Chapitre 11 - Les retrouvailles

Par vefree
Notes de l’auteur : Pardon de vous avoir laissés si longtemps avec cette lecture à la fois endeuillée et mise en suspend concernant Léo. Le voici, le voilà ! Il arrive, le grand ours et il est prêt à faire fondre Solenne comme un chocolat au soleil.
Je vous souhaite bonne lecture ! 
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Elle ne l’avait pas oublié, bien sûr, mais en rentrant en Bourgogne après la croisière, elle n’avait rien fait pour se rappeler à lui, aussitôt préoccupée de son intendance, de sa cuisine qui marchait de travers à cause de la malédiction. Elle avait donc laissé faire son chemin au baiser qu’elle lui avait donné en le quittant.

Visiblement, il avait suivi sa piste, traqué des informations et erré jusqu’à la retrouver enfin. Elle avait un petit air étonné et admiratif lorsqu’il était apparu dans l’embrasure de la porte de la salle à manger. Tout au fond d’elle, elle triomphait d’avoir eu raison.

Elle se leva et fit le tour de la table pour s’approcher. C’était comme si tout disparaissait et qu’il n’existait plus que lui à ses yeux. Elle le détaillait en exhumant des sentiments si profonds qu’une boule d’émotion se forma dans son ventre. Son cœur battait à tout rompre. Si elle avait eu parfois des doutes sur ses visions, là, ici, devant Léo, ils s’effaçaient comme par magie. C’était lui, l’homme de ses rêves les plus secrets. Cela ne faisait aucun doute, désormais.

Il avait posé son sac au sol et son casque de moto sans quitter Solenne des yeux. Il lui ouvrit ses bras et sourit doucement. Elle lui tendit les mains. Il l’attira et la serra contre lui, logeant son visage dans son cou, comme un geste trop attendu et irrésistible.

- Maman, c’est un vampire, il va croquer tatie !! s’écria le petit garçon, réellement effrayé par l’homme qui venait d’arriver.

- Chuutt, Mathis ! gronda sa mère, parlant tout bas pour ne pas troubler le silence d’église soudain survenu alors que le petit le rompait sans vergogne. Non, ce n’est pas un vampire, c’est le cuisinier du bateau. Rappelle-toi.

- Nous nous mettons à table à l’instant, annonça Maxime pour disperser le trouble. Léo, voulez-vous vous joindre à nous ?

L’arrivant s’éloigna de Solenne, un peu embarrassé. L’effusion était bien intense pour de si jeunes retrouvailles ! Mais, le sourire de Solenne le dissuada de regretter son geste.

- Je ne voudrais pas perturber votre repas en famille, se gêna Léo.

- Vous ne nous dérangez pas, voyons, le rassura Maxime. Nous accueillons souvent des hôtes au dernier moment. Venez, je vous en prie.

- Je vais chercher des couverts, dit Diane en se levant. Je vous en prie, prenez place, Léo.

Solenne l’accompagna à la table près de sa place, poussa le pain et sa serviette, lui désigna la chaise à côté de la sienne. Il quitta son blouson et ils s’assirent tous en silence. Un vent de timidité plana. La jeune femme, plus que toute la tablée, ne savait quelle attitude adopter. La présence du cuisinier du Syracuse était si soudaine… Elle en perdait ses mots, ses idées, ses pensées s’embrouillaient entre raisons et sentiments. Qu’allait-elle faire, maintenant qu’il était là ? Elle n’avait pas du tout pensé aux conséquences de ses actes, alors…

- J’ai dit à Léo qu’il pouvait rester le temps qu’il voulait. La chambre à côté de la tienne est libre, non ? déclara Maxime à l’attention de Solenne.

L’homme de la maison essayait tant bien que mal de désamorcer la gêne ambiante. La jeune femme acquiesça en silence. Lorsque Diane revint avec les couverts qu’elle déposa devant Léo, Solenne s’empara derechef de l’assiette pour le servir de soupe avec des gestes un peu brusques. Sereine, aurait été l’attitude qu’elle aurait souhaité adopter, mais son sang bouillait dans ses veines et la rendait fébrile. La situation avait tendance à lui faire perdre le contrôle et elle n’aimait pas ça. Tout était trop nouveau et si soudain… En fait, elle ne s’y était pas préparée du tout.

- Vous pouvez rester le temps que vous voulez, réussit-elle à prononcer pour approuver son frère sans trop faire montre de son trouble.

Était-il vraiment là pour elle ou pour une autre raison ? Elle lui tendit l’assiette remplie qu’il prit avec un déférent « merci » tout en simplicité. En se rasseyant, elle plongea son regard dans sa soupe pour éviter qu’elle ne se mette à le boire des yeux et le presser de questions. Il n’y aurait pas Maxime et toute sa famille autour d’elle… enfin… d’eux, la chose aurait été différente, mais une pudeur toute amoureuse l’empêchait d’avouer ses secrètes curiosités.

- Que nous vaut l’honneur de votre visite ? demanda Diane sans ambages. Je me doute que vous ne venez pas ici par hasard, ajouta-t-elle en glissant un œil sur sa belle-sœur qui touillait sa soupe, mais pour quitter ainsi votre navire…

- Vous insinuez que je viens ici en vacances... suggéra Léo. En fait, non.

- Non ? interrogea Diane.

- Non, confirma-t-il. J’étais en fin de contrat avec le capitaine Villeneuve. J’ai décidé de ne pas le renouveler.

- Ah !

Solenne l’observait de côté, les yeux agrandis par la nouvelle.

- Il parait que je peux trouver un job dans la région, se justifia Léo. Ce ne sont pas les restaurants qui manquent par ici... 

- En… en effet, ce n’est pas ce qui manque, concéda Solenne. Mais de là à trouver le standing de votre cuisine…

- Oui, caser un meilleur ouvrier de France dans le coin, renchérit Maxime, je crois qu’il va falloir fouiner du côté de Cluny.

- Je ne serai pas exigeant, affirma Léo. Tout ce que je veux, c’est me trouver dans la région.

… sans oser prononcer à voix haute ce qu’il voulait promettre à Solenne ; rester près d’elle plus que tout au monde.

Pendant que les assiettes se vidaient au cours de la conversation, celle de Mathis restait pleine. Figé à sa place, il ne lâchait plus Léo des yeux, le menton au-dessus de son assiette, trop fasciné pour avaler quoi que ce soit. Il lui guettait un sourire aux dents pointues qu’il appréhendait au plus haut point.

- Mathis, mange ta soupe, ordonna sa mère.

Il fit non de la tête avec une moue chagrinée, toujours les yeux braqués sur Léo.

- S’il-te plaît, chéri, fais pas ta tête de cochon, s’impatienta Diane. Mange !

Il refit « non » de la tête.

- Comment vous avez fait pour retrouver Solenne ? demanda soudain la jeune Justine à Léo, la curiosité lui brûlant les lèvres depuis trop longtemps.

- Justine !!! s’exclama Diane, outrée par le culot de sa fille. On ne pose pas ce genre de question !

