’était endormi paisiblement sous la pluie : je couperais la phrase après "qui protégeait sa mère. Il s'était endormi paisiblement sous la pluie" pour lui donner plus de poids.

- dans le dédale de notre âme : dans le dédale de son âme.

- que plus nous nous rapprochons : plus nous nous rapprochions

A très bientôt Ella
Ella Palace
Posté le 05/07/2021
Bonjour Hortense,

déjà, merci beaucoup pour ta fidélité et tes précieux commentaires.

Oui, ce livre est sombre comme annoncé dans le résumé. Je parle d'âmes et de leurs démons si puissants que les personnes qui en sont victimes ont besoin d'une aide particulière. Je ne pouvais pas traiter des soucis comme le fait d'avoir du mal à payer ses factures ou une dispute de voisinage mdr. Il fallait y aller fort tout en optant pour des démons communs malgré les différences d'événements.
Cela tourne beaucoup autour des rapports toxiques et violents entre les enfants et leurs parents, en particulier la mère, avec des conséquences diverses et relatives.
Pour Camille, elle vit déjà quelque chose de difficile avec sa propre mère et ce qu'elle ressent de ces âmes ne peut pas la mettre en joie. Cela ne l'empêche pas de passer de merveilleux moments avec son petit frère qui lui aussi est heureux avec elle malgré ses propres douleurs.
Jusqu'ici, nous avons pu partager un peu de ce bonheur avec ces deux protagonistes y compris Hélène (Mme Gruaux) pour qui cela fini bien.
Dans la suite de l'histoire, je parle, entre autre, de comment tout cela se termine...
Il me semble évident que, pour rester crédible, cela ne peut pas bien se passer pour tout le monde... tout comme cela ne peut pas mal se terminer pour tout le monde, non plus.
Donc, oui, tu as raison, ce livre est noir.

Petite question pour mieux me situer: Le perçois-tu comme un thriller?

Concernant tes remarques, je prends le tout et t'en remercie fortement.

A tout bientôt :-)
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