Solenne, elle, n’osait se l’avouer, mais l’effronterie de sa nièce lui rendait bien service. Elle brûlait de connaître quel genre de fin limier amoureux Léo pouvait être. Avec un regard espiègle, elle attendait sa réponse avec impatience. L’adolescente, toute à ses passions romantiques, ne pouvait s’empêcher cette curiosité. Là, sous les traits d’un homme visiblement amoureux, qui aurait fait le tour de la terre pour retrouver sa belle, elle avait l’opportunité rêvée d’avoir une réponse concrète aux romans qu’elle lisait, parfois, traitant d’un prince charmant. De plus, elle et sa famille avaient souvent pressé Solenne de questions au sujet de Léo et du baiser qu’elle lui avait donné juste en partant. La tante était toujours restée évasive sur le sujet. Bien qu’ils fussent tous au courant de ses capacités à discerner des choses très subtiles, au-delà des apparences, ils trouvaient tout de même bien étrange de la voir fréquemment le regard ailleurs avec un sourire béat ou alors une mine nostalgique. Elle ne trompait personne ; elle attendait tout simplement que Léo la retrouve. Et Justine ne cessait de la traiter d’amoureuse chaque fois qu’elle la surprenait ainsi.

- Laissez, Diane, tempéra Léo. Je vais lui répondre. Vous avez tous le droit de savoir. En fait, vous savez tous pourquoi je suis là, mais le comment a été… plutôt délicat…

- Bon alors ne dites rien, se gêna Solenne d’une petite voix appréhendant soudain quelque intime confidence troublante.

- Mais, cette jeune fille a envie de le savoir… se justifia-t-il.

- Elle vous pose cette question parce que c’est une grande romantique très curieuse et une petite effrontée... Mais, vous n’êtes pas obligé de lui répondre, expliqua-t-elle.

- Je vais répondre quand même.

Solenne aurait voulu fuir avec les assiettes vides à la cuisine pour apporter le plat suivant, mais Diane l’en dissuada et s’occupa de l’intendance. Elle aussi se faisait donc complice pour qu’elle se trouve ridicule devant lui.

- Lorsque on s’est quitté sur le Syracuse, j’étais ... Solenne m’avait... bref, raconta Léo en regardant Justine assise en face de lui. Je ne pouvais pas en rester là avec mon train-train sur ce bateau. C’était pas possible, pour moi. Alors, j’ai demandé au capitaine s’il n’avait pas des infos sur celui qui avait loué le week-end. Le capitaine ne l’a pas vu d’un bon œil. Et il a commencé à me surveiller de plus près. J’ai contacté l’éditeur qui a refusé de me donner son adresse. Alors, j’ai cherché sur internet. J’ai trouvé le bouquin, un topo et une mini biographie qui disait qu’elle vivait dans un château en Bourgogne. Dans les pages jaunes, il y avait son nom dans la rubrique des chambres d’hôtes. Et me voilà.

- Vous avez trouvé facilement, alors … conclut Justine.

- Pour trouver, oui, avoua Léo. Enfin, ça m’a pris quand même plusieurs mois… Je suis pas un rapide pour ce genre de chose !

Il laissa donc en suspend le pan entier de ses errances à la chercher dans son cœur, ses conflits intérieurs qui lui interdisaient d’en dire plus. Et puis, il n’était pas du genre à tout déballer comme ça ; il tenait à son jardin secret.

Le rôti de bœuf bien rosé avec sa sauce à l’échalote qu’avait préparé Solenne était excellent. Il était accompagné de pommes vapeur. Son palais d’expert ne pouvait s’empêcher d’apprécier de manière rationnelle et calculatrice, la combinaison des goûts, l’origine des saveurs, la qualité des produits. Il ne fit pourtant aucune remarque et passa sous silence son avis sur le plat. 

Mathis, lui, avait glissé sous la table, préférant jouer avec les lacets de son frère, Ludovic, plutôt que d’affronter le regard du vampire de l’autre côté de la table. 

Léo n’en dit donc pas plus et la conversation s’enchaîna sur les considérations touristiques de la région. Ludo, agacé par le jeu de Mathis, se pencha pour attraper le bras de son frère sans ménagement et le tira hors de sa cachette. Ce dernier couina une plainte et rampa se réfugier derrière sa chaise pour rester hors de vue du vampire. Clovis, assis à côté, chuchotait un complot, penché sur le petit trouillard, pendant que Solenne buvait les paroles de Léo sans remarquer l’agitation des enfants.

- Mathis, ça suffit, maintenant !! gronda sa mère en lui faisant les gros yeux. Reviens t’asseoir immédiatement ou c’est moi qui te croque !

La menace ne fit qu’amuser le bambin qui savait pertinemment que sa mère était parfaitement incapable d’une telle chose. Mais lorsqu’elle l’obligea à revenir sur sa chaise, il se cacha le visage dans les bras couchés sur la table en poussant sa coupe de dessert. Léo l’observait à la sauvette lorsqu’il perdait le fil de la conversation et se demandait ce qu’il avait bien pu faire pour troubler cet enfant à ce point. Mais, il se recentrait très vite sur le profil de Solenne qui affichait un visage émerveillé, comme si elle venait de plonger littéralement dans un conte de fée.

Le dessert se résumait à une simple salade de fruits, enchaîné d’une tisane sirotée près du feu. Diane se montra généreuse en libérant sa belle-sœur jusqu’au bout du souci de desservir la table. Elle demanda à ses deux aînés de l’aider pendant que Maxime, Léo et Solenne avaient pris place sur les chaises voltaire près de la cheminée. Clovis avait rejoint son petit frère sous la table, trouvant finalement très amusant de jouer à cache-cache avec un soi-disant vampire qui discutait avec leurs parents.

Maxime engloutit sa tisane rapidement, ne se sentant visiblement pas à sa place. Il savait ce moment très attendu par sa sœur et ne souhait pas s’immiscer entre eux. Léo essayait maladroitement de raconter son parcours professionnel, mais sous le regard de Solenne, il avait du mal à mettre ses idées dans l’ordre. Le maître des lieux prit donc congé en prétextant qu’il avait encore du travail par dessus la tête. Il serra la main du cuisinier, déposa un baiser sur le front de sa sœur et sortit. Diane termina rapidement de débarrasser la table et s’empressa de vider la salle à manger de ses fils turbulents. 

Enfin, le calme se fit dans la pièce. Solenne se trouva seule avec Léo. Devant le foyer de la cheminée, ils plongèrent tous deux leur regard dans les flammes. L’irrésistible fascination qu’elles provoquaient les apaisa, leur donnant un instant de répit avant que les émotions ne reviennent de nouveau cogner dans leur poitrine. 

Se retrouver ainsi, près du feu, était bien plus qu’un simple apaisement, bien plus qu’un soulagement. C’était comme une réalisation. De quoi ? Aucun des deux n’aurait pu l’expliquer, ni même l’énoncer clairement. C’était juste un ressenti. Dans le silence qui s’était installé entre eux, il était soudain clair et évident que cet instant était de vieilles retrouvailles, un partage qui n’appartenait qu’à eux. Sans même le savoir, ils retrouvaient le moment béni que l’un et l’autre cherchaient. On aurait pu dire qu’ils éprouvaient chacun le même sentiment d’accomplissement. Ils s’étaient retrouvés sans se connaître, sans savoir qui était l’autre, tel un aveugle cherchant son chemin à tâtons. Ils n’avaient pas besoin de mots pour être certains que c’était là que leur histoire s’était arrêtée et là qu’elle recommençait. 

- Léo, je… commença Solenne en jouant des doigts nerveux à travers l’anse de sa tasse. Je suis vraiment très heureuse que tu sois là.

Elle se maudissait déjà d’être aussi empotée. Pourquoi avait-elle lâché le tutoiement ?

- Moi aussi, tu sais, renchérit Léo en faisant tourner sa tasse presque vide dans ses paumes. Au moment d’arriver ici, je n’étais plus très sûr que tout ce que j’avais fait pour te retrouver allait servir à quelque chose…

Le sourire de Solenne suffisait à le rassurer. Elle osait à peine le regarder. Comme si le fait de lever les yeux sur lui appellerait forcément quelque chose qu’elle redoutait et désirait en même temps. Une attraction irrésistible se faisait sentir entre eux. Elle voulait retarder le moment comme pour mieux le goûter. Comme un plat qu’on sait délicieux et qu’on veut déguster avec lenteur. Elle craignait aussi d’en dire trop, de faire fuir ce moment rêvé par une parole maladroite, comme un courant d’air sur une bougie allumée. Elle ne voulait pas brusquer la chose non plus, car, à trop vouloir l’instant parfait, elle en perdrait sa spontanéité.

Léo lui tendit une main. Il l’invitait à s’approcher. Son cœur s’emballa soudain. Elle avait beau savoir ce qui allait arriver, l’avoir fait un nombre incalculable de fois avec d’autres hommes, là, ici, face à celui de ses visions, elle se sentait comme une pucelle en crinoline, une nonne impie, une groupie devant sa star préférée, une jouvencelle inexpérimentée. Comme si c’était la première fois. Elle posa sa tasse au sol en essayant de ne pas trembler et lui tendit une main. Lui aussi posa sa tasse de même et saisit sa main offerte. Puis, par on ne sait quelle étrange impulsion, elle se trouva agenouillée devant son siège, tout près, entre ses genoux, face à son visage qu’il avait penché sur elle. Les yeux de Léo avaient viré à l’or sous les reflets du foyer. Ceux de Solenne flambaient dans l’ombre de ses iris. Leurs souffles, retenus d’émotion, suspendaient un instant encore le moment où leurs lèvres se toucheraient. Et une chaleur irrésistible naquit aux creux de ses reins. Là, plongeant son regard dans le sien, un brasier s’était allumé. Elle oublia instantanément la pucelle qui avait tendu la main pour recouvrer les facultés qu’elle se connaissait lorsque le désir poussait de l’intérieur. L’homme l’avait magnétisée avec autant d’assurance qu’une feuille d’or sur un palais au chocolat. 

Le contact de ses lèvres, la douceur et l’empressement qu’il y mettait à la fois, la fit frissonner de la racine des cheveux au bas des reins. Et, lorsqu’en même temps, il glissa ses doigts jusqu’à sa nuque, elle crut défaillir de plaisir. Elle priait le ciel qu’il ne s’arrêta pas là. Caressant ses lèvres des siennes avec une sensualité à la faire se pâmer, il retint encore le baiser suivant.

- Solenne, j’ai rêvé ce moment depuis que tu m’as volé ce baiser sur le Syracuse… murmura-t-il. Il m’a laissé très frustré, tu sais…

- Frustré, à ce point ?! s’étonna faussement la jeune femme gardant ses lèvres affamées, prêtes à lui proposer toute compensation du même ordre.

- À ce point, oui… ne refais plus jamais ça, ou les représailles seront terribles.

- Je suis prévenue...

Comme pour mettre sa menace à exécution, il enroula ses bras autour de sa taille et la serra aussi fort qu’il pouvait contre lui. Leur baiser devint fougueux. Solenne s’abandonna toute entière. Sans vraiment lâcher ses lèvres, elle se mua pour s’asseoir dans son giron, tout contre son buste, jambes écartées de part et d’autre de la chaise où il était assis. Ainsi, collée à lui, elle pouvait sentir la chaleur de son corps et le désir rebondi dans son pantalon. L’empressement devint plus intense et les doigts de Léo couraient sous le pull de Solenne le long de son échine déjà rendue à un plaisir électrique, pendant qu’elle défaisait un à un les boutons de sa chemise avec des doigts impatients.

Lorsqu’elle posa ses paumes caressantes sur son torse, il lâcha ses lèvres.

- Tu ne trouves pas que c’est un peu tôt pour aller plus loin ? demanda-t-il, sincèrement intrigué par leur empressement mutuel.

- Ça te pose un problème ? s’inquiéta-t-elle.

- Quelqu’un de ta famille pourrait débarquer ici. Qu’est-ce qu’on penserait si on nous voyait…

Il laissa sa question en suspend sachant l’idée évidente.

- Si c’est ce qui te pose problème… laissa-t-elle planer tout en retirant son pull par-dessus la tête offrant aux prunelles ardentes du cuisinier sa poitrine ceinte dans un soutien-gorge blanc bien rempli. On a deux solutions…

Tout en faisant glisser sa chemise par derrière ses épaules et y déposant un baiser elle proposait deux sensuelles manières de faire connaissance.

- … Soit, nous montons dans ma chambre pour y faire une partie de jambes en l’air des plus classique, soit, je reste ici à califourchon sur toi et je te fais voir monts et merveilles, là, ici, tout de suite.

- Oui, mais… … et le préservatif ?

- Quel préservatif ? questionna en retour la jeune femme, espiègle. Qui a parlé de se déshabiller ? Et qui a parlé de bouger de cette position ô combien attrayante ?

- J’ai pas rêvé, là. Tu as bien enlevé ton pull sous mes yeux et tu m’as bien retiré ma chemise…

- Oui… je ne peux nier… et encore une de tes caresses en me faisant tes yeux de braise qui me dévorent et je suis prête pour t’embarquer où tu voudras.

- Laisses-moi au moins enlever mon pantalon…

- Tss tss tss ! Il fera office de préservatif…

Il la regarda avec des yeux étonnés, perdant une main sur elle, entre son bas-ventre et son pantalon et l’autre glissé sous le soutien-gorge. Elle retint soudain sa respiration quand un frisson de plaisir la saisit.

- Je ne te lâcherai pas si tu me fais une aussi belle promesse, susurra-t-elle, prête à lui dévorer de nouveau les lèvres.

- Ça va me sembler difficile en gardant nos pantalons… s’inquiéta-t-il encore.

- Chuuutt ! l’arrêta-t-elle d’un doigt sur la bouche. Laisse-toi faire. 

Elle le serra très fort dans ses bras, cœur contre cœur, dans un grand soupir d’aise. La suivre, d’accord, mais où ? Il se laissa faire quand même. Mais, dérouté par cette manière d’exprimer son effusion, il ne savait plus où promener ses mains sinon dans l’endroit le plus secret de sa féminité, même à travers la toile de jean. Solenne était frémissante sous ses mains et ses sens étaient en train de s’affoler. Il n’avait pas fini d’être surpris. Sa tête blottie dans son cou, il goûtait les soupirs de sa partenaire. Elle avait fermé les yeux et offert sa gorge à ses baisers. Du plus profond d’elle-même, elle sentait venir la vague merveilleuse. Tendue comme un arc sur lui, ondulant imperceptiblement du bassin, glissant des doigts frémissants dans ses cheveux bruns, elle s’offrait généreusement. Une telle expression de plaisir ne pouvait le laisser de marbre. Il se laissa embarquer dans des ondulations caressantes, lui embrasant les gonades de manière surprenante.

Lovée sur lui, ne portant plus rien d’autre que son jean et lui, son pantalon, elle l’enlaçait tel un serpent sans aucune intention de le laisser repartir. Les sourires et le plaisir de la regarder s’extasier en disaient long sur son envie de rester.

Ainsi, amorcèrent-ils le début d’une aventure amoureuse hors du commun.

Quand un premier rayon de soleil vint se glisser à travers les persiennes sur la couette jusqu’à une touffe de cheveux bruns, Solenne ouvrit un œil. Puis, elle ouvrit le deuxième lorsqu’elle prit conscience qu’elle n’était effectivement plus seule dans son lit. Le souvenir de la nuit lui revint instantanément alors qu’elle sentait encore le poids du bras et de la jambe de Léo sur son ventre. Il dormait encore à poing fermé, la joue vautrée sur son épaule. Un sourire attendri se dessina sur le visage de la jeune femme à peine réveillée.

Un ange…

On aurait dit un ange rêvé aux cheveux noirs de jais, si elle n’avait pas pleinement conscience que dès à présent une nouvelle vie s’annonçait pour elle comme pour lui. Elle la savait déjà jalonnée de plaisirs et de douleurs aussi. Mais, elle avait désormais choisi. Elle préférait cette vie plutôt que toute autre. C’était celle-là qu’elle voulait vivre. Avec lui. Ce grand brun dont la fougue nocturne l’avait laissée pantoise. Ce cuisinier émérite venu la rejoindre en laissant tout derrière lui. Cet être aimé depuis si longtemps… Elle profitait de ces quelques minutes de bonheur silencieuses à l’observer dormir comme un bienheureux.

Puis, elle se glissa délicatement en dehors de l’emprise passive du bel endormi et sortit du lit sans le réveiller. Une autre journée de travaux végétaux l’attendait.

Dans la cuisine, Diane faisait déjà déjeuner les enfants sur l’îlot de service, au centre de la pièce. Fraîchement douchée, les cheveux rassemblés en une couette, un bisou distribué sur les joues de chacun, Solenne s’affaira doucement à se préparer un thé et des tartines. Maxime s’apprêtait à terminer son café et son bol de céréales. Il lorgna sur sa sœur avec insistance, cherchant l’histoire de la nuit sur elle. Elle s’installa sur un tabouret haut, près de Clovis qui boudait son muesli.

- Quoi ?!!! interrogea Solenne lorsqu’elle surprit le scanner des yeux noirs de son frère sur elle.

- Non, rien… éluda celui-ci en enfournant une dernière cuillère de céréales.

- Si ! … Tu veux savoir, hein ?! devina-t-elle.

- Où est Léo ? demanda-t-il, pince sans rire.

- Dans mon lit ! lâcha-t-elle. Là ! Tu sais tout ! Tu es content ?

Il lui répondit par un sourire jusqu’aux oreilles. Elle mordit dans une tartine grillée avec appétit en le défiant du regard. Maxime termina son déjeuner rapidement et se leva pour sortir de la cuisine.

- Hep hep hep !! le rappela Solenne. Tu oublies quelque chose, là !

Maxime se ravisa avec une grimace gênée. Il revint prendre son bol et ses couverts pour les mettre dans le lave-vaisselle. La tâche accomplie, il déposa un rapide bisou taquin sur la joue de sa sœur sans ajouter un mot, puis il sortit. Il était huit heures du matin, les enfants étaient encore en vacances et les travaux du parc se poursuivaient. Elle s’apprêtait à retourner aider au chantier non sans avoir mis à mijoter le repas de midi. Diane allait préparer sa ribambelle pour aller jardiner aussi, en essayant péniblement de faire manger Clovis et retenir Mathis à table. Ce dernier revenait du cellier avec une pomme de terre dans chaque main, le pyjama lui dégringolant sur les fesses et les pieds nus.

- Tatie, je veux manger ça ! s’écria-t-il en brandissant sa trouvaille.

- Oh, non, Mathis, je t’en prie, va reposer ces patates où tu les as trouvées, se désespéra sa mère.

N’écoutant que son envie, le petit se mit sur la pointe des pieds et jeta les pommes de terre dans l’évier comme pour inviter Solenne à s’exécuter.

- Des frites ! s’exclama-t-il en adressant des yeux pétillants à sa tante.

- Je n’avais pas prévu de faire des frites, mon chéri, se désola Solenne. Il y aura des pâtes. C’est bien, les pâtes, aussi, non ?…

La mine du garçonnet s’attrista.

- J’veux des friiiites ! implora-t-il.

Puis soudain, son visage se décomposa et il se jeta dans les jambes de Solenne.

- Mais, arrête, Mathis, voyons ! On en fera demain, des frites, si tu veux.

Le regard de Mathis était braqué de l’autre côté de ses jambes et il s’agrippait fermement à son jean. Intriguée, elle suivi la direction et se retourna. Léo était apparu à la cuisine, vêtu d’une chemise blanche impeccable et d’un pantalon sombre. Son visage était reposé, la chevelure en ordre, mais une petite mine inquiète le ridait.

- Bonjour, tout le monde ! lança-t-il simplement à la cantonade.

Chacun lui répondit, sauf Mathis qui bloquait les jambes de Solenne et l’empêchait d’aller vers lui. 

- Bonjour, Léo, dit Solenne. Si tu veux déjeuner, installes-toi, j’arrive dès que je me serai dépêtrée de cet énergumène. Mathis, s’il-te plaît, lâche-moi ! gronda-t-elle en tirant sur ses petites mains crispées sur son jean. 

Mais, il tenait bon. Léo s’approcha d’elle et, d’une main glissée sous sa nuque, il déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

- Naaaaan !!! cria Mathis effrayé et furieux. Mange pas ma tatie, toi !

Et il tentait vainement de repousser les jambes de Léo qui s’étaient un peu trop approchées à son goût. Solenne se pencha de suite pour lui décrocher ses petites mains avec autorité.

- Oh, je t’en prie, chéri, c’est pas un vampire, tu sais ! implora-t-elle en se libérant. Allez, file t’habiller et va voir ta mère. Je ne risque rien et toi, tu as autre chose à faire. Oust !

Et pour justifier que personne ne mentait, Léo lui fit un sourire plein de dents normales en s’asseyant sur une chaise haute.

- Ne t’inquiète pas, bonhomme, je ne mangerai pas ta tatie, promis, lui dit Léo.

Mathis n’écoutait déjà plus et s’était réfugié dans les bras de sa mère qui l’emmenait hors de la cuisine, la tête blottie dans son cou, comme pour se protéger du méchant vampire. Une fois la cuisine désertée par les enfants, ils purent s’adonner à une conversation tranquille.

- Café ?… Thé ? demanda Solenne en s’approchant du piano.

- Toi ! répondit-il en l’observant amoureusement.

Elle sourit et rougit, trop heureuse de la réponse, mais elle restait figée.

- Mais encore ?… osa-t-elle.

Il s’approcha pour l’enlacer. Elle lui manquait déjà. Son corps lui manquait déjà. Un léger baiser sur les lèvres, une caresse sur la joue, il ne cessait d’observer son visage, la dévorant d’un regard gourmand. Aucune soif ne semblait vouloir tarir en lui, à la boire ainsi de ses yeux verts. Solenne se laissait couler dans ses bras, tout contre son torse, le visage levé vers lui, s’offrant entièrement à son besoin de la tenir contre lui.

- Le petit a raison, tu sais. Je te dévorerai bien toute crue, t’es belle à croquer… plaisanta Léo.

- Je ne sais pas ce qui lui a pris de réagir ainsi en te voyant, riait-elle tout contre lui.

- Il est mignon et il a beaucoup d’imagination, l’excusa-t-il. Et il dit vrai, je t’assure ! 

Puis, pour prouver qu’il ne plaisantait pas sur son compliment, il planta ses dents dans son cou. Surprise, un frisson l’envahit en même temps qu’un grand éclat de rire. Elle penchait la tête en arrière, trop heureuse d’autant de violentes douceurs qui réveillaient ses sens.

- Arrête ! supplia-t-elle en riant. Si tu veux me garder plus longtemps, il vaudrait mieux que tu dévores le petit-déjeuner.

- D’accord, je vais te garder pour le dessert, alors… concéda-t-il. Non, mieux ! … pour mes fringales nocturnes.

- Voilà qui est plus raisonnable, monsieur, s’amusa-t-elle. Alors, thé ou café ?

- Café !

Il la libéra et s’installa à table. Elle apporta une grande tasse et la carafe de café. Elle s’assit près de lui en rapprochant beurre, jus de fruit, céréales, lait, confitures et se resservit d’une tasse de thé…

- Prends ce que tu veux là-dedans, lui dit-elle en présentant ce qu’il y avait sur la table d’un mouvement du menton.

Il se servit de café, pris du pain et de la confiture.

- Je suppose que c’est toi qui a fait la confiture, dit Léo en la tartinant sur le pain.

- Oui, bien sûr.

Elle but une gorgée de thé.

- Est-ce que je pourrai connecter mon ordinateur chez toi ? … j’ai besoin de consulter internet pour mes recherches de boulot, demanda-t-il sur un ton détaché.

- Oui, si tu veux. Le Wifi ne passe pas partout dans la maison, mais au bureau, dans le salon ou dans mes appartements, tu pourras, comme tu voudras.

- Merci.

Puis, elle se souvint qu’avant d’être interrompue par l’arrivée de Léo à la cuisine, elle voulait entamer la préparation de son bœuf bourguignon. Elle s’élança vers le cellier, puis le frigo et rassembla le nécessaire sans perdre de temps. Elle sortait marmite, couteaux et entamait d’éplucher les carottes. Elle se concentrait dans ce qu’elle faisait, oubliant presque sa présence. Léo la regardait faire sans rien dire, buvant son café tranquillement. Elle œuvrait du plan de travail au piano, de la viande qui dorait dans la casserole aux carottes à couper en rondelles, ouvrant le pot de farine et la bouteille de vin rouge, elle composait tel un peintre sur sa toile ou un modeleur sur sa terre glaise. Léo admirait la femme qu’elle était. Toute entière dynamique et dévouée à sa tâche. Quand il finit son petit-déjeuner, il se gêna presque de la déranger tant elle était concentrée. Pourtant, il s’approcha et l’enlaça dans le dos.

- Je te laisse à ton travail, ma belle, lui murmura-t-il dans le cou. …Ou alors, est-ce qu’on pourrait… cuisiner à quatre mains ?

Elle se retourna et l’embrassa sur ses lèvres qui sentaient le café.

- C’est toi qui me demande de travailler en duo ? l’interrogea-t-elle, intriguée. J’aurai plutôt cru que tu étais un solitaire en matière de cuisine…

- De manière générale, c’est plutôt vrai, convint-il. Mais, à te voir faire, ici, je crois qu’avec toi, je pourrai me découvrir d’autres qualités.

- Je suis flattée que tu puisses penser ça aujourd’hui, car j’étais certaine que ce serait impossible.

- Avant de crier victoire, on pourrait essayer, non ?

- Tu ne peux pas me faire plus plaisir, Léo, tu sais ! s’exclama-t-elle en le serrant très fort par le cou.

- Allons-y ! lança-t-il en cernant d’un œil expert l’évolution du plat. Je fais quoi ?

- Occupes-toi de singer la viande, elle doit être presque prête, là. Moi, je termine les oignons et les carottes.

Ainsi, naissait leur duo créatif. L’un complétant l’autre, jouant des arpèges de viande cuite à cœur, réduite en bémol lorsqu’elle fut arrosée de vin rouge, ponctuée de couleurs chatoyantes, les carottes donnaient le ton et les oignons vinrent aromatiser le tout avec un bouquet d’herbes en guise d’offrande pour la belle chair animale. Tous deux penchés sur la marmite, ils humaient les vapeurs du mélange comme deux sorciers sur leur potion. Ils goûtaient les saveurs de leur complicité. Le couvercle par-dessus étouffa la dernière note comme pour garder secret le travail des enfers sous la marmite. L’œuvre des alchimistes devra mijoter trois bonnes heures avant qu’on se régale.

Puis, l’un se lança dans sa recherche sur internet, pendant que l’autre sortit comme promis pour rejoindre les travaux du parc.

 

Léo s’installa donc dans la vie de Solenne avec une évidence toute naturelle. Tellement évidente que personne ne remettait en question sa présence au château, ni même la complicité culinaire qu’ils acquerraient ensemble de jour en jour. Au point même de ne pas trouver surprenant qu’un cuisinier tricolore ne trouve aucune place dans un seul restaurant des environs. Il ne se trouvait bien qu’ici, auprès de Solenne, dans sa cuisine ou dans ses bras. Ce n’était pas faute de se déplacer, solliciter petits et grands restaurants, répandre son CV prestigieux partout dans la région… trop prestigieux, peut-être… Ses absences répétées, presque quotidiennes, le rendaient morose et de plus en plus inquiet, de plus en plus secret. Quelque chose insinuait le doute et une ombre creusait une ride de plus au coin de ses yeux assombris. Solenne l’observait avec toute l’acuité de son sixième sens et son amour pour lui l’emplissait d’une compassion toute nouvelle. Mais en même temps, elle s’aveuglait par l’amour qu’elle lui portait. Elle distinguait alors la principale difficulté qu’elle aurait à affronter : faire la part entre son intuition qui lui parlait des dangers qu’encourrait leur relation et l’attachement qu’elle éprouvait pour lui. Libérée des affres de la malédiction, elle se découvrait une nouvelle dimension liée à sa tâche ; ses petits plats devront bientôt s’élever à un autre niveau.

 

Un après-midi, garant de nouveau sa moto près de la petite voiture rouge de Solenne, Léo trouva le vieil homme, calé contre la portière et appuyé sur sa canne. Ce dernier observait le motard qui se débarrassait de son casque. Voûté, bancal sur une jambe, avec ce petit rictus narquois qui agaçait Solenne à chaque fois, Antoine ne disait rien.

- Bonjour, monsieur, fit Léo, intrigué par l’inconnu. Je peux vous aider ?

- Alors, c’est vous, l’amant de Solenne ! s’exclama le vieil homme en le dardant de ses petits yeux perçants. ... Ce charmant cuisinier qui a fait fondre son cœur…

L’homme plissa un sourcil, intrigué.

- Qui êtes-vous ? s’inquiéta-t-il. On se connaît ?

- Elle ne vous a pas parlé de moi, à ce que je vois… ricana le vieil homme. Remarquez, ça ne m’étonne pas… 

- Elle aurait dû le faire ? 

- C’est mieux comme ça, éluda-t-il en clopinant vers lui. 

Il étira le menton vers le regard ocre-vert de Léo. Il le scruta de ses petits yeux jusqu’au plus profond.

- Ne lui mentez pas, ordonna-t-il avec un sérieux qui ne souffrait aucune contestation. Elle sait déjà tout sur vous.

- De quoi ?! 

Le vieil Antoine pointa un doigt directement sur le foie de Léo à le toucher, lui soutirant un recul réflexe.

- De ça !

Surpris, Léo ne répondit rien. Il observait le vieil homme comme s’il voyait soudain un extraterrestre. Ses yeux l’interrogeaient du regard. Comment pouvait-il savoir ?...

- Inutile de lui inventer des recherches de boulot intensives, je sais très bien où vous allez vous promener et elle l’apprendra tôt ou tard, insinua la voix soupçonneuse du vieil homme.

- C’est pas vos oignons, monsieur l’inconnu !! s’exclama Léo, agacé par ses insinuations narquoises. Et qui êtes-vous, d’abord ?

- Elle vous le dira, si elle le désire, répliqua-t-il, le visage grave. En attendant, je vous en prie, voyez votre situation en face et ne mentez pas. Ni à vous-même, ni à elle.

- Vous ne savez rien, grinça Léo. Rien ! Laissez moi tranquille ! ... Laissez nous tranquille !

- Tranquille ? Mais, je ne tiens absolument pas à ce que vous soyez tranquille, menaça le vieil homme en se perchant aussi haut que sa canne le lui permettait. Vous vous rongez les sangs de culpabilité depuis déjà un sacré moment et vous ne faites qu’ajouter à votre souffrance. Vous n’avez plus foi en ce que vous faites. Vous ne croyez même pas à votre amour pour elle. Vous vous dites que c’est trop beau et que vous ne la méritez pas. Continuez ainsi et vous vous perdrez. Et, qui plus est, vous me donnerez le pire des boulots que je n’aime pas faire ; récupérer une âme perdue dans les méandres d’une crise qui vous aura vaincue ! Et pour ça, je ne vous lâcherai pas.

Léo le fixait d’un regard dur. Il fulminait intérieurement. Il avait horreur d’être déstabilisé. Le vieil homme avait touché droit sur ce qui faisait mal et, s’il n’avait pas été un vieillard bancal, il lui aurait collé son poing dans la figure, histoire de lui faire ravaler ce qu’il venait de dire.

- Je comprend rien à ce que vous racontez, vieux grigou ! s’énerva-t-il, un doigt menaçant sur Antoine. Je vous conseille de déguerpir avant que ça finisse mal !

- Oh, comme vous voudrez ! se retrancha le vieil homme. Mais, ne venez pas vous désespérer lorsque vous comprendrez que c’est une question de vie ou de mort... et votre couple se réduira à peau de chagrin !

Il contourna Léo en clopinant et s’en alla vers le chemin des peupliers sans plus un mot. Le jeune homme resta là à le regarder partir, halluciné et furieux.

 

 

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Mimi
Posté le 12/09/2013
Ah, à peine se sont-ils trouvés qu’il faut qu’ils aient des bâtons dans les roues ! (je ne me plains pas, parce que l’histoire n’est pas terminée :D) Ainsi, Léo est au courant pour son cancer ? :’( C’est triste qu’il ne croie pas à son amour pour Solenne…mais c’est sûr que c’est à ce genre de choses qu’un esprit malheureux préfère croire pour ne pas être déçu…
J’ai adoré le passage où Solenne préfère boire sa soupe plutôt que boire Léo du regard^^ J’ai trouvé l’expression à la fois drôle et poétique :) par contre je partage son avis : ça doit être super gênant d’apprendre ce genre de détails devant sa famille xD Et puis le petit Mathis qui a peur de Léo, c’est trop mignon :$
J’ai bien aimé l’altercation entre Antoine et Léo. Ça annonce la suite je pense, je trouve que c’est un moyen efficace de rappeler le contexte…
Et bien sûr, j’ai vraiment beaucoup aimé l’évolution de la relation entre Solenne et Léo :) timides et empressés à la fois, et quand ils font la cuisine ensemble, ç’a beau être pour un bœuf bourguignon, raaaaaah, j’adore ! :D
Je trouve la lecture de ton histoire très reposante. Je me sens bien après en général, comme on se sent bien après avoir mangé un délicieux repas… Un grand merci pour ces expériences culinaires ! Tu dois être un très bon professeur de cuisine, tu réussis à me motiver rien qu’avec une fiction xD (même si j’imagine que certaines choses te sont liées ? C’est une chose que j’aime bien aussi, le vocabulaire culinaire que tu appliques à Solenne (entre autres), la métaphore de la feuille d’or sur le chocolat, je trouve que ça correspond tellement bien à l’ambiance !) À très vite !
 
PS : Merci pour l’explication de mon erreur dans ta dernière réponse au commentaire ! Je dois manquer de quelques neurones, à m’emmêler les pinceaux comme ça xD
vefree
Posté le 12/09/2013
Bien vu ! On préfère souvent se voiler la face plutôt que de préférer en premier le bonheur qui vous tend les bras. Léo a une épreuve à vivre et pas des moindres.
Et puis, ils sont comme ça, tous les deux ; à la fois retenus, timides et empressés de rattraper le temps perdu, la passion du renouveau.
Si tu savais comme j'ai adoré écrire les confrontations entre Antoine et Léo. Parce qu'il n'y en aura pas qu'une, et à chaque fois ça fait des étincelles.
Je suis vraiment heureuse que ça te donne envie de cuisiner. Moi, ça me manque. Je suis en plein chantier dans ma maison et je n'ai plus vraiment le temps de me mettre aux fourneaux. J'ai hâte d'avoir mon nouveau lieu pour cuisiner, même si je sais que je ne pourrais pas encore me payer les équipements de mes rêves, mais au moins, j'aurais la place pour. C'est vrai que je compte donner des cours de cuisine chez moi et si tu me dis qu'à travers ma fiction tu y vois une chance de réussir dans ce domaine, tu m'en vois rassurée et ravie en même temps.
C'est vrai, moi aussi, je préfère les lectures reposantes. Si la mienne en est une, tant mieux. J'aime que ce soit divertissant.
Mais ne te flagelle pas pour la confusion du précédent chapitre. Si tu ne connais pas bien ces domaines, c'est normal. C'est pas à cause d'un manque de neurones. Surtout pour une matheuse comme toi !...
Biz Vef' 
aranck
Posté le 08/04/2013
Ouah !! J'en ai encore chaud partout ! Dis donc ça fait plus qu'émoustiller ton truc !!
Alors tout d'abord quelques remarques comme d'hab (pisque tu ne m'as toujours pas dit si ça t'agaçait ou non que je fasse ça...)
"elle triomphait d’avoir eu raison" : ce ne serait pas plutôt : "d'avoir fait ce choix" ou "d'avoir eu raison de faire ce choix"
"ne pouvait s’empêcher cette curiosité" : suggestion : ne pouvait contenir sa curiosité ? 
"se gêna Solenne" : il me semble que " dit Solène d'un air gêné " passe mieux
"...dernier couina une plainte" : peut-être peux-tu ôter carrément "une plainte" 
"lui embrasant les gonades de manière surprenante" qui embrasse qui ? Si c'est Solène OK, elle devrait réussir à le faire, mais sinon les gonades chez une femme , si je ne m'abuse, ce sont plutôt les ovaires... Ça va pas être simple pour lui... Sinon, les seins ce serait peut-être plus facile d'accès ?... Surtout qu'ils semblent être à bonne hauteur et de belle constitution ?!
 "Ainsi, amorcèrent-ils le début d’une aventure amoureuse hors du commun.
Quand un premier rayon de soleil vint se glisser à tr ..." Sur la mise en page, mais tu l'as peut-être déjà corrigé sur ton logiciel, il me semble que tu devrais espacé un peu plus ces deux phrases pour bien montrer qu'on passe à autre chose, à un autre moment.
- Oh, je t’en prie, chéri, c’est pas un vampire, tu sais ! implora-t-elle en se libérant. 
Oh, je t’en prie, chéri, implora-t-elle en se libérant, c’est pas un vampire, tu sais ! selon moi elle n'implore que sur la premère partie de la phrase.
Il se gêna presque de la déranger  : Il fut presque gêné de la déranger(?!) (C'est toi la chef)
 "C’est pas vos oignons" : Ce ne sont pas vos...
Bref, après toutes ces "pitites" remarques sur la forme, sans réelle importance, je trouve que cette partie est une fois de plus bien amenée.
Juste une remarque au début quand tu dis "Elle ne l’avait pas oublié, bien sûr, mais en rentrant en Bourgogne après la croisière, elle n’avait rien fait pour se rappeler à lui, aussitôt préoccupée de son intendance, de sa cuisine qui marchait de travers à cause de la malédiction. Elle avait donc laissé faire son chemin au baiser qu’elle lui avait donné en le quittant."
Cette phrase, compte tenu de la personnalité de Solène m'étonne ; qu'elle fasse son travail et continue de se lever chaque jour, je n'en doute pas une seconde, sa conscience professionnelle est très développée, qu'elle ne fasse rien pour se rappeler à lui me semble plausible aussi, quoique..., mais il me semble qu'elle ne doit jamais cesser d'y penser, ni jamais cesser d'être dans l'attente car elle sait qu'elle tient là l'histoire de sa vie... 
Pour le reste l'ambiance familiale est bien re-traduite, on imagine parfaitement la grande tablée, et surtout la gêne qui s'installe occasionnée par l'arrivée de Léo, les disgressions du petit Mathis sont intéressantes et réalistes, même si je pense que tu pourrais un peu les raccourcir afin de mettre en exergue encore plus fortement l'arrivée magique de Léo
Tu sais parfaitement bien nous faire partager les sentiments, les sensations, les désirs et les frémissements de Solène, (j'en transpire encore !) ainsi que ceux de Léo. Je suis super contente que ça se passe comme ça entre eux, avec autant de passion et de tendresse comme un vieux-neuf couple qu'ils sont.
Puis à nouveau, tu relances le suspense sur la fin du chapitre avec l'intervention d'Antoine et on recommence de s'angoisser sur ce que leur amour va bien pouvoir devenir. Parce  que bien sûr, moi je n'ai qu'une envie, c'est que ça marche tellement ils sont beaux tous les deux, et tellement ils semblent faits l'un pour l'autre. Et surtout que la mort ne vienne pas les séparer à nouveau...
Ton écriture est toujours aussi percutante, franche, directe, emprunte d'une grande sensibilité, de pudeur aussi, et de tendresse. J'aime le grand courage de tes deux héros, ballotés par la vie certes, mais en quête de l'essentiel et prêt à tout pour vivre une vraie vie, un grand amour.
vefree
Posté le 08/04/2013
arfff ! J'avais déjà corrigé plein de choses et il faudrait que je refasse un petit point sur toutes ces remarques. Mais en fait, j'avoue avoir quasi finalisé mes corrections. C'est agaçant car on s'aperçoit même au dernier moment que ya toujours des trucs qui vont pas. 
Tu m'as fait bien rire avec l'embrassade des gonades !!!! Non, c'est pas embrasser mais embraser. Ce qui, gymniquement, est tout de même plus facile à atteindre, tu en conviendras. Loool ! Ma pauvre, tu t'es bien trituré les méninges pour pas grand chose ! Et d'ailleurs, j'ai utilisé ce terme de gonade non dans le sens physique pour ajouter un autre synonyme au sexe, mais plutôt dans son sens énergétique. Pour moi, l'énergie sexuelle vaut tout autant, voire plus, dans un acte, alors voilà.
Concernant le début du chapitre et l'attitude de Solenne vis à vis de ses sentiments, je trouve ta suggestion intéressante. Solenne pourrait penser plus souvent à Léo, l'avoir dans un coin de sa tête et c'est vrai que je ne l'ai pas vraiment fait ressortir. Je vais te sortir un mauvais prétexte tout en pudeur à cause de ça, mais je ne voulais pas la rendre mièvre avec un sourire bête accroché au visage en permanence. Je pousse le trait, mais c'est un peu ça que je voulais éviter. Résultat, j'en ai presque pas assez dit. Quoi qu'il en soit, je crois que tu as très bien cerné ma cuisinière et ses sentiments car c'est bien ainsi que je la voyais : consciencieuse et un tantinet sentimentale.
Encore une fois, question pudeur et mièvrerie, j'ai préférer me retrancher derrière les pitreries de Mathis pour ne pas appesantir l'ambiance. Je crois que là, je n'ai pas su faire. *j'ai du rose aux joues, là* C'est terrible ! autant je m'en sors très bien quand il faut raconter un acte d'amour dans ses moindres détails mais exprimer certains sentiments forts me sont plus difficiles sans tomber dans la scène à l'eau de rose.  
En tous cas, je suis contente que ça te plaise quand même et que tu participes avec autant de sympathie à la vie de mes deux amoureux. Quant à ce qui va leur arriver par la suite, bah... faut lire !! J'espère que ça ne te décevra pas.
dominosama
Posté le 28/03/2013
A un moment je me suis demandé s'ils n'allaient pas nous refaire le coup de l'amour spirituel lol comme avec Jack.
 
Je me disais aussi que c'était trop beau pour durer. Mais qu'a-t-il donc ?
J'imagine le vieux avec la voix de Gagamel (je sais on s'en fout mais je tenais quand même à le dire ^^")
vefree
Posté le 28/03/2013
Oui, mais non, quand même ! Ce sont des gens expérimentés, mais quand même. Leur démarche spirituelle se situe dans un autre domaine, tu verras.
ça ne va pas aller tout seul.  
Gargamel pour la voix du vieil homme ? Tiens, faudrait une petite vidéo youtube pour voir ce que ça donne. Quelle drôle d'idée !! 
Jamreo
Posté le 09/10/2012
Kofkof ah le paludisme, d'accord. Et pour la scène du pardon, j'avais pas lu les commentaires précédents, ça aurait pu m'éviter de répéter ce qui avait déjà été dit. Donc désolée ^^
"Elle priait le ciel qu’il ne s’arrêta pas là" --> s'arrêtât (c'est pas très joli mais bon ...)
"Si tu veux déjenuer, installes-toi" --> installe-toi
Sinon, eh bien Mathis et moi on est pareil en fait. A son âge j'avais une peur panique des vampires (mais je n'ai pas eu droit au coup de l'inconnu ténébreux qui arrive chez tatie, ça non). C'est drôle, qu'il perçoive Léo de cette manière! Je suis tout simplement super bête mais quand j'ai vu qu'il plantait ses dents dans le cou de Solenne j'ai eu un petit sursaut tout involontaire. J'étais déjà partie sur une autre planète où il serait véritablement un vampire ... xD
Sérieusement, j'ai beaucoup aimé ce chapitre. Très bien écrit, et tout en couleurs :) Bon, à première vue c'est celui de toutes les joies mais je l'ai trouvé un peu tristounet par certains côtés. Déjà, tout le monde cache quelque-chose. Solenne a peut-être peur de la réaction de Léo si jamais elle lui révélait ses dons. Et alors comme ça, ce Léo il ne cherche pas vraiment du travail mais il va "se promener ailleurs" ... il essaie de se soigner peut-être (mais je vais freiner un peu sur les suppositions, promis xD) ? Ce serait franchement dommage que les prédictions d'Antoine se réalisent, tout juste maintenant que les choses se sont arrangées. Une seule solution, lire la suite ^^
vefree
Posté le 09/10/2012
Ne t'en fais pas, Jam', ça ne me dérange aucunement de répéter ça. Et puis, pour le palu', je crois que tu es la seule à qui j'ai fait cette confidence. Personne n'a deviné en tous cas. Huhu !
Gasp ! Je fais des fautes horribles et ça m'horripile. beurk beurk beurk ! Je vais encore avoir du boulot, je le sens ; partir à la traque.
Alors donc, Mathis et toi... les vampires, c'est pas vos copains. Héhé ! Mais non non, rassure-toi, c'est pour de faux, le plantage de dents, voyons ! Non, non, on n'est pas chez Stephenie Meyer. Lol !
Non mais continues tes suppositions, ma belle, j'adore. Et puis, tu n'es pas tant dans le faux que ça, tu verras. J'aime bien quand tu parles des ambiances que tu ressens, c'est très bon d'avoir des intuitions, comme ça. Ouais, c'est pas bête de lire la suite en fait. Tu en auras le coeur net, en tous cas. Huhu !
 
Keina
Posté le 10/08/2010
Désolée si mon commentaire est court, j'ai lu ce chapitre il y a plus d'une semaine déjà et je ne commente que maintenant ! ^^'
J'ai a-do-ré les retrouvailles. C'était touchant, romantique, bien amené. La première scène avec toute la famille est très savoureuse, on perçoit la joie et l'embarras entremêlés.
De même, le premier face à face entre Solenne et Leo est mignon comme tout. Cette gaucherie quand on sent qu'il va se passer quelque chose mais que nos pensées sont trop embrouillées et qu'on ne fait que des maladresses, ça m'a rappelé plein de souvenirs ! ^^
Enfin, tu as une façon très belle et très personnelle de décrire l'amour. J'ai beaucoup apprécié toutes les scènes intimes. Les scènes familiales ne sont pas en restes, avec cette minutie dans la description des "petits riens" qui composent le bonheur ! 
La fin cependant met un voile noir sur tout ça... On se doute qu'il va y avoir encore de nombreuses épreuves. Mais j'espère que tout finira bien... :) 
vefree
Posté le 10/08/2010
Peu importe la longueur des commentaires, Keina, tu sais. J'apprécie toujours autant ta visite et ce que tu me dis.
C'était important pour moi que Léo et Solenne fassent de belles retrouvailles. Alors, si tu as aimé, j'en suis très heureuse. Et si d'autant plus ça t'a rappelé des souvenirs vécus et qu'ils étaient agréables, alors, c'est tant mieux. J'adore personnellement, ces moments de trouble dans un amour qui débute. Et j'ai essayé de les rendre le plus charmants possible. Quant aux scènes familiales, je les ai voulues distrayantes à tous points de vue. J'ai chaque fois peur que ces moments vous tire un bâillement que je me colle les miquettes toute seule et tente de m'appliquer autant que je peux. Tant mieux si tu les apprécies.
Seulement voilà, le voile noir s'étend sur les deux amoureux et les épreuves les attendent au tournant. Enfin, ils auront quand même le temps d'en profiter avant que ça ne devienne vraiment sérieux. Je ne dirais rien sur la fin, bien sûr. Hé, non non ! Tu ne me tireras pas les vers du nez aussi facilement, non mais !
Biz Vef 
Seja Administratrice
Posté le 24/06/2010
Huuum... Lire PdC a toujours tendance à me donner faim ^^<br /><br />Aloreuh... v'là donc le retour de Leo *o* Mwohoho *o* Sont meugnons tous les deux *o* Mwo et la séance de cuisine *o* C'est vraiment chouette ce que t'arrives à faire en superposant cette scène du passé avec Mathilde et Guillaume, et le présent avec Solenne et Leo *o* De toute manière, j'aime beaucoup la manière dont tu as géré les deux époques. Vraiment, c'est parfait *o*<br /><br />Euh, donc, que disais-je ? Ah oui, j'ai (haha) aimé *o* Tu t'en serais pas doutée, hein :P Oui, oui, je suis pleine de surprises XD<br /><br />Mais ! Méchante auteur au sadisme ouvertement déclaré ! Ca aurait été trop beau, l'a fallu que tu ressortes l'histoire du foie, hein :'( Méchante ! Bouhouhou ! Nah, mais ce coup-ci, tu vas pas les séparer, hein ? Hein, hein, hein ?!!! Non parce que vivre ça une première fois, ça a déjà été traumatisant avec Mathilde et Guillaume...<br /><br />Oh... cette review ne ressemble à rien... Bah, t'as qu'à te dire qu'elle ressemble à une grenouille. Voilà ! (et la suite serait la bienvenue :))
vefree
Posté le 24/06/2010
Une grenouille !!!!!!!!! .... crôôôaaaaaaahh !!!
Oui, elle ressemble à .... oh, mais ça me fait penser qu'il faut que je lise cette fameuse Septième Face ... allons, Vef', qu'est-ce que tu attends !?!
Chic chic chic ! J'ai réussi à faire se superposer les deux époques et tu y as été sensible. Ça me fait vraiment très plaisir, tu sais. J'ai beaucoup aimé écrire ce passage si subtile où Solenne retrouve Léo, tout en entrant en résonance avec leur passé respectif.
Bon, je sais, je suis un peu sadique (mais pas la reine, non, non, c'est pas moi !!) Léo est arrivé, ok, mais voilà, ça ne va pas se passer tout seul, tu l'as bien compris. Et pour la jouer toujours aussi retord, je ne te dirai rien sur ce qui va se passer désormais avec cette maladie qui point son nez.... non non ! Tu auras beau me torturer, tu devras lire la suite pour en savoir plus.
En attendant bon appétit et j'espère encore avoir des reviews comme les tiennes ; qui viennent du coeur et, sincèrement, pour cela, merci !
Biz Vef' 
La Ptite Clo
Posté le 08/06/2010
Un petit passage rapide, ma Reine de la Fourchette, parce que je rattrape comme je peux mon retard de lecture.
Je n'avais pas trop le moral ce soir, mais très envie de te lire tout de même. En tout cas, tu as réchauffé mon petit coeur et je me suis laissée bercer dans cette histoire romantique. Une vraie. Et ça m'a fait beaucoup de bien.
Merci Vef. :)
vefree
Posté le 08/06/2010
Clochette, je suis contente d'avoir mis un peu de baume à ton ti cœur malmené. J'espère que tu iras mieux bien vite, j'aime pas te sentir aussi morose.
C'est vrai que pour le coup, c'est un chapitre très romantique. Maman, Harlequin me guette !!!!!! naaaaan !!! J'espère que tu m'aurais prévenu si j'avais versé dans le mièvre et le banal sentimental, hein ... non, c'est pas ça... en tous cas, c'est pas ce que je voulais faire, non, non ! 
Merci d'être passée me lire, ma chère et je te fais bien des bises pour te remonter le moral.
Vef' 
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